Le Sieur du Ponsut est attesté pour la première fois en 1569 dans la "Générale description du Bourbonnais..." de Nicolas de Nicolay en tant que vassal de la châtellenie de Bourbon, le lieu figure en tant que seigneurie sur la carte annexée à l'ouvrage. Le même lieu figure sur des cartes de 1690, 1710, 1755, la carte de Cassini (1758-1763), le cadastre de 1831 et celui de 2017. Sous l'Ancien Régime, certaines cartes figurent un château en ce lieu (Le Clerc 1619 ; Cassini 1758-1763), l'une d'entre elles en 1690 dessine une élévation avec tour et plan en L. Entre le cadastre dit "napoléonien" et le cadastre actuel plusieurs bâtiments ont été détruits, certains reconstruits.
Le domaine apparait dans les possessions de la famille Cadier de Veauce en 1724, 1725 1726, 1730, comme propriété de "Simon Cadier (1693-?), écuyer, seigneur du Ponsut" puis en 1748, 1751 "Simon Cadier, chevalier, seigneur du Ponsut" puis comme possession de sa fille Marie-Anne Cadier de Veauce, "dame du Ponsut". Marie-Anne Cadier épouse en 1751 Jean Camille de Brinon, leur petit-fils Jules Melchior de Brinon (1788-1840) est à son tour propriétaire du Ponsut. Le domaine est vendu par ses héritiers en 1854 à Nicolas Armand Chenu (1807-1896), originaire de Herry (Cher), maire de Château-Allier par la suite.
En 1824, une expertise comprenant la désignation partielle de la propriété (15 J 15) cite et décrit la maison de maître comme étant occupée par le fermier. Elle décrit aussi les communs dont certains sont en mauvais état et bâtis en torchis et chaux. (voir Annexe)
En 1831 la parcelle cadastrale n°6 est occupée par un ensemble de "maison, bâtiment et cour", la parcelle 5 un jardin et la parcelle 4 "la vigne du Ponsut".
Un inventaire après décès de 1840 (15 J 15) détaille, outre les objets mobiliers contenus, le déroulé de la visite en énumérant les pièces du logis visitées : deux corridors et un couloir, trois chambre un cabinet dit "de la tour", un salon, une salle à manger, l'office, une cuisine ouvrant sur une boulangerie, une bassie, la laiterie, deux greniers, une cave, une petite chambre. Il est à noter que trois détails mentionnent des logements de domestiques : un lit figure dans la boulangerie tout comme dans les communs dans "une chambre de l'écurie" où se trouve alors "un petit bois de lit à la duchesse en chêne [...] un mauvais coffre ferré et fermant à clef contenant les objets de garde robe du nommé Gozard domestique au Pontçu" ou encore dans l'écurie des vaches : "un bois de lit, un lit en plume d'oie, une couverture brune".
Les communs sont constitués d'une remise avec cave en dessous, une porte cochère donnant sur la basse cour, une écurie des chevaux avec " chambre de l'écurie ", une sellerie en bas de l'escalier du fenil, une étable de cochons, une étable servant de poulailler, une chambre à charbon [de bois], un cuvage, une écurie des vaches, une grange, une autre étable et une écurie des bœufs.
En 1952, une police d'assurance (15 J 15) décrit de nouveau la maison de maitre et les dépendances. Il n'est plus fait mention des matériaux tel le torchis et la chaux pour certaines d'entre elles mais bien de pierre et tuile en couverture. Des travaux auraient été réalisés entre 1824 et 1852 au moins sur une partie des dépendances.
De la ferme ou château, il ne subsiste que l'ancien logis à tourelle d'angle figurant au cadastre de 1831, probablement antérieur à la Révolution, deux granges dont l'une est ruinée, ainsi que qu'une maison de maître édifiées lors de la seconde moitié du 19e siècle.
L'ancien logis a probablement été construit en plusieurs étapes, les trois quarts nord étant les plus soignés, voire les plus anciens, les pierres de tailles utilisant le même calcaire blond, moulurées par endroits, les corbeaux de la cheminée septentrionale, la tour, la lucarne-pignon évoquent le 17e siècle, voire la fin du 16e siècle.
Nicolas Armand Chenu est probablement à l'origine de la construction de la grange datée de 1856. Il fait construire la maison de maitre du domaine à date portée de 1869 comme l'atteste le document fiscal des matrices cadastrales qui lui en attribue la propriété en 1871 en tant que "maison-construction nouvelle".
Etudiante à l'UFR Clermont Auvergne