Cet ornement comprend neuf pièces. Savoir

1 chasuble grande forme antique

1chappe principale

5 dalmatiques

2 chappes

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1 chasuble principale grande forme antique. Le fond de cette pièce principale sera en riche satin broché dont les dessins devront être relevés par des broderies d’application d’or et des broderies ordinaires. Ce fond recevra une croix et orfrois richement brodés par un mélange d’application d’or et de broderies ordinaires rehaussées par des paillettes et des brillants. Les centres de la croix et orfrois seront ornés de deux médaillons à figures entièrement brodés en soie. La bordure sera une riche dentelle en or dit point d’Espagne appliquée sur un fond tranchant avec la couleur de l’ornement. Les étolles et manipules garnies d’une riche frange d’or à nœud (façon antique). La doublure de cette pièce comme celle des autres pièces de l’ornement sera blanche ou cramoisie en soie forte.

La chasuble…. 1600f

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1 chappe principale

La chappe de grande forme antique avec orfrois et chapperon ayant une figure brodée au centre. Le fond de cette chappe devra répondre à celui de la chasuble. La bordure également en dentelle dite point d’Espagne. La frange s’il y en avait serait une frange d’or à nœuds…..1700f

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5 dalmatiques forme antique

Le fond de ces dalmatiques serait aussi de damas broché également garni de brillants argent et or mais un peu moins chargé que les deux pièces principales. Les orfrois et manches richement brodées par le système d’application d’or rehaussé de broderies de paillettes. Chaque tunique sera garnie de deux pièces de glands d’or fin ainsi que les galons d’un style en rapport avec l’ornement

Chaque dalmatique…..800…..4000 f

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2 chappes

Le fond sera aussi de damas broché rehaussé de broderies comme celui des dalmatiques. Les orfrois et chapperons richement brodés moins les médaillons et les dentelles au point d’Espagne pour la bordure qui sera remplacée par un galon d’or d’un style en rapport avec l’ornement. La frange d’or si l’on en mettait une serait une frange à nœuds

Chacune …1100f……..2200f

Total….. 9500f

Je certifie ce présent devis montant à la somme de neuf mille cinq cent francs, lequel je m’engage à exécuter suivant les conditions indiquées par moi. Hubert Ménage

Vu + Pierre Evêque de Moulins.

Moulins, le 17 septembre 1852

Monsieur le Ministre,Je viens solliciter de votre bonté les fonds nécessaires pour doter mon église cathédrale d’un ornement blanc dont elle a le plus pressant besoin, et que la pénurie de ses ressources ne lui permet pas de se procurer.

Je le fais avec d’autant plus de confiance que mon église n’a rien reçu du gouvernement depuis l’érection du siège en 1822 ou tout au plus deux ou trois années après.La bonne volonté que vous m’avez manifestée, Monsieur le Ministre, ne me fait pas oublier cependant ce que vous avez bien voulu me confier de l’épuisement des fonds destinés à ces sortes de dépenses. C’est pourquoi je bornerai ma demande à ce qui est indispensable à la solennité du culte et prescrit par le cérémonial.

Le devis estimatif des ornements qui forment l’objet de ma demande se trouvant déjà dans les bureaux de votre ministère, je crois suffisant de joindre à cette lettre le budget de mon église cathédrale pour l’exercice courant.

J’ai l’honneur d’être avec une haute considération, Monsieur le Ministre, votre très humble et très obéissant serviteur

+ Pierre Evêque de Moulins

J’ai pris connaissance du devis concernant la fourniture d’un ornement de 9500 francs demandé pour la cathédrale de Moulins. Il me semble que les engagements pris par M. Hubert Ménage, répondent à la somme élevée qu’il propose. Le désir de Mgr de Brézé serait de trouver dans la pompe des ornements de sa cathédrale quelque compensation à la pauvreté de l’édifice. Il est bien digne de l’administration d’entrer dans ses vues et de favoriser ainsi un prélat qui a eu le courage de commencer cette réforme des vêtements sacerdotaux si désirée de tous les hommes de goût et en particulier de tous les membres de votre commission.

Veuillez agréer l’expression du profond respect avec lequel j’ai l’honneur d’être, Monsieur le Ministre votre humble et obéissant serviteur.

Arthur Martin de la commission des arts et édifices religieux. 4 octobre 1852.

J’avais eu l’honneur de vous adresser la demande de quelques pièces d’une valeur assez modérée, destinées à compléter dans ses parties indispensables l’ornement Pontifical que le gouvernement veut bien accorder à ma cathédrale, et j’ai joint à ma demande le devis de la dépense. En me répondant, le 25 février, vous m’exprimiez le regret de ne pouvoir, à cause de la modicité de vos ressources m’accorder le complément d’ornement qui vous semblait d’ailleurs n’être pas absolument nécessaire au service du culte.

