Dossier collectif IA42001065 | Réalisé par
Guibaud Caroline
Guibaud Caroline

Chercheur au service de l'Inventaire Rhône-Alpes puis Auvergne-Rhône-Alpes (1999- )

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
;
  • inventaire topographique, Canton de Boën - Sail-sous-Couzan
Les statues de la Vierge, dites Madones, du canton de Boën et de la commune de Sail-sous-Couzan
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

  • Dénominations
    monument
  • Aires d'études
    Boën - Sail-sous-Couzan
  • Adresse
    • Commune : Loire

L'usage d'ériger une statue monumentale de la Vierge, dans le dernier quart du 19e ou la première moitié du 20e siècle, est surtout présent dans les communes des monts du Forez (il y en a même deux à Sant-Sixte) ; les communes d'Arthun, Bussy-Albieux, L'Hôpital-sous-Rochefort, Marcilly-le-Châtel, Marcoux, Pralong, Saint-Etienne-le-Mollard, Sainte-Agathe-la-Bouteresse, Sainte-Foy-Saint-Sulpice n'en ont pas. Les madones les plus anciennes ont été érigées par des particuliers, à Leigneux et Ciergues. Les autres ont en général été commanditées par la paroisse, dont trois à l'occasion d'une mission (Sail-sous-Couzan, Trelins) ou d'un jubilée (Saint-Laurent-Rochefort) ; à Ailleux, Madone la plus récente, elle commémore le centenaire des apparitions de Lourdes. Ces monuments sont en général assez modestes (statues en fonte commandées sur catalogue, socles en béton). Trois signatures seulement ont pu être relevées : deux pour l'Union artistique de Vaucouleurs dans la Meuse, une pour Bertrand Forest de Lyon.

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 19e siècle
    • Principale : 1ère moitié 20e siècle
  • Auteur(s)
    • Auteur : fondeur signature
    • Auteur :
      Institut catholique de Vaucouleurs (1865 - 1967)
      Institut catholique de Vaucouleurs

      En 1860, Martin Pierson s'installa à Vaucouleurs et ouvrit un atelier de statues et monuments funéraires en pierre. En 1865, il créa l'institut catholique de Vaucouleurs pour produire des statues religieuses en pierre, en plâtre, en terre cuite et en fonte de fer. Après la guerre de 1870, il reprit son affaire avec le sculpteur Demoisson, le peintre Alphonse Bentz et des ouvriers de Metz ayant opté pour la France, obtenant un succès considérable. La statuaire en fonte a pu être diffusée par les fonderies de Tusey. En 1881, l’entreprise devint l'Union internationale artistique. En 1884, Pierson ouvrit une succursale à Paris et créa un atelier de sculpture sur bois pour le mobilier religieux. L'atelier de peinture prit de l'ampleur. Un atelier de peinture sur verre fut ouvert en 1887 et la fabrication de vitraux commença à la fin 1887. En 1888, de nouveaux bâtiments furent construits pour des ateliers de menuiserie et de serrurerie. Martin Pierson mourut en 1900, son fils Charles lui succéda. L'entreprise fut très éprouvée par la loi de séparation de l'Eglise et de l'Etat de 1905 et s'orienta alors vers les fontes d'art. Après la guerre de 1914-1918, l'activité reprit avec la fabrication des monuments aux morts et la reconstruction d'un grand nombre d'églises. Charles Pierson mourut en 1923, son fils Albert lui succéda. Au milieu du 20e siècle, le renouvellement de l’art religieux marginalise la production de Vaucouleurs, la guerre de 1939-1945 aggravant les difficultés. Albert Pierson mourut en 1976. Ses fils Michel et Bernard liquidèrent la maison qui ferma ses portes en 1967 (d’après le dossier d’Inventaire IA00121299 Fonderie, usine de verre plat, usine de poterie, usine de meubles (fonderie de fonte, usine de vitraux) dite Manufacture d'Art Religieux Pierson, Institut Catholique de Vaucouleurs, puis Union Artistique Internationale).

      Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
      fabricant signature

Emplacement : on choisit en général un site à proximité du bourg mais isolé, de préférence sur une éminence (Place Chirat à Saint-Sixte, au Pic à Montverdun, au Pay sur les orgues basaltiques à Cezay), parfois à un carrefour (Leigneux). A Ailleux, la Madone est à l'emplacement d'une ancienne croix. La Madone de Saint-Laurent-Rochefort a été déplacée en 1984 vers un site panoramique isolé.

Forme et typologie : le matériau employé pour ces monuments est toujours la fonte, peinte en blanc ou polychrome (manteau bleu, couronne dorée) à la fois solide et d'un coût abordable, sauf à Boën où la statue est en pierre. Le socle, qui porte les inscription gravées ou reportées sur une plaque de marbre, est en pierre calcaire, en granite (la pierre locale) ou en ciment, avec un ou plusieurs degrés. Il est parfois entouré d'une grille en fer forgé (Cezay, Débats-Rivière-d'Orpra, Leigneux, Saint-Sixte). A Sail-sous-Couzan un édicule en tôle abrite la statue.

  • Typologies
    Immaculée Conception ; Vierge de Lourdes
  • Toits
  • Murs
    • granite
    • calcaire
    • béton
    • fonte
    • fer
  • Décompte des œuvres
    • repérés 11
    • étudiés 2
  • "SAINT-SIXTE, par Boën (Loire). - Statue de Notre-Dame-de-Lourdes. A. Durand, phot." / Durand, A. (photographe). Carte postale, 14x9 cm, 2e quart 20e siècle. Collection particulière.

    Collection particulière
Date(s) d'enquête : 2000; Date(s) de rédaction : 2004
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
Guibaud Caroline
Guibaud Caroline

Chercheur au service de l'Inventaire Rhône-Alpes puis Auvergne-Rhône-Alpes (1999- )

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.