L'emprise de l'édifice correspond approximativement à plusieurs parcelles bâties sur la mappe sarde (vers 1730) formant un ensemble de maisons mitoyennes, en particulier les n°2225 et 2227, appartenant respectivement à Claude Vibert, communier à Héry-sur-Alby et à Joseph Vibert, bourgeois à Annecy ; chacun possède également une grange disjointe située à l'ouest des maisons. Le bâtiment, qui présente plusieurs encadrements à chanfrein ou cavet en remploi, est datable dans son aspect actuel de la fin du 18e siècle. La date 1798 est gravée sur un débord d'entrait de charpente au-dessus de l'entrée du logis en façade sud. Sur le plan du 1er cadastre français, en 1890 (comme sur la mappe sarde), le bâtiment se prolonge à l'ouest ; la partie est est une "maison" appartenant à Jean Gaimoz (n°147 ; le n°148 correspondait au quart nord-est du bâtiment, appartenant à Joseph Gaimoz, frère de Jean, mais est barré comme nul sur l'état de section), la partie ouest (qui correspond à la dernière travée du bâtiment actuel et à la partie disparue) est une autre "maison" appartenant à Jacques Matrod. Jean et Joseph Gaimoz possèdent également le puits (n°141) situé à l'ouest de la maison ; Jacques Matrod possède la remise n°151 (toujours existante, 2016 C2 636) et un four à pain en ruine au sud, en indivision avec ses consorts et avec son voisin Joseph Brunier (voir IA74002714) ; ce four peut être rapproché de celui édifié par la suite à l'angle du chemin d'accès au hameau (IA74002718).
Sur le plan du cadastre de 1937, la partie ouest du bâtiment a déjà disparu, et la travée ouest a encore un numéro de parcelle individualisé. La date 1962 est gravée sur le vantail de la porte de la cave sud-ouest. Le toit et l'enduit ont été refaits à la limite des 20e et 21e siècles.
Chercheur au service de l'Inventaire Rhône-Alpes puis Auvergne-Rhône-Alpes (1999- )