Propriétaires en 1732 (mappe sarde)
Bogey Jacques et frère Jean (n° 2008, grange ; n° 2012, maison ; n° 2097, grange au Mas du Platet) / Bogey Joseph et frère François (n° 2011, maison et grange ; n° 2015, maison ; n° 2098, grange au Mas du Platet) / Petellat François et tantes Jacquemine Benoîte (n° 2013, grange ; n° 2018, maison ; n° 2020, four indivise avec Grellier Chapuis Etienne) / Hôtel-Dieu (n° 2016, grange) / la commune (n° 2017, four) / Grellier Chapuis Etienne (n° 2014, masure ; n° 2019, maison) / Bogey Antoine (n° 2116, maison et grange aux Bogeys village) / Bogey Maurice et Frère Pierre (n° 2114, maison ; n° 2124, grange) / Armand Germain et frère Jean-Louis (n° 2115, maison) / Giroz Noël (n° 2117, maison ; n° 2119, grange)
Propriétaires en 1890 (cadastre dit napoléonien)
Paris Honoré (n° 432, maison) / Brunier Jean-Louis (n° 433, maison) / Thiervoz Etienne, Bogey Louis (n° 434, four) / Thiervoz Etienne (n° 435, maison, n° 443, maison) / Porcheron Jean, fils de Claude ( n° 436, bâtiment) / Bogey Urbain, restaurateur à Paris (n° 437, bâtiment ; n° 444, maison) / Bogey Louis (n° 441, maison) / Bogey Claude dit la Mort ( n° 442, maison) / Porcheron Jean, fils d’Augustin (n° 485, maison) / Bogey Martin (n° 449, maison) / Favrin Jean (n° 460 maison) / Porcheron Claude, rentier à Paris (moitié) et Porcheron Jean, fils de Claude (moitié) (n° 461, maison) / Porcheron Jean-Claude, fils de Louis, tailleur d’habit à Chez les Bogey (n° 462, maison) / Porcheron François Sylvain (n° 465, maison) / Paris François (n° 466, maison) / Dunoyer Louis (n° 475, maison) / Porcheron Jean-Claude, fils de Jean-Claude (n° 476, maison ; n° 484, maison) / Les habitants du village (n° 476bis, emplacement et source) / Porcheron Joséphine, fille de François, ménagère (n° 478, bâtiment ; n° 480, maison) / Porcheron Hippolyte (n° 479, maison) / Paris François, Porcheron François Sylvain (n°511, four) / Porcheron Jean, fils d’Augustin (n° 485, maison)
Évolution du parcellaire depuis le 18e siècle
Dès 1732 (mappe sarde), le hameau des Bogey est divisé en deux ensembles distincts le long du chemin actuel des Bogeys. Celui au nord concentre onze édifices ruraux dont deux fours à pain : le n° 2017 est communal (ou aux habitants du village ?), et le n° 2020 (non cadastré) est en indivision entre Petellat François et Grellier Chapuis Etienne (le premier étant dans la partie nord, le second dans celle au sud). Les constructions sont très regroupées et de nombreuses sont mitoyennes. La seconde partie du village, au sud, regroupe quatre constructions qui s’étirent de part et d’autre du chemin rural, dont deux sont divisées en deux parties mitoyennes. Nous constatons la présence de seulement deux maisons avec grange, tandis que quatre autres propriétaires détiennent une maison avec une grange dissociée.
Le patronyme le plus fréquent est celui des Bogey (Jacques, Joseph, Antoine, Pierre, Maurice, Jean, François) qui détiennent sept bâtiments ; notons la présence d’une grange appartenant à l’Hôtel-Dieu (de Chambéry ?).
Le cadastre de 1890 pointe toujours la présence de deux ensembles d’habitation (Chez les Bogey-Nord et Chez les Bogey-Sud), le premier regroupe cinq bâtiments dont trois sont aux mains de deux, trois et quatre propriétaires différents. Les constructions sont un peu plus lâches dans leur implantation. On note la présence d’un four à pain appartenant à deux personnes (Thiervoz Etienne et Bogey Louis, n° 434). Chez les Bogey-Sud réunie six bâtiments, tous aux mains de deux propriétaires, et un dernier : un four à pain en indivision (n° 511 : Paris François et Porcheron François Sylvain). Si la famille Bogey est toujours présente (Urbain, restaurateur à Paris, Louis, Claude dit la Mort, Martin), celle qui prédomine se nomme Porcheron alors qu’aucun n’était présent précédemment (Jean, fils de Claude ; Jean, fils d’Augustin ; Claude, rentier à Paris ; Jean-Claude, fils de Louis, tailleur d’habit à Chez les Bogey ; François Sylvain ; Jean-Claude, fils de Jean-Claude ; Joséphine, fille de François, ménagère ; Hippolyte ; Jean, fils d’Augustin).
