Dossier d’œuvre architecture IA74002505 | Réalisé par ;
Guibaud Caroline (Enquêteur)
Guibaud Caroline

Chercheur au service de l'Inventaire Rhône-Alpes puis Auvergne-Rhône-Alpes (1999- )

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  • inventaire topographique, Inventaire du Parc naturel régional du Massif des Bauges
Ferme, moulin, fruitière, actuellement maison.
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • © Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
  • © Parc naturel régional du Massif des Bauges

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Hauts de l'Albanais
  • Commune Cusy
  • Lieu-dit Châteaupair
  • Adresse chemin de Meurat
  • Cadastre 1890 B1 16, 17, 19, 20, 21  ; 2015 B1 17
  • Dénominations
    ferme, moulin, coopérative agricole, maison
  • Précision dénomination
    fruitière
  • Parties constituantes non étudiées
    moulin

A l’emplacement précis des bâtiments étudiés, la mappe sarde de 1732 pointe plusieurs maisons sous les numéros 100 (maison), 102 (maison grange et cour), et 103 (maison et cour). Aucune d’elles n’est suffisamment proche du ruisseau de Balévaz pour servir de moulin et aucun bief n’est pointé.

Le 20 juin 1861, François et Josephte Brunier donne à bail à Jean Gruffaz meunier à Cusy, à partir du premier mars prochain les 3 moulins qu’ils possèdent à Cusy, avec leurs dépendances et accessoires, le battoir attigu au moulin avec les appartements qui s’y trouvent.

En 1866, François Brunier exploite le moulin de Bélevaz sur un ruisseau provenant des marais de Cusy. La chute d’eau est de 3 m et l’usine est mise en action par trois roues à augets. Le moulin est composé de deux bâtiments dont l’un ne renferme qu’une paire de meules, l’autre comprend deux pièces d’habitation et une pièce où sont établies deux paires de meules qui ne peuvent marcher qu’alternativement. Elles chôment toute une partie de l’année. Le battoir à chanvre chôme quatre mois de l’année. Joseph Marie Brunier exploite le moulin en 1872, Louis Brunier en 1876.

Sur le cadastre de 1890, on distingue précisément deux bâtiments d’orientation différente ; le plus long est représenté avec deux symboles de roues accolés sur son mur pignon nord-ouest, deux roues qui sont à cheval sur un bief qui démarre au niveau d’une retenue d’eau aménagée dans le lit du ruisseau de Balévaz, située en amont. Néanmoins les matrices cadastrales ne nomment nullement l’existence d’un moulin, ou d’un meunier sur place : long bâtiment portant les numéros 16 (bâtiment et cour à Brunier Antoine, cultivateur à Châteaupair), 17 (bâtiment et cour à Brunier Joseph, fils de Pierre, cultivateur à Balévaz), et 19 (bâtiment et cour à Brunier Claude Louis, cultivateur à Châteaupair). Le second bâtiment, de plan presque carré porte les numéros 20 (maison à Brunier Antoine, cultivateur à Châteaupair), et 21 (maison à Brunier Joseph, fils de Pierre).

En 1894, depuis une écluse ou étang prise sur le ruisseau de Balévaz, un bief en planches conduisait l’eau à la roue du moulin qui est en ruine. Tous les matériaux consistant en pierres de démolition, bois de trépied, arbre de roue, pierre de battoir qui se trouvent dans les ruines, lieu-dit les Reisses n° 248.

Le long bâtiment porte la date 1875 (gravée sur le piédroit droit de la baie située sur le mur pignon, à l’étage de soubassement), le second bâtiment porte quant à lui la date de 1914, gravée sur le linteau de la porte d’habitation (date correspondant à celle de la modification des encadrements de baie), mais est vraisemblablement contemporain du premier. La propriétaire actuelle nous précise que la maison datée 1914 a fait office de fruitière durant un temps, que les deux bâtiments ont été rehaussés en 1934, que le moulin était placé à l’extrémité ouest du long bâtiment, et qu’en 1957, ce dernier abritait deux vaches et que sa partie habitation (du meunier ?) est inhabitée depuis longtemps. Ses grands-parents louaient la ferme du domaine de Châteaupair (IA74002502), alors propriété des hospices de Chambéry avant d’acheter les bâtiments actuellement étudiés.

Le moulin n’est plus en activité et plus aucun élément lié à son fonctionnement ne demeure (roue à aubes, rouages, meules…), il aurait cessé son activité après la dernière guerre (renseignement oral). La retenue d’eau, à sec, est encore décelable mais le bief ne l’est plus, vraisemblablement comblé.

