Dossier d’œuvre architecture IA26000187 | Réalisé par
  • inventaire topographique
chapelle Saint-Vincent
Œuvre étudiée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Grignan
  • Commune Grignan
  • Lieu-dit Cimetière
  • Cadastre 1836 D 579  ; 1954 D 373
  • Dénominations
    chapelle
  • Vocables
    Saint-Vincent
  • Appellations
    romane
  • Parties constituantes non étudiées
    cimetière

Située hors les murs, dans le cimetière, la chapelle Saint-Vincent est citée dès 1105 dans une bulle papale confirmant à l'abbaye de Tournus ses possessions à Grignan. Mais les murs en petit appareil et l'arc aux claveaux allongés de la porte latérale, à la stéréotomie parfaite, datent plutôt la construction de cet édifice roman, de la fin du XIIe ou du début du XIIIe siècle. Lorsque cette chapelle de cimetière devint église paroissiale, du milieu du XIIIe siècle jusqu'à la fin du XVe (dernier acte la qualifiant de paroissiale en 1495), l'adjonction d'une travée, sans doute dès le début pour contenir les paroissiens, s'avéra nécessaire, et la nef (peut-être primitivement voûtée en berceau) reçut une nouvelle voûte ; les contreforts sont contemporains de ces travaux. Simplement reculée, la façade d'origine a été remontée contre cette travée, respectant l'esprit roman de la chapelle ; l'époque de remaniement du chevet, devenu pentagonal, reste indéterminée. Lors d'une restauration du côté méridional de la porte, on a remployé une pierre tombale portant un nom, qui pourrait être, d'après l'abbé Fillet, celui de noble Georges Manchin de Campobasso, présent à Grignan au début du XVIe siècle. Au milieu du XVIIe siècle, Saint-Vincent servait de lieu de réunion aux Pénitents de Grignan, puis elle fut entetenue par la société des vignerons placés sous son vocable. Elle a conservé sa fonction d'église de cimetière. Les fenêtres ont probablement été agrandies au début du XIXe siècle. Le dallage en pierre date de 1866.

  • Remplois
    • Remploi
  • Période(s)
    • Principale : limite 12e siècle 13e siècle
    • Principale : 3e quart 13e siècle

L'Eglise, de plan allongé, est bâtie en petit appareil de calcaire, sauf le chevet pentagonal, bâti en moellons avec chaînes en pierre de taille revêtus d'un enduit. Elle est contrebutée de contreforts au niveau des doubleaux de la nef et de chaque côté de la façade ; des reprise de construction (verticale sur la dernière travée à l'ouest, et 1ère travée côté sud), sont visibles, ainsi qu'une surélévation en façade et sur les murs goutterots. Le côté sud est percé d'une porte en plein cintre, aux claveaux étroits et allongés ; il présente, au niveau de la deuxième travée, un grand arc assez bas (enfeu ?) repercé d'une fenêtre. En façade, la porte axiale, surmontée d'un oculus circulaire à cadre mouluré, ouverte en plein cintre à deux rouleaux en tore, est couronnée d'un larmier de même profil à retours horizontaux, sculpté d'une frise de fers de lance ; un clocher-mur à une baie couronne le pignon de façade. A droite de la porte, une pierre porte l'inscription GEORGIVS. MAN (remploi d'une dalle funéraire). La couverture est en lauzes de calcaire : un toit à longs pans couvre la nef, le chevet, plus bas, est couvert d'une croupe polygonale ; la toiture est soulignée d'une corniche en pierre. L'intérieur est constitué d'une nef unique couverte d'un berceau brisé et d'une abside semi-circulaire, voûtée en cul-de-four. La nef comprend trois travées séparées par un des arcs doubleaux sur piliers, ses murs latéraux sont renforcés par des arcs formerets en plein cintre. L'abside est éclairée par une fenêtre latérale en plein cintre, la nef par des baies de même type percées dans les deux dernières travées ; un oculus est muré dans l'ar triomphal.

  • Murs
    • calcaire
    • moyen appareil
    • moellon
  • Toits
    calcaire en couverture
  • Plans
    plan allongé
  • Étages
    1 vaisseau
  • Couvrements
    • voûte en berceau brisé
    • cul-de-four
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • pignon couvert
    • croupe polygonale
  • Typologies
    Eglise romane à nef unique. Clocher-mur en façade, à baie unique
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • ornement géométrique
  • Précision représentations

    ornement géométrique § Trois cadrans solaires sont gravés à hauteur des yeux, côté sud, deux sur la chaîne d'angle entre le chevet et la nef, un près de la porte méridionale

  • Statut de la propriété
    propriété publique
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Protections
    inscrit MH, 1926/07/13
  • Précisions sur la protection

    Chapelle Saint-Vincent

  • Référence MH

La chapelle romane homogène, inscrite à l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques depuis 1926, est un beau témoin architectural du courant rhodanien et de Haute-Provence des églises de la même époque. Comme Saint-Anne du Pègue, également romane, elle est située dans le cimetière où se trouvait une autre chapelle romane, dédiée à Notre-Dame-de-Beaulieu, qui a malheureusement été détruite.

Date(s) d'enquête : 2000; Date(s) de rédaction : 2001
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel