La lecture des élévations montre que les deux premiers niveaux du bâtiment actuel sont composés de deux constructions accolées. La plus ancienne correspond à la travée nord, qui est elle-même accolée sur une maison mitoyenne portant une date de 1622. L'origine de ce bâtiment pourrait donc remonter à la seconde moitié du 17e siècle.
Sur le plan cadastral de 1813, le bâtiment actuel correspond à la parcelle 220 et à la moitié sud de la parcelle 219, qui sont chacune mentionnée comme « maison » à l'état des sections cadastrales de 1824. La parcelle 220 appartient alors à « Beauchamp Sauveur Melchior, notaire à Barret ». La parcelle 219 appartient alors à « Beauchamp Paul Jean Baptiste, maire à Vers », et « Aumage Louis » possède « une partie de fenière ».
Les écoles à Barret-de-Lioure
Les registres paroissiaux et les délibérations consulaires du 18e siècle mentionnent de nombreux « régents des écoles » (G. Picron, 2006). Ils embauchés pour une année et prennent leurs fonction à la Saint-Michel (G. Saint-Michel. Ils reçoivent, de la part de la communauté d'habitants, une indemnité et sont également payés par les parents des enfants, en fonction des matières enseignées (lecture, écriture, arithmétique). L'enseignement est visiblement contrôlé par le curé du lieu qui présente "le régent des écoles". Plusieurs prêtres ont tenu les écoles, comme Antoine Pascal, prêtre et secondaire de la paroisse (1741-1746) ou Jean Dalichoux, également secondaire (1746).
Les contrats d'embauche des "régents des écoles" mentionnent l'obligation pour la communauté de louer une chambre pour y tenir les écoles. En 1747, elle y consacre la somme de 9 livres. Après la révolution, la première école communale est installée dans la mairie (« rue Coste »), puis, à partir de 1848, elle est installée dans une maison du quartier de la « Juiverie ». Une première école communale de filles (catholique) est créée en 1870, suite au legs d'une propriétaire de Barret. A partir des années 1860, la commune cherche à améliorer l'accueil des enfants scolarisés. Dans les années 1865-1869, elle envisage d'acheter une maison et de la transformer en école de filles et de garçons. Ce projet n'aboutit pas et elle étudie, en vain, entre 1881 et 1883 la possibilité de construire un nouveau bâtiment scolaire.
Le bâtiment actuel est loué pour servir d'école à partir de 1897. Puis il est rénové et acheté par la commune le 21 février 1904. Des travaux d'aménagement intérieur (chambres, cuisine, etc.) sont faits en 1907-1908 (G. Picron, 2004, 2006).
C'est peut-être à cette période que le dernier niveau du bâtiment a été surélevé.
En 1910, la construction de lieux d'aisance pour l'école est financée par la vente de frênes appartenant à la commune. Les planchers et menuiseries sont refaits en 1912, et d'autres réparations en 1913, ces dernières étant financées par les revenus de la vente des lavandes. En 1922, la baisse des effectifs d'élèves impose la construction d'une cloison pour diminuer la taille de la salle de classe, et ainsi faciliter son chauffage. En 1924, les lieux d'aisance extérieurs sont repris, et un autre sanitaire est aménagé à l'intérieur. Le remplacement d'une poutre de charpente est effectué en 1928, et l'ensemble des locaux est blanchi nettoyé en 1931. L'installation de l'électricité dans le bâtiment est faite en 1937. En 1942, le bâtiment est partiellement victime d'un incendie (G. Picron, 2004, 2006).
Cette école est fermée définitivement à la sortie des classes de 1956, et le mobilier, dont l'inventaire est dressé le 02 novembre 1956, est transféré à l'école de Montbrun. L'acte de fermeture est validé par le conseil municipal en février 1957, et en juillet de cette même année, il est décidé que ce bâtiment pourra servir de logement pour les vacanciers (G. Picron, 2004, 2006).
La toiture est entièrement reprise en 1982, et les bureaux de la mairie sont réagencés en 2004 (G. Picron, 2004, 2006).