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 19e siècle , porte la date
    • Secondaire : 1er quart 20e siècle , porte la date
  • Dates
    • 1875, porte la date
    • 1914, porte la date

La ferme est composée d’un corps de bâtiment servant d’habitation, isolé d’un autre, abritant les communs et l’ancien moulin. Le logis, de plan presque carré est établi sur un terrain en légère pente, il comporte ainsi, pour rattraper le dénivelé, un étage de soubassement situé sous la moitié nord de la construction et abritant deux espaces de cave. Le rez-de-chaussée comporte aujourd’hui quatre pièces principales, dont une, non chauffée servant de débarras et située au droit de la cave. Le cadastre ancien indique la présence d’un escalier conduisant à une galerie sur le côté droit de la façade principale, induisant que l’entrée principale était située à cet endroit ; il en est différemment aujourd’hui puisque l’entrée se situe sur le côté gauche de la façade. Cette entrée, datée 1914, correspond peut-être à cette période de modification de l’organisation intérieure. La toiture, à longs pans et croupe, est désaxée afin de produire un important avant-toit (fermé) sur les façades sud et est. Certaines baies sont en pierre de taille calcaire et d’autres en béton moulé de 1914 (?).

Le second corps de bâtiment, surélevé en parpaings de ciment, comporte trois parties distinctes : une grange-étable sur la partie droite, une partie habitation à gauche en rez-de-chaussée surélevé et divisée en deux parties dont une, située à l’extrémité gauche et comportant une porte haute et une baie, n’a pas été vue. Le logis, accolé à la grange, est accessible par une porte de plain-pied qui ouvre sur un espace d’où partent deux escaliers de quelques degrés. Le premier, dans l’axe de l’entrée conduit à une cave éclairée d’une baie ouverte dans le mur nord ; le second, sur le côté gauche, mène à une petite cuisine avec placard mural, cendrier et fenêtre dans la façade principale. Deux autres niveaux inférieurs sont établis côté mur pignon ouest, lequel plonge dans le ruisseau situé en contrebas. Le premier étage de soubassement abritait la salle du moulin, on distingue deux jours murés extérieurs à la base du mur pignon. Le second, accessible par la façade principale (porte double partiellement fermée et de plain-pied) ouvre sur un espace vraisemblablement en lien avec le moulin ; la baie ouverte dans le mur pignon porte la date 1875 gravée sur un de ses jambages. La toiture à longs pans et demi-croupes a un large avant-toit fermé côté sud, par extension de la charpente. Les baies ont leur encadrement en pierre de taille calcaire, seul le linteau cintré de la grange est en bois.

Les deux constructions sont construites en moellons de calcaire et enduites à la terre à pierre vue. La couverture des toitures est en tuile plate mécanique.

  • Murs
    • calcaire moellon enduit partiel
  • Toits
    tuile plate mécanique
  • Étages
    2 étages de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, comble à surcroît
  • Couvrements
  • Couvertures
    • toit à longs pans demi-croupe
    • toit à longs pans croupe
  • Escaliers
    • escalier de distribution : escalier droit
  • Typologies
    logis et grange-étable dans des bâtiments distincts, sur cour
  • État de conservation
    remanié

F-JDT-Fermes-Bauges

  • Implantation dans le parcellaire sur cour
  • Mitoyenneté non
  • Emplacement de la façade principale gouttereau ou grand côté
  • Pignon à redents non applicable
  • Niche à statuette non applicable
  • Matériaux d'encadrement des ouvertures du logis calcaire
  • Type de linteau de la porte du logis droit
  • Type de piédroit de la porte du logis
  • Accès au logis escalier extérieur avec galerie
  • Emplacement de la cuisine rez-de-chaussée surélevé
  • Emplacement des chambres par rapport à la cuisine au même niveau
  • Distribution des pièces du logis
  • Couronnement de l'élévation avant-toit fermé
  • Débord de toiture débords inégaux par toit désaxé
  • Cave à vin non
  • Alpage non
  • Grange non
  • Chai non
  • Scierie non
  • Autre
  • Type de linteau des portes de la grange-étable en arc segmentaire
  • Pont non applicable
  • Implantation dans la pente perpendiculaire
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Bibliographie

  • ROCHET Sabine, GARCIN Catherine, CHATILLON Marie-Jo. Chronique d’un village et de son canton. Viuz-la-Chiésaz, raconte-moi ton histoire ! Tome 2, Agriculture – Métiers. Viuz-la-Chiésaz : La Vicusienne. 303p.

    p. 300
Date(s) d'enquête : 2015; Date(s) de rédaction : 2018
© Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Parc naturel régional du Massif des Bauges
Guibaud Caroline
Guibaud Caroline

Chercheur au service de l'Inventaire Rhône-Alpes puis Auvergne-Rhône-Alpes (1999- )

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