Dossier d’œuvre architecture IA38001004 | Réalisé par
Guégan Catherine
Guégan Catherine

Chercheuse au service de l'Inventaire général du patrimoine culturel (2006-...)

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  • enquête thématique régionale, Patrimoine des lycées
Église du collège des jésuites de Vienne, dite église Saint-Louis, actuellement église Saint-André-le-Haut
Œuvre monographiée
Copyright
  • © Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Rhône-Alpes - Vienne
  • Commune Vienne
  • Adresse place André-Rivoire
  • Cadastre 2018 BI 174
  • Dénominations
    église
  • Genre
    de clercs réguliers de la compagnie de Jésus
  • Vocables
    Saint-Louis, Saint-André-le-Haut
  • Dossier dont ce dossier est partie constituante
  • Parties constituantes non étudiées
    cour

De nombreux projets pour l'église du collège des jésuites de Vienne se sont succédés entre 1605 et 1707, variant notamment au fil des modifications apportées à ceux élaborés pour le collège (voir dossier IA38001003) : sont conservés des plans d'ensemble, intégrant l'église dans le complexe scolaire jésuite, des plans de l'édifice seul, et quelques élévations extérieures ou intérieures.

Le plan de 1605

Le tout premier est établi par Etienne Martellange, architecte de la Compagnie de Jésus, en 1605, lors de la signature du contrat de fondation du collège1. Il reprend largement celui dessiné pour l'église du collège du Puy-en-Velay quelques mois plus tôt.

Plan d'ensemble avec l'église au sud, par E. Martellange, 1605 (B.n.F., Est., FOL-HD-4 (8))Plan d'ensemble avec l'église au sud, par E. Martellange, 1605 (B.n.F., Est., FOL-HD-4 (8))

L'église est positionnée au sud de la parcelle sur laquelle doit être construit le collège, en net recul d'alignement par rapport à sa façade principale, ménageant un large parvis et répondant ainsi à une demande des échevins qui souhaitent voir les abords du collège largement dégagés. Sur le plan d'exécution de juin 1605 2 (ill. ci-dessous), Martellange indique en outre qu'il faudra éviter toute surélévation des maisons voisines de l'église susceptible de nuire à sa luminosité : " petite place au devant de l'église ou la maison du coing est [réservée/refermée], a tel si [sic ; ie "de telle sorte"] qu'on ne la puisse monter plus haulte, pour empecher le jour de l'église ce qui sera ainsi des rues circonvoisines " 3. Située au sud la cour des classes, l'église est de plan rectangulaire et se compose d’une nef unique bordée de part et d'autre de trois chapelles latérales communicant entre elles. La première du bas-côté nord ouvre sur la cour des classes, permettant aux élèves d'accéder à l'église sans avoir à sortir du collège. La nef s’ouvre sur un transept non saillant et le choeur s'inscrit dans une abside au chevet plat. Cette dernière est jouxtée au sud par la tour du clocher, au nord par la sacristie, intégrée dans le corps de bâtiment ouest de la cour des pères dans laquelle elle prend son entrée. Un passage ménagé à l'extrémité ouest du corps de bâtiment sud de la cour des pères permet à ces derniers d'accéder à l'église ; il débouche sur un escalier en vis montant au clocher. Deux autres escaliers en vis sont disposés dans la maçonnerie des piliers situés entre la nef et le transept, desservant probablement des tribunes à l’étage, clairement indiquées dans le plan de juillet 1606.

Plan d'exécution de 1605, par E. Martellange : détail de l'église (Vienne, Musée des beaux-arts et d'archéologie, inv. R 494/714)Plan d'exécution de 1605, par E. Martellange : détail de l'église (Vienne, Musée des beaux-arts et d'archéologie, inv. R 494/714)

Les plans et élévations de 1606

Le 20 juillet 1606 est signé un second contrat entre la ville et les jésuites, à l'occasion duquel Martellange réalise de nouveaux plans et un dessin des élévations extérieure et intérieure, destinés à être annexés au prix-fait de la construction. Ce contrat fixe les dates d'achèvement pour les diverses parties du collège, aux termes duquel l'église doit être achevée dans les six ans (AC Vienne, GG 54 ; case 34, fol. 507 v°, N°6). Toutefois le prix fait pour la construction du collège signé le juillet 1607 exclut l'église du marché : les entrepreneurs de maçonnerie Jean Derua et Jean Cocherand s'engagent à achever les bâtiments " dans un terme de 6 années, à l'exception de l'église qui demeurera à la charge des consuls pour la faire bâtir quand l'occasion s'en présentera " (AC Vienne, GG 55 ; case 34, fol. 513, N° 45 ; CHARVET, L., 1874, p. 48). Trois plans de ce projet sont conservés : un plan d'ensemble du premier étage, un plan de l'église seule et le dessin des élévations (Vienne, Médiathèque, M 211/3, M 211/2 et M 211/1).

