Le Salut Public, journal politique et quotidien est créé en 1848. Il est localisé dès 1860, 33, rue de l'Impériale (actuelle rue de la République) Max Grassis en est le directeur, Linossier le gérant et Lenormand le rédacteur en chef. Le prix du numéro est de 15 centimes, la publicité les présente comme une imprimerie et lithographie qui se charge de tous les travaux typographique et lithographiques (24 machines) tels que : les journaux, revues, catalogue prix-courant, thèses, mémoires, brochures, affiches, statuts, rapports, compte-rendus, actions, impression or et couleur, atelier spécial de registre, circulaires, prospectus avec ou sans adresse, factures, têtes de lettres, mandats, menus, carte de visite et d'adresse, avis de naissance, mariage, décès, albums, plans, dessins, etc... En 1892, la société s'installe dans un immeuble-imprimerie construit rue Molière. Les deux dates sont portées sur la façade du bâtiment, sont également représentées sur la porte d'entrée deux plumes d'oie symbole des journalistes (ou de la presse) ainsi qu'une enseigne où est inscrit le nom du journal : le Salut Public. L'imprimerie est située alors en rez-de-chaussée, le service des journalistes en étages. A partir de 1900, le Salut Public s'annonce comme quotidien républicain libéral, puis dans les années 1920, comme "Grand quotidien du soir", journal spécialement utilisé par les sociétés industrielles, commerciales et financières pour leur publication et avis. A partir de 1935, deux journaux sortent le Salut Public à 16h30 : le journal de l'homme d'affaires, la bourse, la politique, la vie économique et Lyon-Soir à 18h30 : les nouvelles de la dernière heure, les sports. A partir des années 1940, Lyon-Soir édition du Salut Public, paraît dès 14h et documente ses lecteurs sur la vie politique en France et à l'étranger, l'actualité lyonnaise, les problèmes sociaux et économiques, la bourse, le sport et à 15h une seconde édition apporte les informations de la dernière heure. A partir de 1945, il devient Lyon-Libre, le journal du soir du Sud-Est, organe du M.L.N.. A partir de 1948, le Salut Public n'apparaît plus, il est remplacé par la société nationale des entreprises de presse, Imprimerie Molière et l'Echo des courses qui perdurera jusqu'aux début des années 1970. Puis l'immeuble sera réutilisé par une école privée d'enseignement supérieur, l'école de psychologues praticiens au rez-de-chaussée, (partie imprimerie) et par des logements dans les étages.