Un martinet et un moulin sont visibles sur la mappe sarde de 1732 (parcelles 1520 et 1521). Ils appartiennent aux Chartreux de Saint Hugon. Vers 1760 , une scierie attenante au moulin est construite par les frères Chartreux.
Pendant la Révolution, la Chartreuse de Saint-Hugon devient un bien national. A partir du 21 messidor de l'An 4 (9 juillet 1796), le site est géré par Claude François Puget (notaire, domicilié à Chambéry), Jacques Louaraz (négociant à Arvillard) et Claude Rey. Par acte du 3 complémentaire de l'An 7, Puget, Louaraz et Rey forme une société avec Jacques Prallet et Joseph Bertholus. En 1811, Antoine Bertholus (agent de change à Lyon) remplace son père Joseph au sein de la Société. Par la suite, Jean-Baptiste Prallet (procureur au Sénat) remplace son père Jacques et Claude Guillermin remplace son grand-père Claude Rey. Le 5 juillet 1822, Puget, Bertholus et Louaraz qui son en conflit avec leurs associés Prallet et Guillermin demandent la vente du site. A cette époque, la scie est toujours en activité amis pas le moulin (FR.AD073, 1FS712).
En 1829, elle est vendue à MM.Bertolus et Mongelas. Le 30 janvier 1832, ils obtiennent par lettre patente de la chambre des comptes, l'autorisation de la maintenir en activité. En 1833, le site est acquis par M.Leborgne. Le 15 décembre 1860, il demande le maintien en activité de la scierie où il souhaite installer des scies circulaires alimentées par une roue verticale. A cette date, le martinet est en ruine. Le maintien en activité est autorisé par arrêté préfectoral du 29 septembre 1862 et l'agrandissement le 20 octobre 1865. Le 11 octobre 1871, le nouveau propriétaire, Alphonse Foussemagne (ancien notaire, propriétaire à Lyon), demande à nouveau l'autorisation de maintenir en activité et d'agrandir la scierie. L'autorisation est accordée par arrêté préfectoral du 3 juin 1872. Il obtient également l'autorisation de créer une prise d'eau pour une pisciculture en amont du site. En 1872, la scierie emploie 4 mécaniciens et 8 ouvriers pour la production de sabots, de cerclages, de manches d'outils, de tonneaux, etc. La scierie apparaît sur le premier cadastre français de 1892. A cette date, elle appartient à Emmanuel Richard. A priori, la pisciculture n'a pas été réalisée. Actuellement, le site est à l'état de vestiges.