L'immeuble du milieu du 16e siècle se compose de deux corps de bâtiment (A et B), reliés par une galerie donnant sur une cour intérieure. Profondément remanié, l´édifice présente dans le corps (A), rue Saint-Pierre, deux élévations bien distinctes. Déjà le plan de la Traversée de Montbrison de 1780, rectifié en 1798, indiquait au 17 rue de la Barrière (17 rue Saint-Pierre) deux maisons appartenant au même propriétaire M. Delaray ; celle de droite, est décrite avec 2 étages, en pisé et « bonne », celle de gauche, est à 2 étages, en moellons, « vieille, bonne ». Aujourd´hui la partie droite, est entièrement enduite, la partie gauche montre une élévation en pierre de taille sur trois niveaux - excepté l´étage en surcroît en pisé recouvert d´un enduit - dans laquelle sont enchâssés des éléments décoratifs du milieu du 16e siècle. Certains pourraient être des remplois in situ (?) installés en façade lors des transformations faites dans l´édifice aux 18e et 19e siècles (partie droite du corps A et corps B). Ainsi les baies du 2e niveau, aux encadrements moulurés à baguettes croisées sur bases prismatiques et meneaux mutilés, sont surmontées d´un larmier mouluré porté par deux pilastres à candélabres remontés. Au-dessus du bandeau d´étage, le médaillon de "la paille dans l'oeil" est un remploi incomplet de la parabole biblique énoncée dans le livre de Luc 6, 41 ou de Matthieu 7, 3 ; il y manque probablement son pendant qui représentait "la poutre dans l'oeil". Ce thème se remarque sur la porte de l´hôtel Truchet, dite Porte de la Devise à Saint-Galmier (Loire), réalisée en 1538. Parmi les autres fragments sculptés et disséminés sur la façade, un cartouche en bas-relief, en dessus d'une baie surbaissée, contient des armoiries bûchées entre deux lions contournés. A l´intérieur, l´escalier en vis du 16e siècle conserve autour du noyau un motif de cordelière sculptée, tandis qu´une salle ouvrant sur cour, est dotée d´une cheminée Renaissance (en remploi ?) composée d´un entablement rudenté de 1602 et de piédroits ornés de cariatide et terme engainés. L´élévation sur cour montre des armoiries non identifiées, sur le linteau en accolade d´une porte piétonne, également du 16e siècle. Le corps (B) sur la rue des Clercs, présente des ouvertures des 18e et 19e siècles.
Chercheur au service de l'Inventaire Rhône-Alpes puis Auvergne-Rhône-Alpes (1999- )