L’édifice étudié existait déjà sur la mappe sarde de 1732 sous les numéros 49 à 55 et appartenant à « L’Hôpital de Dieu » de Chambéry : 49 (Chenevier), 50 (Champ), 51 (masure), 52 maison et cour à la Pallud, 53 et 54 (jardins), 55 (masure et cour). La ferme de la Pallud (n° 52) possède plusieurs autres terrains faisant partie du domaine géré par un fermier et appartenant à l’Hôtel Dieu de Chambéry (legs de M. Charvet en 1700). La mappe sarde indique un bâtiment en L devant lequel passe un chemin qui, plus au sud, enjambe deux ruisseaux. Le cadastre de 1892 pointe la ferme de la Pallud sous le numéro 312 et deux jardins portant les numéros 311 et 313. Le bâtiment principal, la ferme de la Pallud, est toujours une construction en L avec un bloc massif à l’ouest et un autre plus étroit dans son prolongement à l’est se terminant par un espace de remise ou de hangar. Face à cette construction se trouvent deux autres édifices dont une autre remise ou un hangar. La masure qui portait le numéro 55 de la mappe sarde a disparue, laissant la place au tracé du chemin de grande communication n° 17, actuellement route d’Héry.
Aujourd’hui la disposition et l’emprise générale des bâtiments sont assez semblables. Le bâtiment principal est toujours en L mais avec un élargissement de la partie est et la transformation du hangar en espace fermé ; la remise sur cour est toujours présente et agrandie, tout comme le second édifice présent en 1892.
La construction possède de nos jours de nombreuses baies à traverses et encadrements du 15e ou 16e siècle (baies en place et remplois), principalement sur la partie habitation, à savoir le massif ouest. Une carte postale ancienne du début du 20e siècle, montre la façade principale à cette époque (sans beaucoup de netteté) : les baies de l’étage sont inchangées contrairement à celles du rez-de-chaussée qui ont été modifiées dans leur fonction et dans leur nombre (de nouvelles baies avec encadrement en ciment ont été percées). Les propriétaires au moment de notre étude étaient Louis et Ferdinand Paris, depuis, les bâtiments ont été vendus et d’importantes modifications internes du logis ont eu lieu.
Photographe au service de l'Inventaire général du patrimoine culturel, site de Lyon