L'emprise de l'édifice correspond approximativement à plusieurs parcelles bâties sur la mappe sarde (vers 1730) formant un ensemble de maisons mitoyennes, essentiellement les n°2250 et 2252 (masure), appartenant respectivement à Michel Mattrod et Joseph et Mathieu Morel. A cette époque le chemin faisait un coude et passait au travers de l'actuel passage couvert. Le bâtiment, qui présente plusieurs encadrements à chanfrein ou cavet en remploi, est datable dans son aspect actuel du milieu du 19e siècle. En 1890 (1er cadastre français), il appartient à Joseph Brunier, charpentier à Boquerat, dont l'atelier occupait le bâtiment à l'extrémité du passage couvert. L'habitation à l'étage aurait été aménagée à l'occasion du mariage de son fils, au début du 20e siècle (oral). Le passage couvert a été prolongé au nord après le plan de 1890 et sans doute remanié au début du 20e siècle. La ferme possédait un four à pain (voir IA74002718). Le cadastre de 1890 indique aussi la présence d'un puits dans la cour.
Selon un témoignage oral, la ferme aurait compté 9 ha et possédait une vigne située dans la commune voisine de Chainaz-les-Frasses, à proximité de Saint-Girod.
Chercheur au service de l'Inventaire Rhône-Alpes puis Auvergne-Rhône-Alpes (1999- )