Dossier d’œuvre architecture IA73003444 | Réalisé par
  • enquête thématique départementale, Patrimoine hydraulique des Pays de Savoie
Forges du Pont de Bens
Œuvre recensée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
  • © Assemblée des Pays de Savoie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays de Savoie - Rochette (La)
  • Hydrographies Ruisseau du Bens ; bassin-versant Isère inférieure-Val Gelon
  • Commune Arvillard
  • Lieu-dit
  • Adresse
  • Cadastre 2014 A 591, 592, 593, 2177

Deux martinets sont visibles sur la mappe sarde de 1732 au lieu-dit du Pont de Bens (parcelles 1161 et1164). Le martinet amont appartient à Étienne Janolin et aux héritiers de Joseph Janolin. Le martinet aval appartient à François Janolin (fils de Renaud) en indivision avec Étienne Janolin et ses frères.

En 1772, l'un des martinets appartient aux associés Jean Grasset (feu Joseph), Jean et Étienne Janolin (feu Étienne) et Claude Champion-Bayard (feu Amédée). L'un des trois y vole une pierre de gueuse, après que vingt charges de fer aient mystérieusement disparu.

Un document de 1812 (FR.AD073, L584) évoque la présence de forges et d'une clouterie au pont de Bens appartenant à Louis Souquet, directeur des hauts-fourneaux et forges d'Allevard. Ce document précise que "l'époque de l'établissement de ces usines remonte à la plus haute antiquité". Un autre document de 1812, évoque l'existence de quatre petites forges "à affiner le fer et à le convertir en outils aratoires" installées dans un même bâtiment au Pont de Bens (FR.AD073, 1FS712). Elles appartiennent à Pierre Bérard et Jean Queizel. "L'époque de la construction de cette usine se perd dans la nuit des temps. Elle pourrait se rapprocher de celle de l'établissement de l'usine possédée par le Sieur Souquet ; ces deux usines ayant simultanément, et pendant un long espace de temps, fait partie du patrimoine de la famille des Janolin jusqu'au moment du partage intervenu entre deux branches de la famille devant le notaire Vallien le 15 décembre 1657" (FR.AD073, 1FS712).

En 1840, Joseph Grasset est autorisé à installer dans la forge comtoise qu'il possède au pont de Bens, deux fours de seconde fusion de type Wilkinson (FR.AD073, 1FS712).

Les forges apparaissent sur le premier cadastre français de 1893 sous le nom de "Forges du pont de Bens". A cette date elles appartiennent à Édouard et Prosper Leborgne. Au cours de la Première Guerre mondiale, les Forges du Pont de Bens travaillent pour la défense nationale. Le 15 septembre 1940, les installations subissent des dégâts liés à une crue. En 1962, une centrale hydroélectrique utilisant les droits de dérivation de la forge est construite à la Chapelle-du-Bard (Isère). D'après le cadastre rénové mis à jour en 1988, un nouveau bâtiment a été édifié à proximité des forges. Racheté par la société finlandaise Fiskars, le site est toujours en activité. Il produit de l'outillage. L'activité est concentrée dans le nouveau bâtiment. L'ancien bâtiment est sans affectation mais une partie du matériel est toujours en place.

En 1993, la centrale hydroélectrique de la Chapelle-du-Bard qui alimentait les forges est achetée par la Société des Forces hydromotrices du Bens (filiale de la Société des Forces motrices du Joudron qui exploite la centrale de Calvin à Arvillard et la centrale du Gelon à la Rochette). La prise d'eau se fait en aval de la centrale du Bens au moyen d'un barrage en enrochement restauré en 1997. Une conduite forcée d'un kilomètre de long et d'un mètre de diamètre franchit le cours d'eau du Bens pour conduire l'eau jusqu'à la centrale.

  • Période(s)
    • Principale : 2e quart 18e siècle , daté par source
    • Principale : 3e quart 20e siècle , daté par source
  • Dates
    • 1732, daté par source
    • 1988, daté par source

Le site est implanté en rive droite du ruisseau du Bens, en aval de la centrale du Bens. La prise d'eau des forges du Pont de Bens se faisait dans le canal de fuite des artifices amont actuellement remplacés par la centrale du Bens (IA73003442). Actuellement, les forges du pont de Bens sont toujours en activité mais le bâtiment d'origine est sans affectation. Il est construit en pierre sur un niveau. Il est couvert d'un toit à longs pans en tuile mécanique dont une partie est rehaussée pour l'évacuation des fumées.

  • Murs
    • pierre
  • Toits
    tuile mécanique
  • Étages
    rez-de-chaussée
  • Couvrements
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Énergies
    • énergie hydraulique produite sur place
    • énergie électrique produite sur place
  • État de conservation
    bon état
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Le site est implanté à proximité du pont du Bens en limite de commune avec la Chapelle-du-Bard (Isère). La famille Leborgne était propriétaire de nombreux sites hydrauliques : d'autres forges à Arvillard, des forges à Presle (Savoie), une scierie à Voreppe (Isère).

Documents d'archives

  • FR.AD073, C2047, Cadastre de 1728, Arvillard, 165, Vue 1, 1732.

    AD Savoie : C2047
  • FR.AD073, L584, Fonds des administrations lors de la Révolution et l'Empire, Industrie, Métallurgie, usines, forges et martinets divers, 1792-1815.

    AD Savoie : L584
  • FR.AD073, 1FS712, Fonds de l'intendance générale de Chambéry, Industrie et commerce, Métallurgie, usines et affaires diverses, 1815-1860.

    AD Savoie : 1FS712
  • FR.AD073, 81S10, Arvillard, Affaires diverses. Scieries : Champiot-Bayard, Leborgne, Vernhette, Dijoud, Sandraz (1861-1865), Foussemagne (1872) ; Société des Forces Motrices du Bens (demande d'autorisation), 1861-1872.

    AD Savoie : 81S10
  • FR.AD073, 47SPC1, Ponts et chaussées, service hydraulique, Arvillard : usine hydro-électrique des cartonneries de la Société des Forces Motrices du Bens (1914-1922) ; usine hydro-électrique des Cartonneries de la Rochette (Joudron, 1919-1922) ; scieries, moulins, battoirs Sandroz, Champiot-Bayard et Dijoud, Leborgne, Foussemagne, (Joudron et Bens, 1862-1872), 1862-1922.

    AD Savoie : 47SPC1
  • FR.AD073, 35SPC7, Ponts et chaussées, service hydraulique, Comptabilité, statistiques et affaires diverses (classement par année), 1876-1909.

    AD Savoie : 35SPC7
  • FR.AD073, 3P 7019, Premier cadastre français, Arvillard, Section A, feuille 1, 1893.

    AD Savoie : 3P 7019
  • FR.AD073, 3P 7020, Mise à jour en 1988 du cadastre rénové, Arvillard, Section A, feuille 1, 1936/1988.

    AD Savoie : 3P 7020
  • FR.AD073 sous-série J1706, Inventaire des moulins de Savoie. Association des amis des moulins savoyards. Nicole Gotteland, Louis Crabières, commune Arvillard, 1999.

    AD Savoie : J1706
Date(s) d'enquête : 2014; Date(s) de rédaction : 2014
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Assemblée des Pays de Savoie