Dossier d’œuvre architecture IA73002559 | Réalisé par
  • patrimoine industriel, Patrimoine hydraulique des Pays de Savoie
Usine de transformation des métaux dite Manufacture de Tissus Métalliques en tous genres Paul Tourasse, ancienne Maison MAGE Ainé de Lyon puis société des Produits Tréfilés de La Bridoire (P.T.B.) puis Acument actuellement Agrati Group Fastening Systems
Œuvre monographiée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
  • © Assemblée des Pays de Savoie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays de Savoie - Pont-de-Beauvoisin (Le)
  • Hydrographies Ruisseau le Tier
  • Commune La Bridoire
  • Lieu-dit Les Mollières
  • Adresse Route du Lac
  • Cadastre 2007 B 103, 104, 105, 139, 140, 141, 170, 1673, 1712, 1714
  • Dénominations
    usine de transformation des métaux
  • Parties constituantes non étudiées
    atelier de fabrication, bâtiment administratif d'entreprise, usine génératrice d'énergie, laminoir

En 1886, Séverin Lafont et Paul Tourasse demandent une autorisation pour installer de nouveaux moteurs hydrauliques à la place d´anciens moulins entre les artifices de Claude Blais et de l´usine Capit sur la rivière le Tier à La Bridoire. Ceci est le premier acte de l´installation d´une succursale de la Manufacture de Tissus Métalliques en tous genres Paul Tourasse, ancienne Maison MAGE Ainé de Lyon, à La Bridoire. La manufacture change de propriétaire en 1908 et devient la Manufacture des Tissus Métalliques en fils hélicoïdaux laminés et non laminés L. Goud, Berlioz et Cie. Le site utilise l´énergie produite à partir de l´usine hydroélectrique situé le long du Tiers jusqu´en 1911. A cette date, la centrale hydroélectrique de La Bridoire est mise en eau par la Société Hydro-Electrique de La Bridoire (S.H.E.B.). Pour ces besoins, elle détourne une partie des eaux du Tiers. Ainsi, la S.H.E.B., par le biais de la commune, fournit de l´électricité à tarif réduit afin de compenser l´arrêt de l´usine électrique interne. Pour le fonctionnement de ces installations, la manufacture puis la société des Produits Tréfilés de La Bridoire (P.T.B.) demandent la fourniture de 180 chevaux auprès de la commune via le contrat avec la S.H.E.B.. Pendant la Première Guerre mondiale, la Manufacture travaille pour la Défense Nationale et les services du Génie de l´Inspection des Forges. En 1919, Monsieur Rival de Rouville, nouveau propriétaire de la manufacture, se rapproche de Monsieur Levin, fabricant de vis à bois, pour créer une entreprise regroupant les deux activités : la visserie et la toile métallique. La société des Produits Tréfilés de La Bridoire (P.T.B.) est alors crée en septembre 1919 avec le soutien de la Banque de Savoie. La société profite du programme d´action de développement de l´industrie en Savoie d´après-guerre. La société P.T.B. réalise des travaux d´agrandissement avec la construction et l´installation des ateliers pour les tissus mécaniques, de tréfilerie, de décapage avec une cheminée et des fours. Monsieur Levin rapatrie le matériel de visserie de son ancienne société Gillier Levin Boitel de Troyes pour compléter les ateliers de tréfilerie. L´atelier de pointerie s´équipe de matériel construit par les Etablissements Métallurgiques de Chambéry en 1919. La société P.T.B achète une partie de ses machines à fileter, presses à simple frappe et tourneuses aux mêmes établissements entre 1920 et 1921. L´autre partie de l´outillage est conçue et construite au sein de l´atelier de constructions mécaniques, réparations et outillage interne à la société P.T.B.. En 1921, Messieurs Levin et Rival de Rouville cèdent leurs parts à la Banque de Savoie suite à des problèmes financiers. A cette date, la Banque de Savoie devient l´actionnaire majoritaire. Un incendie en 1939 détruit une partie des bâtiments et le stock de matières premières, la reconstruction permet d´organiser, de rationnaliser et de moderniser les ateliers, notamment les ateliers de mécanique. Durant la Seconde Guerre mondiale, la société P.T.B. développe la production de vis et d´écrous spéciaux pour les boîtes de munition. L´usine de La Bridoire était la seule usine de production de vis pour la zone Sud. Elle se fournissait en matières premières auprès des Aciéries d´Ugine et de Firminy. Jusqu´à la fin des années quarante, la production était consacrée exclusivement à la production de vis à bois. Avec les évolutions techniques et de marché, la société P.T.B. produit de la visserie pour la carrosserie automobile, de vis à métaux, des écrous et des boulons poëliers. La production est principalement destinée au marché français et francophone. Pour développer les exportations, une marque est créée : Liberty Brand. La seconde activité, le tissage métallique, se développe autour de la fabrication de grillage de clôture à simple torsion, de claies, de tamis, de filets de protection de toiles métalliques pour la biscuiterie, la sucrerie et le convoyage dans les mines, La production de toile ou tapis métalliques est emblématique du site de production. A titre d´exemple, l´élaboration des bandes transporteuses en tissus laminés pour fours de biscuiterie est réalisée avec la participation de René Male de la biscuiterie Brun à Grenoble. Aujourd´hui, les biscuits Brun sont encore cuits sur les modèles conçus à La Bridoire. En parallèle, un nouveau bâtiment est construit pour contenir le laminoir et les ateliers de confection des grillages. Après-guerre, la société P.T.B continue à développer son activité. Pour répondre aux besoins croissants de main d´œuvre qualifiée, un centre d´apprentissage est crée en 1950 avec une formation diplomante (C.A.P.) suivi d´un contrat de trois ans. La direction, alors en charge de Jean Duteil, met en place une coopérative afin de proposer des produits alimentaires au personnel. En 1950, 300 ouvriers travaillent dans la société. L´usine était la plus importante de la commune et du canton. Les ouvriers reprennent l´acronyme de la société à leur nom sous cette forme : Petits Travailleurs Bridoiriens. La Banque de Savoie vend la société en 1961 au groupe Gobin-Daude, basé à Paris. La société P.T.B., en 1970, ouvre un site de production à Novalaise, dans les locaux dune ancienne soierie. Avec une activité qui ne cesse de croître, la société P.T.B. rachète de locaux sur la commune entre 1971 et 1980 : l´ancienne usine de fabrication de tulles Vautheret-Gros-Laforge au lieu-dit les Envers pour stocker du matériel et l´ancienne usine de la Société des moulages de caoutchouc de Rochassieux. Cette deuxième usine est réaménagée pour installer des ateliers de tréfilage et stocker des matières premières. Ce site devient l´usine B, l´usine A étant le site au lieu-dit les Mollières. Les deux premiers sites, Novalaise et Envers, ferment en 1986 et 1987. Le groupe Gobin-Daube est racheté par la filiale Valois Industrie, spécialisée en visserie, en 1991. L´usine B reste en activité jusqu´en 1997 (?). A partir de 1996, année du rachat du groupe Valois par Textron, le site de La Bridoire connaît une suite de dénomination. Le site, de 1991 à 2003, s´appelle P.T.B - Textron Industries, Division de Textron Fastening Systems. C´est en 2003 que le site perd son nom emblématique au profit de l´appellation Textron Fastenig Systems - Site de La Bridoire. En 2007, Textron Industries devient Acument. Le site de La Bridoire se nomme alors Acument Global Technologies. Au cours de l´année 2010, la société Agrati Group Fastening Systems a racheté le site de La Bridoire. Actuellement, 150 employés travaillent sur le site de La Bridoire. La production de vis se situe en 3,5 millions et 4 millions de pièces par jour. Les toiles ou tapis métalliques industriels pour fours, avec la bande Z, sont toujours construits à La Bridoire.