Projet pour l'église par E. Martellange, juillet 1606 (Vienne, Médiathèque, M 211/2)Projet pour l'église par E. Martellange, juillet 1606 (Vienne, Médiathèque, M 211/2)Plan d'ensemble du 1er étage par E. Martellange, juillet 1606 (Vienne, Médiathèque, M 211/3)Plan d'ensemble du 1er étage par E. Martellange, juillet 1606 (Vienne, Médiathèque, M 211/3)

Ce plan reprend dans ses grandes lignes les dispositions de celui de 1605 pour l’église ; le projet s'écarte cependant légèrement du précédent : deux tourelles polygonales demi-hors-œuvre contenant un escalier en vis sont ajoutées en façade, et un passage est créé au niveau de l'abside, à l'arrière du maître-autel, par l'adjonction d'une clôture. L'ordre de l'élévation intérieure " sera toscan ou dorique, selon que les moulures en sont faites à part " indique une annotation manuscrite au milieu de la feuille. Le plan du premier étage montre la présence d'un petit escalier à l'arrière du chevet, desservant le logement du sacristain, deux oratoires surplombant le chœur et une galerie longeant l'église au nord (sud de la cour des classes). Bien que des escaliers en vis soient toujours présents dans les piliers ouest de la croisée du transept, les tribunes de la nef semblent avoir été supprimées, mise à part celle de la première chapelle latérale nord, ce qu'indique nettement le dessin des élévations. La façade extérieure, d'inspiration " romaine " à deux niveaux d'ordres superposés et volutes, présente un premier niveau en pierre de taille en grand appareil à assises régulières, avec porte en plein-cintre dont le seul ornement tient à son extrados en escalier ; elle est surmontée d'une table rectangulaire et encadrée par deux pilastres colossaux d'ordre toscan, tandis que le second, plus étroit et couronné par un fronton triangulaire percé d'un petit oculus barlong, est recouvert d'un enduit et percé d'un grand oculus encadré par deux pilastres également d'ordre toscan.

Elévations par E. Martellange, juillet 1606 : détail des élévations de l'église (Vienne, Médiathèque, M 221/1)Elévations par E. Martellange, juillet 1606 : détail des élévations de l'église (Vienne, Médiathèque, M 221/1)

Les plans de 1610

En décembre 1610, deux nouveaux plans sont établis, probablement pour accompagner le procès-verbal de l'état des bâtiments du collège dressé le mois précédent, le 19 novembre4. Ces plans, conservés à la Médiathèque de Vienne (M 11/102, inédit5, et M 211/5) et parfois attribués au père Edmond Moreau, sont sans doute de la main de Martellange6.

Plan du rez-de-chaussée, par E. Martellange, 19 décembre 1610 (Vienne, Médiathèque, M 11/102)Plan du rez-de-chaussée, par E. Martellange, 19 décembre 1610 (Vienne, Médiathèque, M 11/102)Plan d'ensemble du 1er étage par E. Martellange, décembre 1610 (Vienne, Médiathèque, M 211/5)Plan d'ensemble du 1er étage par E. Martellange, décembre 1610 (Vienne, Médiathèque, M 211/5)

Toujours en recul d'alignement par rapport à la façade principale, l'église se voit dotée d'un degré d’accès monumental, peut-être destiné à rattraper la déclivité du terrain, à moins que cela ne découle d'un désir de la magnifier, ce degré évoquant un podium de temple romain et s'inspirant peut-être du temple d'Auguste et de Livie situé en contrebas du collège. Elle est désormais pourvue d'une abside pentagonale ; la sacristie a basculé du nord au sud du chœur et communique avec un passage ménagé au chevet, dans lequel est disposé, à côté de la sacristie, un espace pour le sacristain et un escalier en vis menant à l'oratoire sud du premier étage. Ce passage permet de communiquer avec la galerie couverte de la cour des pères. A l'emplacement qu'occupait la sacristie sur les plans précédent se trouve désormais la tour du clocher, qui surplombe la cour des pères et un escalier en vis conduisant à l'oratoire nord. Enfin les tribunes surmontant les chapelles ont été rétablies, les couvertures au niveau du premier étage n'étant dessinées qu'au niveau du chevet.

Le plan d'état des lieux de 1615 : nouveau projet pour l'église

Un autre plan probablement établi par le père Edmond Moreau en 1615 (la graphie des annotations est très différente de celle des plans précédents) et portant au verso la mention " pour mettre avec la requête des habitants de Vienne " reprend en partie celui de décembre 1610.

