• enquête thématique régionale, inventaire du patrimoine viticole de Clermont-Auvergne-Métropole
Présentation de l'aire d'étude de l'inventaire du patrimoine viticole de Clermont-Auvergne-Métropole
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  • © Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
  • © Clermont-Auvergne-Métropole

Dossier non géolocalisé

  • Aires d'études
    Clermont-Auvergne-Métropole
  • Adresse
    • Commune : Clermont-Ferrand
    • Commune : Aubière
    • Commune : Aulnat
    • Commune : Beaumont
    • Commune : Blanzat
    • Commune : Cébazat
    • Commune : Le Cendre
    • Commune : Ceyrat
    • Commune : Chamalières
    • Commune : Châteaugay
    • Commune : Cournon-d'Auvergne
    • Commune : Durtol
    • Commune : Gerzat
    • Commune : Lempdes
    • Commune : Nohanent
    • Commune : Pérignat-lès-Sarliève
    • Commune : Pont-du-Château
    • Commune : Romagnat
    • Commune : Royat

Synthèse - Interprétation des résultats de l'étude

L'enquête réalisée a montré tout l’intérêt que revêt ce sujet peu étudié jusqu’à présent. Elle a servi, dans un premier temps, à caractériser un aspect important des paysages urbains de la métropole clermontoise : l'apport et la place du bâti et de l'équipement viticole. Par son systématisme et son approche analytique, l’étude menée sur le terrain, non exhaustive mais de grande ampleur, permet de proposer une première ébauche de ce qu'est / ce qu’a été la maison vigneronne sur le territoire de Clermont Auvergne Métropole, ses datations, typologies, aspects, dispositions…

Le travail accompli permet d’établir une chronologie générale sur plus de deux siècles, de l’évolution des formes, et de décrire, parfois par le menu pour certains aspects (dispositions générales et organisation des façades), ce que sont les maisons vigneronnes dans le Clermontois. Une première typologie, appelée à être affinée par des recherches plus avancées, a été mise en place, des fréquences dans les formes ont été mises en évidence.

Nous avons pu montrer à la fois la diversité et l’homogénéité des cas rencontrés (diversité des dispositions et des contextes, homogénéité liée à la similitude des contraintes fonctionnelles), et présenter les spécificités communales qui sont apparues plus marquées que l’on pouvait s’y attendre, bien que globalement les périodes principales de constructions se retrouvent à peu près d’un village à l’autre.

Le vin et l’activité viticole (Clermontois et Côtes d’Auvergne)

Le vignoble auvergnat est d’origine ancienne. Probablement présent dès la conquête romaine (évoqué indirectement par Pline l’Ancien, 50 av. J.-C.) il est clairement mentionné par Sidoine Apollinaire, évêque de Clermont mort à en 489 ap. J.-C.

Implanté sur des sols marqués par leur origine volcanique, il est protégé par la chaîne des Puys des vents et des pluies d’ouest, qui sont majoritaires, grâce à un effet de foehn, qui régule les températures et limite les précipitations. Malgré ces conditions favorables, la vigne, qui craint les grands froids, la pluie abondante, les parasites et surtout la grêle, reste un culture fragile ; et si le bénéfice que l’on en tire, de tous temps, est supérieur à celui de la céréaliculture, il est aussi plus aléatoire, notamment dans les temps anciens où l’on contrôlait mal les principes de la vinification et de la conservation des vins.

On estime à 10 000 ha environ la surface en vignes en Auvergne à l’époque médiévale. On sait par exemple qu’en 1302 les vendanges à Beaumont créent des embouteillages sur les chemins (vignes dont la première mention date de 1217). Une charte de 1417 considère le pays de Clermont comme étant pays de vignoble. Y sont citées notamment les communes de Belmont, Montferrand, Aubière, Ceyrat, Chanturgue, Neyrat, Chamalières. Les rois Henri IV et Louis XIV disaient apprécier le vin d’Auvergne, et Louis XVI encore, au sujet du vin de Cournon.

Le marché vers Paris - mais aussi vers Nantes, Tours - devient accessible avec l’ouverture du canal de Briare en 1642 puis l’amélioration de la navigabilité de l’Allier à partir de 1737 ; aménagements qui donnent toute leur importance à cette époque aux ports de l’Allier et notamment à celui de Pont-du-Château qui devient le port privilégié de Clermont-Ferrand (l’embarquement pouvait aussi se faire de Cournon d’Auvergne).

Les plus gros producteurs de vin à l’époque médiévale sont les établissements religieux (l’abbaye Saint-Pierre de Beaumont possédait encore 15 ha de vignes en 1792, et son cuvage milieu 16e siècle comportait dix grandes cuves), ou l’évêque de Clermont à Cournon d’Auvergne par exemple ; ou encore les grands seigneurs laïcs. Cependant, par l’effet du métayage notamment (qui au bout de 5 ans transfère moitié des vignes plantées au métayer), une partie des terres viticoles échappe aux grands seigneurs au profit des habitants des bourgs. Et après la Guerre de Cent Ans, le gouvernement royal devient le principal collecteur des impôts supportés par le vignoble ; avec pour contrepartie, dès Henri IV, la possibilité d’exonération (après enquête) en cas de calamité naturelle.

Le 17e siècle apporte des innovations techniques : la généralisation de la fumure, l’utilisation des échalas. Du 17e siècle également date le culte du saint des vignerons auvergnats : saint Verny (d’origine germanique, + 1287 et canonisé en 1429), dont la première mention date de 1624, à Clermont. Localement, son culte supplante largement celui de saint Vincent plus courant dans les autres régions viticoles.

Au milieu du 18e siècle, la surface plantée est de 17 600 ha, et les cours soutenus du vin dans les années 1763-1773 incitent à augmenter encore la production et les plantations. Mais autour de 1775 le pays connaît une grave crise viticole de surproduction et de baisse de la qualité. Crise cependant suivie d’une période d’embellie : à la Révolution, le vignoble auvergnat couvre 21 000 ha. Á Cournon d’Auvergne par exemple la surface plantée en vignes est passée de 22 ha en 1740 à 700 à la fin du siècle.

L’embellie est due aussi à l’action de l’administration royale et localement de l’intendant de Chazerat (1773-1793), qui favorise l’introduction de nouveaux cépages, dont le Gamay.

A la césure des 18e et 19e siècles, le commerce du vin est favorisé par la suppression de la douane de Vichy en 1805, et par la guerre de Vendée, qui, en paralysant la culture et le commerce des bords de Loire, avantage la diffusion des vins d’Auvergne. Les guerres napoléoniennes contribuent à populariser le vin, y compris à l’étranger (Allemagne, pays de l’est). Les vignerons peuvent planter les nouvelles terres acquises à la Révolution (Biens nationaux) pour répondre à l’accroissement de la demande. Au milieu du 19e siècle le vignoble auvergnat couvre 34 000 ha. Cette hausse constante connaît son apogée après 1870, le vignoble auvergnat palliant les déficiences de la plupart des autres vignobles français - notamment ceux du Midi languedocien - ravagés par le phylloxéra, apparu entre 1863 et 1866 dans le Gard, les Bouches-du-Rhône et en Gironde (identifié en 1868 par J.-E. Planchon) -, et qui ne touche l’Auvergne que tardivement. En 1890, la surface plantée est de 43 575 ha. Et la production en 1885 place le vin d’Auvergne en 3e position des vignobles français (derrière l’Hérault et l’Aude), avec un record de production de 1,63 million d’hl, alors qu’il ne pointait qu’à la 25e place dans une liste publiée en 1856 par le journal le Moniteur Vinicole. Cette croissance est favorisée par l’amélioration des communications : la ligne de chemin de fer Paris - Clermont-Ferrand étant ouverte en 1855, la ligne Clermont - Volvic en 1881 ; le chemin de fer remplaçant progressivement le voiturage et l’acheminement par voie d’eau.

Le vignoble auvergnat suit en cela l’évolution générale de la consommation, qui connaît une croissance constante dans les villes depuis la fin du 18e siècle et dans les campagnes à partir du début du 19e siècle. Le vignoble français qui produit 30 millions d’hl à la veille de la Révolution, en produit 40 millions en 1829, 70 millions en 1870 pour culminer à 85 millions en 1875. Production qui tombe à moins de 30 millions dans les années 1880 à cause de la crise phylloxérique.

Cette période de prospérité, notamment entre les années 1860 et 1895, incite des notables enrichis par la viticulture ou le négoce du vin à ériger de grandes maisons bourgeoises (maisons de maître de plan cubique), souvent le long des nouvelles voies de communication (l’espace en centre bourg étant plus compté).

Mais le phylloxéra finit par toucher également l’Auvergne. S’il est constaté à Mezel (sud de Pont-du-Château) dès 1883, il ne touche les vignes de Beaumont qu’en 1886, celles d’Aubière en 1887, de Romagnat et Ceyrat qu’en 1890. Il ne s’y propage qu’assez lentement, sans doute en raison du climat froid l’hiver et de l’humidité du printemps. Et il faut attendre 1893 pour que la préfecture délivre les premières autorisations pour planter des pieds américains résistants à l’infection (en porte-greffe, mais aussi en plants directs) ; décision qui aboutit un peu partout à la création d’écoles de greffage. Le mal sévit dans toute son ampleur vers 1895 et jusqu’à la fin du siècle. Le renouvellement et la greffe du vignoble demandent un travail énorme, pour un résultat décevant : les nouveaux cépages donneront un vin de moins bonne qualité ; évolution qui valut sa mauvaise réputation aux vins d’Auvergne. Dans le même temps la concurrence du vin du Languedoc, moins cher, se fait durement sentir ; ainsi que des vins d’Algérie, qui transitent via le port de Sète.

