La passerelle (anciennement appelé pont Masaryk) est un pont suspendu, financé par les riverains et ouvert au public le 17 juin 1831. Il est constitué de deux travées retenues par des haubans fixés à trois piles en pierre de Couzon, d'ouverture égale de 85,20 m ; les câbles, plusieurs fois renouvelés, supportent un tablier de 6,50 m de large, dont deux trottoirs d'un mètre. Limité à 2,5 tonnes, il supporte sans problème tantôt une, tantôt deux voies de circulation, selon les nécessités du trafic du secteur.
Ce pont est connu à l'origine sous l’appellation de pont de Vaise (attesté en 1838) ou pont de la Gare de Vaise (attesté en 1842) en référence à la gare d'eau en service dans ce quartier de 1830 à 1974. Son nom actuel lui a été attribué le 1er janvier 1931 en l'honneur de Tomáš Masaryk (1854-1937), fondateur de la république tchécoslovaque et ami d'Édouard Herriot maire de Lyon. De construction presque identique au pont de l'Île Barbe, il est édifié peu après lui et avec la même technique de construction. Son utilité était liée à la présence un peu en amont, sur la rive droite, de la gare d'eau créée en 1827 pour les besoins de la navigation fluviale et qui ne sera comblée qu'en 1966 par les déblais du tunnel de Fourvière.
La pile centrale a posé quelques problèmes de fondations car elle est basée sur des pieux de bois protégés par des enrochements que l'on doit périodiquement renforcer, mais elle a résisté à toutes les crues et même aux artificiers allemands en 1944. Sa silhouette élégante n'a pas changé de physionomie depuis l'origine et c'est ainsi la plus ancienne de toutes les piles de pont de la ville. Elle est aussi un des éléments patrimoniaux de cette partie de la ville qui marque l'entrée du cœur urbain de Lyon.
À la suite de l'ouverture du pont Schuman le 5 novembre 2014, le pont Masaryk est déclassé en passerelle en décembre 2014, et est désormais réservée aux seules modes doux (piétons et cyclistes).