Dossier d’œuvre architecture IA73003446 | Réalisé par
  • enquête thématique départementale, Patrimoine hydraulique des Pays de Savoie
Moulin, martinet et scierie de la Chartreuse de Saint Hugon actuellement vestiges
Œuvre recensée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
  • © Assemblée des Pays de Savoie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays de Savoie - La Rochette
  • Hydrographies Ruisseau du Bens ; bassin-versant Isère inférieure-Val Gelon
  • Commune Arvillard
  • Lieu-dit La Correrie
  • Cadastre 2014 C 116, 118

Un martinet et un moulin sont visibles sur la mappe sarde de 1732 (parcelles 1520 et 1521). Ils appartiennent aux Chartreux de Saint Hugon. Vers 1760 , une scierie attenante au moulin est construite par les frères Chartreux.

Pendant la Révolution, la Chartreuse de Saint-Hugon devient un bien national. A partir du 21 messidor de l'An 4 (9 juillet 1796), le site est géré par Claude François Puget (notaire, domicilié à Chambéry), Jacques Louaraz (négociant à Arvillard) et Claude Rey. Par acte du 3 complémentaire de l'An 7, Puget, Louaraz et Rey forme une société avec Jacques Prallet et Joseph Bertholus. En 1811, Antoine Bertholus (agent de change à Lyon) remplace son père Joseph au sein de la Société. Par la suite, Jean-Baptiste Prallet (procureur au Sénat) remplace son père Jacques et Claude Guillermin remplace son grand-père Claude Rey. Le 5 juillet 1822, Puget, Bertholus et Louaraz qui son en conflit avec leurs associés Prallet et Guillermin demandent la vente du site. A cette époque, la scie est toujours en activité amis pas le moulin (FR.AD073, 1FS712).

En 1829, elle est vendue à MM.Bertolus et Mongelas. Le 30 janvier 1832, ils obtiennent par lettre patente de la chambre des comptes, l'autorisation de la maintenir en activité. En 1833, le site est acquis par M.Leborgne. Le 15 décembre 1860, il demande le maintien en activité de la scierie où il souhaite installer des scies circulaires alimentées par une roue verticale. A cette date, le martinet est en ruine. Le maintien en activité est autorisé par arrêté préfectoral du 29 septembre 1862 et l'agrandissement le 20 octobre 1865. Le 11 octobre 1871, le nouveau propriétaire, Alphonse Foussemagne (ancien notaire, propriétaire à Lyon), demande à nouveau l'autorisation de maintenir en activité et d'agrandir la scierie. L'autorisation est accordée par arrêté préfectoral du 3 juin 1872. Il obtient également l'autorisation de créer une prise d'eau pour une pisciculture en amont du site. En 1872, la scierie emploie 4 mécaniciens et 8 ouvriers pour la production de sabots, de cerclages, de manches d'outils, de tonneaux, etc. La scierie apparaît sur le premier cadastre français de 1892. A cette date, elle appartient à Emmanuel Richard. A priori, la pisciculture n'a pas été réalisée. Actuellement, le site est à l'état de vestiges.

  • Période(s)
    • Principale : 2e quart 18e siècle , daté par source
    • Principale : 3e quart 18e siècle
    • Principale : 3e quart 19e siècle
  • Dates
    • 1732, daté par source
    • 1760, daté par source
    • 1871, daté par source

Le site est implanté en rive droite du ruisseau du Bens, à proximité des bâtiments du monastère et à 1100 mètres en aval du haut-fourneau de la Chartreuse (IA73003447). A l'origine, le site comportait un martinet et un moulin qui sera par la suite remplacé par une scierie. La prise d'eau se faisait sans retenue ni barrage. L'eau était dérivée dans un canal creusé de 390 mètres prolongé par un canal en charpente qui amenait l'eau sur la roue motrice. En 1860, la scierie est agrandie par les frères Leborgne. L'agrandissement consistait en un pavillon sur six colonnes attenant à l'ancien corps de bâtiment. Actuellement, le site est à l'état de vestiges. Quelques murs de pierre témoignent de l'emplacement des bâtiments.

  • Murs
    • pierre
  • Couvrements
  • Énergies
    • énergie hydraulique produite sur place
  • État de conservation
    vestiges
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Protections

Le site est implanté en contrebas de la chartreuse dans une zone boisée. Le chemin d'accès n'existe plus.

Documents d'archives

  • FR.AD073, C4859, Sous-fonds de la délégation générale pour les biens féodaux et la péréquation, Déclaratoires pour les biens de l’ancien patrimoine de l’Église dans la province de Savoie-Propre, avec les pièces justificatives, Tome II, de la commune d’Aiguebelle à celle de Drumettaz-Clarafond, 1731-1753.

    AD Savoie : C4859
  • FR.AD073, C2047, Cadastre de 1728, Arvillard, 165, Vue 3, 1732.

    AD Savoie : C2047
  • FR.AD073, 1FS712, Fonds de l'intendance générale de Chambéry, Industrie et commerce, Métallurgie, usines et affaires diverses, 1815-1860.

    AD Savoie : 1FS712
  • FR.AD073, 81S10, Arvillard, Affaires diverses. Scieries : Champiot-Bayard, Leborgne, Vernhette, Dijoud, Sandraz (1861-1865), Foussemagne (1872) ; Société des Forces Motrices du Bens (demande d'autorisation), 1861-1872.

    AD Savoie : 81S10
  • FR.AD073, 47SPC1, Ponts et chaussées, service hydraulique, Arvillard : usine hydro-électrique des cartonneries de la Société des Forces Motrices du Bens (1914-1922) ; usine hydro-électrique des Cartonneries de la Rochette (Joudron, 1919-1922) ; scieries, moulins, battoirs Sandroz, Champiot-Bayard et Dijoud, Leborgne, Foussemagne, (Joudron et Bens, 1862-1872), 1862-1922.

    AD Savoie : 47SPC1
  • FR.AD073, 3P 7019, Premier cadastre français, Arvillard, Section A, feuille 1, 1893.

    AD Savoie : 3P 7019
  • FR.AD073, 3P 7020, Mise à jour en 1988 du cadastre rénové, Arvillard, Section A, feuille 1, 1936/1988.

    AD Savoie : 3P 7020
  • FR.AD073 sous-série J1706, Inventaire des moulins de Savoie. Association des amis des moulins savoyards. Nicole Gotteland, Louis Crabières, commune Arvillard, 1999.

    AD Savoie : J1706
Date(s) d'enquête : 2014; Date(s) de rédaction : 2014
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Assemblée des Pays de Savoie