L'écart de Chez les Gaime (voir IA74002654) est bien représenté sur la mappe sarde et on peut reconnaître dans le bâtiment nord l'origine de l'implantation de la grande bande d'habitations mitoyennes dont cette ferme constitue la partie centrale, mais l'ensemble a sans doute été largement reconstruit, et agrandi, par la suite.
Cette partie de l'édifice ne porte pas de date, mais la présence d'encadrements à chanfreins et congés (jour au rez-de-chaussée côté nord, porte de l'habitation), qui peuvent cependant être remployés, laissent supposer l'ancienneté du bâtiment, qui pourrait dater comme son mitoyen occidental du 18e siècle. Côté façade, un jour est bouché par la maçonnerie de l'escalier, l'accès aux espaces supérieurs se présentait donc précédemment de façon différente. En 1890 (1er cadastre français), la maison appartient à Joseph-César Gaime, qui possède également la ferme (IA74002660) située au sud de l'autre côté du bassin, ainsi qu'un four à pain partagé (disparu, voir IA74002654). La charpente du grand toit unifié, qui recouvre également la ferme mitoyenne (IA74002655), porte la date 1921, gravée sur un entrait débordant situé à l'extrémité orientale de ce toit. Des portes de communications ont été percées pour mettre en communication les caves de cette maison avec celles de ses deux mitoyennes, et des portes ont également été percées à l'étage (celle allant vers l'ouest est murée). La présence de portes de communication vers les maisons mitoyennes, et l'absence de dépendance directement reliée à cette maison (mis à part la cave, ou étable ?, au rez-de-chaussée) laisse supposer une attribution fluctuante des espaces selon les propriétaires ou locataires et l'utilisation de dépendances situées dans d'autres bâtiments ; on peut évoquer ici de possibles liens familiaux entre les occupants des parcelles 1890 A2 69 et 64 à la fin du 19e siècle.
Les enduits de façade ont été restaurés en 2016.