Dossier d’œuvre architecture IA69000001 | Réalisé par
  • enquête thématique régionale, Patrimoine industriel
Manufacture des tabacs actuellement université Jean Moulin Lyon 3
Œuvre monographiée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
  • © Ville de Lyon

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lyon patrimoine industriel - Lyon
  • Commune Lyon 8e
  • Adresse 4 cours Albert-Thomas , rue Rollet , boulevard des Tchécoslovaques , avenue des Frères Lumière
  • Cadastre 1980 AB 38, 39, 40
  • Dénominations
    usine de tabac, université
  • Appellations
    manufacture des tabacs
  • Destinations
    université
  • Parties constituantes non étudiées
    atelier de fabrication, logement patronal, bureau, conciergerie, garderie d'enfants

C'est une décision ministérielle du 21 novembre 1899 qui autorisa la construction d'une nouvelle manufacture des tabacs à Lyon pour pallier la production insuffisante de la manufacture de Perrache ouverte en 1803 dans une ancienne indiennerie créée à la fin du XVIIIe siècle. Elle se situait sur le quai Gailleton entre le cours Verdun (actuel cours Récamier) et les rues Duhamel et de la Charité (aujourd'hui à l'emplacement du lycée Récamier). La conception de la nouvelle manufacture de Monplaisir (8e arrondissement de Lyon) fut dirigée par Joseph Clugnet, ingénieur en chef du Service Central des manufactures de l'Etat. Le chantier de la manufacture se déroula de 1912 à 1932, et ne commença à fonctionner qu'en 1927. L'ancienne manufacture de Perrache continua d'être employée comme entrepôt jusqu'en 1932 puis fut vendue aux enchères, et démolie en 1938. La Manufacture des tabacs devient l'un des grands sites reconvertis du très beau patrimoine industriel de Lyon où le Campus de l'université Jean-Moulin Lyon 3 vient s'installer.

C'est une décision ministérielle du 21 novembre 1899 qui autorisa la construction d'une nouvelle manufacture de tabac à Lyon pour pallier à la fois la production insuffisante et les évolutions techniques de la manufacture de Perrache ouverte en 1803 dans une ancienne indiennerie créée à la fin XVIIIe siècle. Elle se situait sur le quai Gailleton entre le cours Verdun (actuel cours Récamier) et les rues Duhamel et de la Charité (aujourd'hui à l'emplacement du lycée Récamier). La conception de la nouvelle manufacture de Monplaisir fut dirigée par Joseph Clugnet, ingénieur en chef du Service Central des manufactures de l'Etat. Le chantier de la manufacture se déroula de 1912 à 1932, mais elle commença à fonctionner en 1927. L'ancienne manufacture de Perrache continua d'être employée comme entrepôt jusqu'en 1932 puis fut vendue aux enchères, et démolie en 1938. L'usine de Monplaisir fonctionna jusqu'en 1988 sous le contrôle de la SEITA : Société d'Exploitation Industrielle des Tabacs et Allumettes. Etaient confectionnés des scaferlatis (tabac à fumer ordinaire) et cigarettes représentant en 1933 : 3 796 600 kg mettant Lyon au deuxième rang des 22 manufactures françaises. En 1990, la Communauté Urbaine de Lyon fait l'acquisition des locaux de l'ancienne Manufacture des Tabacs d'une surface de 28 000 m2 afin de les mettre à la disposition de l'Université Jean Moulin Lyon 3 et lancer l'opération l'université dans la ville. Les travaux de reconversion débutent en 1992. Dans une première partie des travaux, le déroulement s'effectue sous maîtrise d'ouvrage de la Communauté Urbaine : six tranches d'aménagement et 13 ans de travaux pour venir à terme de cette opération en 2004. Dès 1993, le bâtiment ouvre pour la première rentrée universitaire. Une capacité d'accueil des nouveaux lieux est prévue pour environ 16000 étudiants. Plusieurs financements ont participé à cette réalisation avec par ordre d'importance, la Région Rhône-Alpes, l'Etat, Communauté Urbaine, Département, Université Lyon 3, CROUS. L'architecte retenu pour cette opération est Albert Constantin, l'entrepreneur la société L'Avenir-Pitance. Le sculpteur Josef Ciesla, en accompagnement de l'architecture, présentent deux oeuvres : la sculpture intitulée Welon (voilier de l'imaginaire) dans la cour (ou cloître) nord ainsi que la fontaine Empreintes et Résurgences réalisée en hommage à Jean Moulin, dans la cour sud.

L’un des défis pour Albert Constantin est de placer un effectif important sur le site. Voulant conserver les bâtiments d'origine principaux rythmés par des colonnes, véritables poteaux porteurs traversants, il fait le choix de démolir les anciens bâtiments administratifs de la Manufacture des Tabacs, situés rue Rollet, pour y concevoir des bâtiments neufs contenant 15 amphithéâtres, un auditorium, et sept grandes salles de cours. Sa conception en « sandwich » est remarquable et superpose, depuis le niveau inférieur, six amphis de 300 places et un auditorium, en passant par le rez-de-chaussée, sept grandes salles de cours et, à l’étage supérieur, huit amphithéâtres de 445 places et un de 300.

 C'est le concept d'université urbaine" qui a prévalu dans la réflexion menée par les architectes lauréats, le cabinet lyonnais Albert Constantin retenu parmi cinq projets. "Le fait que cette fac soit dans la cité est la chose la plus importante". A partir de là, l'équipe d'architectes a dû transformer cet ancien bâtiment de la Seita, fermé et isolé de son quartier, en un lieu ouvert sur la vie de la cité.