En 20 ans le vignoble auvergnat perd la moitié de sa superficie, la production chute à 6 000 hl, soit cent fois moins qu’en 1865.

Les nombreuses calamités (grêle, oïdium, mildiou, mévente, sécheresse) qui s’abattent sur le vignoble durant la première décennie du 20e siècle (en 1910 le mildiou emporte la quasi-totalité des récoltes), puis la guerre de 1914-1918, portent un coup fatal à la reconstruction du vignoble auvergnat et provoquent une émigration croissante vers la ville de Clermont-Ferrand, en pleine industrialisation (Michelin emploie déjà plus de 10 000 ouvriers à cette époque). La superficie du vignoble ne cessera de diminuer tout au long du 20e siècle : 15 000 ha en 1920, 11 000 ha en 1939, 7 000 en 1945, 5 000 en 1970 et 2 500 en 1992 (pour une production de 72 700 hl), et à peine 1 000 ha dans les années 2000 (dont seulement 460 ha cultivés par des professionnels : 410 ha en AOC et 50 ha en IGP ; le reste correspondant à la production “familiale”). Et au début des années 1960, Aubière, qui fut au 19e siècle le principal site viticole du Clermontois, ne compte plus guère qu’une dizaine de vignerons. Aucun autre vignoble français n’a connu un tel déclin.

Aujourd’hui (statistiques 2017), le vignoble professionnel - 35 vignerons indépendants - couvre une superficie de 400 ha, dont 267 ha en AOC Côtes d’Auvergne, la production familiale ne concernant plus qu’une cinquantaine d’ha.

Le vignoble auvergnat doit aussi résister à la pression urbaine, qui est énorme et dévastatrice : Clermont, qui possédait 1 500 ha de vignes en 1855 n’en possède plus qu’un ou deux aujourd’hui, et sur la même période l’ensemble des coteaux de Chanturgue est passé de 117 ha à une petite dizaine.

Sur ce sujet, les conclusions de l’étude paysagère menée par Laure de Raeve, architecte du patrimoine, sur les 10 communes en AOC, sont assez édifiantes : la superficie urbanisée passe de 3% (environ 349 ha) à l’époque du cadastre dit napoléonien (années 1809-1832) à 38% (environ 4346 ha) aujourd’hui (chiffres 2015) ; évolution qui s’est faite au détriment des prés, terres labourables, et surtout au détriment des vignes dont la superficie passe de 37,5% (environ 4249 ha) à 1,4% (environ 156 ha). Les parcelles viticoles, quand elles n’ont pas été urbanisées (bas de coteaux), ont été abandonnées et se sont transformées en friches arbustives. Celles qui ont persisté (après replantage), occupent toujours d’anciennes parcelles de vignes. L’aspect du vignoble, qui devait présenter, il y a deux siècles, de vastes étendues parsemées de tonnes de vignes est aujourd’hui très fragmenté, avec de petites parcelles disjointes, entrecoupées de friches ou de terres cultivées.

Les différences auraient été plus grandes encore si l’on avait comparé la situation actuelle avec celle connue à la fin du 19e siècle, période de plus grande expansion du vignoble clermontois et auvergnat, comme il a été dit précédemment.

Aubière : Comparaison de l’occupation des sols entre 1831 et 2019, reportée sur un fond de carte IGN actuelAubière : Comparaison de l’occupation des sols entre 1831 et 2019, reportée sur un fond de carte IGN actuel

Généralités

La présence de vignes dans la région de Clermont-Ferrand peut surprendre de prime abord, mais s’explique facilement par son contexte environnemental particulier. Il convient donc d’en décrire sa formation et ses conséquences.

Il y a 65 millions d’années, le choc entre les plaques européenne et asiatique provoque la formation des Alpes, ainsi que l’effondrement de certaines parties de la croûte terrestre (fossés) qui s’est fissurée, aboutissant 30 millions d’années plus tard à la création de la Limagne, entre Moulins et Brioude (orientation nord-sud). Son affaissement progressif va être compensé par un apport important de sédiments carbonatés grâces aux nombreux lacs peu profonds et saumâtres, constituant son sol marno-calcaire.

Il y a environ 25 millions d’années, débute le volcanisme qui va produire dans un premier temps des pépérites (mélange de lave vitrifiée et de roche sédimentaire). On retrouve majoritairement ces éléments sur les buttes. 10 millions d’années plus tard, les premières coulées basaltiques se répandent à l’ouest de Clermont (ex : Châteaugay où la coulée va se fragmenter en petits plateaux). L’Allier commence à creuser son lit il y a 3 millions d’années, dans ces reliefs qui se forment. La chaîne des Puys voit le jour entre 90 000 et 8 500 ans, leurs coulées venant recouvrir ponctuellement les sédiments.

L’érosion fluviale progressive va redégager ces sédiments qui apparaissent alors en coteaux, enrichis par les colluvionnements basaltiques. On retrouve donc essentiellement les vignobles sur les coteaux plus ou moins pentus de l’Allier (ex : Chanturge à forte pente >25%) et autour des buttes (ex : Boudes), à une altitude comprise entre 350 et 600m. Deux singularités sont toutefois à signaler : les vignobles de Corent qui se sont développés sur des terroirs purement volcaniques, et ceux de Madargue qui occupent des sols sableux.

Mais les vignes n’auraient pu s’épanouir sans un climat complaisant, influencé par les reliefs décrits ci-avant. La chaîne des Puys, orientée nord-sud, bloque en effet les vents dominants venant de l’ouest, créant un effet de Foehn. Celui-ci permet de réduire la nébulosité sur les versants orientaux qui sont en outre baignés de soleil et profitent d’étés chauds.

Les entités paysagères

L’Auvergne, et plus particulièrement le Puy-de-Dôme, présente un paysage varié qui peut s’exprimer

en plusieurs entités :

- Les hautes terres

- Les montagnes boisées

- Les coteaux et pays coupés

- Les campagnes d’altitude

- Le bocage

- Les limagnes et terres de grandes cultures

- Les bassins

- Les vals et grandes rivières de plaine

- Les vallées, gorges et défilés

Pour le secteur occupé par l’agglomération de Clermont Auvergne Métropole, les 5 entités suivantes sont représentées :

- Les hautes terres

o La chaîne des Puys

Constituée de 80 puys, elle se développe sur 32km du nord au sud, sur 4km de largeur, le long de la faille de Limagne, à l’ouest de Clermont-Ferrand. Elle forme des émergences très visible dans le territoire, constituant un frontière paysagère occidentale très forte symboliquement pour la population. Ses versants ont une apparence plutôt forestière (au deux tiers) parsemée de clairières, qui a par ailleurs évolué : les plantations de pins réalisées au 19ème ont été localement abandonnées, laissant place à des hêtraies-pessières, qui sont malheureusement remplacées aujourd’hui par des forêts mono-essences (résineux) atténuant la forme des puys. Les cultures sont très limitées, les sols ne retenant pas les eaux qui s’infiltrent et ressortent plus loin vers la plaine. L’élevage ovin a quant à lui été progressivement remplacé par les bovins, provoquant le reboisement des pentes les plus fortes et la disparition des haies (on observe toutefois un retour des élevages ovins). Les hautes terres sont également soumises à la pression urbaine, en bordure immédiate de Clermont-Ferrand, et cernée par les autoroutes (extension des zones bâties et des infrastructures, fréquentation de loisir).

- Les coteaux et pays coupés

o Les pays coupés des volcans

C’est une zone de transition entre les hautes terres et la plaine, coupée par de nombreuses rivières principalement orientées est-ouest, et donc caractérisée par une succession de bassins d’effondrement et de défilés séparés par des reliefs volcaniques d’où les vues sont panoramiques. Il en découle une complexité géologique et tout autant de terroirs : gorges inexploitées, fonds de vallées boisés ou agricoles (prés, petits champs, vergers), plateaux, plaines ou fonds de bassins (grandes cultures), et pentes des coteaux bien exposés. Ce sont ces dernières qui reçoivent les vergers et les vignobles, très nombreux autrefois comme en témoignent les tonnes encore debout. Les parcelles abandonnées sont encore visibles (longues, étroites, parfois en terrasses) et se sont transformées en friches quand la pente est suffisamment forte pour empêcher la mécanisation et l’implantation de grandes cultures. L’urbanisation y est un fait ancien (bourgs, dont certains en hauteur, espaces troglodytiques, ponts anciens, etc.) mais a tendance à s’étaler, surtout au sud de Clermont-Ferrand et à l’ouest d’Issoire.

o La faille de Limagne et ses coteaux

Dans le prolongement nord des pays coupés des volcans, les coteaux de Limagne sont situés entre les volcans et la faille. Ils offrent de larges vues sur la plaine, qui se réduisent toutefois avec le développement forestier. Cette situation, couplée au climat semi-continental, a été favorable à l’installation humaine (avec développement d’une ville importante : Clermont-Ferrand), la culture fruitière, le thermalisme (sur la faille) et le développement touristique. Les coteaux bien exposés ont été ainsi couverts de vignes, vergers et petits champs, sur un parcellaire très découpé (toujours visible sur les cadastres actuels), évoluant avec le temps vers les friches (boisées ou non) ou de grandes cultures. La pression foncière est également très présente autours des bourgs (certains typiquement vignerons comme Prompsat, Châteaugay ou Yssac-la-Tourette), le long des circulations, autour de Volvic (infrastructures liées à l’exploitation de l’eau) et le long de la faille.

