Dossier d’œuvre architecture IA69001213 | Réalisé par
  • enquête thématique régionale, Patrimoine industriel
Magnanerie et jardin botanique dite Unité Nationale Séricicole (INRA)
Œuvre recensée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
  • © Ville de Lyon

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lyon patrimoine industriel
  • Commune La Mulatière
  • Adresse 25 quai Jean-Jacques-Rousseau , 113 ter chemin de Fontenière
  • Cadastre 1997 AC 10
  • Dénominations
    magnanerie
  • Parties constituantes non étudiées
    laboratoire, jardin botanique

L’Unité séricicole, qui a fermé ses portes en 2009, se composait de quatre entités : une maison du XVIIIe siècle de quatre niveaux dans laquelle se trouvait l’ancienne magnanerie ainsi que les laboratoires de recherche sur le Bombyx mori, la maison du chercheur-jardinier localisée au sud de la parcelle dans d’anciennes dépendances, un bâtiment nouveau très technique dans lequel se trouvait une magnanerie moderne, et un jardin conservatoire de mûriers Morus alba L. (unique aliment des vers à soie) ainsi qu’une mûraie de 8 000 m², plantée en 1990 sur la commune de Sainte-Foy-lès-Lyon, sur un terrain appartenant au Conseil général. Soixante espèces et variétés sont présentes (à mûres blanches, rouges et noires), soit environ 4 500 mûriers conduits en cordons simples, cordons doubles, chandeliers, gobelets et têtes de saule.

Après la fermeture de l’Unité, les chercheurs ont essayé de sauvegarder les lignées ; des contacts ont été pris avec la station séricicole de Padoue en Italie, qui avait donné son accord pour acquérir les lignées, et un dépôt a ainsi pu être réalisé. De même, les ADN ont été extraits de chacune des lignées et ont été remis à un laboratoire japonais : le patrimoine génétique des souches des collections de lignées de l’UNS est sauvegardé dans des tubes à essais dans un congélateur à -80°. Par ailleurs Bernard Perret, à travers son activité « Lyon vers à soie », continue à élever des vers à soie pour le grainage. Un travail en collaboration avec les différents musées de société de la région Rhône-Alpes est en cours, avec par exemple le Musée d’Art et d’Industrie de Saint-Etienne, les musées de Bussières et de Jujurieux dans l’Ain, où les habitants ont accepté de planter des mûriers dans leur jardin pour accompagner le projet. Parallèlement, Bernard Mauchamp parti à la retraite en 2011 ainsi que Bernard Chavancy, propose, à la demande de nombreuses associations, des conférences sur la soie et le ver à soie en croisant les aspects scientifiques, historiques, sociétaux.

Par ailleurs la villa du XVIIIe siècle a été achetée par la société GL-Events qui a pour projet la construction d’un hôtel de luxe avec intégration du conservatoire des mûriers. De même, depuis 2011, le champ de mûriers de Saint-Foy-lès-Lyon est conservé grâce à l'association « Lyon vers à soie ».

Le choix de l´installation de l´Unité Nationale Séricicole, à la Mulatière, à côté de Lyon, dans les années 1970, n´est pas un hasard : Lyon, berceau de la soie, ainsi que la présence de l´Institut Textile de France (I.T.F.) héritière directe de la Condition des soies, ont expliqué ce choix. Cette magnanerie unique en Europe, le seul centre équivalent se trouvant au Japon, est installée dans une villa du XVIIIe siècle où a été plantée un jardin séricicole qui comprend un conservatoire des différentes espèces de mûriers, unique alimentation du ver à soie. Soixante espèces et variétés sont présentes (à mûres blanches, rouges et noires), soit environ 4 500 mûriers conduits en cordons simples, cordons doubles, chandeliers, gobelets et têtes de saule. L´animalerie possède un stock de 70 lignées de vers à soie dit Bombyx mori, qui présentent des caractéristiques physiologiques et génétiques variées permettant de donner des quantités importantes de soie de très haute qualité. Un des axes de recherche de l´U.N.S., grâce aux méthodes de la génétique moléculaire et du génie génétique, est la transformation du patrimoine héréditaire de l´insecte pour obtenir, dans la glande séricigène, la production de protéines d´intérêt économique : pharmaceutique et médical (pansement cicatrisant, vaccins), agronomique qui seront synthétisées et sécrétées avec la soie. Les industries de transformation de la soie, situées essentiellement en région Rhône-Alpes, dépendent exclusivement de la Chine pour leur approvisionnement en matière première : le fil de soie grège (brut). Pour pallier ce monopole chinois, 6 industriels se sont regroupés pour fonder Eurochrysalide, une société anonyme dont U.N.S. est le partenaire principal. L´objectif est de mettre en place, en France, une filière technologique complète de production de soie grège du mûrier au fil de soie, pour assurer un transfert de technologie. L´empreinte textile reste forte pour la région Rhône-Alpes avec comme corollaire le ver à soie qui en matière technologique a, sans nul doute, un avenir prometteur.

