Dossier d’œuvre architecture IA42001984 | Réalisé par
  • inventaire topographique
Hôtel Robertet-Mandelot puis immeuble
Œuvre repérée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Montbrison
  • Commune Montbrison
  • Adresse 14 rue Martin-Bernard
  • Cadastre 1809 E 356  ; 1986 BK 501
  • Dénominations
    hôtel
  • Appellations
    Hôtel Robertet-Mandelot
  • Destinations
    immeuble à logements
  • Parties constituantes non étudiées
    cour, puits

Peu de preuves permettent d´attribuer l´édifice d´origine à la famille Robertet ; parmi elles, l´hypothèse de E. Revérend du Mesnil dans un article intitulé Une vieille maison de Montbrison, paru dans L´Ancien Forez de 1884-1885. L´auteur précise que la parcelle conserve les traces d´une demeure probablement incendiée lors de sac de la ville par les anglais au 14e siècle ; des débris de cendres, de charbon de bois et un carrelage ont été retrouvés dans le sous-sol (il s´agit de fouilles effectuées à la fin du 19e siècle suite à la mise en oeuvre du plan d´alignements de 1872 qui obligea un reculement de façade). Dans ce texte Révérend du Mesnil affirme que les arcs de cette façade sont ceux d´une boutique où le notaire Jean Robertet pratiquait sa charge au début du 15e siècle. C´est probablement ce bien qu´Eléonore de Robertet apporte en dot à son époux François Bataille de Mandelot, gouverneur du Lyonnais de 1571 à 1588 ; personnage tristement célèbre pour sa responsabilité dans le massacre de la Saint-Barthélémy lyonnaise. L´édifice actuel est datable du 4e quart du 16e siècle : vestibule voûté en berceau, large escalier en vis, baies à moulurations plates et bandeaux d´étages dans les élévations antérieure et postérieure. Un soin particulier est apporté à l´élévation sur rue (remontée) qui présente une façade en pierre de taille datée de 1587 (ou 1582 ?) ; date inscrite dans un cartouche rectangulaire et associée à des armoiries. Ces armoiries (bûchées) pourraient bien appartenir aux époux Robertet-Mandelot : à droite celles d´Eléonore, à gauche, celles de François, entourées du collier de chevalier de l´ordre du Saint-Esprit ; récente distinction réservée aux catholiques, qu´il reçoit en 1582. C´est probablement en raison de ses fonctions de gouverneur du Lyonnais, Forez et Beaujolais et probablement suite à sa dernière décoration, que Mandelot fait reconstruire, dans le 4e quart du 16e siècle, cette résidence occasionnelle et y appose les armoiries du couple ornées de « son » collier de l´ordre du Saint-Esprit (la date 1587 montre un 7 mal lisible en partie basse ; la lecture d´un 2 correspondrait à la date de réception du collier). La maison passe ensuite à Marguerite Mandelot qui épouse Charles de Neuville, également gouverneur du Lyonnais, Forez et Beaujolais. Selon E. Révérend du Mesnil, les armoiries (bûchées) des nouveaux propriétaires sont gravées sur les anciens écus ; celui de gauche, entouré de l´ordre du Saint-Esprit, est désormais à Charles de Neuville, « d´azur au chevron d´or accompagné de trois croix ancrées de même », détenteur du même honneur. La demeure passe ensuite à la famille de Tournon, puis à Pierre Le Conte, lorsqu´en 1722 il épouse Claudine Devaux de Montbrison. En 1780, le plan de la Traversée de Montbrison indique une maison à « 2 étages, pierres de taille, très bonne » à M. Le Conte. Faisant suite au plan d´alignement de 1872, la maison est reculée dans son élévation sur rue. Révérend du Mesnil relate l´événement en 1884 : « sa façade se recule (...) Mlle Le Conte lui conserve sa physionomie architecturale » (démontage pierre à pierre, arcs partiellement murés ?). C´est à la fin du 19e siècle que le décor intérieur est modifié. Le salon du 1er étage est désormais doté d´un nouveau plafond à poutres aux faces ornées de cartouches peints représentant des vues de paysages et d´architectures locales ou idéalisées. L´édifice, entièrement restauré en 1993, est devenu un immeuble à logements avec cabinet médical ; à cette restauration s´ajoute l´installation d´une cage d´ascenseur hors-oeuvre, sur cour.

L´élévation sur rue est en pierre de taille de granite, l´élévation sur cour est couverte d´un enduit (sur moellons ?). Les élévations comptent cinq travées et trois niveaux séparés par des bandeaux d´étage ; l´élévation sur cour présente une travée de fenêtres étroites à traverse, éclairant la cage de l´escalier en vis. Les baies en pierre de taille de granite sont à moulures plates avec congé. L´allée est voûtée en berceau plein cintre et les salles du rez-de-chaussée voûtées de berceaux à lunettes.

  • Murs
    • granite
    • enduit
    • pierre de taille
    • moellon
  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    rez-de-chaussée, 2 étages carrés
  • Couvrements
    • voûte en berceau plein-cintre
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier en vis en maçonnerie
  • Autres organes de circulation
    ascenseur
  • État de conservation
    bon état, remanié, restauré
  • Techniques
    • sculpture
    • peinture
  • Représentations
    • armoiries
    • paysage
  • Précision représentations

    Le dessus de la porte d'entrée est sculpté d'armoiries martelées des familles Mandelot et Robertet. Paysages peints sur les poutres apparentes du salon (étudiés dans la base Palissy)

  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    maison d'homme célèbre
  • Protections
    inscrit MH partiellement, 1949/12/29
  • Référence MH

Documents d'archives

  • AD Loire. Cote 1111 VT 128, Montbrison. Fonds Louis Bernard, dossier 42 74 1658, établi en octobre 1974 Hôtel Robertet

  • A SDAP Loire. Réhabilitation d'un immeuble d'habitation pour Mr Couchet, 14 rue Martin-Bernard, Montbrison. Recapitulation générale Ludovic Brassart, architecte, Montbrison. Laurent Laborde, atelier Pierre de taille, Saint-Galmier, 8 juin 1993. Photocopies

Bibliographie

  • LATTA, Claude. Histoire de Montbrison. Lyon : Horvath, 2e éd., 1994.

    p. 239-240
  • PERICAUD, A. Notice sur François de Mandelot, gouverneur et lieutenant-général du Lyonnais, Forez et Beaujolais, sous Charles IX et Henri III... [Avec un post-scriptum signé : B. Chevalier-Victor]. Lyon : impr. J.-M. Barret, 1828, 39 p

Périodiques

  • REVEREND DU MESNIL, Clément-Edmond. Une vieille maison de Montbrison. In L'Ancien Forez. 1884-1885, t. 3

    p. 145-150

Documents figurés

  • Généralité de Lyon - Département de la Loire. Traversée de Montbrison pour la route de Lyon en Auvergne n° 8 en celle de Roanne en Languedoc n° 11. Encre, lavis. Approuvé à l'assemblée des Ponts et Chaussées conformément à la lettre de M de Cotte 1780. D'après l'état envoyé le 28 pluviôse an 6 [16 février 1798] par le Ministre de l'Intérieur pour l'établissement des barrières ; la classification de routes de ce département a été changée presque en entier. La route de Roanne en Languedoc n° 11 de l'itinéraire de la ci-devant Généralité de Lyon est partagée en deux routes dans le nouveau ; la 1ère de St Etienne à Montbrison 2e classe n° 2 et la 2me de Roanne à Montbrison 3e classe n°1. Et la route de Lyon en Auvergne n°8 de l'ancien itinéraire se trouve actuellement sous le n° 5 de la 2me classe et sous le nom de route de Clermont à Lyon par Ambert et Montbrison. À Montbrison le 23 nivôse an 7 [12 janvier 1799]. L'ingénieur en chef du département de la Loire. [signature illisible]. Nota. La route a été ouverte dans cette partie [.] de l'axe prolongée de la rue St Jean. C'est sans doute [.] d'après des projets approuvés depuis l'année 1780 V.S. [vieux style]. [.] ils ne sont pas à la disposition de l'ingénieur en chef [.] département de la Loire. (A. Diana, Montbrison : série C géo 143, feuilles A à O, photocopies)

  • Département de la Loire. Arrondissement de Montbrison. Canton de Montbrison. Commune de Montbrison. Parcellaire de 1809. Section E dite de la ville. Reboul, géomètre, Montbrison, 1809. Papier, encre brune, lavis bleu. Ech. 1/1250e. (AC Montbrison)

  • Plan général de la ville de Montbrison et de ses faubourgs. Remontet, architecte-voyer, 1872. Calque, encre de chine noire, rouge, verte, lavis gris, vert, bleu, jaune. Ech. 1/500e, 194 x 138 cm. Présenté avec les Projets d'Alignements/ proposés par le Conseil Municipal,/ conformément à la loi du 16 7bre 1807 et à l'Instruction de M. Le Ministre de l'Intérieur en date du 2 8bre 1815/ Levé et dressé en 1819 par l'Architecte-Voyer Trabucco/ Vu par le Maire de Montbrison le 1er mars 1820 signé Le Chevalier Dumoncel Maire./ Les alignements en rouge ont été approuvés par ordonnance royale du 20 décembre 1820./ Dressé par l'Architecte-Voyer conformément aux indications contenues dans la délibération/ du conseil municipal des 5 et 19 janvier 1872 en ce qui concerne les alignements verts proposés./ Montbrison le 10 février 1872/ signé : Remontet/ Vu et approuvé St Etienne le 18 avril 1872. Le Préfet signé : Ducros/ 2 nov. 1876/ L'Architecte-voyer : Carrez/ vu par le Maire [.]/ Montbrison le [ ] novembre 1876. (AC Montbrison)

  • MONTBRISON - Rue Martin-Bernard. Carte postale. Edition Librairie - Papéterie Economique. ARGRA : Toulouse (+ soleil) ; (Coll. Part. Louis Tissier)

Date(s) d'enquête : 2006; Date(s) de rédaction : 2012
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Conseil général de la Loire
Articulation des dossiers
Fait partie de