- Les Limagnes et terres de grandes cultures

o La grande Limagne

Cet ancien marais drainé (depuis l’époque gallo-romaine, et plus intensivement depuis 1968) est très riche. Les fameuses terres noires de Limagnes, enrichies par les cendres volcaniques, ont permis le développement de la culture céréalière intensive, qui a tendance à s’étendre aux pieds de coteaux en friches, autrefois occupés par les vergers et les vignes (vestiges de tonnes). Il existe toutefois une grosse pression immobilière sur les terres agricoles, également traversées par des axes routiers importants.

o Le Billomois-Comté

C’est la « Limagne des buttes », sur les premiers reliefs du Livradois à l’est. Le paysage y est ouvert, mais mouvementé par les fameuses buttes volcaniques surmontées tantôt par une tour, tantôt par une statue, et qui offrent de belles vues panoramiques. La forêt feuillue y est très ancienne, mais progressivement enrésinée depuis les années 1960, ce qui a conduit le Conseil Département à se porter acquéreur d’une partie afin de la protéger (au titre de l’Espace Naturel Sensible) et d’y créer un arboretum. On remarque une succession de champs (ail, oignon, céréales), de vignes et de vergers, avec notamment des plantations et des alignements de noyers ou noisetiers (qui tendent à disparaître). Les vignes des zones périurbaines et le long des voies ont été mécanisées (arrachement d’un rang sur deux, poteaux métalliques) leur donnant un aspect « rationaliste ». La pression urbaine provoque en outre l’augmentation du coût des parcelles et des difficultés de transmission intergénérationnelle.

- Les vallées, gorges et défilés

o Les défilés du val d’Allier

Localisés entre Issoire et Cournon, ils marquent une frontière entre la chaîne des Puys et le Livradois-Forez. Ils sont constitués de gorges en partie sud (doublées par l’autoroute A75), et de vallées plus larges au nord, sillonnant entre puys, buttes et tables auxquels sont accrochés les villages. Les sommets sont dominés par des châteaux, statues, chapelles, ou tables d’orientation. Les confluences les plus importantes ont été urbanisées (Coudes-Montpeyroux, Longues, Les Martres-de-Veyre et Cournon). On constate ainsi une superposition des trames anciennes et modernes, sous l’effet de la pression foncière par la proximité de Clermont-Ferrand et de l’A75. Ces territoires restent toutefois des pays de vignes et de vergers avec un patrimoine important : caves, villages viticoles, vignes en terrasses, etc.

- Les vals et grandes rivières de plaine

o Le val d’Allier

A la sortie des défilés du val d’Allier, il traverse la grande Limagne dans un paysage très plat avec de grands méandres variables, des bras morts (les boires) constituant des milieux humides où poussent joncs et saules, et une forêt alluviale. Les vues sur l’Allier sont donc peu nombreuses, et possibles uniquement depuis les ponts ou certains belvédères (églises, châteaux). Les quelques rares coteaux ponctuels ont été exploités historiquement, notamment pour la vigne (ex : Pont-du-Château), mais ont pratiquement disparu. Ici encore, la pression urbaine poursuit son œuvre destructrice.

Carte des entités paysagères concernant la métropoleCarte des entités paysagères concernant la métropole

L'aire géographique AOC des Cotes d'Auvergne (données INAO)

S'étendant dans le département du Puy-de-Dôme, sur environ 80 kilomètres, du nord au sud, et 15 kilomètres, d'est en ouest, la zone géographique est principalement localisée sur les rebords du bassin de la Limagne et sur les flancs des édifices volcaniques qui la ponctuent entre la chaîne des Monts du Livradois, à l'est, et la chaîne des Puys, à l'ouest.

Les parcelles de vigne sont en général dispersées en une multitude de petits îlots, presque toujours en situation de coteau bien marqué, à une altitude comprise entre 350 mètres et 550 mètres sur le territoire des 53 communes sur lequel s’étend la zone géographique.

L’appellation d’origine contrôlée « Côtes d’Auvergne », obtenue en 2010, est réservée aux vins tranquilles rouges, rosés et blancs. Les dénominations géographiques complémentaires suivantes sont réservées aux vins tranquilles rouges :

- « Boudes » ;

- « Chanturgue » ;

- « Châteaugay » ;

- « Madargue ».

La dénomination géographique complémentaire « Corent » est réservée aux vins tranquilles rosés.

Le territoire de la métropole clermontoise est concerné par l’appellation « Côtes d’Auvergne » et les appellations complémentaires « Chanturgue et Châteaugay ». A noter que les parcelles de vignes non concernées par l’AOC, par leur situation ou les cépages utilisés, bénéficient toutefois de l’IGP du Puy-de-Dôme.

Sols

L’activité volcanique, à l’origine de la chaîne des Puys a modelé le paysage de la zone géographique et est à l’origine de sa diversité. La renommée et la particularité des dénominations géographiques complémentaires telles que «Chanturgue » et « Châteaugay » illustrent bien cette diversité.

Les parcelles de vigne au sein de la dénomination géographique « Châteaugay » occupent les flancs d’une ancienne coulée basaltique fragmentée en plusieurs petits plateaux. Le vignoble de la dénomination géographique « Chanturgue », emblématique des « Côtes d'Auvergne », et dont le nom, d’origine celtique, est issu des mots « cantalo » signifiant « brillant » et « clarus » signifiant « bien visible », occupe les fortes pentes (plus de 25%) d’un plateau basaltique.

Les parcelles délimitées pour la récolte des raisins présentent des sols issus de matériaux très variés comme des marnes, des basaltes, des colluvions volcaniques, des granits, des gneiss. Les sols sont en outre tous caractérisés par un très bon comportement thermique, une faible réserve en eau et les parcelles sont le plus souvent bien exposées.

Climat

La zone géographique bénéficie d’un climat semi-continental. L’effet de foehn dû à la présence de la chaîne des Puys et du massif du Sancy, la protège des masses humides venant de l’ouest et maintient une température plus élevée que dans l’environnement géographique général.

Localisation des terroirsLocalisation des terroirs

Liens au terroir

Les vins doivent leur singularité, tout d’abord, au choix des communes et des parcelles situées sur les pentes des « puys », à l’abri des dépressions venant de l’ouest, grâce à la chaîne des Puys et au massif du Sancy. Il faut en effet souligner l’importance dans la zone géographique de l’effet de foehn qui régule les températures et limite les précipitations. Avec des étés chauds et des précipitations moyennes annuelles de 600 millimètres, la vigne trouve sur les parcelles précisément délimitées pour la récolte du raisin d’excellentes conditions climatiques durant toute la période végétative. Ces conditions assurent un démarrage précoce du cycle végétatif et un déroulement optimal de la maturité des raisins. Puis, dans le choix des cépages qui se sont au cours d’une longue histoire viticole naturellement imposés. Les cépages gamay N, pinot noir N et chardonnay B, cépages précoces, ont ainsi été sélectionnés pour leur adaptation à ces conditions particulières.

Ces situations ont imposé une gestion optimale de la plante et de son potentiel de production traduite par une densité à la plantation élevée, une taille rigoureuse, une hauteur de feuillage élevée ainsi qu’une préservation des sols par un couvert végétal.

Présentation des crus spécifiques de la métropole : Chanturgue (données : site de la Fédération des vins du Puy-de-Dôme)

Le plus exigu des cinq crus des Côtes d’Auvergne surplombe la capitale régionale, dont il est devenu un quartier au fil du dernier siècle.

Pour bien situer l’importance historique, urbaine et culturelle du vignoble de Chanturgue, il ne faut certes pas l’estimer à l’aune de son étendue actuelle : à cheval sur les territoires des deux communes de Clermont-Ferrand et de Cébazat, le cru (ou dénomination géographique complémentaire) de Chanturgue compte 7 hectares classés ; une petite moitié seulement aujourd’hui exploitée dans l’AOC par quatre vignerons. Il s’agit donc du plus réduit des cinq crus de l’appellation.

Il faut, surtout, revenir une fois en arrière dans l’histoire, et se rappeler qu’à mi-chemin du 19ème siècle, Clermont et ses alentours proches comptaient pas loin de 4 000 hectares de vignes. Dans le Puy-de-Dôme, le vignoble était omniprésent dans les espaces campagnards, mais on voit qu’il l’était tout autant dans le paysage urbain.

