La forme de la mitre s'inspire de celle, triangulaire, du XIIIème siècle, préconisée par les archéologues tel Alfred Darcel dans les Annales archéologiques de 1851 : "Espérons [...] que nos évêques ne se coifferont bientôt plus de l'énorme mitre [...], et qu'ils adopteront la mitre basse de saint Thomas de Cantorbéry ou de saint-Bertrand de Comminges, comme l'a fait depuis un an Mgr de Dreux-Brézé, évêque de Moulins, et comme vient de le faire Mgr Cousseau, le nouvel évêque d'Angoulême, et comme va le faire Mgr l'archevêque de Paris." Jean-Michel Leniaud attribue la conception de cette mitre, certainement la mitre du sacre de Monseigneur de de Dreux-Brézé en 1850, à l’architecte Jean-Baptiste Lassus en comparaison de celle de Mgr Sibour, archevêque de Paris, publiée dans l'Illustration en 1852, ainsi décrite par G. Falampin : "l'an dernier Mgr. l'archevêque avait officié, dans la cathédrale, à la solennité de Pâques, avec une étole et une mitre d'un beau style et d'un grand caractère, dont M. Lassus avait emprunté la forme et le dessin à une époque de transition". Le dessin de Janet-Lange pour l'Illustration montre en effet une mitre de composition similaire au bandeau frontal et au titre vertical flanqué de deux médaillons brodés mais dont l'ornementation des rinceaux semble plus clairement assortie à l'ornement conçu par Lassus. La mitre publiée par Hubert Ménage d'après les dessins d'Arthur Martin dans l'album de broderie religieuse est quant à elle presque identique à celle du sacre de Monseigneur de Dreux-Brézé : mêmes rinceaux sur le bandeau et le titre, mêmes fleurons brodés à pierres précieuses, seuls diffèrent les rangées de perles qui la bordent transformées ici en festons. Le chanoine Paul Pelletier, biographe de Monseigneur de Dreux-Brézé, attribue l'enrichissement de pierres précieuses ornant la mitre à la mère du prélat.