Dossier d’œuvre architecture IA69001327 | Réalisé par
  • enquête thématique régionale, Patrimoine industriel
Usine des eaux de Saint-Clair et pompe de Cornouailles actuellement musée
Œuvre monographiée
Copyright
  • © Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
  • © Ville de Lyon

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lyon patrimoine industriel - Lyon
  • Hydrographies Rhône
  • Commune Caluire-et-Cuire
  • Lieu-dit Saint-Clair
  • Adresse chemin de Wette-Fays , 2 avenue Poumeyrol
  • Cadastre 1999 AV 65, 30
  • Dénominations
    établissement élévateur des eaux
  • Destinations
    musée
  • Parties constituantes non étudiées
    bureau, bassin de décantation, cheminée d'usine

L’ancienne usine des eaux de Saint-Clair forme à l’origine un important complexe dont subsiste une pompe à vapeur haute de 20m classée monument historique, un bassin filtrant de 1600m² à voutes soutenues par une trentaine de piliers, véritable cathédrale souterraine et un bâtiment néo-classique.

Le 16 septembre 1853, le traité signé entre la ville de Lyon et la Compagnie Générale des Eaux qui délimite le périmètre de la concession, prévoit entre autres, la fourniture de 20 000 m3 d'eau potable par jour et instaure un périmètre de protection des captages situés rive droite du Rhône sur la plaine des petits-Brotteaux. En décembre, un décret impérial autorise la création de la Compagnie Générale des eaux dont le siège social est fixé à Paris. L'approbation du traité de concession par la commission municipale met un terme à des décennies de discussions sur l'alimentation en eau de la seconde ville de France. L'ingénieur Aristide Dumont prévoit une galerie filtrante à proximité du Rhône, aux petits-Brotteaux, et installe 3 pompes à vapeur dites de Cornouailles car utilisées à l'époque dans les mines d'étain du comté anglais du même nom. En 1856, trois machines, dites de Cornouailles, entrent en service. La première est affectée au bas service, une autre approvisionne le haut service, la troisième peut refouler à volonté sur l'un ou l'autre service. L'eau provient d'une galerie filtrante qui alimente trois bassins où plongent les tuyauteries d'aspiration des pompes. La fondation des travaux de l'usine principale contenant la pompe de Cornouailles, s'effectue en juin 1854. La construction démarre en septembre 1856 par monsieur Villate et son neveu, entrepreneurs, selon le projet d'Aristide Dumont. En 1888, c'est le rachat de la concession à la Cie générale des eaux par la ville de Lyon.

L'usine des eaux de Saint-Clair fonctionne jusqu'en 1910 (rive droite du Rhône), elle sera relayé par l'usine du Grand Camp à Villeurbanne (le transbordeur) en face (rive gauche). Les bassins filtrants fonctionnent jusqu'en 1976. Le service des eaux est privatisé en 1986, le bâtiment restant propriété de la ville de Lyon est transformé en musée où l'on peut voir la dernière pompe de Cornouaille conservée sur le site, d'une hauteur de 20 m avec un balancier de 36 tonnes. Aux machines à vapeur animant des pompes à pistons ont succédé les pompes centrifuges à moteur électrique. Aux puits des anciennes usines de Saint-Clair, de Vassieux, du Grand Camp, de Bois-Perret, trop proche du Rhône et cerné par l'agglomération, a succédé l'immense captage de Crépieux-Charmy mieux alimenté et mieux protégé. De part et d'autre de ce captage, deux usines modernes, l'usine de Crépieux et l'usine de Croix-Luizet mises en service respectivement en 1971 et 1976, assurent le refoulement de l'eau dans les réseaux de première élévation de l'agglomération, première étape du parcours de l'eau potable qui sera ensuite pompée à nouveau une, deux ou trois fois selon les nécessités du relief pour être distribuée sur tout le territoire de la COURLY.

L'ensemble, propriété du Grand Lyon, est inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques depuis 1988.

  • Période(s)
    • Principale : 2e moitié 19e siècle
  • Dates
    • 1854, daté par source

Le site se compose de plusieurs bâtiments :

un bâtiment néoclassique composé d'un corps central à deux niveaux abritant la pompe et de deux ailes symétriques.

-le bâtiment des pompes électriques

-deux bassins filtrants à voûtes soutenues par une trentaine de piliers et une galerie d'aspiration

  • Murs
    • brique
    • pierre de taille
  • Toits
    tuile plate mécanique
  • Plans
    plan rectangulaire régulier
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • pignon couvert
    • croupe
  • État de conservation
    bon état
  • Statut de la propriété
    propriété publique
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Protections
    inscrit MH, 1988/11/03
  • Précisions sur la protection

    Rappel de la protection de l’usine des eaux :

     Inscription par arrêté du 3 nov 1988 : Bâtiment qui abrite la pompe à eau, bassin de bas service et bassins filtrants

     Classement par arrêté du 22 mars 1991 : Machine à vapeur dite pompe de Cornouailles.

     

  • DUMONT Aristide, les eaux de Lyon et de Paris..., 1862, pl. 8.

  • DUMONT Aristide, les eaux de Lyon et de Paris..., 1862, pl. 13.

  • les eaux de Lyon et de Paris, 1862, pl. 6planche 6, dans Dumont Aristide

  • les eaux de Lyon et de Paris, 1862, pl. 11planche 11, dans Dumont Aristide

  • les eaux de Lyon et de Paris, 1862, pl. 12planche 12, Dans Dumont Aristide

Bibliographie

  • BRAVARD Jean-Paul, le Rhône, du Léman à Lyon, la manufacture, 1987

    p. 276 à 278
  • GIRARD, Roger. L'alimentation en eau de Lyon, ed. D'Architecture, d'industrie et d'économie rurale, 1935

    p. 49 à 60
  • Générale des Eaux, 1856 la pompe de Cornouailles, 2, avenue Poumeyrol 69300 Caluire et Cuire

Périodiques

  • BELASCO René, Histoire d'eau à Saint-Clair, Le Progrès édition Lyon, 20/09/2002

Annexes

  • Usine des eaux de Saint-Clair : ville de lyon pompe de Cornouailles, 1992
Date(s) d'enquête : 2012; Date(s) de rédaction : 2012
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Ville de Lyon