Au nord et en face de la cathédrale clermontoise, à peu près à équidistance des deux centres anciens de Clermont et Montferrand, le secteur est sensiblement délimité par les lieux suivants : la colline de Montjuzet, les côtes de Clermont, les puys de Chanturgue et de Var – résultats de coulées basaltiques du Miocène –, la rue du Cheval et les lisières de Cébazat.

Les sols du terroir, aux flancs de deux puys, exposés au sud et à l’est, sont souvent très pentus. Leur composition est très spécifique : au sein des couches argilo-calcaires, une abondance de calcaire fin, mêlé d’autre part à beaucoup de cendres volcaniques, mais avec relativement peu de gros éléments volcaniques caillouteux ; l’ensemble est d’abord caractérisé par la finesse commune à tous ses composants, particulièrement les cendres. Ces dernières seraient à la source du parfum « fumé-grillé » typique du terroir et de ses vins.

Faut-il, d’ailleurs, parler de « ses » vins ? Oui, bien sûr, puisqu’il y eut, au XIXe siècle, plus de 700 parcelles distinctes. Et il y eut toujours, même aux pires moments de l’histoire du vignoble d’Auvergne, plusieurs vignerons pour travailler à Chanturgue. Multiplions les unes par les autres, et imaginons toutes les interprétations possibles parmi toutes les cuvées issues de ce terroir… Il fut encore considéré, voilà soixante ans, lors de la délimitation de l’aire de production VDQS Côtes d’Auvergne, comme le cru régional de référence. Mais il convient cependant de signaler une particularité locale : ici, point de rosé ni de blanc, on n’a jamais produit que du vin rouge.

La situation du vignoble de Chanturgue pose une vraie gageure aux urbanistes. Depuis le début du dernier siècle, la vigne a cédé une bonne partie de sa place, que les hommes et surtout les bâtisseurs ont récupérée. Perchés en hauteur, bien exposés au sud, dotés d’une vue superbe sur la cité clermontoise, les terrains disponibles se sont couverts de nombreuses maisons et immeubles. Et la vigne a reculé petit à petit, battue en brèche par la loi de l’offre et de la demande immobilières, etc.

Clermont-Ferrand est riche de sa belle histoire de plusieurs siècles de vigne à Chanturgue, mais elle se construit aussi de tous ses nouveaux habitants, ses nouveaux quartiers… Comment préserver l’espace de chacun ? Les élus municipaux clermontois et cébazaires se sont interrogés à ce sujet dès les années 1980, mais la réponse s’est longtemps fait attendre. L’action concrétisée en 2012 par la mairie de Clermont-Ferrand marque enfin une forme concrète d’intervention publique en faveur d’un équilibre entre ville et campagne, un équilibre particulier à ce lieu très symbolique : un véritable vignoble que les siècles ont inscrit dans la cité. La collectivité publique garantit maintenant à la viticulture auvergnate une certaine place dans l’enceinte de la ville.

Présentation des crus spécifiques de la métropole : Châteaugay (données : site de la Fédération des vins du Puy-de-Dôme)

Le plus étendu des cinq crus des Côtes d’Auvergne est souvent considéré comme le plus typique de la région.

De petites parcelles en vastes étendues, les ceps foisonnent sur le domaine vallonné qui s’étend sur les communes de Châteaugay, Ménétrol et Cébazat, situées dans la partie nord de l’agglomération clermontoise. À l’extrémité du plateau basaltique de Lachaud, ce territoire culmine à 480 mètres, d’où l’on peut embrasser du regard les monts du Forez et du Livradois : avec une superficie totale d’une centaine d’hectares, dont 64 dans le cadre de la dénomination géographique complémentaire, ou “cru” de Châteaugay, c’est le terroir le plus étendu du vignoble des Côtes d'Auvergne.

Les neuf vignerons indépendants qui participent à la production du cru n'en tirent pas pour autant le breuvage le moins doté de personnalité parmi les vins des Côtes d’Auvergne : la proximité du Puy de Dôme et l'apport des pépérites basaltiques à la géologie locale lui donnent un caractère bien marqué, une saveur volcanique qui s'impose à la dégustation et à laquelle on s'attache au cours des années.

La présence initiale de grottes naturelles, la nécessité de préserver les productions des hivers très froids et surtout l’explosion de la production jusqu’au 19ème siècle ont abouti à une concentration de caves-bâtiments parfois impressionnante, comme à Châteaugay.

L'aire géographique IGP Puy-de-Dôme (données INAO)

L’Indication Géographique du Puy-de-Dôme – anciennement Vin de Pays – désigne des vins issus de raisins récoltés dans tout le département.

Le principal intérêt dans la production de vin IGP est de travailler différents cépages que ceux autorisés en AOC. De plus, les viticulteurs peuvent proposer un vin 100% pinot noir en IGP, proportion impossible en AOC puisque le cahier des charges tolère jusqu’à 50% de pinot dans les vins rouges et rosés. Les vins rouges constituent 75% des volumes produits, suivis par les rosés (15%) et les blancs (10%)

Le vignoble est principalement localisé sur les rebords du bassin de la Limagne et sur les flancs des édifices volcaniques qui la ponctuent entre la chaîne des Monts du Livradois à l'Est, et la chaîne du Sancy à l'Ouest. Les vignes sont en général dispersées en une multitude de petits îlots, presque toujours en situation de coteau bien marqué, à une altitude comprise entre 300 et 600 m. Les vignes sont implantées sur des sols caractérisés par un très bon comportement thermique, une faible réserve en eau et sont le plus souvent bien exposés. Ils reposent toutefois sur des matériaux très variés pouvant être des marnes, des basaltes, des colluvions volcaniques, des granits, des graves…

Evolution du vignoble entre 1809 et 2019 : conclusions

La comparaison de la situation entre le début du 19ème siècle (cadastre napoléonien) et le 21ème siècle sur l’ensemble du territoire étudié est assez édifiante, et la différence aurait été encore plus importante si la comparaison avait pu être établie à la fin du 19ème siècle, juste avant la crise du phylloxera. Les données n’étant toutefois pas complètes, nous nous sommes bornés aux périodes 1831-1832 et vers 2015. Les communes d’Aulnat et Le Cendre, n’ont par ailleurs pas pu être couvertes, fautes de renseignements sur les cadastres dit napoléoniens. Pour ces communes, aucune vigne n’est visible aujourd’hui, soit à cause de la présence de l’aéroport pour la première, soit à cause d’une forte urbanisation pour la seconde.

Il en résulte les écarts suivants : la superficie urbanisée passe de 1,5% (environ 201ha) à 24,5% (environ 3382ha), au détriment des prés, terres labourables, et des vignes dont la superficie passe de 8% (environ 1104ha) à moins de 0,1% (environ 12ha). Les communes ont particulièrement souffert de l’urbanisation galopante et de l’implantation de vastes infrastructures, telles Chamalières, Aulnat ou Le Cendre. C’est d’autant plus visible sur les communes en zone d'appellation IGP que sur celles en AOC puisque l’augmentation du bâti est de +163%, contre +124%.

Les parcelles viticoles, quand elles n’ont pas été urbanisées (bas de coteaux), ont été abandonnées et se sont transformées en friches arbustives. Celles qui ont persisté (après replantage), occupent toujours d’anciennes parcelles de vignes. L’aspect du vignoble, qui devait présenter il y a deux siècles, de vastes étendues parsemées de tonnes de vignes, est aujourd’hui très fragmenté, avec de petites parcelles disjointes, entrecoupées de friches ou de terres cultivées. On note toutefois que les communes situées à l’ouest de la métropole ont toujours eu moins de vignes, du fait d’une grande emprise de leur superficie sur les puys, avec une altitude plus importante, moins propice à la culture de la vigne. La comparaison des communes en zone d'appellation IGP par rapport à celles en AOC est plus vive car les parcelles viticoles subsistantes ne représentent que 0,6% des anciennes vignes, contre 3,7%. Cette différence plus sévère est à mettre en parallèle avec l’augmentation plus forte du bâti.

La superficie des parcelles sous appellation d’origine contrôlée sur ce territoire est anecdotique (moins de 0,1%), soit environ 8ha, mais les autres parcelles peuvent bénéficier de l’IGP « Puy de Dôme ». La proximité des zones en appellation d’origine contrôlée sur les communes limitrophes et leur réserve foncière n’incite toutefois pas les vignerons à cultiver sur les communes qui nous occupent où ils sont très peu présents.

Dans les Plans Locaux d’Urbanisme, les anciennes parcelles viticoles sont situées aujourd’hui soit en zone urbaine (à proximité de la métropole), soit en zone naturelle (à proximité des puys) et très peu en zone agricole.

Conclusion générale

Si on reprend les données pour l’ensemble des communes étudiées en 2019 et 2021, il en résulte les écarts suivants : la surface urbanisée passe de 2% (environ 550ha) à 29,5 % (environ 7728ha), au détriment des prés, terres labourables, et des vignes dont la superficie passe de 20,5 % (environ 5353ha) à 0,6% (environ 168ha).

