Dossier d’œuvre architecture IA03000606 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Inventaire du Val-d'Allier (nord)
Ferme
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • © Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Val d'Allier (nord)
  • Commune Château-sur-Allier
  • Lieu-dit le Ponsut
  • Cadastre 2017 A1 72 ; 73  ; 1831 A1 6
  • Dénominations
    ferme
  • Parties constituantes non étudiées
    puits, grange, ferme, logis

Le Sieur du Ponsut est attesté pour la première fois en 1569 dans la "Générale description du Bourbonnais..." de Nicolas de Nicolay en tant que vassal de la châtellenie de Bourbon, le lieu figure en tant que seigneurie sur la carte annexée à l'ouvrage. Le même lieu figure sur des cartes de 1690, 1710, 1755, la carte de Cassini (1758-1763), le cadastre de 1831 et celui de 2017. Sous l'Ancien Régime, certaines cartes figurent un château en ce lieu (Le Clerc 1619 ; Cassini 1758-1763), l'une d'entre elles en 1690 dessine une élévation avec tour et plan en L. Entre le cadastre dit "napoléonien" et le cadastre actuel plusieurs bâtiments ont été détruits, certains reconstruits.

Le domaine apparait dans les possessions de la famille Cadier de Veauce en 1724, 1725 1726, 1730, comme propriété de "Simon Cadier (1693-?), écuyer, seigneur du Ponsut" puis en 1748, 1751 "Simon Cadier, chevalier, seigneur du Ponsut" puis comme possession de sa fille Marie-Anne Cadier de Veauce, "dame du Ponsut". Marie-Anne Cadier épouse en 1751 Jean Camille de Brinon, leur petit-fils Jules Melchior de Brinon (1788-1840) est à son tour propriétaire du Ponsut. Le domaine est vendu par ses héritiers en 1854 à Nicolas Armand Chenu (1807-1896), originaire de Herry (Cher), maire de Château-Allier par la suite.

En 1824, une expertise comprenant la désignation partielle de la propriété (15 J 15) cite et décrit la maison de maître comme étant occupée par le fermier. Elle décrit aussi les communs dont certains sont en mauvais état et bâtis en torchis et chaux. (voir Annexe)

En 1831 la parcelle cadastrale n°6 est occupée par un ensemble de "maison, bâtiment et cour", la parcelle 5 un jardin et la parcelle 4 "la vigne du Ponsut".

Un inventaire après décès de 1840 (15 J 15) détaille, outre les objets mobiliers contenus, le déroulé de la visite en énumérant les pièces du logis visitées : deux corridors et un couloir, trois chambre un cabinet dit "de la tour", un salon, une salle à manger, l'office, une cuisine ouvrant sur une boulangerie, une bassie, la laiterie, deux greniers, une cave, une petite chambre. Il est à noter que trois détails mentionnent des logements de domestiques : un lit figure dans la boulangerie tout comme dans les communs dans "une chambre de l'écurie" où se trouve alors "un petit bois de lit à la duchesse en chêne [...] un mauvais coffre ferré et fermant à clef contenant les objets de garde robe du nommé Gozard domestique au Pontçu" ou encore dans l'écurie des vaches : "un bois de lit, un lit en plume d'oie, une couverture brune".

Les communs sont constitués d'une remise avec cave en dessous, une porte cochère donnant sur la basse cour, une écurie des chevaux avec " chambre de l'écurie ", une sellerie en bas de l'escalier du fenil, une étable de cochons, une étable servant de poulailler, une chambre à charbon [de bois], un cuvage, une écurie des vaches, une grange, une autre étable et une écurie des bœufs.

En 1952, une police d'assurance (15 J 15) décrit de nouveau la maison de maitre et les dépendances. Il n'est plus fait mention des matériaux tel le torchis et la chaux pour certaines d'entre elles mais bien de pierre et tuile en couverture. Des travaux auraient été réalisés entre 1824 et 1852 au moins sur une partie des dépendances.

De la ferme ou château, il ne subsiste que l'ancien logis à tourelle d'angle figurant au cadastre de 1831, probablement antérieur à la Révolution, deux granges dont l'une est ruinée, ainsi que qu'une maison de maître édifiées lors de la seconde moitié du 19e siècle.

L'ancien logis a probablement été construit en plusieurs étapes, les trois quarts nord étant les plus soignés, voire les plus anciens, les pierres de tailles utilisant le même calcaire blond, moulurées par endroits, les corbeaux de la cheminée septentrionale, la tour, la lucarne-pignon évoquent le 17e siècle, voire la fin du 16e siècle.

