Un bâtiment de scie appartenant à Claude Gantin est représenté sur la mappe sarde de 1732 (parcelle 218), en rive gauche de la Monderesse.
Une scierie est toujours représentée sur le premier cadastre français (section E, feuille 3, parcelle 272). Elle appartient alors à François Milloz (fils de Pierre). Ce dernier a passé une convention en 1876 avec Joseph Buttin propriétaire d'un battoir en rive droite de la Monderesse qui stipule que « Monsieur Buttin Joseph donne à Monsieur Milloz François toute liberté pour user de l’eau qui alimente les usines et pour l’exploitation de la scierie et tournerie sur bois […] (FR.AD073, 4Q5427).
En 1888, la scierie est mentionnée dans le tableau de l'utilisation industrielle et agricole des cours d'eau établi par le service des Ponts et Chaussées. D’après ce document, la scierie dispose d’une chute d’eau de 4,60 mètres et d’une force brute de 6,13 chevaux-vapeur fournie par une roue par-dessus. La force utilisée est de 4,50 chevaux-vapeur (FR.AD073, 35SPC7).
Après le décès de François Milloz le 26 septembre 1893, sa femme Jacqueline Mounier dite Eugénie et son fils Claude Pierre (dit Claudius, propriétaire et marchand de bois, il est aussi cocher de fiacre) héritent de ses biens.
Le 16 février 1896, la scierie est louée à M.Vercher (AC Aix-les-Bains 1.O.337).
A partir de 1897, la famille Milloz est en conflit avec la Compagnie des Eaux qui projette de capter la source de la Monderesse pour alimenter la ville d'Aix-les-Bains. Une expertise est menée pour évaluer le préjudice causé à la scierie lié à la perte de l'eau et estimer son indemnisation (AC Aix-les-Bains 1.O.337).
Le 10 janvier 1900, Jacqueline Mounier vend sa part de la scierie à son fils (FR.AD073, 4Q5195). La même année, le bail de M.Vercher est résilié après un procès (AC Aix-les-Bains 1.O.337).
Le 20 avril 1904, la scierie est louée à Sieur Lamy (AC Aix-les-Bains 1.O.337).
En 1907, les biens de Claudius Milloz et de sa mère sont vendus aux enchères pour rembourser les dettes de la famille. La scierie est acquise par les frères Jean Claude et Charles Marius Millioz (FR.AD073, 4Q5427 et FR.AD073, 4Q6824).
Au milieu du XXe siècle, Jean Milloz (fils de Marius) remplace la roue hydraulique par une turbine Francis.
Actuellement, la scierie appartient toujours à la famille Milloz et en état de fonctionnement.