L'architecte de la Banque de France à Thiers a conçu un bâtiment en deux parties légèrement désaxées l'une par rapport à l'autre : un premier corps de bâtiment est implanté le long de la rue de Barante, selon un axe longitudinal à peu près sud-est - nord-ouest. A l'arrière, un 2e corps de bâtiment, à la surface au sol plus importante mais moins élevé, présente un axe longitudinal sud - nord : ces deux parties s'interpénètrent côté nord, alors que la différence d'orientation forme une sorte d'échancrure triangulaire entre les deux parties de l'édifice, occupée par une courette de service. Les étages 1 et 2 et les combles du premier bâtiment donnent sur la terrasse formée par la couverture du second.
Le bâtiment sur rue abrite l'appartement de fonction du directeur ainsi que son bureau, au rez-de-chaussée. Le second bâtiment est celui de la banque proprement dite, avec les bureaux, caisse, salle des coffres et autres chambres fortes, les archives et les vestiaires du personnel.
L'ensemble de ces bâtiments est implanté entre deux pentes, celle de la rue de Barante, sur laquelle donne l'élévation principale (sur la longueur de la façade, le dénivelé est de 2 m), et celle, perpendiculaire, entre la rue et un jardin en contrebas, dominant la rue Camille-Joubert (entre les deux rues, le dénivelé est d'environ 16 à 18 m).
L'implantation sur ce terrain en dénivelé a entraîné la création de différents niveaux d'accès au bâtiment. Les entrées principales, celle pour la clientèle de la banque et celle de l'appartement de fonction du directeur sont situées au niveau de la rue "haute" et présentent déjà une différence de niveau l'une avec l'autre : des marches sont nécessaires pour faire communiquer hall d'entrée privé et entrée du public, située un peu plus en aval de la rue. Par ailleurs, la courette située à l'arrière des appartements privés est accessible en descendant quelques marches, à un niveau déjà inférieur à celui de la rue de Barante, équivalent plus ou moins à celui de l'étage de soubassement. Sur l'arrière du 2e corps de bâtiment, au sud-ouest, la pente a permis d'ouvrir l'étage de soubassement sur le jardin, grâce à un escalier parallèle à la façade desservant un long passage menant au local des archives.