Le centre de recherche sera fermé par l'université Lyon 1 (INRA) en 2009. (Cf : texte libre)

  • Période(s)
    • Principale : 18e siècle
    • Principale : 3e quart 20e siècle
  • Dates
    • 1977, daté par source

Le site est composé de quatre entités : une maison du XVIIIe siècle de deux étages carrés dans laquelle se trouvait l'ancienne magnanerie et où se trouvent toujours les laboratoires de recherche sur le Bombix mori, la maison du jardinier localisée au sud de la parcelle dans d'anciennes dépendances, un bâtiment nouveau très technique dans lequel se trouve la magnanerie, un jardin d'ornement et un conservatoire de mûriers Morus Alba L. (unique aliment des vers à soie). Le jardin d'ornement est composé d'une grotte en rocaille dont l'espace intérieur est orné de céramique, de rocaille, de pétrifications, de stalactites, auxquels sont associés des jeux d'eau (cf photo), elle abrite un groupe sculpté représentant d'un côté une jeune femme caressant la tête d'un lion et un personnage d'âge mur avec barbe montrant des signes d'empathie envers la jeune femme le tout pouvant symboliser une allégorie des amours du Rhône et de la Saône en présence du lion. Le conservatoire de mûriers est adossé à un mûr de soutènement conduisant en contre bas à un escalier en fer à cheval encadrant une fontaine avec bassin. Une mûraie de 8 000 m² est plantée en 1990 sur la commune de Sainte-Foy-lès-Lyon en complément.

  • Murs
    • moellon
  • Toits
    tuile mécanique
  • Étages
    2 étages carrés
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • État de conservation
    bon état
  • Statut de la propriété
    propriété du département
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler

Le centre de recherche de la Mulatière sera fermé définitivement fin 2009. Rencontre avec Gérard Chavancy directeur du laboratoire UNS et de Bernard Mauchamp qui partiront à la retraite en 2011.

Bibliographie

  • Les ailes de la soie, musée des Confluences, Rhône le Département. Silvana Editoriale, 2009, p. 32-45

    AP
    p.32-45
  • Boucher J.-J., Art et techniques de la soie, projet associé Routes de la soie – Unesco – Sorlot-Lanore, 1996

    AP
  • Halitim-Dubois, Nadine, La condition des soies à Lyon : évolution morphologique du bâtiment, in catalogue Lyon et dragons Dessiccateurs de la condition des Soies, Musée des tissus et des arts décoratifs de Lyon, EMCC, déc. 2012, p. 18 à 22.

    AP
    p.18 à 22
  • Halitim-Dubois Nadine, Rhône-Alpes : une économie textile en filigrane, in de pied en cap, patrimoine du textile et de la mode en Rhône-Alpes, la passe du vent, 2008, p. 76-78

    AP
    p. 76-78

Documents multimédia

  • HALITIM-DUBOIS, Nadine. « L’Unité Nationale Séricicole de La Mulatière (1979-2009) », Les carnets de l’Inventaire : études sur le patrimoine – Région Rhône-Alpes [en ligne], 17 septembre 2014 [consulté le …]. URL : <http://inventaire-rra.hypotheses.org/2981>

Annexes

  • Entretien de monsieur Bernard Mauchamps
  • Pour citer cette étude
Date(s) d'enquête : 2007; Date(s) de rédaction : 2007
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Ville de Lyon