Nicolas Armand Chenu est probablement à l'origine de la construction de la grange datée de 1856. Il fait construire la maison de maitre du domaine à date portée de 1869 comme l'atteste le document fiscal des matrices cadastrales qui lui en attribue la propriété en 1871 en tant que "maison-construction nouvelle".

  • Période(s)
    • Secondaire : 3e quart 19e siècle
    • Principale : Temps modernes , daté par travaux historiques
  • Dates
    • 1856, porte la date
    • 1869, porte la date

Située à moins de 200 mètre des rives de l'Allier, cette ferme, dont l'ancien logis est une demeure à une tour sur l'angle, peut-être considéré comme le siège de l'ancienne seigneurie du Ponsut. Le plan cadastral de 1831 (parcelle 6) montre une ferme en L et un bâtiment non identifié en vis à vis de la tour. Du bâtiment en L seul l'ancien logis subsiste, une partie des bâtiments a été détruite remplacée par une grange, notamment en 1856. Une autre grange peut être contemporaine de cette dernière est ruinée. Une nouvelle maison est édifiée sur la parcelle voisine en 1869. La configuration actuelle est celle d'une ferme à cour ouverte, à bâtiments distincts de plan régulier autour de la cour.

L'ancien Logis :

L'ancien logis est une demeure à une tour sur l'angle nord-est, en longueur, double en profondeur à couloir transversal desservant quatre pièces au sud et simple en profondeur à deux pièces au nord. De l'étage en rez-de-chaussée on accède à l'étage de comble à usage de grenier par un escalier droit en bois situé dans le couloir. Cette disposition est concomitante ou a remplacé un autre mode d'accès au grenier perceptible en façade. L'ensemble est couvert de petites tuiles plates.

Chaque pièce en façade est percée d'une porte et d'une fenêtre, hormis la troisième travée qui comporte une porte et deux fenêtres. Ces baies sont à jambages et linteaux, appuis des fenêtres à pierre de taille de calcaire (blanc pour la pièce sud et blond pour les autres), qui comme les autres faces est à moellons enduits. L'étage du grenier est à toit à deux versants à longs pans terminée en croupe au sud seulement, par un pignon au nord. Une corniche de bois couronne la façade au niveau de la pièce au sud ; un corniche de pierre continue de couronner la façade jusqu'à la lucarne au nord. Une lucarne charpentée à toiture en croupe éclaire le comble au sud. Une seconde lucarne-pignon perpendiculaire au mur pignon nord éclaire le comble au nord par une fenêtre qui remplace une ancienne porte d'accès en partie comblée dans sa partie inférieure. Des traces d'arrachement à l'angle nord-est du bâtiment sont peut-être le vestige d'un ancien escalier d'accès extérieur.

Au nord, le pignon est percé d'une porte d'accès à la cave dans sa partie inférieure, à linteau et piédroits de pierre de taille de calcaire blond. La cave est voutée de pierre et briques. Au niveau du grenier est percée une fenêtre à linteau et piédroits chanfreinés de pierre de taille de calcaire blond. A l'angle nord-ouest se situe la tour aveugle à toit conique souligné par une corniche torique. A l'intérieur, d'après une source orale, l'espace de la tour, à deux niveaux, est de plan carré.

Sur la façade ouest, trois portes (dont deux obturées) et une fenêtre donnaient sur les pièces du nord. La porte la plus proche de la tour est à linteau (à arc de décharge) et jambages de pierre de taille de calcaire blond, les deux suivantes partagent in pilier de maçonnerie et de pierre de taille du même matériau mais possède un linteau de bois. La fenêtre aux piédroits et linteau à pierre de taille de calcaire blond est ornée de cavet se terminant en congé, son appui est également mouluré. Sur la partie méridionale ouvre une fenêtre bordée outre deux pierre de taille de calcaire blond, essentiellement de briques. Plus au sud, la dernière ouverture est une porte à linteau de bois surmonté d'un arc en plein cintre appareillé de pierre de taille de calcaire blond en partie masqué par l'enduit. Plus au sud le four à pain ouvrant dans le logis est abrité par une structure de tôle.

L'intérieur, au sol de carreaux ou "tomettes" de terre cuite, a conservé au sud une pièce à destination de cuisine avec l'entrée du four à pain inscrit dans une cheminée à linteau de bois, et deux structures indéterminées aux angles (des lessiveuses?). Deux cheminées subsistent au centre et contre le pignon nord, cette dernière est à corbeaux moulurés.

La charpente du comble en surcroit, à usage de grenier, à chevrons et pannes avec ses fermes à jambes de force est assez atypique. Elle dégage en effet un grand volume grâce aux entraits retroussés. Ces derniers sont étayés par des jambes de force reliées au bas des l'arbalétriers posés sur le surcroit du mur. Ces longues jambes de force prennent appui à la base du surcroit du mur. Croisant les poinçons, longitudinalement se trouve un sous-faîtage.

