Les documents qui concernent l´origine de la « Maison des lions » et son décor de façade donnent des indications diverses, voire contradictoires ou légendaires sur l´histoire de sa construction et son commanditaire (cf les articles de E. Révérend du Mesnil).
Edmond Révérend Du Mesnil attribue cette construction à Brossier de la Roullière désireux d´édifier une nouvelle façade sur une demeure existante (25 rue Martin Bernard). Il précise que les lions qui ornent la façade du 25 rue Martin Bernard font référence au procès qui eut lieu entre Brossier de la Roullière, le commanditaire de la « Maison des Lions », et le marquis d´Alincourt, gouverneur du lyonnais, habitant la maison d´en face. Procès qui impose indûment un reculement de façade à Brossier de la Roullière, suite à une « indication d´alignement » de 1617. Concluant cet épisode, Brossier fait alors installer sur sa nouvelle façade et devant les fenêtres du gouverneur de Lyon, quatre mufles de lions grimaçants ou rugissants.
Nous pensons qu´il s´agit là d´une confusion entre la Maison des lions (25 rue Martin Bernard), et la demeure voisine (23 rue Martin Bernard) édifiée par Brossier de la Roullière au milieu du 16e siècle (voir dossier).
La façade de la « Maison des lions » est une oeuvre du début du 17e siècle commanditée par un membre de la famille Henrys qui y appose ses armoiries. Elle présente un 1er niveau d´élévation composé d´arcades inscrites dans un appareil à bossage à refends en crossettes surmonté d´un large bandeau à têtes de lions, stylistiquement très proche de la maison des lions du 28 rue juiverie à Lyon (architecture exécutée suite au plan d´alignement de 1617 réalisé sur la rue Juiverie à Lyon).