Plan d'ensemble du rez-de-chaussée par le père Ed. Moreau, 1615 (Vienne, Musée des beaux-arts et d'archéologie, inv. R 494/717)Plan d'ensemble du rez-de-chaussée par le père Ed. Moreau, 1615 (Vienne, Musée des beaux-arts et d'archéologie, inv. R 494/717)

Le plan de l'église fait la synthèse des projets précédents : le chevet pentagonal redevient rectangulaire, identique à celui du projet de Martellange de 1605, avec un espace de circulation à l'arrière du maître-autel ; on distingue toutefois nettement des traits au crayon montrant des pans coupés au niveau de l'abside, témoignant probablement d'une hésitation persistante sur la forme à lui donner. L'ouverture sur la cour des classes qui sur le plan de 1605 se trouvait dans la première chapelle latérale nord est déplacée dans la deuxième. Une grande sacristie de plan rectangulaire est créée à l'arrière du chevet7, venant doubler la sacristie "intérieure" flanquant l'abside au sud ; un escalier rampe sur rampe permet d'accéder à l'étage, desservant probablement les oratoires et le logement du sacristain. La pièce en pendant au nord de l'abside fait office de passage pour entrer dans l'église depuis la cour des pères. Enfin les tours d'escaliers polygonales en façade introduites en 1606 sont conservées, tout comme le degré d'accès monumental apparu sur le plan de 1610.

Les projets des années 1623-1625

En février 1619, le troisième prix-fait conclu avec les entrepreneurs Derua et Cocherand8 exclut à nouveau l'église du contrat. Quelques mois plus tard pourtant, le 28 juin 1618, les consuls reviennent sur leur décision et s'engagent à " mettre les fondations de l'église hors de terre "9. Cet engagement ne sera pas tenu, mais l'achèvement de la construction du collège en 1623 relance sans doute le projet. L'année précédente, les jésuites avaient reçu un legs de 2000 livres fait par le sieur de Fillion " pour être employé à la construction et ornement d’une chapelle en l’église du collège " (testament du 1er janvier 162210), somme qui leur permettait d'envisager d'en commencer les travaux. Aussi en avril 1623, le frère Martellange se rend-il à Vienne et réalise de nouveaux dessins : un plan, une coupe longitudinale et une élévation11. Le père Edmond Moreau réalise lui aussi trois dessins pour l'église : un plan annoté en français et sa copie annotée en latin, et une coupe longitudinale, cette dernière portant en haut de la feuille la mention manuscrite, " Desseing du Père Moureau ".

Projet pour l'église annoté en latin, par Ed. Moreau, ca 1623 (B.n.F., Est., FOL-HD-4 (8)).Projet pour l'église annoté en latin, par Ed. Moreau, ca 1623 (B.n.F., Est., FOL-HD-4 (8)).Plan projeté pour l'église, par E. Martellange, 1623 (BnF, Est. (FOL-HD-4 (8))Plan projeté pour l'église, par E. Martellange, 1623 (BnF, Est. (FOL-HD-4 (8))

L'ensemble de ces dessins sont conservés à la Bibliothèque nationale de France, et proviennent du fonds romain de la Compagnie de jésus, arrivé en France en 1773 et acquis par la Bibliothèque royale en 1788. Ils ont donc tous été envoyés à Rome pour approbation, et sans doute en même temps : le fait que les élévations et coupes portent sur le recto de chaque feuille les mentions manuscrites " desseing d'Etienne Martellange" pour les unes, " Desseing du Père Moureau " pour l'autre, conforte cette hypothèse d'un envoi simultané, laissant à penser qu'il pouvait être nécessaire de les distinguer clairement. L'on peut de plus imaginer, au vu de la grande similarité de ces projets, que les dessins de Martellange ne sont que légèrement postérieurs à ceux de Moreau, qu'ils viennent en quelque sorte corriger et perfectionner.

