"Un arrêt du Sénat de Savoie de 1560 fait mention des fonderies et forges du Bourget-en-Huile alors détruites depuis une dizaine d'années. On prétend que cette usine avait été fondée par la maison de Castagnère, originaire de Gênes d'où on prétend qu'elle avait apporté cette branche de l'industrie" (FR.AD073, L585). Cet établissement exploitait du cuivre et du plomb. Par la suite, il est abandonné.
Un bâtiment apparaît sur la mappe sarde de 1729 (parcelle 1506) au lieu-dit "Sur les fourneaux". A cette date, il s'agit d'une masure et d'une maison appartenant à Christine de Châteauneuf (noble).
Vers 1747, le site à nouveau exploité et des bâtiments pour fondre le minerai et travailler le métal sont établis au Bourget-en-Huile. En 1750, le site est cédé à une nouvelle société. En 1757, l'établissement comportait : "une fonderie avec un grand fourneau de fonte à l'allemande et un d'affinage, deux magasins pour les métaux et une chambre pour le fondeur, plus un grand bâtiment pour le charbon, plus un autre bâtiment pour calciner les mines et mattes, les fourneaux avec leurs trompes, chenaux et les canaux de conduites, plus un battoir à faire la poussière, un grand bâtiment contenant au rez-de-chaussée un boccambre, la roue, six pilons, douze tables à laver la mine et au premier étage sept chambres, cabinets, cuisine avec quelques meubles" (FR.AD073, 4B663).
A la fin du XVIIIe siècle, la fonderie du Bourget-en-Huile fait partie de la Compagnie de Bonvillard créée en 1786. Celle-ci comprend 4 autres établissements : Arbine, Epierre, La Praz et Sainte-Hélène-sur-Isère (IA73003493). Un document du 13 Germinal de l'An IV (2 Avril 1796), précise que le site du Bourget comporte un fourneau à gueuse mais à priori pas de forges (FR.AD073, L585). A cette date, le site emploie 42 ouvriers.
Le site est toujours visible sur le premier cadastre français de 1892. Il s'agit toujours d'une masure et d'une maison (section A, feuille 6, parcelles 889 et 890).
Actuellement, le site n'existe plus.