La ferme étudiée existe en grande partie en 1890 ; la chaîne d’angle présente dans la partie gauche de l’édifice délimite la partie ancienne et son extension postérieure. Le bâtiment date vraisemblablement du milieu du 19e siècle. Les matrices cadastrales de cette époque montrent la division de la ferme qui devait appartenir à Grosjean Louis en 10 parties distinctes, et celle du jardin en 5. Le logis actuel était divisé en deux longitudinalement : Grosjean Etienne, fils de Louis possédait la cuisine située au sud (n° 560) et Grosjean Laurent la partie sud de la cave située au-dessous (n° 560) ; Morens Laurent possédait la chambre située au nord (n° 561) et Grosjean Etienne fils de Louis la cave située en dessous (n° 561) ; Grosjean Philomène, domestique à Paris, possédait la chambre située au nord, dans la travée de la grange (n° 562) et Rey Joseph, fils de François, la partie sud de la grange (n° 563) ; Rey Joseph, fils de François, possédait la partie sud de l’étable (n° 564) et la veuve de Grosjean Louis, née Gullier Françoise, la partie nord (n° 565) ; deux remises adossées au mur pignon ouest de la ferme appartenaient à Grosjean Laurent pour la partie nord (n° 566) et à Jantou Joseph pour la partie sud (n° 567) ; ce dernier possédait également un petit bâtiment situé à l’écart de la ferme (n° 569). Le jardin, enfin, était réparti entre Morens Laurent (n° 554), Grosjean Philomène (n° 555), Grosjean Laurent (n° 556), Grosjean Etienne (n° 557) et Grosjean Mariette, fils de Louis (n° 558).
Aujourd’hui les deux remises sont imbriquées dans un espace fermé plus vaste à fonction d’habitation (un ancien « chappi » ?) et servent de grenier. Au-devant de la ferme, un bassin-lavoir en ciment est daté 1928.
Chercheur au service de l'Inventaire Rhône-Alpes puis Auvergne-Rhône-Alpes (1999- )