HISTORIQUE
En 1835, les concessionnaires des droits de M. de Cordon, au bac de La Balme-sous-Pierre-Châtel, se rendent à Turin pour solliciter l´autorisation d´établir un pont. Au mois de septembre, les autorités sardes leur accordent le droit d'édifier un pont suspendu et établissent les conditions de cette concession, réciproques pour la France et pour la Savoie.
Le 22 août 1836, des recommandations techniques sont données pour le pont (AD Ain, 2S 89).
Un courrier du directeur général des Ponts et Chaussées, du 12 juillet 1837, informe le préfet que le Courrier de l´Ain vient d´annoncer que les travaux du pont ont été commencés le 11 juin (idem).
L'ouvrage est construit un peu en amont du passage de l'ancien bac (BROCARD, p. 97).
Il est reproché aux concessionnaires, Cullet et Ferrand, d´avoir débuté les travaux avant de soumettre le projet à l´approbation des administrations (AD Ain, 2S 89).
En septembre 1837, dans le projet de construction présenté par Cullet et Ferrand, l´ouvrage offre à chacune de ses extrémités une partie mobile d´environ 4 m de long. Le projet est approuvé par l´inspecteur général, sous réserve de modification à la largeur du passage (idem).
Dans un courrier du 29 décembre 1837, Rolland de Ravel, ingénieur des Ponts et Chaussées, informe l´ingénieur en chef de l´achèvement du pont. Les concessionnaires demandent qu´il soit procédé rapidement aux épreuves voulues par le cahier des charges (idem).
En 1841, à la suite d´inondations, le gouvernement accorde des crédits au profit des ponts suspendus construits sur le Rhône et sur la Saône qui ont particulièrement soufferts, parmi lesquels se trouve celui de La Balme (AD Ain, 2S 86).
En 1849, l´état des fondations des culées du pont ainsi que celui des divers systèmes de suspension et du tablier est jugé très satisfaisant "en tout et sous tous les rapports" (idem).
Au 17 septembre 1860 existe un projet de rachat du péage concédé sur le pont au prix de 120 000 francs. Le 21 novembre suivant, un décret napoléonien affecte 129 550 francs à son rachat. Le péage est finalement cédé à l´Etat, par Anthelme Cullet et François Marie Ecochard, le 28 mars 1861, pour 129 150 francs (AD Savoie, 31S 29).
Le 29 juin 1861, le préfet de l´Ain signale le mauvais état du pont et l´urgence de réparations dites indispensables (idem).
Durant la deuxième moitié du 19e siècle, l´entretien du pont est estimé de 1000 à 1500 francs par an. Les frais sont partagés en deux entre les départements de l´Ain et de la Savoie (AD Savoie, 92S 4 : Chemise 1863-1879).
Le 17 mai 1878 est passé un acte de soumission de Ferdinand Arnodin pour l´exécution de travaux de restauration. Ces travaux, montant à 22 000 francs,comportent notamment la réfection complète des câbles d´amarrage selon le système mis en place par l'ingénieur. Il s'agit d'un système perfectionné qui permet de démonter les câbles "en tout temps par parties", et d'assurer ainsi leur entretien régulier et leur bon état constant (AD Savoie, 31S 29).
Un arrêté préfectoral du 30 août 1878, autorise les travaux de reconstruction les dimanche et jours fériés (idem).
En 1911, la reconstruction du pont suspendu est à l'étude. Elle était envisagée dès la fin des années 1900, l'ouvrage étant jugé trop étroit et non sécurisant (AD Savoie, 15S PC 8 et 27S PC 2).
De 1911 à 1915 des soumissions sont passées pour la vente du pont.
En 1914, existent des projets de démolition, notamment une soumission de l'ingénieur L. Backès (AD Savoie, 15S PC 8).