Quand elles n’ont pas été replantées, les parcelles viticoles se sont enfrichées. Celles subsistant occupent toujours d’anciennes parcelles de vignes. On observe toutefois une grande dispersion des parcelles occupées, ne permettant pas de ressentir le passé viticole de la région où le vignoble devait présenter, il y a deux siècles, de vastes étendues parsemées de tonnes de vignes.

Carte de l'aire d'étude des volets 2019 et 2021 de la missionCarte de l'aire d'étude des volets 2019 et 2021 de la mission

Les communes couvertes par l’AOC, étudiées en 2019, ont été légèrement moins touchées puisqu’on y recense la plus grande superficie actuelle de vignes (156ha sur les 168ha). Les autres communes, qui viennent d’être étudiées, ont beaucoup plus souffert de l’urbanisation, de l’implantation de grandes infrastructures, mais ont aussi, pour celles situées le plus à l’ouest, eu historiquement moins de vignes à cause de leur localisation en partie sur les puys au relief moins propice à la viticulture.

La superficie des parcelles sous appellation d’origine contrôlée représente environ 609ha, ce qui permet le développement de l’activité viticole. Elle s’étendra donc de façon privilégiée sur les communes étudiées en 2019, les vignerons ayant plus d’avantages à bénéficier de l’AOC plutôt que de l’IGP. La différence d’étendue entre les surfaces cultivées par les vignerons et les surfaces disponibles en appellation s’explique en partie, d’après les PLU, par une difficulté d’accès au foncier pour les viticulteurs.

Les Plans Locaux d’Urbanisme sont majoritairement en adéquation avec les parcelles identifiées par l’INAO, permettant cette évolution, au contraire des communes qui ne sont pas dans l’appellation, où les anciennes parcelles viticoles sont situées aujourd’hui soit en zone urbaine (à proximité de la métropole), soit en zone naturelle (à proximité des puys) et très peu en zone agricole.

Liste des communes de l'agglomération avec les appellations associées

On trouvera ci-dessous la liste des communes de l'agglomération avec les appellations associées (en gras : les communes comprises dans l'AOC/AOP Côtes d'Auvergne, étant entendu que toutes se trouvent peu ou prou dans la zone de l'IGP Puy-de-Dôme)

AUBIÈRE : Côtes d'Auvergne générique.

AULNAT.

BEAUMONT : Côtes d'Auvergne générique.

BLANZAT : Côtes d'Auvergne générique.

CEBAZAT : Côtes d'Auvergne Chanturgue et Châteaugay.

CEYRAT.

CHAMALIÈRES.

CHÂTEAUGAY : Côtes d'Auvergne Châteaugay.

CLERMONT-FERRAND : Côtes d'Auvergne Chanturgue.

COURNON D'AUVERGNE : Côtes d'Auvergne générique.

DURTOL.

GERZAT.

LE CENDRE.

LEMPDES : Côtes d'Auvergne générique.

NOHANENT.

ORCINES.

PÉRIGNAT-LÈS-SARLIÈVE : Côtes d'Auvergne générique.

PONT-DU-CHÂTEAU

ROMAGNAT : Côtes d'Auvergne générique.

ROYAT.

SAINT-GENÈS-CHAMPANELLE : Puy-de-Dôme (IGP)

Rappel : l’AOC Côtes d’Auvergne couvre 267 ha répartis sur 53 communes toutes dans le département du Puy-de-Dôme (dont seulement 10 sur le territoire de Clermont Auvergne Métropole). Il a été reconnu par l’INAO très récemment, le 16 novembre 2010. Et cas unique en France, il comporte 5 appellations locales (en plus du Côte d’Auvergne dit générique) ; soit, du nord au sud : Mardargue (Riom), Châteaugay, Chanturgue, Corent, puis Boudes (sud d’Issoire) ; seuls Châteaugay et Chanturgue sont sur notre territoire d’étude.

Carte des 53 communes classées en AOC Côtes d'AuvergneCarte des 53 communes classées en AOC Côtes d'Auvergne

Tiré de : Dossier de presse 2017 : L’AOC Côtes d’Auvergne (Syndicat viticole de l’AOC)

A signaler : deux communes n'ont pas montré de vestiges conservés de l'activité viticole/vinicole : Orcines et Saint-Genès-Champanelle, communes de la frange ouest du territoire, situées sur le piémont de la chaîne des Puys, et pour cette raison davantage tournées vers des activités - et une agro-pastorale - plus de montagne. La commune de Pont-du-Château enfin, bien qu'extérieure à la zone d'AOC/AOP a été signalée par le maître d'ouvrage notamment pour son rôle, en tant que commune portuaire sur l'Allier, dans l'acheminement des vins du Puy-de-Dôme et d'alentours (présence de quais anciens, musée de la batellerie).

Corpus et spécificités communales

L'étude s'est concentrée sur l'analyse des témoins matériels de l'activité du vin et de la vigne visibles de l'espace public. L'enquête de terrain sur les 21 communes a abouti à la constitution d’une base de données comportant 784 fiches, documentées par 6000 photographies d’inventaire. Sur ces 784 fiches, 683 concernent des maisons vigneronnes( ou immeubles), 78 des cuvages séparés ou isolés, 59 des caves séparées, isolées ou sous tonnes, 24 des tonnes, 14 des statues ou croix de chemin de saint Verny ou saint Vincent, 8 des bâtiments d'exploitation divers, 1 une coopérative, 1 un syndicat viticole, 1 une maison de courtier en vins, 2 des fontaines, 5 des granges, 3 des pressoirs, etc. Au sein de ce corpus, ont été identifiés avec plus ou moins de certitude 507 caves et 291 cuvages, situés sous, ou bien associés aux maisons vigneronnes.

Le contexte général sur le territoire de l'étude est celui d'une urbanisation constante : les espaces bâtis sont ainsi passés (hors Clermont-Ferrand) de 3 % des territoires communaux vers 1825 à 38 % aujourd'hui (2015), évolution qui s'est faite surtout au détriment des vignes dont la superficie pendant la même période est passée de 37,5 % des territoires à 1,4 %. Cependant, les anciennes terres viticoles ne sont pas globalement urbanisées mais sont plutôt transformées en friches arbustives ou en terres cultivées (céréales) pour les moins pentues d’entre elles.

Les communes les plus représentées dans l'étude sont celles du sud de l'agglomération : Aubière (125 fiches), Beaumont (78), Romagnat et Ceyrat (une cinquantaine), Pérignat (40), suivies par celles du nord (y compris Montferrand). Celles de l'est et surtout de l'ouest sont moins concernées par la thématique (42 éléments dans les trois communes de Chamalières, Durtol et Royat, aucun témoin trouvé à Orcines et à Saint-Genès).

Aussi les différents secteurs de l'agglomération "pèsent-ils" différemment : le sud pour près de la moitié des éléments patrimoniaux en relation avec le vin et la vigne, le nord pour un peu plus d’un tiers, l'est pour un peu plus d’un quart et l'ouest pour un peu moins d’1/20e [1].

Les communes des secteurs en AOC occupent en toute logique les premières places en nombre de fiches ouvertes (d'éléments repérés). La commune de Ceyrat cependant, commune en IGP, s’intercale sous le trio de tête (50 fiches). Et les communes de Nohanent (36) et Gerzat (21), elles aussi en IGP, figurent certes en seconde partie de tableau pour la densité des sites viticoles identifiés mais au milieu de communes couvertes par l’AOC. Les sept dernières communes de la liste cependant, les moins représentées (entre 0 et 29 fiches), sont toutes des communes en IGP. La commune en AOC la moins représentée étant Lempdes (30 fiches).

Les datations hautes sont rares et correspondent souvent à des remplois de bâti de fonction autre que viticole. La séquence chronologique commence avec le 16e siècle (Clermont-Ferrand et Montferrand particulièrement), mais surtout le 18e siècle (notamment à Beaumont et à Blanzat). Trois éléments bâtis du corpus sur cinq cependant datent de la première moitié du 19e siècle (et surtout du 2e quart du siècle), la seconde partie du 19e siècle n'intéressant qu'un quart des exemples du corpus.

Si presque une maison sur deux montre un escalier en façade (disposition traditionnellement reconnue comme étant un marqueur de la maison vigneronne), le type "en hauteur avec escalier" défini dans notre typologie, archétype de la maison de vigneron dans l'imaginaire populaire, ne correspond en fait qu'à environ un cas sur quatre. C'est dire si la typologie de la maison vigneronne est diversifiée, y compris pour les caves et/ou cuvages, parfois construits à l'écart de l'habitation.

Ceci d'autant plus que les variations sont importantes d'une commune à l'autre. La description des situations communales permettra de se faire une idée assez juste du patrimoine en question dans sa variété (présentées dans l’ordre du nombre de sites repérés).

- AUBIÈRE : Côtes d'Auvergne générique - 125 fiches

A Aubière les maisons vigneronnes sont plutôt grandes et datent pour la plupart du 19e siècle (commune où ce siècle est le plus présent), environ ¾ de la 1ère moitié et ¼ de la  2e moitié. Le bâti y est très en hauteur, avec de fréquents hauts rez-de-chaussée avec cuvages (spécificité de la commune), et comporte peu d'étages enterrés (nappe phréatique très haute dans toute la partie centrale du village). Les escaliers de façade (et notamment les escaliers tournants) et les balcons sont fréquents, ainsi que les cours. Le bâti, de qualité (chaînes d’angles), présente de nombreux éléments de décor : corniches moulurées (84%), cuvettes (22%), appuis chantournés (70%) ou du décor porté (mais assez peu de gargouilles ou canons de gouttières). Le plein cintre y est fréquent.