Permettez-moi d’insister auprès de vous, Monsieur le Ministre, et de vous soumettre une explication que vous accueillerez avec votre bonté accoutumée. Les prescriptions du rit romain, en usage maintenant dans la cathédrale de Moulins, bien qu’elles entrainent moins de dépenses que plusieurs autres rites, obligent néanmoins si formellement les officiants à se couvrir pendant la célébration des saints Mystères de ce grémial ou de ces voiles, que nous serions forcés si ces pièces manquaient dans notre nouvel ornement de recourir à celles employées jusqu’ici. Or elles ne sont guère convenables en elles-mêmes et elles le deviendraient encore moins par le contraste des magnificences que nous tenons de la générosité du gouvernement. J’avoue surtout qu’il me serait pénible de cacher ces beaux ornements pendant une partie de l’office sous les étoffes fanées dont nous serions cependant contraints de nous servir. J’ose donc espérer, Monsieur le Ministre, que vous ne refuserez pas à la cathédrale de Moulins cette nouvelle preuve de bon vouloir que vous lui avez témoigné d’une manière dont je ne saurais jamais me lasser de vous remercier. Veuillez agréer cette assurance unie à l’expression des sentiments de haute considération avec lesquels j’ai l’honneur d’être votre très honorable et très obéissant serviteur.

Pierre Evêque de Moulins.

Monsieur le Ministre,

Par décision du 11 novembre dernier vous avez approuvé un devis montant à 9500 francs, présenté par le sr Hubert Ménage chasublier à Paris, pour la fourniture d’un ornement pontifical destiné à la cathédrale de Moulins.

Depuis Mgr l’Evêque de Moulins fait observer que l’on avait omis de comprendre dans ce devis quatre pièces qui sont indispensables à

l’exacte célébration du culte. Il a demandé en conséquence l’approbation du devis supplémentaire dressé par le même fabricant pour la confection de ces nouveaux objets. Ce devis s’élève à 1398,00. Le premier étant de 9500,00, le prix de l’ornement complet serait 9898,00. Cette nouvelle dépense vous paraitra sans doute justifiée par le motif invoqué par Mgr l’Evêque de Moulins. J’ai l’honneur de vous proposer en conséquence 1/ d’approuver le devis supplémentaire dont il s’agit 2/ de charger Monsieur l’Abbé Martin membre de la commission des arts et monuments religieux de surveiller la confection tant des premières que des nouvelles fournitures et de procéder à la réception de l’ornement complet avant son envoi à destination.

Le Directeur Général.

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Mgr,

J’ai l’honneur de vous informer que par décision de ce jour, le Ministre a approuvé le devis supplémentaire dressé par le sr Hubert Ménage pour la fourniture de nouvelles pièces destinées à compléter l’ornement pontifical accordé à cette cathédrale. M. l’abbé Arthur Martin,... religieux est chargé de surveiller la... destination.

Le Directeur Général

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A M. l’abbé Arthur Martin

M. l’abbé, par décision de ce jour, le ministre a approuvé un devis supplémentaire montant à 1398 fr présenté par le sr Hubert Ménage, chasublier à Paris, pour la confection des nouvelles pièces destinées à compléter l’ornement pontifical accordé le 10 9bre dernier à la cathédrale de Moulins. Le Ministre vous a chargé en même temps du soin de surveiller l’exécution tant des nouvelles que des premières fournitures et de procéder à la réception de l’ornement complet avant son envoi à destination. Je vous transmets en conséquence les deux devis du sr Hubert Ménage. En renvoyant ces pièces à M le Ministre après la confection de l’ornement dont il s’agit, vous aurez soin de faire connaitre votre avis particulier et motivé [sur la] valeur tant au point de vue de l’art et du bon goût, qu’au point de vue des prix.

Le Directeur Général

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A M. Hubert Ménage, chasublier, rue d’Enfer 5 à Paris

[abréviation d’une partie de la lettre précédente]

Monsieur le Ministre,

Chargé par votre excellence de diriger la confection d’ornements supplémentaires pour la cathédrale de Moulins, j’ai trouvé dans M Hubert Ménage une correspondance pleine de zèle et d’intelligence, et ne peux que me féliciter de l’avoir eu pour interprète de mes dessins.

J’ai reçu les ornements au nom de votre excellence et les ai envoyés à Mgr l’Evêque de Moulins.

Permettez-moi, Monsieur le Ministre d’appeler à cette occasion votre attention bienveillante sur les sacrifices qu’ont nécessité les dessins.

Je reconnait que Monsieur Hubert en a eu a faire d’assez grands en exécutant la première commande pour Moulins, commande montant a 9500 fr et que dans celle-ci il éprouve un déficit de quatre a cinq cent francs. Cette estimation me parait modérée.

Veuillez agréer l’expression du profond respect avec lequel j’ai l’honneur d’être, Monsieur le Ministre, de votre Excellence le très humble et obéissant serviteur

Arthur Martin de la commission des arts religieux 18 rue des […] 12 avril 1854