Dans ces projets, l'église est réduite à des proportions beaucoup plus modestes. Est-ce dû à une forme de pragmatisme économique (les financements manquent pour une église plus vaste), à l'insuffisance des terrains disponibles ? Par ailleurs, le parvis est supprimé, mettant l'église à l'alignement du collège ; une suppression qui relève probablement de raisons structurelles liées à la nécessité de conforter l'aile ouest du collège, qui montre des signes de faiblesse (voir plus bas). L'église comprend donc désormais une nef unique avec une abside semi-circulaire peu profonde (le chevet ne s'inscrit plus dans la profondeur du corps de bâtiment ouest de la cour des pères), abside dont la forme hésite encore entre demi-cercle (plan annoté en français) et pentagone (plan annoté en latin) chez Moreau, trois chapelles latérales disposées du seul côté sud, chacune étant séparée de la nef par deux baies couvertes d'arcs en plein-cintre retombant sur une colonne, communicantes du côté du mur sud sur le plan de Moreau, non communicantes sur celui de Martellange. La grande sacristie à l'arrière du chevet est supprimée, le cabinet du sacristain occupant un espace très restreint juste derrière le chœur. La tour du clocher côté nord a disparu, de même que les tourelles polygonales en façade et le degré d'accès monumental (bien que l'on distingue sur l'élévation de Moreau un léger emmarchement). Un escalier rampe sur rampe en revers de façade côté sud permet d'accéder à la tribune d'orgue que l'on distingue sur les coupes longitudinales. L'église de Moreau n'a plus de tribunes, alors que celle de Martellange les conserve, y compris les oratoires surplombant le chœur, sous forme d'une succession de serliennes surmontant les arcades des chapelles (on trouve une disposition similaire dans l'ancienne chapelle du collège des jésuites de Grenoble, actuellement CDI du lycée Stendhal). La nef est éclairée de baies hautes jumelées doubles chez Moreau, simples mais groupées par paires chez Martellange. Enfin les voûtes de la nef, en berceau, et de l'abside, en cul-de-four, sont en charpente, le bois étant un matériau moins onéreux et plus rapide à mettre en œuvre.

Projet pour l'église : coupe longitudinale, par Ed. Moreau, s. d. (BnF, Est. (FOL-HD-4 (8))Projet pour l'église : coupe longitudinale, par Ed. Moreau, s. d. (BnF, Est. (FOL-HD-4 (8))Coupe longitudinale projetée, par E. Martellange, 1623 (BnF, Est. (FOL-HD-4 (8))Coupe longitudinale projetée, par E. Martellange, 1623 (BnF, Est. (FOL-HD-4 (8))

Martellange accompagne ces deux dessins d'un projet pour les élévations extérieure et intérieure, daté d'avril 1623 sur le haut de la feuille. Celui-ci s'avère d'un grand classicisme, plus rigoureusement géométrique que le projet de 1606. La façade, à ordres superposés, s'inscrit dans un grand rectangle, lequel se découpe en deux rectangles de hauteur équivalente correspondant à chaque niveau, eux-mêmes se subdivisant en trois rectangles de dimensions identiques matérialisant la largeur de la nef pour 2/3 et des chapelles latérales sud pour 1/3, proportions qui ne correspondent pas à la division intérieure (absence de chapelles latérales au nord) mais équilibre la composition. Les jeux d'ombre et de lumière sont davantage marqués par les éléments en saillie (pilastres et leurs bases, corniches, fronton brisé du couronnement) ou en retrait (niches en cul-de-four). Le grand oculus central participe de ce jeu de pleins et de vides, et celui du fronton (ou s'agit-il d'une pierre destinée à être sculptée ?) est désormais oblong, marquant davantage la verticalité de l'axe de la façade.

Elévation et coupe transversale projetées, par E. Martellange, 1623 (BnF, Est. (FOL-HD-4 (8))Elévation et coupe transversale projetées, par E. Martellange, 1623 (BnF, Est. (FOL-HD-4 (8))

En 1624, les jésuites s'activent auprès des échevins afin que la construction de l'église puisse commencer, leur enjoignant de lever un impôt pour ce faire12. Le 10 mai 1624, il ne leur reste en effet plus qu'une maison à acquérir, celle de M. de Semons, prêtre de Saint-Maurice, " la maison étant dans l'endroit où l'on veut bâtir l'église du collège "13. En 1625, ils commencent à acheminer sur leur site les matériaux de construction, et notamment des pierres de taille en choin provenant du rempart, du jardin de l'hôpital et de la " grotte " du vieux collège14. Cette même année est dessinée une nouvelle série de plans, ceux de 1623 n'ayant pas été approuvés15. Le premier, non daté, est conservé à la Médiathèque de Vienne (Ms 211/4) et est attribué au père Edmond Moreau16. Le second, portant la date de 1625 et attribué à Etienne Martellange, se trouve à la Bibliothèque nationale de France ; une copie de ce dernier a été identifiée à l'occasion de cette étude dans les collections du musée des beaux-arts et archéologie de Vienne (inv. R 494/719 ; ill. IVR84_20203800372NUCA) et est probablement de la main de Martellange. Tous portent en marge une légende localisant ou détaillant les éléments architecturaux de l'église.

Les architectes reviennent tous deux à une proposition plus monumentale, similaire à celle de 1610, mais conservent de celles de 1623 la suppression du parvis et des tourelles en façade, et la présence d'un perron devant la porte de l'église, prévu par Moreau mais non par Martellange. Le principal changement qu'ils apportent au projet, et qui caractérise ces plans, est le positionnement isolé de l'église — peu courant pour une église de collège — au nord de la parcelle, laissant place à un jardin au sud, séparée de plus des bâtiments du collège par une cour cernée de murs de clôture sur les côtés est et ouest. On y accède depuis la cour des classes par un passage ménagé dans l'aile nord, l'accès à la sacristie depuis l'extérieur se trouvant à l'opposé de la cour qui la sépare du collège. Deux galeries à arcades longeant ces murs de clôture permettent de la traverser à couvert.