Les souvenirs de l’activité viticole sont visibles un peu partout dans le bourg ancien, et semblent largement présent déjà au moment du cadastre dit napoléonien (1831) ; excepté à l’emplacement du château (actuelle mairie) mais aussi dans une certaine mesure dans l’îlot au nord. Des installations plus récentes (postérieures à 1831) sont visibles en périphérie du centre-bourg, dans les secteurs sud, nord et nord-ouest.

Commune d'Aubière (nord) : localisation des maisons vigneronnes (cadastre dit napoléonien, 1831, AD Puy-de-Dôme, 51 Fi 20)Commune d'Aubière (nord) : localisation des maisons vigneronnes (cadastre dit napoléonien, 1831, AD Puy-de-Dôme, 51 Fi 20)

Commune d'Aubière (sud) : localisation des maisons vigneronnes (cadastre dit napoléonien, 1831, AD Puy-de-Dôme, 51 Fi 20)Commune d'Aubière (sud) : localisation des maisons vigneronnes (cadastre dit napoléonien, 1831, AD Puy-de-Dôme, 51 Fi 20)

- CLERMONT-FERRAND : Côtes d'Auvergne Chanturgue - 94 f. (notamment Montferrand)

A Clermont-Ferrand, on distingue 3 édifices repérés à Chanturgue, 48 à Montferrand et 43 à Clermont même. Le caractère citadin de la commune implique que les dispositions viticoles (caves) aient été trouvées aussi - et majoritairement - sur des immeubles d’habitations, ceci pour 10 cas repérés.

Outre ces immeubles, les maisons vigneronnes y sont le plus souvent moyennes et petites. Plusieurs édifices (29) sont anciens ou comportent des bases ou parties anciennes : du 13e siècle, mais surtout des 16e et 18e siècles ; 36 datent de la première moitié ou du milieu du 19e siècle ; 5 de la 2e moitié du 19e siècle ; 3 du 20e siècle. Globalement 79 ont été construits ou modifiés au 19e siècle. Les façades sont alignées par rapport à la rue et on y trouve très peu de cours. La plupart des maisons ou immeubles à caractère viticole sont construits en hauteur et on trouve peu d'étages enterrés (9). Seulement un quart des accès se fait à l’étage par un escalier en façade. On trouve peu de hauts rez-de-chaussée (8). Les balcons sont rares (9). Les décors figurés ou ornementaux également même si près de la moitié des édifices comportent des éléments témoignant d’une architecture soignée (corniches moulurées, chaînes d’angles, embrasures moulurées ou à chanfrein, appuis de fenêtres incurvés, nombreux arcs cintrés...).

Les souvenirs de l’activité viticole sont présents essentiellement dans le quartier nord de Fontgiève - Saint-Alyre, auparavant aux pieds des coteaux en vignes de Chanturgue, dans une moindre mesure vers la place du Champgil et autour de Notre-Dame-du-Port et disséminés dans l’hyper-centre (immeubles). Les marchands de vin occupaient la partie sud de la ville (vers rue Meyrand des Pradeaux). A Montferrand l’habitat vigneron, ou supposé tel, occupe tout le centre bourg.

Commune de Clermont-Ferrand : localisation des maisons vigneronnes (carte IGN)Commune de Clermont-Ferrand : localisation des maisons vigneronnes (carte IGN)

Commune de Clermont-Ferrand (Montferrand) : localisation des maisons vigneronnes (carte IGN)Commune de Clermont-Ferrand (Montferrand) : localisation des maisons vigneronnes (carte IGN)

- BEAUMONT : Côtes d'Auvergne générique - 78 f.

Les maisons vigneronnes y sont plutôt grandes. Beaumont est la commune la plus riche en éléments du 18e siècle et la 1ère moitié du 19e siècle y est très présente. Par ailleurs, Beaumont est la commune la plus riche en édifices liés à l’activité viticole datant de l’Ancien Régime (21). On y trouve une grande majorité de maisons en hauteur, mais aussi quelques-unes basses, ainsi que beaucoup de fenils, quelques hauts rez-de-chaussée. Les accès à l'étage sont rares et par conséquent les escaliers de façade minoritaires (36%), l'accès se faisant le plus souvent par un escalier intérieur. Les éléments de décor sont nombreux, l’habitat est de qualité : fréquence des corniches moulurées (83%), des cuvettes (33%), des canons de gouttières et des appuis chantournés (33%). Les arcs en anse de panier et en plein cintre sont fréquents. Le décor porté est présent pour plus de 3 sites sur 4.

L’aspect du centre bourg de Beaumont paraît ne pas avoir beaucoup changé depuis l’époque du cadastre napoléonien (1831). Les dispositions vigneronnes sont présentes dans tout le centre bourg, notamment aux alentours des grands axes est-ouest de la commune.

Commune de Beaumont : localisation des maisons vigneronnes (cadastre dit napoléonien, 1831, AD Puy-de-Dôme, 51 Fi 83)Commune de Beaumont : localisation des maisons vigneronnes (cadastre dit napoléonien, 1831, AD Puy-de-Dôme, 51 Fi 83)

- ROMAGNAT : Côtes d'Auvergne générique - 51 f.

Les maisons vigneronnes y sont assez contrastées : soit étroites soit très larges. En plus des cas majoritaires de la 1ère moitié du 19e siècle, Romagnat laisse une place non négligeable aux exemples de la 2e moitié du 19e siècle (26 %) ; les exemples d’Ancien Régime sont rares (2 cas). On n’y trouve pas de cour, peu d'étages enterrés. Les accès se font surtout à l'étage et donc les escaliers sont fréquents. On n’y trouve pas de haut rez-de-chaussée. Le décor est peu présent : assez rares corniches moulurées, pas de cuvette de gouttières... On y trouve cependant des appuis chantournés (33%), et du décor porté (1/2).

A Romagnat les souvenirs de l’activité viticole sont assez régulièrement disséminés dans le bourg ancien, un peu plus à l’est qu’à l’ouest.

Commune de Romagnat (nord) : localisation des maisons vigneronnes (cadastre dit napoléonien, 1831, AD Puy-de-Dôme, 51 Fi 1056)Commune de Romagnat (nord) : localisation des maisons vigneronnes (cadastre dit napoléonien, 1831, AD Puy-de-Dôme, 51 Fi 1056)

Commune de Romagnat (sud) : localisation des maisons vigneronnes (cadastre dit napoléonien, 1831, AD Puy-de-Dôme, 51 Fi 1056)Commune de Romagnat (sud) : localisation des maisons vigneronnes (cadastre dit napoléonien, 1831, AD Puy-de-Dôme, 51 Fi 1056)

- BLANZAT : Côtes d'Auvergne générique - 50 f.

Les maisons vigneronnes y sont plutôt grandes, certaines très larges. On en trouve un certain nombre datant du 18e siècle ou comportant des parties des 15e-17e siècles. Les cas de la 1ère moitié du 19e sont cependant très majoritaires (80%). On y trouve beaucoup de fenils et les escaliers extérieurs ne sont pas rares. Globalement l’habitat est de qualité : fréquence des corniches moulurées (78%), des cuvettes (22%), avec gargouilles et chaînes d'angle.

Les souvenirs de l'activité vigneronne sont assez régulièrement répartis dans le bourg ancien. Le village du reste est coupé en deux parties, autour de l’église à l’est et un prolongement vers l’ouest, toutes deux touchées par l’habitat vigneron. A l’époque du cadastre napoléonien (1831), dans les environs immédiats du bourg, les terres étaient surtout destinées à la céréaliculture et aux prés.

Commune de Blanzat (nord-est) : localisation des maisons vigneronnes (cadastre dit napoléonien, 1831, AD Puy-de-Dôme, 51 Fi 148)Commune de Blanzat (nord-est) : localisation des maisons vigneronnes (cadastre dit napoléonien, 1831, AD Puy-de-Dôme, 51 Fi 148)

Commune de Blanzat (ouest) : localisation des maisons vigneronnes (cadastre dit napoléonien, 1831, AD Puy-de-Dôme, 51 Fi 148)Commune de Blanzat (ouest) : localisation des maisons vigneronnes (cadastre dit napoléonien, 1831, AD Puy-de-Dôme, 51 Fi 148)

- CEYRAT - 50 f.

Les maisons vigneronnes y sont plutôt étroites et datent de la 1ère moitié du 19e siècle à 79% (avec des cas du 18e siècle cependant). On y voit beaucoup de fenils, peu d'étages enterrés. L’accès au logis se fait surtout à l'étage, les escaliers de façade sont fréquents. En général, l’habitat est de qualité, avec gargouilles et nombreux arcs en plein cintre. Les maisons comportent rarement des caves (ou des rez-de-chaussée semi-enterrés), la nappe phréatique étant assez haute souvent à Ceyrat.

