Dès 1873, la commune envisage la construction d'un nouveau cimetière ; ce projet est repris en 1879 : le cimetière existant, situé autour de l'église, doit être déplacé pour des raisons de salubrité et pour la poursuite de la rectification du chemin vicinal n°1. Quatre emplacements sont préconisés par une commission municipale : un terrain appartenant au séminaire (1809 D 39), une parcelle propriété de Jean Lafond (1809 D 40) et deux autres (1809 D 21, 159) appartenant au maire ; le premier paraît le plus convenable. Le devis de M. Thévenet, agent voyer, du 16 novembre 1879 (9500 F), est approuvé. Mais une lettre du 10 mars 1880 du sous-préfet précise que la parcelle retenue et appartenant au séminaire présente des inconvénients, et que le père supérieur du séminaire, J.-M. Chausse, est prêt à plusieurs sacrifices pour qu'elle ne soit pas retenue (prise en charge de la moitié du coût du nouveau terrain à trouver pour le cimetière, du règlement des plans établis par M. Thévenet, et cession de la petite parcelle nécessaire à l'accès du nouveau cimetière, que la commune projetterait de situer sur la parcelle Lafond). Le conseil municipal délibère donc en faveur de cette proposition et cède une concession de 4 m² au séminaire, demandée par le père supérieur. En 1880, la commune acquiert (le 4 juillet) la parcelle Lafond (2700 m²), et approuve les nouveaux plans du cimetière. Deux ans plus tard, en 1882, l'arrêt des inhumations est déclaré dans l'ancien cimetière (le nouveau est alors achevé) et la concession accordée au séminaire passe à 12 m². Une délibération du 17 juin 1883 précise qu'il est urgent de faire une porte latérale à côté du portail du cimetière. Le 30 mars 1890, l'ancien cimetière devant être transformé en place publique, les familles disposent de trois mois pour effectuer l'exhumation de leurs proches et enlever les divers objets des tombes ; l'agent voyer cantonal de Montbrison, Girardier, dresse les aménagements en mai 1891.
En 1900, le cimetière est déjà trop petit, il doit être agrandi au sud. En 1902, un projet d'agrandissement est déjà à l'ordre du jour, et le 27 septembre 1903 le conseil municipal approuve les plans et devis de l'agent voyer cantonal ; l'acquisition du terrain et les travaux s’élèvent à la somme de 7200 F. L'adjudication des travaux doit avoir lieu en 1904, mais le 15 octobre 1905 un rapport de l'agent voyer Larbret fait état des malfaçons de l'entrepreneur Claude Geay, de Montbrison (adjudicataire des travaux le 24 avril 1904). Un premier expert, M. Jacon, architecte des travaux du cimetière, puis un second, M. Novat, agent voyer d'arrondissement à Roanne, sont dépêchés pour le règlement de cette affaire. La réception définitive des travaux s'effectue le 29 mars 1908 et les travaux sont soldés le 17 janvier 1909.
Le 7 juillet 1950, des travaux de réparation sont réalisés à la croix de cimetière, puis trois ans plus tard la commune acquiert du terrain en bordure du mur nord du cimetière pour la construction de contreforts (réalisation de quatre éperons par Jacques Chevaleyre, artisan maçon à la Payre, pour la somme de 320 000 F). En 1955, un devis est établi par Pierre Faure, artisan charron à Verrières, pour des travaux à faire au portail du cimetière et à la croix de la place publique.
Chercheur au service de l'Inventaire Rhône-Alpes puis Auvergne-Rhône-Alpes (1999- )