L'architecte Gaspard André choisit lui-même le peintre qui va réaliser le plafond du théâtre. Le 9 mars 1876 est « confi[ée] l’exécution du plafond de la salle du théâtre des Célestins à A[uguste]. A[lexandre]. Hirsch, artiste lyonnais, élève de l’école des Beaux-Arts de notre ville ». Le plafond représente les allégories de la Saône, du Rhône, du Triomphe des Arts, de la Musique, de la Littérature, du Drame, de la Comédie et du Vaudeville. Des ornements réalisés par Flachat et Cochet sous la direction de Jean-Baptiste Genivet accompagnent la composition.
Cependant, après l’incendie du théâtre des Célestins survenu dans la nuit du 25 au 26 mai 1880, le peintre Joanny Domer réalise le plafond de la nouvelle salle qu'il signe en 1881. Domer prend en compte les staffs qui entourent le plafond ainsi que l’éclairage axial déjà existants. Il intègre ainsi le lustre monumental à son œuvre. Joanny Domer fait le choix de peindre un sujet dans lequel il rappelle le dramaturge grec Aristophane mais aussi un genre dramatique connu qu’est la Comédie. Plusieurs titres ont été donnés au plafond en raison de l’imprécision des descriptions : « La Paix et la Guerre », « Le Songe d’Aristophane » et « Le Poème des Nuées » d’Aristophane. Cependant, le titre « La Comédie d’Aristophane » a été retenu par les auteurs Audin et Vial dans l’ouvrage Artistes et ouvriers d’art du Lyonnais de 1918-1919 en raison de son aspect plus général du sujet. « Sans doute ne faut-il pas chercher non plus à Domer à tout prix un nom des figures allégoriques dont l’iconologie est certes plus mouvante qu’à l’époque classique » souligne Georgette Dargent de l’Institut d’Histoire de l’art de l’université Lyon 2 dans l’ouvrage Les Célestins, du couvent au théâtre (2005).
Auguste Alexandre Hirsch est le frère de l'architecte Abraham Hirsch.