• enquête thématique régionale, Patrimoine 19e-20e siècles de Saint-Etienne
  • patrimoine industriel
Manufacture française d'armes et cycles, puis Manufrance
Œuvre repérée
Auteur
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
  • © Ville de Lyon

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Saint-Etienne Centre
  • Commune Saint-Étienne
  • Adresse 55 cours Fauriel
  • Cadastre 1996 HR 238
  • Dénominations
    usine d'armes, usine de cycles
  • Précision dénomination
    usine, dite manufacture française d'armes et cycles
  • Appellations
    chez Mimard, Manufrance

Cette manufacture, appelée à devenir un des fleurons de l'industrie stéphanoise, fut créée en 1885 par E. Mimard, commerçant, et P. Blachon, armurier. Elle était implantée place Villeboeuf, au bas du Cours Fauriel, dans les locaux de l'entreprise d'armes Martinier-et-Collin. Mais la manufacture se développe rapidement, et l'augmentation de la production interne fait que les ateliers deviennent insuffisants. Les deux associés, devant le succès de leur entreprise, décident d'édifier une usine modèle. Ils font appel à Léon Lamaizière, architecte de la ville depuis 1874. Celui-ci décide de reproduire un module architectural le long du Cours Fauriel en 1893-94. Par le rythme régulier de ses façades sur une longueur de 115 mètres, la manufacture devient un palais industriel. Sa modernité vient de l'emploi de l'électricité, la Centrale Energie construite en 1902 est le coeur de toute l'installation. La première phase de construction de la Manufacture débute en 1893. Elle devient la Manufacture Française d'Armes et Cycles de Saint Etienne en 1909, puis Manufrance. Avec la construction du grand hall d'administration en 1910, Mimard réorganise l'usine d'un point de vue administratif et industriel. Ainsi apparaît en 1916 "l'usine à étages" construit par Léon Lamaizière, avant la fin de sa collaboration avec le commanditaire en 1919. La société est mise en liquidation judiciaire en 1985. L'activité renaît sous l'impulsion de Jacques Tavitian en 1988.

Lorsque la ville devient propriétaire de bâtiments qui constituent alors la plus grande friche industrielle d'Europe, elle décide de restructurer les lieux, tout en sauvegardant les façades. L'ancienne usine abrite aujourd'hui le Palais de Congrès, le siège de la Caisse d'Epargne, et l'extension de l'Ecole des Mines et la venue de Sup de Co.

L'usine occupe l'ensemble des l'îlot Lassaigne, dans une extension assez irrégulière. La Centrale Energie, qui est en fait le bâtiment des machines, s'étend à la suite du grand hall. Etant l'élément le plus important de l'usine, l'architecture en a été particulièrement soignée. Le bâtiment est constitué d'un rez de chaussée et d'un étage. Dans l'alignement de l'ensemble, le soubassement est à bossages. L'étage principal a des ouvertures hautes, rectangulaires à agrafes en consoles. Elles sont encadrées de pilastres à faible relief. La façade principale le long du cours Fauriel, présente un escalier et une porte centrale dont l'entablement repose sur des consoles. L'entrée est entourée de fenêtres à entablement. On remarque un axe de façade dans l'alignement de l'entrée, par une baie en arc surbaissé à meneau central en pierre, encadrée de pilastres à faible relief. Cette baie a un fronton triangulaire brisé orné d'un motif à palmettes et un entablement avec un cartouche sur lequel est gravé l'année 1902 avec des branches feuillues. Les matériaux utilisés sont le béton de scories pour les murs porteurs, la pierre blanche de Villebois pour la façade principale. Les linteaux des fenêtres sont en aciers profilé en I. les escaliers sont construits avec des pierres noire de Volvic et blanche de Villebois également.

L'usine à étages, appelé également la "barre Lassaigne" de construite entre 1916 et 1919, en plein conflit mondial, est construite en ciment armé système Hénnebique

  • Techniques
    • sculpture
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune

Bibliographie

  • Les Lamaizière, architectes à Saint-Etienne, 1880-1925, archives d'architecture de la Loire, centre d'études foréziennes, Presses Universitaires de Saint-Etienne, 1985.

    AP
    p. 64-65
  • Anne-Catherine Marin, Cendrine Cenquer, Nadine Besse, De Manufrance à Sup de Co Saint-Etienne, 100 ans de photographies, ed Lyonnaises d'art et d'histoire, 1997.

    AP
Date(s) d'enquête : 2001; Date(s) de rédaction : 2001
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Ville de Saint-Etienne