Le cadastre napoléonien de 1890 indique la présence des escaliers permettant d’accéder au rez-de-chaussée surélevé des habitations. Nous en comptons neuf, dont trois sur un seul bâtiment (n° 441 à 444), et deux sur un autre (n° 460, 461) qui sont donc des habitations mitoyennes avec vraisemblablement pour celles-ci des bâtiments agricoles distincts (comme celui qui porte les numéros de parcelle 435 à 437 qui regroupe des « bâtiments »
Il est difficile de superposer les deux cadastres anciens pour connaître quels bâtiments se retrouve sur l’un et l’autre, néanmoins, seul trois d’entre eux semblent avoir la même emprise (n’excluant pas une reconstruction d’un d’eux sur le même parcellaire), à savoir les numéros 1732 SU 2116, 2117 / 1890 D6 484, 485, puis 1732 SU 2114, 2115 / 1890 D6 465, 466 et enfin 1732 SU 2124 / 1890 D6 466.
Le cadastre actuel de 2015, comme celui de 1890 montre la persistance de deux groupements de maisons dans l’écart de Chez les Bogey. Cinq bâtiments au nord, dont trois seulement étaient sur le cadastre ancien ; cinq encore au sud, dont quatre existant déjà en 1890. Si le four à pain de la partie nord a disparu, celui du sud existe toujours sous le numéro de parcelle 372 (Étudié IA74002541) mais semble avoir été reconstruit au moins en partie puisqu’il porte la date 1920. Un autre élément patrimonial se retrouve d’un cadastre à l’autre : « la Source de Chez les Bogey » (1890 D6 476 bis et 2015 D6 357) appartenant aux habitants du village des Bogey, qui est aujourd’hui un bassin lavoir aménagé à même le sol (Photo. IVR84_20187400314NUCA_P.jpg)
Dès lors les bâtiments du cadastre napoléonien ayant disparus sont les suivants : 1890 D6 433, 432 / 447 / 460, 461 / 584.
Aujourd’hui la plupart des bâtiments, d’anciennes fermes ou grange-étable, ont été remaniées, néanmoins nous avons réalisé deux dossiers concernant une ferme (parcelle 2015 D6 360, étudiée n° IA74002542) et une grange-étable (parcelle 2015 D6 814, étudiée n°IA74002543). Sur la parcelle 808 se trouve un bassin en ciment daté 1899 et aux initiales PJ (pour Porcheron Jean dont la maison, aujourd’hui disparue, se trouvait à proximité ?)
Liste des constructions non étudiées de l’écart
* Ferme (2015 D6 342). Ferme existante en 1890 (Bogey Martin, n° 449, maison). Ferme à juxtaposition en rez-de-chaussée (confirmée par l’absence d’escalier accolé à la maison sur le cadastre ancien), constituée de gauche à droite d’un logis, d’une grange, puis d’une étable. Les murs sont en moellon de calcaire et les encadrements en calcaire, molasse et bois (linteau grange). Le toit à demi-croupes est débordant (par extension de la charpente) et couvert de tuiles plates mécaniques (Photo. IVR84_20187400315NUCA_P.jpg).
* Ferme (2015 D6 339). Bâtiment existant en 1890 (Bogey Louis, n° 441, maison ; Bogey Claude dit la Mort, n° 442, maison ; Thiervoz Etienne, n° 443, maison ; Bogey Urbain, restaurateur à Paris, n° 444, maison). Le propriétaire abritait durant un temps (renseignement oral) trois familles dont la famille Bogey. Une des familles a fait construire la ferme sur l’arrière. La ferme est modifiée au début du 20e siècle (surélevée ?) et création d’une terrasse vers les années 60. L’encadrement des baies est en ciment moulé, le mur est enduit, le toit à demi-croupes est couvert de tuiles plates mécaniques avec débord par extension sur la façade principale est (Photo. IVR84_20187400317NUCA_P.jpg).
* Ferme (2015 D6 338). Bâtiment existant en 1890 (Thiervoz Etienne, n° 435, maison ; / Porcheron Jean, fils de Claude, n° 436, bâtiment ; Bogey Urbain, restaurateur à Paris, n° 437, bâtiment). Bâtiment à juxtaposition comprenant de gauche à droite (du sud au nord) un large logis (porte encadrée de deux baies), une étable puis une grange, une seconde étable et une remise, situées en contrebas du logis (un escalier extérieur rattrape la différence de niveau). Murs en moellons de calcaire décrépis, toits à demi-croupe avec couverture en tuile plate mécanique (Photo. IVR84_20187400316NUCA_P.jpg)
* Ferme (2015 D6 356, 549). Bâtiment de gauche (n° 356) existant en 1890 (Porcheron Jean-Claude, fils de Jean-Claude, n° 476, maison). Bâtiment avec deux maisons mitoyennes. Celle de droite (n° 549) est très remaniée. La seconde est rehaussée en 1912. Le propriétaire est toujours de la famille Porcheron. Le fermier possédait une vingtaine de vaches qu’il menait en alpage et deux chevaux.
Chercheur au service de l'Inventaire Rhône-Alpes puis Auvergne-Rhône-Alpes (1999- )