L'ensemble des bâtiments de la manufacture des tabacs se divise en deux parties distincts : les bâtiments d'exploitation nord et sud (ateliers de fabrication) et les bâtiments annexes (crèche, bureaux, maison du directeur, de l'ingénieur, du contrôleur, conciergerie) en périphérie. Les bâtiments d'exploitation comprennent un sous-sol, deux étages carrés, un étage de comble. Cet ensemble a la forme d'un rectangle découpé en son centre par une transversale et muni de ponts de service en béton armé reliant les deux bâtiments d'exploitation. La plupart des bâtiments annexes, de dimensions variables, sont alignés sur le côté est du site (sud-est : maison du contrôleur), d'autres se trouvent aux angles ouest du site (nord-ouest : la maison du directeur ; sud-ouest : la conciergerie sud). Les toits à la Mansard sont recouverts d'ardoise sauf ceux du bâtiment A qui furent reconstruits après l'incendie de 1979 en tôle recouverte d'une étanchéité goudronnée. Les murs sont faits de maçonnerie mixte en moellons avec pierres de taille calcaire blanches et parement en briques jaunes et blanches. Un embranchement à la voie ferrée existe à l'ouest des bâtiments d'exploitation. La structure interne est composée au sous-sol de poteaux en acier assemblé, au rez-de-chaussée et aux deux premiers étages de colonnes en fonte remarquables par leur présence, sur leur socles et au 3e niveau dans les pavillons de poteaux en chêne avec consoles métalliques. En ce qui concerne la reconversion du bâtiment, l'équipement dédié à la documentation correspond à 9152 m² de surface dont la bibliothèque qui est une construction moderne dans l'enceinte en brique de la manufacture. Il s'agit d'un rectangle de verre et d'acier qui coupe le site en deux. D'une superficie de 4800m², elle est située sur six étages de 700 m² chacun. Le bâtiment situé sur le cours Albert Thomas tout en béton, représente une coque métallique, celui situé sur la rue Rollet est également tout en béton avec un porche monumental.

  • Murs
    • brique
    • moellon
  • Toits
    ardoise, tôle ondulée, bitume
  • Étages
    2 étages carrés, étage de comble, sous-sol
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • État de conservation
    remanié, restauré, bon état
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • marine
  • Précision représentations

    Sculpture métal, Welon : voilier imaginaire indique l'artiste le sculpteur Josef Ciesla, c'est aussi la structure de l'homme qui se tient debout, avec un cerveau qui pense, médite, explore, prend le large, passant de la connaissance cachée à la connaissance révélée.

  • Statut de la propriété
    propriété publique
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Éléments remarquables
    usine
  • Précisions sur la protection

    Site Label XXe siècle : label Patrimoine du XXe siècle.

Site Label XXe siècle : label Patrimoine du XXe siècle. Quartier en mutation urbaine, gare de la Part-Dieu, nouvelle ligne de tram, piste cyclable.

Bibliographie

  • DREICER, Grégory. La manufacture des tabacs de Lyon. Contrat d'études, DRAC Rhône-Alpes, 1987

  • MONDIEZ, Adrien. Historique de la manufacture des tabacs de Lyon. in Flammes et Fumées, 1955Bulletin AM Lyon, 707 079

  • BERTIN, Dominique. CLEMENCEAU, Sophie. Lyon-Guide. Paris, Arthaud, 1986

    p. 206
  • COMMERCON, N. Les quartiers de la manufacture des tabacs de Lyon : Etudes d'impact d'un nouveau site universitaire en centre ville. Lyon, Maison Rhône-Alpes des Sciences de l'Homme, 1994

  • MARREY, Bernard. Rhône-Alpes, les guides du XXe siècle. Paris : L'Equerre, 1982. 440 p.

    p. 241
  • DUCRET, Virginie. La manufacture des tabacs de Lyon, son histoire, son architecture, sa reconversion. Maîtrise d'histoire de l'art, Université Lyon 2, 1997 (disparue)

  • Patrimoine immobilier de l'Université Jean-Moulin Lyon 3, Historique des sites des Quais et de la Manufacture. sept. 2005

    14 à 18
  • BEGHAIN P., BENOIT B., CORNELOUP G., THEVENON B., Dictionnaire historique de Lyon, Ed. Stéphane Bachès, 2009

    p. 816
  • FIEVRE Laurent, Les manufactures des tabacs et d'allumettes, PUR (Presses universitaires de Rennes) 2004.

    AP

Documents figurés

  • AM Lyon, 2 S 347, Plan de la ville de Lyon, 1909. La manufacture des tabacs est mentionnée sous la rubrique Monument.

  • ADRhône, II-96-S, Elévation des grands escaliers

    Toutes les archives de la manufacture des tabacs de Lyon sont conservées aux AD Rhône

  • ADRhône, V-19-C, Plan du rez-de-chaussée du bâtiment X.

  • Plan perspectif par Urbain, 1909. Plume et aquarelle 100 x 143 cm. archives, SEITA, Paris (photo)

Documents multimédia

  • Photographes en Rhône-Alpes: [Projet lauréat pour la réhabilitation de la Manufacture des tabacs (Cabinet Albert Constantin)] (bm-lyon.fr)

Annexes

  • Gauloises
Date(s) d'enquête : 1999; Date(s) de rédaction : 1999
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Ville de Lyon