A Ceyrat les traces de l’activité viticole se trouvent plutôt au sud et un peu au nord, mais surtout en limite du bourg ancien, très peu en centre bourg. Cette particularité est également présente à Boisséjour, où le bâti vigneron est rejeté en périphérie du hameau, à l’est et à l’ouest.

Commune de Ceyrat (nord) : localisation des maisons vigneronnes (cadastre dit napoléonien, 1831, AD Puy-de-Dôme, 51 Fi 279)Commune de Ceyrat (nord) : localisation des maisons vigneronnes (cadastre dit napoléonien, 1831, AD Puy-de-Dôme, 51 Fi 279)

Commune de Ceyrat (sud) : localisation des maisons vigneronnes (cadastre dit napoléonien, 1831, AD Puy-de-Dôme, 51 Fi 279)Commune de Ceyrat (sud) : localisation des maisons vigneronnes (cadastre dit napoléonien, 1831, AD Puy-de-Dôme, 51 Fi 279)

Commune de Ceyrat (Boisséjour) : localisation des maisons vigneronnes (cadastre dit napoléonien, 1831, AD Puy-de-Dôme, 51 Fi 279)Commune de Ceyrat (Boisséjour) : localisation des maisons vigneronnes (cadastre dit napoléonien, 1831, AD Puy-de-Dôme, 51 Fi 279)

- COURNON-D'AUVERGNE : Côtes d'Auvergne générique - 48 f.

Les maisons vigneronnes de Cournon datent du 19e siècle, en proportion assez constante tout au long du siècle, bien que plus fréquentes, comme partout, dans une grande première moitié. Quelques-unes sont plus anciennes et remontent au 16e et d’autres peut-être à la fin du 18e siècle. Elles sont souvent grandes, larges et plutôt assez hautes, même si elles ne comptent que 2 étages au maximum, ceci grâce à de fréquents hauts rez-de-chaussée. Le type massé que nous avons défini - plan et volume massés - est typique de cette commune ; à ce titre Cournon est un peu l’antithèse d’Aubière où les maisons sont souvent étirées en hauteur. Les maisons de vignerons de Cournon-d’Auvergne comportent souvent des cours (34%) et sont fréquemment disposées perpendiculairement à la voirie. Les accès à l'étage se font moins d’une fois sur deux par des escaliers extérieurs (19 cas sur 44). Globalement, la construction est de qualité, même si les corniches moulurées sont peu fréquentes (10). On relève la présence de nombreuses génoises (17) et de chaînes d’angles (10), d’arcs cintrés, d’appuis chantournés, de décors. 

A Cournon-d’Auvergne, les témoins de l’activité viticole sont disséminés un peu partout dans le village, y compris dans la périphérie bâtie du bourg ancien (exemples les plus récents dans le 19e siècle souvent). Les abords immédiats du village d’alors, d’après le cadastre napoléonien (1817), laissaient une grande place aux vignes, mais aussi parfois aux terres de labours et aux jardins.

Commune de Cournon d'Auvergne : localisation des maisons vigneronnes (cadastre dit napoléonien, 1817, AD Puy-de-Dôme, 51 Fi 382)Commune de Cournon d'Auvergne : localisation des maisons vigneronnes (cadastre dit napoléonien, 1817, AD Puy-de-Dôme, 51 Fi 382)

- PÉRIGNAT-LÈS-SARLIÈVE : Côtes d'Auvergne générique - 40 f.

Les maisons vigneronnes y sont plutôt larges (rares maisons étroites). Celles de la 2e moitié du 19e siècle sont assez fréquentes (37 %). On y trouve beaucoup de fenils, et les accès se font surtout à l’étage (presque toutes disposent d’un escalier en façade). Bien que l’on n’y voit pas beaucoup de chaînes d’angles et que le décor y soit rare, l’habitat est de qualité, avec ouvertures en anse de panier assez fréquentes.

A Pérignat, village où l’habitat a énormément cru comparé à la situation montrée par le cadastre napoléonien (1831), les souvenirs de l’activité viticole sont présents - et très présents, une maison sur deux ou trois - un peu partout dans le bourg ancien, avec une plus forte densité autour de l’église et en partie sud du village. Les ensemble de caves étant reportés en périphérie. Aux alentours immédiats du bourg les terres sont surtout destinées aux céréales et aux prés, les vignes sont plutôt à l’ouest.

Commune de Pérignat-lès-Sarliève (nord) : localisation des maisons vigneronnes (cadastre dit napoléonien, 1831, AD Puy-de-Dôme, 51 Fi 880)Commune de Pérignat-lès-Sarliève (nord) : localisation des maisons vigneronnes (cadastre dit napoléonien, 1831, AD Puy-de-Dôme, 51 Fi 880)

Commune de Pérignat-lès-Sarliève (sud) : localisation des maisons vigneronnes (cadastre dit napoléonien, 1831, AD Puy-de-Dôme, 51 Fi 880)Commune de Pérignat-lès-Sarliève (sud) : localisation des maisons vigneronnes (cadastre dit napoléonien, 1831, AD Puy-de-Dôme, 51 Fi 880)

- CHÂTEAUGAY : Côtes d'Auvergne Châteaugay - 36 f.

Les maisons vigneronnes y sont plutôt grandes, parfois très larges, mais globalement plutôt peu en hauteur. En plus des maisons 19e siècle comme partout ailleurs, on y trouve quelques exemples du 18e siècle. Les maisons sont assez souvent en retrait par rapport à la rue (37,5%), ce qui n’est courant dans l’agglomération, et disposent d’une cour assez fréquemment (29%). Généralement, la construction est de qualité, on y voit des arcs en anse de panier, mais pas d'appui chantourné dans ce village.

A Châteaugay, initialement, l’habitat était éclaté entre trois zones de peuplement (visibles sur le cadastre dit napoléonien de 1809) : le haut (le Chalard) proche des ensembles de caves où les souvenirs de l’activité viticole sont surtout lisibles en périphérie, en partie médiane autour du château, et en partie basse (quartier Chavaroche) où les structures viticoles sont surtout autour de la place principale. Pompignat, hameau dépendant de Châteaugay et dont l’urbanisme a beaucoup cru, était situé entre des terres à vignes vers les hauts et des terres à céréales vers le bas (sud). 

Commune de Châteaugay (haut) : localisation des maisons vigneronnes (cadastre dit napoléonien, 1809, AD Puy-de-Dôme, 51 Fi 265 et 266)Commune de Châteaugay (haut) : localisation des maisons vigneronnes (cadastre dit napoléonien, 1809, AD Puy-de-Dôme, 51 Fi 265 et 266)

Commune de Châteaugay (château) : localisation des maisons vigneronnes (cadastre dit napoléonien, 1809, AD Puy-de-Dôme, 51 Fi 265 et 266)Commune de Châteaugay (château) : localisation des maisons vigneronnes (cadastre dit napoléonien, 1809, AD Puy-de-Dôme, 51 Fi 265 et 266)

Commune de Châteaugay (bas) : localisation des maisons vigneronnes (cadastre dit napoléonien, 1809, AD Puy-de-Dôme, 51 Fi 265 et 266)Commune de Châteaugay (bas) : localisation des maisons vigneronnes (cadastre dit napoléonien, 1809, AD Puy-de-Dôme, 51 Fi 265 et 266)

Commune de Châteaugay (Pompignat) : localisation des maisons vigneronnes (cadastre dit napoléonien, 1809, AD Puy-de-Dôme, 51 Fi 267)Commune de Châteaugay (Pompignat) : localisation des maisons vigneronnes (cadastre dit napoléonien, 1809, AD Puy-de-Dôme, 51 Fi 267)

- NOHANENT - 36 f.

Les maisons vigneronnes à Nohanent sont plutôt étroites et en hauteur. Quelques-unes conservent des vestiges des 12-16e siècles, on y voit quelques cas du 18e siècle, mais elles datent essentiellement de la 1ère moitié du 19e siècle. Nohanent est cependant la commune aux témoins les plus anciens avec Beaumont. L’accès au logis se fait surtout à l’étage, les escaliers sont donc fréquents en façade (58,6%), avec plusieurs escaliers tournants. On n’y trouve pas de haut rez-de-chaussée. Les appuis chantournés y sont assez courants (1/3).

Les exemples d’architecture en lien avec l’activité viticole ont été trouvés essentiellement en une proche périphérie nord et surtout sud du centre bourg ancien.

Commune de Nohanent : localisation des maisons vigneronnes (cadastre dit napoléonien, 1831, AD Puy-de-Dôme, 51 Fi 809)Commune de Nohanent : localisation des maisons vigneronnes (cadastre dit napoléonien, 1831, AD Puy-de-Dôme, 51 Fi 809)

- CÉBAZAT : Côtes d'Auvergne Chanturgue et Châteaugay - 30 f.

A Cébazat les maisons vigneronnes sont plutôt basses (les maisons hautes majoritaires par ailleurs ne s’y voient que dans 1 cas sur 4), plutôt larges, et datent surtout de la 1ère moitié du 19e siècle (62%) ; quelques exemples de la première moitié du 18e siècle sont à signaler... Les rez-de-chaussée semi-enterrés sont fréquents (presque 1 sur 2). Les accès à l'étage comme les escaliers en façade beaucoup moins. On n’y voit pas d’appui de fenêtre chantourné. On signalera la présence notable de cuvages isolés, dont certains regroupés dans le même secteur.