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 19e siècle
  • Dates
    • 1887, daté par source

Le site est composé de deux parties : l'ancienne usine hydroélectrique et le site de fabrication. L'usine génératrice d'énergie est de plan rectangulaire sur trois niveaux : un étage de soubassement, un rez-de-chaussée et un étage. Le bâtiment est construit en pierre et en briques pour les encadrements des ouvertures. L'étage de soubassement était consacré aux installations de productions hydroélectriques. Ainsi, une dérivation sur la rivière le Tier alimentait une ou plusieurs turbines. Les éléments de dérivation sont encore visibles dans le lit de la rivière. Le toit du bâtiment est à longs pans avec des tuiles mécaniques. L'ensemble de fabrication est constitué de cinq bâtiments. Le premier est le bâtiment administratif, au nord-ouest, de plan rectangulaire à deux niveaux : un rez-de-chaussée et un étage. Le toit est à longs pans avec croupe en tuiles mécaniques. Accolé en partie sud, une halle de 11 travées est présente. Elle est en sheds. Cette partie est occupée par les ateliers de frappe, de roulage et de lavage. Au nord, un bâtiment récent en architecture métallique est occupé par des ateliers de frappe, de roulage, des magasins et l´espace de maintenance. En surplomb de cet ensemble se trouve un autre bâtiment à armature métallique. L´atelier de traitement thermique de surface est au sud de la structure. La partie nord est consacrée aux conditionnements et aux expéditions. Le dernier bâtiment est situé à l´est, en surplomb. Il est de plan en L sur un niveau avec 10 travées et une couverture en sheds. La fabrication des toiles métalliques se déroule à l´intérieur. Le site présente par ses bâtiments l´évolution et la modernisation des fabrications et des activités.

  • Murs
    • pierre
    • béton
    • brique
    • essentage de tôle
  • Toits
    tuile mécanique, verre en couverture
  • Plans
    plan régulier
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée, 1 étage carré
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • shed
    • croupe
  • Énergies
    • énergie hydraulique
  • Statut de la propriété
    propriété d'une société privée
Image non communicable
Image non communicable
  • Premier cadastre françaisCadastre de 1908

    AD Savoie : 3P 7057

Documents d'archives

  • FR.AD073, 3P 7058, Cadastre rénové, Bridoire (La), Section B, feuille 2, 1974-1988.

    AD Savoie : 3P 7058

Bibliographie

  • PAILLARD, Philippe (dir.). Histoire des communes savoyardes. Tome 1 : Chambéry et ses environs. Le Petit Bugey, Roanne Le Coteau : éditions Horvath, 1982.

    p. 286
  • A la découverte du passé de La Bridoire et de ses environs, "Le fer à La Bridoire", in Souvenir de La Bridoire, n°3, non daté.

    p.38
  • P. Rajon, La vallée du guiers et sa région, 1889.

Périodiques

  • A la découverte du passé de La Bridoire et de ses environs, Les Produits Tréfilés de La Bridoire, des origines à nos jours, dans Souvenir de La Bridoire, n°13, 2009

    p. 1 à 154
  • A la découverte du passé de La Bridoire et de ses environs, "Le Tiers et l'électricité", Souvenir de La Bridoire, n°6, non daté.

    p. 35
  • A la découverte du passé de La Bridoire et de ses environs, Le chanvre, le tulle, dans Souvenir de La Bridoire, n°5, non daté

    p. 24

Documents figurés

  • Cadastre actuel, consulté en 2007 (Accès internet : <URL : https://www.cadastre.gouv.fr/scpc/rechercherPlan.do#)

Date(s) d'enquête : 2009; Date(s) de rédaction : 2009
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Assemblée des Pays de Savoie