Le site est établi vers 1661 par Marcel Pitit qui obtient un albergement perpétuel sur le nant d’Aillon, le droit de couper du bois et l’autorisation de construire des artifices pour la fonte du minerai et l’affinage de la gueuse (masse de métal brute).
Le site est visible sur la mappe sarde de 1730 (parcelle 4843). A cette date, il ne comporte plus de haut-fourneau mais un martinet, deux étaux, une maisonnette et un jardin appartenant à Pierre Bonjean. Peu de temps après, il est acheté 2000 livres par les moines de la Chartreuse d’Aillon (située à Aillon-le-Jeune). Il est appelé martinet dessous pour le distinguer du martinet dessus (IA73002859) que les moines ont construit à Aillon-le-Jeune.
Lors de la Révolution, les biens de la Chartreuse d’Aillon sont confisqués par l’État. Dans un premier temps, l’exploitation du martinet dessous et du martinet dessus est confiée à Jean Baptiste Nicoud. Par la suite, ils sont acensés, de même que les fonderies de Tamié (Seytenex, Haute-Savoie) et de Bellevaux, aux associés Pierre Antoine Marguet, Luc Nicolas Guillermin et Jacques Baile, pour la somme de deux cent mille francs.
Au début du XIXe siècle le site du martinet dessous ne semble plus en activité. Il est identifiable sur le premier cadastre français de 1878 au lieu-dit Sur le fourneau où l'on peut lire la mention "haut-fourneau en ruine". A cette date, le site appartient à Jean François Petit-Barat (fils de Claude) qui possède aussi une maison en amont au lieu-dit Le martinet. Ce bâtiment faisait peut-être partie du complexe du martinet dessous comme le laisse supposer la toponymie. Au cours du XXe siècle, ce bâtiment servait de magasin de clous. Actuellement, il est toujours en place mais sans affectation. Au lieu-dit Sur le fourneau, les vestiges de ce qui pourrait être la base de l'ancien haut-fourneau sont toujours visibles.