Dossier d’œuvre architecture IA42003343 | Réalisé par
Guibaud Caroline
Guibaud Caroline

Chercheur au service de l'Inventaire Rhône-Alpes puis Auvergne-Rhône-Alpes (1999- )

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  • inventaire topographique
Communs du château de Magneux-Haute-Rive
Œuvre repérée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Montbrison
  • Commune Magneux-Haute-Rive
  • Lieu-dit le Château
  • Cadastre 1809 C 120 bis ; 1988 C 211 (partie), 212, 147 (partie) bâti isolé
  • Dénominations
    communs
  • Parties constituantes non étudiées
    écurie, sellerie, logement, remise, puits

L'origine de l'actuel château de Magneux-Haute-Rive remonterait à la fin du 15e siècle (voir V. Durand, Note sur la seigneurie..., 1873, et IA42003342) ; le linteau à accolade avec un écusson vierge (autrefois peint ?) remployé sur une porte de l'extension occidentale de la façade sud de l'aile sud des communs actuels provient peut-être de cet édifice (Vincent Durand décrit "une des portes de ce second château, dont une partie existe encore près du château moderne de Magnieux", portant les armes des La Bastie (d'or à la croix ancrée de gueules). La porte de la cave, en anse de panier et chanfreiné, peut également indiquer l'ancienneté de l'implantation de la partie est du bâtiment nord. Une plaque de cheminée portant trois fleurs de lys et la date 1734, installée dans une des cheminées de l'aile nord (pièce située dans la partie nord-est), donne peut-être la période de reconstruction de l'ensemble du château et de ses communs. Ces derniers ont été assez largement modifiés ou reconstruits dans la 1ère moitié du 19e siècle, après 1809 : sur le premier plan cadastral, les deux ailes de communs existent déjà dans une emprise proche de l'actuelle, mais présentent un retour fermant l'avant-cour à l'ouest qui a disparu ; A. Broutin signale de gros travaux au château de Magneux-Haute-Rive en 1834, mais on ne sait pas si ils ont concerné les communs. Les maçonneries et les toitures montrent une rupture qui laissent penser que le tiers ouest des deux ailes a été reconstruit. Les ouvertures de la partie médiane de l'aile nord ont été remaniées : des portes doubles ont été transformées en portes piétonnes, laissant penser que l'aménagement en logement de cette partie (dès la fin du 18e siècle ? voir cheminée de la chambre sud-est) succède à une utilisation comme étable ou remise. Des aménagements et ajouts ont été faits dans la 1ère moitié du 20e siècle (en particulier la construction des petits bâtiments annexes dans les cours latérales, sauf le pigeonnier). L'aile sud a fait l'objet d'un réaménagement en espace de réception vers 2006, sur un projet de l'architecte Charles-Eric Bourbon (daté de 1999).

