Dossier d’œuvre architecture IA42000011 | Réalisé par
  • enquête thématique régionale, Patrimoine 19e-20e siècles de Saint-Etienne
Demeure dite Palais Mimard
Œuvre repérée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
  • © Ville de Saint-Etienne

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Saint-Etienne Centre
  • Commune Saint-Étienne
  • Adresse 5 place Anatole-France
  • Cadastre 1996 ET 53A
  • Dénominations
    demeure
  • Appellations
    Palais Mimard
  • Destinations
    immeuble
  • Parties constituantes non étudiées
    cour, serre, jardin, garage

En octobre 1892, le fabricant de rubans André-Thomas dit Adrien David commande cette demeure à Léon Lamaizière. Les premières esquisses datent de 1892, l'avant-projet de 1893 et la construction s'effectue pendant les années 1893 et 1894. Les entrepreneurs sont stéphanois. Les cheminées ont été commandées au lyonnais Beauregard. L'entreprise Cabeauty et fils a réalisé la ferronnerie extérieure, l'entreprise parisienne Schwartz et Meurer la ferronnerie d'art. L'atelier sur cour a été conçu pour François David, le fils du commanditaire qui poursuivait des études de peinture à Paris. Lamaizière a également construit l'immeuble de rapport, mitoyen sur la place, au numéro 7, pour la belle-mère et l'épouse d'André David qui était alors propriétaire de plusieurs terrains aux alentours. L'édifice est signé du côté du bow-window : L. LAMAIZIERE, ARCHITECTE, 1893-1894. En 1905, Etienne Mimard, fondateur et directeur de la Manufacture Française d'Armes de Saint-Etienne, achète cet hôtel particulier et commande à Léon Lamaizière une transformation de la disposition intérieure et la création d'un jardin d'hiver dans l'ancien atelier de peinture. C'est essentiellement Marcel Lamaizière, architecte DPLG, qui dessine la décoration intérieure raffinée. Etienne Mimard a occupé les deux derniers étages ; au rez-de-chaussée se trouvaient des logements pour le jardinier et le concierge et au 1er étage un appartement bourgeois. Cet édifice est aujourd'hui divisé en logements.

Le style néo-gothique de cette demeure est luxueux, avec une influence néo-renaissance italienne ; c'est un des rares exemples d'architecture de ce genre à Saint-Etienne. Les matériaux utilisés sont la pierre de Villebois pour le socle et le rez-de-chaussée, la brique et la pierre de Saint-Paul-Trois-Châteaux pour les étages. Le plan régulier en U permet la disposition d'un corps principal aligné sur la place Anatole-France, avec deux ailes latérales de longueur différente sur cour. Le fond de parcelle est occupé partiellement par un garage à voitures et un jardin. L'entrée s'effectue soit par la porte cochère à l'extrémité droite, accessible aux véhicules, soit par un porche voûté d'ogives ouvrant sur le vestibule. Ce dernier donne accès à l'escalier tournant avec rampe en fer forgé, qui dessert un appartement au 1er étage et l'appartement de Mimard aux 2e et 3e étages. Le palier d'accès à cet appartement est couvert d'un plafond vitré à caissons. Le hall est la pièce centrale ; il distribue les pièces d'habitation et côté cour, le jardin d'hiver. L'escalier intérieur en équerre donne accès aux chambres du 3e étage ; l'escalier en vis, sur cour, conduit aux chambres de domestiques de l'étage de comble. La décoration est art nouveau ; il existe une harmonie de traitement dans le dessin du mobilier en bois de la bibliothèque, de la cheminée et des motifs floraux des fenêtres. Pour le jardin d'hiver, Marcel Lamaizière a utilisé les matériaux modernes de l'époque qu'il laisse apparents, comme l'ossature métallique dessinant des réseaux décoratifs visibles sur les deux murs extérieurs. Les murs pleins sont revêtus de mosaïque en céramique jaune avec dessin triangulaire bleu. Les briques sont apparentes dans les chaînes d'angle.

  • Murs
    • calcaire
    • brique
    • fonte
    • carrelage mural en céramique
    • brique et pierre
    • pierre de taille
  • Toits
    ardoise, zinc en couverture
  • Plans
    plan régulier en U
  • Étages
    3 étages carrés
  • Couvrements
    • voûte d'ogives
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • toit polygonal
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant en maçonnerie
    • escalier dans-oeuvre : escalier en équerre en maçonnerie
    • escalier demi-hors-oeuvre : escalier en vis en maçonnerie
  • État de conservation
    restauré
  • Techniques
    • vitrail
    • sculpture
    • ferronnerie
    • céramique
  • Représentations
    • fleur
    • feuillage
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Éléments remarquables
    serre
  • Protections
    inscrit MH, 1991/04/29
  • Référence MH
Date(s) d'enquête : 1996; Date(s) de rédaction : 1998
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Ville de Saint-Etienne