En 1918, l'industriel Henri Frédet découvre au Chambon les possibilités qu'offrait cet espace restreint de 75 m de longueur. Un choix idéal pour réguler le débit d'eau de la Romanche et par la suite pour alimenter la future usine électrique de Saint-Guillerme (qui sera construite à 6 km en aval). En 1921, des études démontrent que la présence dans le sol de schistes cristallins durs est parfaite pour l'imperméabilité. Un potentiel qui retient l'attention, en pleine période de l'intense spéculation boursière des années 1920 sur l'hydroélectricité.
L’usine de Saint-Guillerme est construite et mise en service en 1929. Le barrage du Chambon, barrage de type poids en béton, est construit en 1935 par la Société de Régularisation des Forces Motrices de la Romanche. Deux ans plus tard, l’usine du Chambon est mise en service. A partir de ce moment, le barrage du Chambon alimente l’usine du Chambon et celle de Saint-Guillerme. En 1983, la nouvelle centrale de Saint-Guillerme II est mise en service provoquant l’arrêt des usines du Chambon et de Saint-Guillerme. Seuls le barrage du Chambon, d’une capacité de 50,8 millions de m3 d’eau, et la centrale de Saint-Guillerme II sont en activité à l’heure actuelle.
Photographe au service de l'Inventaire général du patrimoine culturel, site de Lyon