L'écart est présent sur la mappe sarde levée vers 1730, avec un bâti dense comprenant plusieurs maisons et granges réparties en deux groupes, le noyau principal au nord-est, un ensemble plus petit et sans doute monofamilial (Claude et François Morel) au sud-ouest, qui ont chacun un four à pain (celui de la ferme d'Antoine Vittet au nord-est, celui de Claude Morel et cousins au sud-ouest). Sur le plan du 1er cadastre français, en 1891, l'écart compte une douzaine de bâtiments parallèles ; les fours ont disparu. La physionomie de l'écart a beaucoup changé depuis : sur 12 bâtiments existants en 1891, cinq ont disparu (la ferme 1891 B7 529 à 531 couverte en chaume, aurait été rasée dans les années 1950 ; oral), et plusieurs pavillons ont été édifiés à la fin du 20e siècle le long du chemin de la Forge. Les fermes encore existantes, converties en habitations, sont datables de la seconde moitié du 19e siècle, sur base plus ancienne (voir encadrement de la cave de 2016 B5 357 à 359, 1309) ; la ferme IA74002640 porte la date 1796. La fontaine située au bord de la route de l'Orme, vers B4 1766, est dessinée sur le plan de 1891 mais sous forme de source seulement, le bassin en béton (deux bacs, borne-fontaine avec tuyau en bronze en forme de dauphin, en eau) n'était pas encore construit. Enfin la croix de chemin, dessinée sur le plan de 1891 avec le nom de Croix de l'Orme et localisée au nord du carrefour (vers 2016 B6 1101), a été déplacée au sud, entre le chemin de la Forge et la route de l'Orme (vers 2016 B6 1334) et il n'en reste actuellement qu'un socle en béton avec une mortaise de plan carré (selon un témoignage oral elle aurait été détruite en 2015).