Les maisons vigneronnes se trouvent plutôt sur la seconde couronne du centre bourg, au-delà du quartier de l’église, plus quelques cas isolés en périphérie nord, au pied des vignes anciennement.

Commune de Cébazat : localisation des maisons vigneronnes (Carte IGN)Commune de Cébazat : localisation des maisons vigneronnes (Carte IGN)

- LEMPDES : Côtes d'Auvergne générique - 30 f.

Les maisons de Lempdes sont plutôt basses, plutôt larges, petites ou moyennes et laissent place aux exemples de la 2e moitié du 19e siècle en plus de ceux majoritaires de la première moitié du siècle. Un peu plus de la moitié des 26 maisons repérées dispose d’un escalier extérieur ou d’un emmarchement. Les corniches moulurées sont rares. On relève la présence de quelques génoises (8 sur 26) et de quelques accès avec arc en anse de panier.

Les souvenirs de l’architecture viticole sont régulièrement disséminés dans les limites de l’ancien bourg, dont la forme du reste est assez bien conservée toujours aujourd’hui.

Commune de Lempdes : localisation des maisons vigneronnes (cadastre dit napoléonien, 1825, AD Puy-de-Dôme, 51 Fi 595)Commune de Lempdes : localisation des maisons vigneronnes (cadastre dit napoléonien, 1825, AD Puy-de-Dôme, 51 Fi 595)

- PONT-DU-CHÂTEAU - 29 f.* 

La commune de Pont-du-Château, bien qu'extérieure à la zone d'AOC/AOP, est intéressante notamment pour son rôle, en tant que commune portuaire sur l'Allier, dans l'acheminement des vins du Puy-de-Dôme et d'alentours. Des traces de cette ancienne activité subsistent sur les quais et un Musée de la Batellerie relate son histoire. La ville compte également un certain nombre de maisons de vignerons (25 repérées) qui sont surtout de taille moyenne à petite et datent essentiellement du 19e siècle (2e moitié pour 7 sur 25). Il s’agit plutôt de maisons en hauteur (plusieurs comptent 3 étages) dont 14 comportent un escalier extérieur. D’architecture très simple, elles ne possèdent pas de décor et quasiment pas d’ornements architecturaux (une seule corniche moulurée, 5 génoises, 4 chaînes d’angle).

Hors quelques exemples isolés en partie sud-ouest et nord de la ville, les anciennes maisons vigneronnes de Pont-du-Château sont regroupées entre la rue des Caves et la rue des Remparts, face aux anciens fossés (déjà comblés et arborés sur le cadastre napoléonien, 1825). On n’en trouve pas en partie est de la commune où se trouve le quai d’embarquement sur l’Allier toujours conservé.

Commune de Pont-du-Château (nord) : localisation des maisons vigneronnes (cadastre dit napoléonien, 1825, AD Puy-de-Dôme, 51 Fi 958)Commune de Pont-du-Château (nord) : localisation des maisons vigneronnes (cadastre dit napoléonien, 1825, AD Puy-de-Dôme, 51 Fi 958)

Commune de Pont-du-Château (sud) : localisation des maisons vigneronnes (cadastre dit napoléonien, 1825, AD Puy-de-Dôme, 51 Fi 958)Commune de Pont-du-Château (sud) : localisation des maisons vigneronnes (cadastre dit napoléonien, 1825, AD Puy-de-Dôme, 51 Fi 958)

- GERZAT - 21 f.

La maison vigneronne y est plutôt basse, assez large, et laisse une place aux exemples de la 2e moitié du 19e siècle à côté de ceux de la première moitié du siècle. Les logis situés à l'étage sont rares (de même que les escaliers de façade), peut-être du fait de l'existence fréquente de hauts rez-de-chaussée. On y voit du décor porté, des chaînes d’angles et des canons de gouttières.

Tout comme à Cébazat par exemple, autre village de forme circulaire, les souvenirs du bâti vigneron se trouvent dans la périphérie immédiate de l’hyper centre-bourg, dans la première couronne de rues.

Commune de Gerzat (carte IGN)Commune de Gerzat (carte IGN)

- CHAMALIÈRES - 18 f.

A Chamalières les maisons vigneronnes sont moyennes ou petites, plutôt étroites, et datent de la 1ère moitié du 19e siècle à 83%. Les balcons et les escaliers extérieurs sont relativement fréquents (7 sur 18 maisons chaque). L’architecture est plutôt ordinaire, simple, même si les corniches moulurées sont fréquentes.

Les exemples d’architecture viticole recensés sont assez régulièrement disséminés dans l’ancien bourg.

Commune de Chamalières : localisation des maisons vigneronnes (carte IGN)Commune de Chamalières : localisation des maisons vigneronnes (carte IGN)

- DURTOL - 18 f.

A Durtol les maisons vigneronnes sont moyennes ou petites, plutôt en hauteur et plutôt étroites. L’accès se fait surtout à l'étage, et presque toutes possèdent un escalier en façade. Les balcons sont relativement fréquents (7 sur 18 maisons). Le bâti est de qualité, avec nombre d’arcs en plein cintre.

Les exemples d’architecture viticole recensés sont assez régulièrement disséminés dans l’ancien bourg.

Commune de Durtol (carte IGN)Commune de Durtol (carte IGN)

- AULNAT - 15 f.

Les maisons y sont moyennes ou petites, plutôt basses (maisons hautes minoritaires : 33%). Les cas de la 2e moitié du 19e siècle (33%) sont bien représentés. L’accès se fait surtout à l'étage, malgré les hauts rez-de-chaussée, et les escaliers de façade sont fréquents (plusieurs escaliers à quartiers-tournants). On y trouve quelques génoises. Le décor est simple et peu présent, la construction est plutôt ordinaire.

- LE CENDRE - 10 f.

Les maisons du Cendre sont petites, plutôt basses (3 maisons hautes sur 8). On y trouve des génoises. L’habitat est plutôt ordinaire, simple, les corniches moulurées rares.

Les exemples recensés se trouvent tous en hyper-centre bourg, dans ce village qui a énormément cru depuis le 19e siècle (cadastre napoléonien daté 1821).

Commune du Cendre : localisation des maisons vigneronnes (cadastre dit napoléonien, 1821, AD Puy-de-Dôme, 51 Fi 263)Commune du Cendre : localisation des maisons vigneronnes (cadastre dit napoléonien, 1821, AD Puy-de-Dôme, 51 Fi 263)

- ROYAT - 6 f.

Le faible nombre de cas recensés permet à peine de se faire une idée des spécificités locales.

Les maisons vigneronnes de Royat sont plutôt grandes et en hauteur, avec fenils et datent aux deux tiers de la 1ère moitié du 19e siècle. La construction est plutôt de qualité, avec chaînes d’angles et arcs en anse de panier.

- ORCINES et SAINT-GENÈS-CHAMPANELLE - 0 fiche.

Ces deux communes n'ont pas montré de vestiges conservés de l'activité viticole/vinicole. Il s’agit de communes de la frange ouest du territoire, situées sur le piémont de la chaîne des Puys et pour cette raison davantage tournées vers des activités - et une agro-pastorale - plus de montagne. 

Intérêt comparé des sites liés à l’activité viticole en fonction des communes

Une note entre 1 et 5 a été attribuée à chaque témoin repéré (de 1 peu intéressant à 5 exceptionnel), note subjective, nous le concédons, qui privilégie à la fois la qualité de construction, l’ancienneté, l’authenticité, mais aussi l’originalité ou inversement l’appartenance à un type bien établi et caractéristique du corpus. Cette note permet cependant, croyons-nous, de fournir une échelle de valeur, pour chaque site ou par commune. Pour connaître la place que prend chaque commune de l’agglomération pour cette thématique, il convient cependant de la croiser avec le nombre de sites repérés, très variable (de 6 à Royat à 125 pour Aubière). L’un et l’autre de ces deux paramètres intervenant différemment en fonction des communes. Ainsi les communes de Le Cendre et Royat valent plutôt pour la qualité de leurs sites que par leur nombre limité, et inversement Clermont-Ferrand ou Lempdes valent davantage pour la densité de leurs témoins viticoles que pour leur intérêt propre.

Globalement, et compte tenu du préambule ci-dessus, l’intérêt des communes de l’agglomération en résonance avec la thématique viticole aboutit au classement suivant :

Aubière, Beaumont

Ceyrat, Clermont-Ferrand (compris Montferrand), Romagnat

Blanzat, Cournon-d’Auvergne

Pérignat-lès-Sarliève

Châteaugay, Nohanent

Cébazat

Gerzat, Lempdes

Durtol, Pont-du-Château

Chamalières

Aulnat, Le Cendre, Royat

et enfin Orcines et Saint-Genès-Champanelle, hors classement, puisque aucun témoin de l’activité viticole n’y a été trouvé.

[1] Respectivement 44 %, 34 %, 16,8 % et 5,3 %. Clermont-Ferrand est comptabilisé dans la zone nord.

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Date d'enquête 2019 ; Date(s) de rédaction 2020
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