Plan d'ensemble avec projet pour l'église par Ed. Moreau (?) , v. 1625 (Médiathèque, Vienne, M 211/4)Plan d'ensemble avec projet pour l'église par Ed. Moreau (?) , v. 1625 (Médiathèque, Vienne, M 211/4)Plan du collège en 1625 avec projet pour l'église au nord, par E. Martellange (B.n.F., Est., FOL-HD-4 (8))Plan du collège en 1625 avec projet pour l'église au nord, par E. Martellange (B.n.F., Est., FOL-HD-4 (8))

Le plan attribué au père Moreau est probablement légèrement antérieur à celui de Martellange daté de 1625. Il s'agit sans doute de deux états successifs du projet pour l'église, destinés à être envoyés à Rome, le premier ayant été écarté au profit du second (il porte dans l'angle inférieur gauche de la feuille l'inscription " ce dessin n'a pas été envoyé à Rome "). Le dessin de Vienne apparaît en effet moins magistral que celui de la B.n.F., plus irrégulier et étriqué avec sa longue nef unique s’ouvrant sur un transept saillant et un chœur en abside de forme pentagonale, l'autre étant plus ramassé mais comprenant des chapelles latérales communicantes, un transept aux bras légèrement saillants et de plus vastes dimensions dont la croisée s'inscrit dans un carré, et deux oratoires jouxtant le chœur. Alors que la sacristie du projet de Moreau est constituée de trois salles communicantes contournant l'abside, situées dans l'axe et au sud-est, la sacristie du projet de Martellange, de plan rectangulaire, est séparée du chevet par la tour du clocher. La nef est voûtée d'arêtes et en berceau, l'abside en cul-de-four. Le chœur est éclairé de baies hautes et deux oratoires le surplombent au niveau du premier étage ; on y accède par deux escaliers en vis dans le projet de Moreau, lesquels sont supprimés par Martellange, qui préfère créer un étage au-dessus de la galerie ouest de la cour de l'église pour y accéder depuis l'escalier situé à l'angle sud-ouest de la cour des pères. Bien qu'approuvé par Rome le 3 février 1626, ainsi que l'indique l'annotation manuscrite du père Christophe Balthazar au bas de la feuille, ce projet ne sera cependant pas réalisé.

La réalisation

Il faut en effet attendre une trentaine d'années avant que le projet de construction ne soit relancé, et vingt de plus pour que les travaux soient engagés. Le premier sursaut intervient en 1654 : les jésuites réclament alors aux consuls 6000 livres pour commencer le chantier17. Mais en 1658, rien n'a encore été fait, si ce n'est qu'une chapelle voûtée abritant le mausolée de Pierre II de Villars, archevêque de Vienne, a été érigée au sud du collège18. La présence de cette chapelle a-t-elle été à l'origine de la décision de construire l'église à l'emplacement initialement prévu, et non plus au nord comme l'envisageait le projet de 1625 ? On ne peut écarter cette hypothèse, mais des raisons structurelles ont également joué dans cette décision. En 1670 en effet, deux experts architectes concluent, après avoir visité le collège, que l'église doit être " posée et liée aux deux corps de logis, savoir à celui qui regarde ladite ville du couchant et à celui du milieu du collège pour les épauler et appuyer, faute de quoi ces deux corps de logis, très faibles à présent, s'entrouvrent chacun à cinq endroits "19. Leur rapport rend ainsi caduc le projet de 1625, et valide par là-même la solution d'une implantation au sud, en bordure de la cour des classes et à l'alignement de l'aile ouest du collège. Dès lors, les jésuites s'emploient à activer le démarrage du chantier : en 1673, ils obtiennent de la Ville un tiers du droit de pontonage pour bâtir leur église20, tandis que Louis XIV leur accorde, par lettres patentes du 28 février 1673, le tiers des revenus de l'octroi de la ville sur les marchandises. Ils s'attachent également à préserver le site de toute nouvelle construction, s'opposant en 1675 au projet des Ursulines de surélever les bâtiments de leur couvent situés au sud de leur future église, afin de n'en pas occulter les vues ni empêcher la lumière d'y pénétrer21. Ils appuient la sommation qu'ils adressent aux consuls sur les normes de la Compagnie en matière de lieux de culte : cette surélévation risquait de " notablement obscurcir le prieuré du jour et de la clarté qui sont absolument nécessaires à de semblables édifices et qui en sont la seule et principale beauté et agrément, et quoi que la loi du contrat, la décoration dudit collège et l'intérêt public sollicitent le zèle des sieurs consuls en leur demandant que leur église ne soit pas privée de son jour et beauté et ne souffrir cette nouveauté "22.

