Le 22 février 1880, Louis Brunier, Jean André Carret, Amédée et Esprit Ruet demandent l'autorisation de construire un moulin et une scierie destinés à leur usage sur la rive gauche du ruisseau de Saint-Oyen. Le 24 avril 1881, Laurent Deschamps (maire de la commune) demande l'autorisation de construire un moulin et une scierie pour les besoins communaux sur la rive droite du ruisseau de Saint-Oyen juste en face de l'emplacement choisi par le Sieur Brunier et consorts. Le maire agit au nom d'une Société d'habitants composée d'un vingtaine de personnes dont Félix Constantin, Laurent Adrien, Marie Louise Biord (veuve Ruet) et Séraphin Richard. Les sieurs Brunier et consorts s'opposent au projet en faisant valoir l’antériorité de leur demande mais finalement, se rétractent. L'autorisation de construction est accordée aux sieurs Deschamps et consorts par arrêté préfectoral du 22 octobre 1881 et le moulin est édifié en rive droite.
Le moulin est visible sur le premier cadastre français de 1884 (section B, feuille 1, parcelle 274). Il appartient toujours à la Société du moulin. Le bâtiment était équipé de deux paires de meules animées par une roue verticale par-dessus. Chaque sociétaire y travaillait à tour de rôle.
Le moulin de la Société de Saint-Oyen est mentionné dans le recensement des moulin de 1917 (FR.AD073, 284 R1). A cette date, il est exploité par Antoine Biord. Le document précise qu'il dispose d'une force de 2 chevaux et qu'il peut écraser 100 kilos de blé par jour. Le moulin est toujours répertorié dans le recensement de 1923, toutefois celui de 1924 précise qu'il "existe à Saint-Oyen deux petits moulins actionnés par l'eau mais ces deux établissements ne fonctionnent plus depuis longtemps pour les causes ci-après : établissements tombés en ruine par suite de manque d'eau pour les actionner" (FR.AD073, 284 R1). Actuellement, le moulin de la Société de Saint-Oyen n'existe plus.