1. HISTORIQUE
En septembre 2005, un programme de régénération des ouvrages d´art métalliques de plus de 100 ans est entrepris (Pancarte sur site).
Un appel d´offre est lancé pour la reconstruction du viaduc ferroviaire de Culoz, premier pont à poutre en treillis métallique français, consistant au remplacement des deux tabliers de 1902 et à celui des piles de 1857 (idem et site Structurae, notice Viaduc de Culoz, 1858). Cette restauration était programmée dès 1999 (SNCF. Reconstruction du Pont Rail, p. 1).
La reconstruction de l'ouvrage, troisième viaduc depuis la création du premier en 1858 (DELOHEN, p. 46 et Pancarte sur site), s'opère en quatre étapes distinctes. De septembre 2005 à avril 2007, de nouvelles piles sont construites en sous-oeuvre sous l´ancien tablier (construction caractérisée par un système innovant de battage et de raboutage de palplanches) et des piles provisoires édifiées de chaque côté du pont existant. De mai 2006 à mars 2007, le nouveau tablier est réalisé sur les berges puis lancé parallèlement à l´ancien sur une série d'appuis provisoires (côté amont). Les opérations de ripage des tabliers neuf et ancien sont conduites en cinq jours, elles ont lieu du 11 au 16 août 2007. L´ancien tablier est ripé sur les autres appuis provisoires (côté aval) pour laisser la place au nouveau. Le nouveau pont est mis en service le 17 août, au lendemain du ripage. Enfin, d'août à décembre, sont opérés le délançage du tablier ancien et la démolition des fûts de fonte des anciennes piles (DELOHEN, p. 46 ; SNCF. Reconstruction du Pont Rail, p. 3 ; Pancarte sur site ; site Structurae, notices Viaduc de Culoz, 1858 et 2008).
Le chantier est marqué à la fin du mois de juillet 2006 par le déraillement d´un train de travaux qui entraîna, outre une interruption de chantier de 4 mois, le dommage du pont amont et l'utilisation du pont aval comme unique voie de circulation (SNCF. Reconstruction du Pont Rail, p. 3 ; Pancarte sur site ; site Structurae, notices Viaduc de Culoz, 1858 et 2008). On déplore également une mort accidentelle en octobre 2005 (voir annexe n° 1).
Les travaux prennent véritablement fin en février 2008 (DELOHEN, p. 46 ; site Structurae, notice Viaduc de Culoz, 2008).
L'entreprise publique Réseau Ferré de France assure la maîtrise d´ouvrage, qu'elle délègue au maître d'oeuvre, la Société Nationale des Chemins de fer Français. Les travaux de génie civil sont dus à l'entreprise Maïa Sonnier, tandis que la construction métallique est due à Cimolai Costruzioni Metalliche (SNCF. Reconstruction du Pont Rail sur le Rhône à Culoz, p. 6 ; site Structurae, notice Viaduc de Culoz, 2008).
L'agence Mills (Lyon) a fourni les échafaudages pour monter les plates-formes de travail (site internet Mills).
Le coût total du chantier, mené par l'architecte Pierre Million de l'agence SOBERCO (Lyon) monte à 29 millions d´euros (DELOHEN, p. 46 et site Structurae, notice Viaduc de Culoz, 2008).
2. DESCRIPTION
Le troisième viaduc de Culoz est de type RAPL, pont rail à poutres latérales, de 212-213 m de long, avec cinq travées successives de 35,35 m, 42,40 m, 56,59 m, 42,40 m et 35,35 m.
Le tablier à poutres métalliques à âmes pleines, de 4,4 (ou 4,8) tonnes, offre un plancher constitué de pièces de pont et de longerons. L'entr'axe des poutres, d'environ 3,50 de hauteur, est de 9,70 m. Support de deux voies ferrées, le tablier repose sur deux fûts de piles en béton pour chacun des quatre appuis dans le Rhône.
Les culées de l'ancien viaduc sont conservées et renforcées ; leur tête est réaménagée pour recevoir le nouveau tablier.
(DELOHEN, p. 46 ; SNCF. Reconstruction du Pont Rail, p. 2 et p. 5 ; site Structurae, notices Viaduc de Culoz, 1858 et 2008 ; Pancarte sur site).
Maître(s) d'ouvrage de la gare de la Part-Dieu