Le parti retenu pour la construction de l'église, que documente un plan d'état des lieux dressé en 1708 par l'architecte Mathieu Rozier, est peut-être le fait du frère Louis Livet, architecte et préfet de la fabrique (praefectus aedificii novi templi ) en 1679-168023.

Plan par Mathieu Rozier (architecte), 1708 (AC Vienne GG 55)Plan par Mathieu Rozier (architecte), 1708 (AC Vienne GG 55)Coupe longitudinale par Mathieu Rozier (architecte), 1708 (AC Vienne, GG 55)Coupe longitudinale par Mathieu Rozier (architecte), 1708 (AC Vienne, GG 55)

Le plan retient de celui de 1623 d'Etienne Martellange une forme ramassée inscrite dans un rectangle, dont la nef est bordée de trois chapelles latérales non communicantes sur les deux bas-côtés au lieu d'un seul, un transept non saillant dont la croisée est inscrite dans un carré, et une abside semi-circulaire jouxtée par deux oratoires. A l'arrière des oratoires sont ménagés deux passages, l'un conduisant à la sacristie de plan rectangulaire, au sud, l'autre à l'escalier rampe sur rampe qui jouxte cette dernière, au nord. Cette disposition de la sacristie reproduit celle projetée par le père Moreau en 1615, en modifiant toutefois l'orientation de l'escalier, mais s'inspire également du projet de 1625 de Martellange, qui la dessine de plan rectangulaire et voûtée d'arêtes. L'escalier permet d'accéder à l'étage au logement du sacristain situé au-dessus de la sacristie, et aux oratoires en tribune du chœur. La nef et le chœur sont rythmés par des pilastres doriques, une corniche à modillons séparant les deux niveaux. Les baies de la nef, ouvrant sur les chapelles latérales, sont constituées d'arcs en plein-cintre moulurés retombant sur des piédroits, celles du chœur sont couvertes d'un arc surbaissé afin de ménager la hauteur suffisante pour les oratoires en tribune, les baies hautes sont à linteau cintré avec clef pendante. Les tribunes de la nef, présentes sur le plan de 1623, ont par ailleurs été supprimées.

La construction de l'église s'est donc faite sur la base de cet ensemble de plans, dont certains partis ont été retenus et d'autres rejetés. Plans que les jésuites conservaient dans leurs archives24 et auxquels ont sans aucun doute puisé les maîtres d'œuvre successifs pour l'édifier.

Le chantier ne débute probablement pas avant la fin des années 1670, d'autant qu'une nouvelle maison, dite de la Beylate (propriété de Dame Claudine Beylat) est acquise afin d'en permettre l'avancement25 ; en 1681 les murs s'élèvent de 20 pieds au-dessus du sol26. La construction avance lentement : le 5 janvier 1699, un bail à prix fait est consenti à Mathieu Rozier, maître architecte de la ville de Vienne et François Dufour solidairement pour tous travaux de maçonnerie et fournitures. Un second prix fait est passé le 23 avril 1699 avec le maître serrurier Jean Ferrier et le maître charpentier Michel Rondet ; le bois de charpente, en provenance du Bugey, a été acquis en 1698 27. En 1708, le gros-œuvre n'est qu'en partie achevé : Mathieu Rozier réalise à cette date trois dessins annexés au compte-rendu des dépenses pour la construction de l'église, accompagnés d'un certificat de conformité de ces dessins aux travaux exécutés. Reste alors à faire " toutes les voûtes de ladite église, des chapelles et des sacristie, plus de la moitié du frontispice [ie la façade] les tribunes les balustrades la plus grande partie du bâtiment de la sacristie, les portes, les vitres, une terrasse au devant "28. Mais aussi tout le décor intérieur, plus riche que le dépeint le dessin d'élévation de 1708, avec ses ornements sculptés en bas-relief aux encadrements des baies du transept, dans les tympans de la tribune d'orgue et dans les métopes de la frise d'entablement qui court le long de la nef et du chœur.

L'église est consacrée en 1710 par l'archevêque Armand de Montmorin et dédiée à saint Louis ; les travaux se poursuivent néanmoins jusqu'en 1725 pour la façade, date à laquelle l'église est une seconde fois consacrée par Henri-Oswald de la Tour-d'Auvergne.

