La centrale de Bâton est mise en service en 1925, il s’agit d’une usine souterraine conçue avec une architecture troglodytique qui reste très atypique. Keller ingénieur audacieux est à l’origine de l’épopée industrielle de la Moyenne Romanche. Cet industriel a pris le parti d’investir en moyenne Romanche, en y installant des usines électrométallurgiques et des centrales hydroélectriques pour alimenter les fours de l’usine de Livet. Il exploite également le ruisseau de Bâton, plus en amont, avec cette centrale atypique mise en service en 1924-1925. Le bâtiment est la montagne elle-même complètement taillée dans le rocher. La centrale de Bâton est de type haute chute : c'est-à-dire qu’à partir d’une certaine hauteur, environ 40 barres, on emploie le terme Haute chute, à partir de 400 m de dénivelée.
Un vitrail de l'église de Livet représente la centrale de Bâton, il est réalisé en 1928 par A. F. Bernard, verrier à Grenoble. Jules THÉVENIAU a été cadre de l’usine de Livet, il a réalisé les plans de la conduite de Bâton comme chef des travaux, c’est lui qui a en a assuré la réalisation. Il se rendait à Bâton en moto avec Sidecar (véhicule de fonction), la moto était propriété de l’usine Keller et Leu-Leu qui l’avait achetée pour ce faire. Il était considéré comme le bras droit de Mr Keller.
Photographe au service de l'Inventaire général du patrimoine culturel, site de Lyon