Le groupe pourrait provenir de la chapelle Notre-Dame de Pitié mentionnée dans le Livre des numéros suivis de la mappe (n°3567) à Favasset, groupe de maisons jouxtant le chef-lieu à l'est, ou du couvent des Augustins où la chapelle funéraire de la famille de Lescheraines est désignée sous le vocable de Notre-Dame de la Consolation lorsque Pierre de Lescheraines y fait voeu de sépulture dans la 2e moitié du 15e siècle. Elle ne fait pas partie du groupe de Piétas issues du modèle de celle de Saint-Offenge (Cusy, Cruet, Ecole, Saint-François de Sales et Puygros pour le territoire du Parc) car quelques détails l’en distinguent (la main du Christ posée sur son ventre, la forme du voile de la Vierge sans pli médian).
En 1794, lorsque la vindicte révolutionnaire contre les signes religieux est à son plus fort, la tête du Christ aurait été sciée et abandonnée sur la voûte de l'église, le reste du groupe étant relégué dans le clocher. L’abbé Gex mentionne en 1928 la redécouverte récente de la tête et le projet de restauration du curé, l'abbé G. de Lemps. C’est peut-être à cette occasion que l’œuvre a été décapée. La Piéta est alors placée devant le monument aux morts de l’église. Elle est cassée en 1948. Elle a été restaurée en 1987 par Christian Karoutzos (Arts et Bâtiment) et en 1999 par W.D. Haddad.