1Une copie de ce plan, identifié à l'occasion de la présente étude, est conservée au Musée des beaux-arts et d'archéologie de Vienne, inv. R 494/714).2Copie du plan de la Bibliothèque nationale avec annotations ; Vienne, Musée des beaux-arts et d'archéologie, inv. R 494/714.3Transcription C. Guibaud, que je remercie.4AC Vienne GG 54 ; case 34 N°49.5Identifié par C. Guégan dans le fonds Schneyder de la Médiathèque de Vienne à l'occasion de la présente étude, en juin 20216L. Charvet (1874, p. 51) attribue ce dessin au frère Martellange, sur la base de son écriture, avis que nous partageons ; pour A. Sénard-Kiernan, à la suite de P. Moisy, 1958, p. 130, l'écriture est bien celle de Martellange, mais le dessin serait du père Moreau (2015, vol. I, p. 70). Cependant, cette attribution repose sur l'analyse d'un autre plan, sans doute plus tardif, également conservé à la Médiathèque de Vienne (M 211/4)7C'est cette disposition qui sera réalisée au début du siècle suivant.8AC Vienne, GG 54 ; case 34 fol. 514 N° 55 ; Charvet, 1874, p. 49.9AC Vienne, 6 D 7/2, p. 497.10Liber instrumentorum collegii Viennensis Societatis Jesu, Vienne, Médiathèque, M 16, fol. 102.11SENARD-KIERNAN, A., 2015, vol. I p. 76 et vol. III fig. 346-4812AC Vienne, 6 D 7/1 , case 34 fol. 537 v°.13AC Vienne, 6 D 7/1, case 34 fol. 532 v°.14(AC Vienne, 6 D 7/1 case 34 fol. 533.15En atteste une annotation manuscrite au dos du plan de Martellange.16SENARD-KIERNAN, A., 2015, vol. III, fig. 345.17DELATTRE, 1949, vol. V, col. 152 ; FAURE, C., 1933, p. 121 ; AC Vienne : BB 126, fol. 16 v°.18CHORIER, Nicolas, Antiquités, 1658, vol. 5, p. 455.19Médiathèque, M 145 fol. 13 v° ; également en M 16, fol. 221 v°20AC Vienne, GG 55 ; case 34 fol. 517 N°71.21Médiathèque de Vienne, M 16, fol. 221 : Sommation à MM les consuls pour empêcher les Ursulines d’élever des bâtiments vers notre église neuve, du côté du midi, 7 septembre 1675.22Ibid., fol. 221 v°.23MOISY, P., 1958, p. 106.24Voir GUEGAN, C. . <<Dessins inédits d’Etienne Martellange et du père Edmond Moreau pour le collège des jésuites de Vienne : pour une nouvelle chronologie de la construction>>. Les carnets de l’Inventaire : études sur le patrimoine – Région Auvergne-Rhône-Alpes [en ligne], septembre 2021. URL : https://inventaire-rra.hypotheses.org/6840.25Vienne, Médiathèque, M 16, fol. 255 v°.26Acte du 17 novembre mentionné par CHARVET, 1874, p. 53.27AC Vienne, GG 55.28AC Vienne, GG 55, 22 janvier 1708.

Placée sous le vocable de saint Louis, l'église est construite entre 1673 et 1725. Après la vente de l'abbaye de Saint-André-le-Haut comme bien national, l'église devient paroissiale et prend ce nouveau vocable.

Eglise dont le plan s'inscrit dans un rectangle, avec transept non saillant voûté en berceau plein-cintre dont la croisée, voûtée d'arêtes, est inscrite dans un plan carré, et abside semi-circulaire voûtée en cul-de-four. De chaque côté de cette dernière s'ouvrent deux chapelles-oratoires. La nef, voûtée d'arêtes, est bordée de part et d'autre de trois chapelles latérales non communicantes dont les arêtes des voûtes retombent sur des culots. A l'arrière des chapelles-oratoires du chœur sont ménagés deux passages, l'un conduisant à la sacristie située au chevet de l'église, de plan rectangulaire et voûtée d'arêtes, au sud, l'autre à l'escalier rampe sur rampe (escalier G du collège) qui jouxte cette dernière, au nord (passage actuellement muré). Cet escalier permettait d'accéder au logement du sacristain situé au-dessus de la sacristie, et aux tribunes du chœur.

La nef et le chœur, dallés en damier, sont rythmés par des pilastres portant des arcs-doubleaux (doubles à la croisée du transept). Leur niveaux sont séparés par une frise dorique avec corniche à denticules qui ceint la totalité de l'édifice ; ses métopes sont ornées de bas-reliefs représentant les instruments de la Passion, des croix de Malte ou rayonnantes, des palmes, des trophées, les chiffres de saint Louis et de Louis XV, le trigramme IHS, la couronne d'épines, la colombe du Saint-Esprit, le soleil. Les arcades de la nef ouvrant sur les chapelles latérales sont en plein-cintre, celles des chapelles du chœur sont en arc surbaissés afin de ménager la hauteur suffisante pour les oratoires en tribune. Les baies hautes de la nef sont à linteau cintré, celles des bras du transept ont un chambranle à deux fasces et crossettes, encadrées par deux volutes rentrantes ornées de feuilles d'acanthe et d'une guirlande de feuilles de chêne ou de laurier.