La maison de maître :

Commencée en 1869 comme l'indique une pierre taillée gravée à l'angle sud ouest de la façade principale : POSE DE CETTE/PIERRE LE 18 8bre/1869. Cette demeure a probablement remplacé l'habitation du propriétaire dans l'ancien logis. Un escalier de pierre permet l'accès au couloir central du rez-de-chaussée sur cave. L'accès à la cave se situe au nord. Un étage carré est élevé au dessus de l'étage du rez-de-chaussée. Edifice non visité.

Les granges-étables :

Des deux granges-étables en vis à vis construites symétriquement de part et d'autre de la cour, l'une est ruinée. L'autre est datée de 1856 sur le linteau de l'arc en anse de panier de la porte d'accès centrale. Les étables sont distribuées symétriquement à la grange centrale, au dessus de chacune d'elles une porte en hauteur permet l'accès au fenil. Cet accès devait se pratiquer à l'aide d'une échelle. Les pierres de taille des baies sont en calcaire jaune ou blanc. La couverture est en ardoises. Edifices non visité.

Le puits :

Dans la cour de l'ancien logis se trouve un puits fermé en maçonnerie surmonté d'une statuette décorative. Son mécanisme est un treuil à manivelle. Une porte en grille métallique en protège l'accès.

  • Murs
    • calcaire moellon (incertitude)
    • calcaire grand appareil
  • Toits
    tuile plate, ardoise
  • Plans
    plan rectangulaire régulier, plan carré symétrique
  • Étages
    en rez-de-chaussée, 1 étage carré
  • Couvrements
    • charpente en bois apparente
  • Couvertures
  • Escaliers
    • escalier intérieur
  • Typologies
    fer
  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler

Documents d'archives

  • Mariage de Jean Camille de Brinon et de Marie Anne Cadier fille de Simon Cadier seigneur du Ponsut 26 octobre 1751. AD. Allier : GG 15, CHATEAU-SUR-ALLIER, BMS, 1751-1760

    AD Allier : GG 15, CHATEAU-SUR-ALLIER, BMS, 1751-1760
    F°5 v°
  • Propriétés en Bourbonnais de la famille de Brinon : désignation partielle des héritages de la propriété [expertise du 30 novembre 1824]

    AD Allier : 15 J 15
  • Château-sur-Allier : tableau indicatif des propriétés foncières, de leurs contenances et de leurs revenus (section A-D) : [1833]

    AD Allier : 3P 371
    Parcelle 6
  • Décès de Jules Melchior de Brinon 13 août 1840. 2 Mi EC 56 4, CHATEAU-SUR-ALLIER, NMDP, 1833-1862. 1840, n°13

    AD Allier : 2 Mi EC 56 4, CHATEAU-SUR-ALLIER, NMDP, 1833-1862. 1840, n°13
    p.234
  • Inventaire de la succession de Mr Brinon ce requérant Md Daigrepont sa veuve Me Resmond notaire au Veurdre. Sept-oct-nov 1840. 90 f°

    AD Allier : 15 J 15
  • Propriétés en Bourbonnais de la famille de Brinon : Police d'assurance 1er janvier 1852-30xbre 1856. Mr de Brinon, les héritiers / société d'assurance mutuelle [...]

    AD Allier : 15 J 15
    Au Ponçu
  • Château-sur-Allier : matrice des propriétés foncières (non bâties et bâties) (1835-1914)

    AD Allier : 3P 372
    F°73 : [mutation de Propriété] De Debrinon Jules à Chenu Nicolas.
  • Château-sur-Allier : Matrice des propriétés foncières (non bâties et bâties) (1835-1914)

    AD Allier : 3P 372
    1871- A13

Bibliographie

  • NICOLAY, Nicolas de. Générale description du Bourbonnois / Nicolas de Nicolay [1569] publié avec une introduction et une table annotée des noms de personnes et de lieux par A. Vayssière. Moulins : E. Durond, 1889. [Réimpr. Paris : Ed. du Palais Royal, 1974 ; + carte]

    p.16 + carte en annexe n.p.
  • MARTRES, De, Histoire généalogique de la maison de Cadier de Veauce, seigneurs de la Brosse-Cadier, de la Faye, de Martilly, de la Courchapeau, de Baize, du Peschin, de Croissance, de Saint-Augustin, de Ponsut,... en Bourbonnais, en Normandie et en Bretagne. Paris : Au bureau de la revue historique de la noblesse, 1847.

    p. 50-52 ; 55

Annexes

  • Désignation partielle des héritages...[1824]
Date(s) d'enquête : 2023; Date(s) de rédaction : 2023
© Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel