Dossier d’œuvre architecture IA69006261 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Inventaire de la Ville de Lyon
Immeuble de Barthélémy Oldrati
Œuvre étudiée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
  • © Ville de Lyon

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lyon Jacobins
  • Commune Lyon 2e
  • Lieu-dit Jacobins
  • Adresse 24 quai Saint-Antoine
  • Cadastre 1831 H 61  ; 1999 AE 14
  • Dénominations
    immeuble
  • Parties constituantes non étudiées
    boutique, cour, puits

Les murs-noyaux s'élancent, graciles, vers les étages supérieurs. Pierre et ferronnerie s'unissent pour filtrer la lumière, la laissant passer d'une volée à l'autre, révélant au passage une ammonite et une nuée de gryphées.

Sous l'Ancien Régime, la parcelle était traversante et comprenait les actuels 52 rue Mercière et 24 quai Saint-Antoine, excepté une petite portion sud-ouest de ce dernier. En 1723, Barthélémy Carmina Oldrati, Suisse originaire des Grisons, agent de la république de Venise, rebâtit quai Saint-Antoine (dans la même décennie que le grenier d'abondance quai Saint-Vincent, IA69001151, doté d'un escalier à quatre noyaux, certes monumental, fermé du même type de garde-corps en ferronnerie que l'on retrouve également 11 rue Émile-Zola vers 1759).

Georges Monier, commanditaire de l'immeuble sis 39 quai Saint-Antoine en 1757 (IA69006318), devient propriétaire de l'immeuble en 1755.

Le rôle de la contribution des patentes pour 1814 recense six artisans pour l'immeuble alors adressé 26 quai Saint-Antoine et 30 rue Mercière : Louis Pochat marchand mercier, Nicolas Pitrat tireur d'or à façon, Louis blanc cafetier, Jean Gonnelle médecin, Dlle Peillieux guimpière et Jean Berger marchand de charbon de terre.

Selon les matrices cadastrales des propriétés foncières établies en 1836, le bâtiment sur rue comprenait au rez-de-chaussée trois boutiques dont une sur cour servant de laboratoire et deux petites chambres, à l'entresol deux pièces, du premier au cinquième étage cinq pièces, et au sixième étage deux pièces ; une surélévation est effectuée en 1854.

  • Période(s)
    • Principale : 1er quart 18e siècle , daté par travaux historiques

L'élévation sur le quai est en pierre de taille et compte trois travées. Celle du milieu est discrètement soulignée par la présence d'un balcon au deuxième étage ; le garde-corps en fer forgé est composé d'un panneau central formé d'arcades nouées stylisées flanqué de panneaux ornés d'une résille dont les intersections sont fleuronnées, le tout étant sommé d'une frise de postes. Les garde-corps des autres baies sont constitués d'un large panneau central orné de cercles noués flanqués de minces panneaux où l'on retrouve la résille décrite ci-dessus. Les piliers et les arcades à claveaux épais du rez-de-chaussée, les corniches et les appuis de fenêtres des 4 premiers étages ainsi que le balcon unique du deuxième étage sont en pierre de Villebois. Le reste de la façade, avec un cinquième étage orné de pilastres, montre un calcaire blanchâtre, fin et homogène, dont l'aspect évoque la pierre du Midi.

A l'intérieur, le palier du rez-de-chaussée est surélevé : 6 marches, dont 5 portent des traces de pic, le précèdent. L'escalier en calcaire à gryphées gris, avec taches rougeâtres diffuses, est tournant à retours avec jour à quatre noyaux étroits ; la cage est ouverte. Une belle section d'ammonite affleure dans le noyau sud-est. Les marches sont moulurées d'un nez et d'un réglet ; le dessus des marches est piqué, layé (au taillant / à la polka) et bouchardé (à la marteline ?) sur l'avant ; les contremarches sont bouchardées ; le dos des marches est piqué et layé (taillant / polka). Les grandes dalles palières sont également en calcaire à gryphées piqué et layé (taillant / polka). La rampe de l'escalier est en ferronnerie à motifs d'arcades simples maintenues par des étriers sommées par une frise de postes. Les vestiges d'un puits sont visibles dans la cour.

L'élévation ouest de la seconde cour est en calcaire à gryphées jaune à tâches plus orangées irrégulières.

  • Murs
    • calcaire pierre de taille
  • Toits
    tuile mécanique, tuile en écaille
  • Étages
    5 étages carrés, 1 étage de comble, sous-sol
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans brisés
  • Escaliers
    • escalier hors-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour cage ouverte, en maçonnerie
  • Typologies
    immeuble à deux corps de bâtiments parallèles reliés
  • État de conservation
    bon état
  • Techniques
    • ferronnerie
  • Précision représentations

    Balcon et garde-corps de l'escalier en ferronnerie à motifs géométriques.

  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler

En 2004, la boutique est occupée par le restaurant La Route des Pâtes

Documents d'archives

  • AD Rhône. 3P 138/45. Matrices cadastrales des propriétés foncières. 1836-1914. Halle aux Blés : section H et une petite partie de la section I. 3e volume : folios 649-907

    AD Rhône : 3P 138/45
    Folio 759
  • AC Lyon. 37 II. Fonds Joseph Pointet. XXe siècle

    AC Lyon : 37 II
    Feuille 32B, volume 12-1, p. 3340-3345

Documents audio

  • ROUSSELLE, Bruno. SAVAY-GUERRAZ, Hugues. TRITENNE, Dominique. Étude géo-patrimoniale du secteur des Jacobins. 2017 - 2018

Date(s) d'enquête : 2004; Date(s) de rédaction : 2004
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Ville de Lyon