Un bâtiment du hameau présente une porte chanfreinée à linteau en accolade, sans doute en remploi (2016 B1 1015) datable de la fin du Moyen Âge. L'écart se présente déjà comme un village-rue sur la mappe sarde, vers 1730, avec la grosse propriété de Charlotte Viviand à l'entrée nord-est (maison n°207, granges n°204 et 208, four à pain n°199) et celles de Jean Louis Dumarais (n°327, maison, 328, grange et 326, four) puis des consorts Vittet à l'autre extrémité (Jean Louis possède les n°336, maison, 338 et 341, granges ; Georges et fères, les n°B, maison, et 332 et 333, granges ; enfin les consorts Vittet se partagent le four n°340), et plusieurs fermes entre les deux (une vingtaine de bâtiments en tout). La date 1785 est gravée sur la charpente d'une grange postérieure à la mappe (étudiée, IA74002622). La majorité du bâti est déjà cadastré sur le plan du Premier cadastre français, en 1891. Il y a alors une quinzaine d'édifices, dont deux grandes propriétés, à chaque extrémité du hameau : au nord, un grand bâtiment rural (1891 B1 1 ; 2016 B1 1742), une maison (1891 B1 22 ; 2016 B1 37, mitoyenne sur un côté et accompagnée de deux dépendances qui n'ont pas de numéro cadastral séparé ; celle située au nord a disparu, celle située à l'est pourrait avoir été un four à pain) et une grange-étable (1891 B1 24 ; 2016 B1 31, IA74002622) appartenant à Joseph Delachenal, conseiller à la cour d'appel de Savoie ; au sud, un ensemble composé d'une maison et d'un grand bâtiment (1891 B1 55 ; 2016 B1 59) appartenant à Etienne Vittet, et d'un pressoir (B1 52 ; 2016 B1 58), d'un four à pain (B1 53) et d'un puits (B1 62, avec un bassin à trois bacs dessiné dans la cour de la ferme de l'autre côté de la rue) lui appartenant en indivis avec Joseph Marcellin Vittet (dont la maison occupe aussi la parcelle B1 52), tous deux étant cultivateurs au Goléron. Le hameau comptait donc cinq puits et deux fours, d'usage privé mais parfois en indivision familiale (c'est par exemple aussi le cas du puits 1891 B1 18) ; ils ont disparu. En plus de la croix située à son entrée nord-est (IA74002621), il y avait une croix au milieu du hameau, au croisement du chemin n°1 venant du chef-lieu et du chemin Borgne (vers 1891 B1 51), dessinée sur le 1er cadastre français sous le nom de croix Vittet. Elle a disparu. Une fruitière de hameau a été créée dans une des fermes (voir IA74002623) dans le dernier quart du 19e siècle. Si certains bâtiments d'exploitation sont assez préservés, la plupart des habitations ont été remaniées ou dénaturées dans la 2e moitié du 20e siècle.