Dossier d’œuvre architecture IA73002849 | Réalisé par
  • enquête thématique départementale, Patrimoine hydraulique des Pays de Savoie
Fonderie de fer et martinet Pitit puis des frères Chartreux dit Martinet dessous actuellement vestiges
Œuvre recensée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
  • © Assemblée des Pays de Savoie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays de Savoie - Châtelard (Le)
  • Hydrographies Nant d'Aillon ; bassin-versant du Chéran
  • Commune Aillon-le-Vieux
  • Lieu-dit Sur le Fourneau, Le Martinet
  • Cadastre 2013 A 1243  ; 2008 B 10 (Maison correspondant à un ancien bâtiment du site ?)

Le site est établi vers 1661 par Marcel Pitit qui obtient un albergement perpétuel sur le nant d’Aillon, le droit de couper du bois et l’autorisation de construire des artifices pour la fonte du minerai et l’affinage de la gueuse (masse de métal brute).

Le site est visible sur la mappe sarde de 1730 (parcelle 4843). A cette date, il ne comporte plus de haut-fourneau mais un martinet, deux étaux, une maisonnette et un jardin appartenant à Pierre Bonjean. Peu de temps après, il est acheté 2000 livres par les moines de la Chartreuse d’Aillon (située à Aillon-le-Jeune). Il est appelé martinet dessous pour le distinguer du martinet dessus (IA73002859) que les moines ont construit à Aillon-le-Jeune.

Lors de la Révolution, les biens de la Chartreuse d’Aillon sont confisqués par l’État. Dans un premier temps, l’exploitation du martinet dessous et du martinet dessus est confiée à Jean Baptiste Nicoud. Par la suite, ils sont acensés, de même que les fonderies de Tamié (Seytenex, Haute-Savoie) et de Bellevaux, aux associés Pierre Antoine Marguet, Luc Nicolas Guillermin et Jacques Baile, pour la somme de deux cent mille francs.

Au début du XIXe siècle le site du martinet dessous ne semble plus en activité. Il est identifiable sur le premier cadastre français de 1878 au lieu-dit Sur le fourneau où l'on peut lire la mention "haut-fourneau en ruine". A cette date, le site appartient à Jean François Petit-Barat (fils de Claude) qui possède aussi une maison en amont au lieu-dit Le martinet. Ce bâtiment faisait peut-être partie du complexe du martinet dessous comme le laisse supposer la toponymie. Au cours du XXe siècle, ce bâtiment servait de magasin de clous. Actuellement, il est toujours en place mais sans affectation. Au lieu-dit Sur le fourneau, les vestiges de ce qui pourrait être la base de l'ancien haut-fourneau sont toujours visibles.

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 17e siècle , daté par source
  • Dates
    • 1658, daté par source

Le site est implanté en rive gauche du nant d'Aillon, en amont du pont de pierre, au lieu-dit "sur le fourneau". Actuellement, des vestiges de ce qui semble ceux d'un haut-fourneau sont toujours visibles. D'après le rapport de prospection de N.Garioud, il s'agirait d'un haut-fourneau de type bergamasque (N.Garioud, Sites d'extraction et de transformation des métaux,1999). Quelques centaines de mètres en amont du site, au lieu-dit "le martinet se trouve un bâtiment qui pourrait avoir fait partie du site du "martinet dessous". Ce bâtiment visible sur le cadastre de 1878, présente un plan rectangulaire sur deux niveaux : un rez-de-chaussée et un étage. Il est construit en pierre et en essentage de planches. Il est couvert d'un toit en tôles bac et en tôles ondulées. La partie est du bâtiment servait d'habitation et la partie ouest était utilisée comme locaux agricoles. Actuellement, cet édifice est sans affectation.

  • Murs
    • pierre
    • bois pan de bois essentage de planches
  • Toits
    tôle ondulée
  • Plans
    plan rectangulaire régulier
  • Étages
    rez-de-chaussée, 1 étage carré
  • Énergies
    • énergie hydraulique produite sur place
  • État de conservation
    vestiges, état moyen
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Sites de protection
    parc naturel régional

Le site du « martinet dessous » se trouve dans le PNR des Bauges. Il est très facile d'accès. Il formait avec le "martinet dessus" (Aillon-le-Jeune, IA73002859) un établissement métallurgique important dont la qualité de production était renommée. En 1775, des clous d'Aillon sont utilisés pour la réfection du château de Chambéry. Dans les Bauges, il existait deux sites de fonderie : celui d'Aillon et celui d'Ecole (voir IA73002794). Les vestiges de ce qui semble être un haut-fourneau sont les seuls de ce type que l’on peut voir dans le bassin-versant du Chéran.

Image non consultable

Documents d'archives

  • FR.AD073, C555, Fonds de l'Intendance générale de Savoie. Mines, usines, carrières, etc., 1647-1790.

    AD Savoie : C555
  • FR.AD073, C669, Fonds de l'Intendance générale de Savoie, Affaires communales, Communes d'Aiguebelette, Aiguebelle, Aigueblanche, Aillon, Aime, Aiton, 1669-1792.

    AD Savoie : C669
  • FR.AD073, C1883, Cadastre de 1728, Aillon, 159, Vue 6, 1733.

    AD Savoie : C1883
  • FR.AD073, 43F282, Archives de l'ancien diocèse et de l'archidiocèse de Chambéry, Temporel - Titres et documents provenant de la Chartreuse d'Aillon, 1380-1837, Chartreuse d'Aillon en 1792-1793 : inventaire des biens, créances, meubles et effets, revêtissement d'inventaire (1793), registre des déclarations remises aux débiteurs, vente des meubles, bibliothèques, vente du couvent le 2 nivôse an V : contestations après les ventes, les acquéreurs des biens de l'ancienne chartreuse, lettres au prieur, les forêts nationales : lettres officielles et arrêtés du département du Mont-Blanc, 1792-1793.

    AD Savoie : 43F282
  • FR.AD073, 3P 7005, Premier cadastre français, Aillon-le-Vieux, Section B, feuille 1, 1878.

    AD Savoie : 3P 7005
  • FR.AD073, 3P 7006, Cadastre rénové, Aillon-le-Vieux, Section B, feuille 1, 1971.

    AD Savoie : 3P 7006

Bibliographie

  • N.Garioud, Histoire et archéologie des mines de fer et des installations métallurgiques du massif des Bauges (Antiquité-milieu XIXe siècle), mémoire de maîtrise d'histoire de l'art et archéologie, Grenoble, 1997.

  • Société savoisienne d'histoire et d'archéologie, Les maîtres de forges en Bauges, n°129, mars 1998.

  • N.Garioud, Sites d'extraction et de transformation des métaux : massif des Bauges et vallée de la Maurienne, Rapport campagne 1999, Prospection thématique, Opération n°99/071, Programme 25 : Histoire des techniques de la protohistoire au 18e s.et archéologie industrielle, 1999.

    CDP Savoie
    p.2-6.

Annexes

  • Annexe n°1
Date(s) d'enquête : 2013; Date(s) de rédaction : 2013
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Assemblée des Pays de Savoie