Les moulins sont situés en rive droite du ruisseau des Rivaux. Ils disposaient d'une réserve (premier cadastre français, parcelle 369). Le site comportait également un four et une forge (parcelles 376 et 377). Le tableau des Ponts et chaussées sur l'utilisation industrielle et agricole des cours d'eau de 1889 (FR.AD073, 35SPC7) nous apprend que les deux moulins étaient équipés de roues par dessus. Le recensement des moulins de 1917 précise que le site disposait d'une force de 6 chevaux. Le dossier de reconstruction-dommages de guerre déposé par la famille Hyvrard nous apporte une description très précise du moulin tel qu'il était dans les années 1940. Le site comportait le bâtiment du moulin (superficie : 96 mètres-carrés) et une écurie-remise (superficie : 40 mètres-carrés). Le bâtiment du moulin comportait un rez-de-chaussée, deux étages et un grenier. Le site disposait d'une chute de 30 mètres. Il existait un réservoir d'où partait une conduite en fonte de 0,20 mètre de diamètre prolongé par une conduite en tôle de cinq mètres de long. La conduite arrivait sur une roue à aubes horizontale de 1,50 mètre de diamètre installée en 1890 et pouvant produire une force de 13CV. Il existait un moteur diesel (marque Piquand, Albertville) de compensation de 9 CV. Le moulin possédait une paire de meules pour la farine destinée au bétail et une paire de meules pour la farine panifiable. Le bâtiment abritait également un four de boulangerie et un atelier-forge. Un rapport d’expertise des dommages de guerre décrit le moulin après l’incendie : « Le moulin est entièrement détruit à part quelques pans de murs restés debout. […] La roue hydraulique et son injecteur enfouis sous les décombres et sous une meule tombée dessus, ne peuvent être utilisés. Seul émerge avec un train d’engrenage, l’arbre de commande de la vanne, déformé et inutilisable. ». Actuellement, quelques murs de pierre et des éléments métalliques témoignent de l'emplacement du moulin.