Les communs bordent l'avant-cour et forment deux bâtiments de plan allongé, qui jouxtent les pavillons du château à l'est et communiquent avec lui. Ils sont en rez-de-chaussée avec comble à surcroît, sauf sur les deux corps de bâtiment plus bas et symétriques aux extrémités ouest. Au nord-est de l'aile nord, une petite cour est séparée de la cour de la ferme (étudiée, IA42003345) par un bâtiment (ancien atelier et remise, avec un hangar adossé à usage de bûcher, démoli) et un muret. L'aile sud donne au sud sur une cour ouverte à l'ouest par un portail et une porte piétonne, avec un pigeonnier (étudié, IA42003344) dans l'angle sud-ouest et une petite remise (ou étable pour petits animaux) à l'est, avec un second portail, en fer forgé. Le bâtiment nord est édifié sur une cave voûtée en berceau en anse-de-panier, accessible par une porte double (encadrement chanfreiné, en anse-de-panier) sur la façade nord ; cette cave s'étend sur les deux tiers orientaux du bâtiment (sous les deux logements). Le surcroît et les ouvertures du comble sont uniquement du côté sud, sur l'avant-cour du château. Le rez-de-chaussée, double en épaisseur, est essentiellement à usage d'habitation. Il comprend un logement de gardien à l'est, séparé par une remise d'un second logement plus vaste (dont les pièces sont distribuées par un couloir central longitudinal, et qui comprend une grande salle traversante à l'ouest), puis une pièce à usage de rendez-vous de chasse, qui a une porte sur la cour du château et une porte vers la cour de la ferme, dans laquelle se trouve une grande cheminée en grès, à linteau droit sur consoles en doucine et piédroits (plaque de cheminée aux armes des Monteynard, couronne de marquis, devise latine : POTIUS MORI). La partie occidentale du bâtiment, plus étroite et plus basse (sans comble), est une vaste grange-remise. Le bâtiment sud est simple en épaisseur, et composé d'une série de pièces voûtées qui communiquent entre elles et ouvrent pour la plupart vers la cour du château. Il comprenait (nature des pièces avant modification), d'est en ouest, un couloir voûté (servant de remise à charbon), une remise voûtée en plein-cintre, une pièce d'habitation avec cheminée (utilisée ensuite comme rendez-vous de chasse), couverte d'une voûte d'arêtes avec pénétrations, une remise à voûte d'arêtes (ces deux dernières pièces ont un sol en dalle de pierre), une grande remise à voitures de trois travées, voûtée d'arêtes sur piliers de granite, une sellerie voûtée en plein-cintre, une remise à voûte d'arêtes (avec un escalier quart tournant en bois), une écurie à chevaux de trois travées, voûtée d'arêtes sur piliers de granite ; dans la partie plus basse à l'ouest se trouve une seconde écurie à chevaux et remise. Trois portes ont été ouvertes dans la façade nord pour donner accès au comble (sans doute à l'aide d'échelles volantes). Un appentis sur piliers de briques était adossé au sud, au niveau de la grande remise de trois travées (agrandi et fermé lors des travaux vers 2006). Les bâtiments sont en pisé enduit (murs de refends en brique à l'extrémité ouest des ailes, à la jonction avec la partie plus basse), avec des encadrements en granite, à linteaux droits pour la plupart (linteau en anse de panier à cavet pour la cave ; linteaux en plein-cintre pour les portes des parties ouest des deux ailes ; linteaux en arc à claveaux sur la partie médiane de l'aile nord, modifiés). L'aile sud présente quelques encadrements remaniés en brique, surtout du côté sud. Les toits sont à longs pans et croupes, à forte pente avec un égout retroussé, en tuile écaille. La petite remise ou étable au sud-est de la cour sur est édifiée en maçonnerie de galets, avec des encadrements en granite et un toit à croupes en tuile creuse ; l'atelier de la cour nord-est a un toit à longs pans en tuile creuse. Un puits est adossé au mur sud du logement du gardien.

  • Murs
    • pisé
    • enduit
  • Toits
    tuile en écaille
  • Étages
    sous-sol, comble à surcroît
  • Couvrements
    • voûte d'arêtes
    • voûte en berceau plein-cintre
    • voûte en berceau en anse-de-panier
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • croupe
  • Escaliers
    • escalier intérieur : escalier tournant en charpente
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Protections
    inscrit MH partiellement, 1981/05/11
  • Référence MH

PARN : écurie ; sellerie ; logement ; remise ; puits

Bibliographie

  • BROUTIN, Auguste. Les châteaux historiques du Forez. Mably : Ed. Honoré d'Urfé, 1977 (réed. de l'ouvrage publié en 1883 et 1884), 2 vol.

    T. II, p. 357
  • DURAND, Vincent. Note sur la seigneurie de Magnieu-Hauterive, Recueil de mémoires et documents sur le Forez publiés par la société de la Diana, 1873

    p. 120-122

Documents figurés

  • [Vue de l'aile sud des communs du château de Magneux-Haute-Rive, depuis le nord-ouest] / Bernard, Louis (?, photographe) 1 photogr. pos. : tirage argentique noir et blanc, années 1970 (A. SDAP Loire). Cette photographie a sans doute été prise par Louis Bernard à l'occasion de l'établissement du dossier de recensement du château, en 1976.

  • Propriété Monteynard. Magneux Haute Rive. Communs sud. Etat des lieux. Avant projet / Bourbon, Charles-Eric (architecte). 2 dess : tirage de plan ; photographie. Éch. 1/125. Format A3. Décembre 1999, modifié le 23 février 2000 et le 14 mars 2000. Etat des lieux : plan, une photographie ; avant projet : plan, élévation. Tampon de l'architecte : Charles-Eric Bourbon / Architecte D.P.L.G. / 35 rue Balaÿ - 42000 Saint-Etienne / ... / Inscrit à l'ordre des architectes Rhône Alpes n° 1821.

Date(s) d'enquête : 2005; Date(s) de rédaction : 2013
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Conseil général de la Loire
Guibaud Caroline
Guibaud Caroline

Chercheur au service de l'Inventaire Rhône-Alpes puis Auvergne-Rhône-Alpes (1999- )

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