Eugène Claudius-Petit, alors ministre de la Reconstruction et de l' Urbanisme, effectue une visite de la station de Courchevel en chantier, au mois de mai 1952. Il visite le "grenier" que l' architecte Laurent Chappis a fait transporter pour lui-même depuis une montagne au-dessus de Saint-Jean-de-Maurienne, et installé dans le quartier de Bellecôte, sur un terrain pentu. L' année suivante, Eugène Claudius-Petit se décide à se faire construire un chalet du même type (ancien grenier de même provenance, transformé en chalet résidentiel) , contigu à celui de l' architecte. Il s' agit d' un "habitat minimum", espace suffisant pour abriter une famille venant passer quelques jours par an aux sports d' hiver.
- enquête thématique régionale, Stations de sports d'hiver
- © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Courchevel 1850 - Bozel
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Commune
Saint-Bon-Tarentaise
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Lieu-dit
Bellecôte
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Adresse
rue de Bellecôte
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Cadastre
1993
AC 71, 514
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Dénominationsmaison
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Précision dénominationchalet
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Appellationsdit grenier La Goupille
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Période(s)
- Principale : 3e quart 20e siècle
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Dates
- 1953, daté par source
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Auteur(s)
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Personnalité :
Claudius-Petit EugènecommanditaireClaudius-Petit EugèneCliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
- Auteur : architecte attribution par source
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Personnalité :
Le chalet n'est accessible qu'à pied, les automobiles restant à l' extérieur du lotissement. La construction ne comprend qu'un seul niveau en rez-de-chaussée. Le grenier est construit en bois de mélèze, selon la technique "bois sur bois", au dessus de piliers de maçonnerie ; cette "caisse" (2m de hauteur et 3m20 sur 3m60 à la base) est surmontée de deux pignons supports de la toiture. La toiture type "porte neige" est supportée par quatre pannes placées sur l'étanchéité fixée sur les versants ; la couverture est en bardeau de mélèze. Sur un côté une adjonction est couverte en appentis et une terrasse en bois rachète la pente. La porte d'entrée, seule ouverture d'origine (1m50 de haut), est flanquée de deux fenêtres occultées par un volet se rabattant à l' extérieur pour constituer des tables de repas. Une petite ouverture sous le toit éclaire le niveau de couchage, et une grande baie coulissante est ouverte dans le mur sud-est. Enfin, au nord-ouest, de petites baies placées directement sous la panne sablière, donnent jour à la cuisine. Le chalet ne comprend qu'un espace unique où sont disposés toutes les fonctions : un coin vestiaire ; au centre la table de repas qui se rabat la nuit pour dégager la place pour un lit double ; un autre lit contre la cloison équipée d'un passe-plat et de rangements ; une échelle rangée au-dessus permettant d'accéder au plancher haut. Dans l' adjonction latérale sont disposés la cuisine-couloir et la douche-WC.
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Murs
- bois
- calcaire
- moellon
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Toitsbois en couverture
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Étagesen rez-de-chaussée
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Couvertures
- toit à longs pans
- appentis
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Typologiesgrenier-mazot
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Statut de la propriétépropriété privée
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Intérêt de l'œuvreà signaler
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Protectionsinscrit MH, 2006/01/23
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Référence MH
Le grenier "La Goupille" est aujourd'hui la seule construction du lotissements des Greniers conservée en son état d'origine, toutes les autres ayant subi de nombreuses transformations.
- © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
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Documents d'archives
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AD Savoie. 6J 102. Lotissement "les Greniers", Courchevel, Saint-Bon (1950-1951)
Architecte et urbaniste français.
Biographie établie par Jean-Pierre Petit (architecte, CAUE 73):
Architecte et urbaniste français né à Aix-les-Bains. D'abord élève de Jean Benoît à l’École régionale d’architecture de Grenoble, il devint en 1936 élève d'Emmanuel Pontremoli et André Leconte à L’École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris (Matricule 9607). Ses études furent distinguées, entre autres, en 1937 par la Seconde Médaille au Concours Rougevin, son admission au Concours de Rome, et en 1938 par la Médaille de la Société centrale des architectes. Prisonnier de guerre (Croix de guerre 39-45, Médaille des évadés), il fut diplômé en 1944, obtenant en 1945 le Prix du Meilleur Diplôme des Prisonniers ; et par ailleurs diplômé de l'Institut d'urbanisme de l'Université de Paris avec une thèse portant sur l'aménagement de montagne. Il s'installa à Chambéry, associé avec Roger Berthe dès 1949, puis Pierre Jomain. C'est pendant sa captivité durant la Seconde Guerre mondiale, avec Maurice Michaud qui deviendra un personnage administratif clé pour l'aménagement de la montagne, qu'il a imaginé l'aménagement des Trois Vallées et qu'il deviendra le concepteur de plusieurs stations de sports d'hiver en France et à l'étranger, à commencer par Courchevel en 1946, puis Tignes, Chamrousse, Allos, etc., ou intervenant comme aux Sept-Laux, à Flaine... Son expérience l'amènera aux responsabilités d'architecte urbaniste de la station de Courchevel ; d'architecte conseil du ministère de la Reconstruction à partir de 1955 ; d'architecte conseil des départements de Savoie, Haute-Savoie, Ain et Rhône, mais aussi de l'Épiscopat français, et finalement, expert consultant de l'Organisation mondiale du tourisme, dépendant de l'O.N.U., à partir de 1980. C'est en référence à sa spécialité dans le domaine des stations de sports d'hiver, que dès 1948 Laurent Chappis fut diversement sollicité sur le Revard, pour étudier sa skiabilité, puis la faisabilité d'une station touristique à vocation internationale, puis le plan et les gabarits du lotissement. C'est dans l'esprit de l'Atelier d'architecture de Courchevel, co-fondé avec Denys Pradelle, qu'il fut promoteur d'un style de chalets rationnel dont il créa quelques spécimens au et pour le Revard ; et c'est en tant qu'architecte urbaniste de la station de 1953 à 1962, puis rappelé en tant qu'administrateur de la Société Immobilière du Revard à partir de 1972, qu'il eut son mot à dire sur les nouvelles constructions, mais à cet égard peu entendu.