En revers de façade, la tribune d'orgue avec garde-corps à balustres, est portée par deux colonnes doriques ; les impostes des arcades en plein-cintre sont ornées d'un décor en bas-relief d'instruments de musique : violon, viole, luth, serpent, harpe, trompette, hautbois. On accède à cette tribune par un escalier en vis situé au niveau de la première travée de la nef, côté sud.

Les chapelles latérales sont séparées de la nef par de profondes arcades en plein-cintre portées par des pilastres doriques. Leurs tympans sont ornés d'un décor en stuc de rinceaux de feuilles d'acanthe se terminant par des culots campanulés ; une agrafe en volute, ornée d'une coquille, de rinceaux et de culots campanulés décore le sommet de l'arc. Leurs retables, comme ceux des deux autels du transept, sont d'un dessin identique : deux colonnes composites cannelées, en marbre rouge, soutiennent un fronton échancré et à volutes avec pots à feu en amortissement ; seul varie le décor symbolique figurant sur la table rentrante de forme carrée au centre du fronton, en lien avec le vocable de la chapelle (voir illustrations). Les sols des chapelles sont carrelés en carreaux de ciments à motifs géométriques ou floraux, différents pour chacune.

Le chœur est séparé de la nef par une barrière de communion à balustres en marbre rose et appui en marbre blanc veiné, posée sur deux degrés à pans adoucis en pierre noire et blanche. Un lambris haut en noyer en habille le pourtour. Au mur sont accrochés trois tableaux : dans l'axe, derrière le maître-autel, une Adoration des mages attribuée à Guy François ; à gauche, une Sainte Catherine d'Alexandrie et à droite un Martyre de saint Laurent, dont les auteurs sont inconnus. Le maître-autel en marbre polychrome, en forme de tombeau à deux gradins et tabernacle de plan et d'élévation rectangulaire est situé à l'arrière du chœur et placé sur trois degrés en pierre (un de ton foncé entre deux de ton clair). La porte du tabernacle, encadrée de deux pilastres, est en laiton doré avec un décor en bas-relief représentant l'Agneau mystique surmonté d'une gloire.

S'inspirant largement du modèle romain du Gesù, la façade, à ordres superposés dorique et ionique (précédée d'un degré qui est un ajout récent), est divisée en deux niveaux scandés par des pilastres, des volutes rentrantes enrichies de gousses amortissant la différence de largeur entre les deux. La travée d'axe, dans laquelle s'inscrit une porte avec chambranle surmonté d'une corniche dorique portée par deux consoles, d'un fronton triangulaire et d'un cartouche vraisemblablement bûché (sur le dessin en élévation de 1708 figurent les armoiries de la France), est percée au second niveau d'une baie rectangulaire avec chambranle à crossettes dont l'allège est ornée de balustres, surmontée d'un fronton cintré. De part et d'autre de la travée d'axe prennent place, à chaque niveau, deux niches à coquille avec consoles cannelées auxquelles pend un fleuron. La corniche du premier niveau est à modillons avec soffite orné de motifs sculptés, alternant rosettes comprises dans un losange ou un cercle ponctués de besants aux angles du compartiment et trophées aux deux extrémités ; les mutules portent un décor de besants. La frise du second niveau porte l'inscription SANTO LUDOVICO 1725. Au couronnement, fronton triangulaire dont le tympan porte un cartouche bûché (à l'origine orné du trigramme IHS), encadré de deux anges (? ; les épaufrures de la pierre rendent l'identification de ces éléments difficile) et pots à feu en acrotère.

  • Murs
    • calcaire pierre de taille
    • calcaire moellon enduit
  • Toits
    tuile creuse
  • Plans
    plan allongé
  • Couvrements
    • voûte d'arêtes
    • fausse voûte en berceau plein-cintre
  • Couvertures
    • toit à deux pans
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier en vis en maçonnerie
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour suspendu, en maçonnerie
  • État de conservation
    inégal suivant les parties, restauré
  • Techniques
    • sculpture
  • Précision représentations

    Armoiries (buchées) sur le fronton

  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Protections
    inscrit MH, 1927/03/19
  • Précisions sur la protection

    Église : inscription par arrêté du 19 mars 1927

  • Référence MH

Documents d'archives

  • AD Isère : 2 0 545/9. Ville de Vienne. Bâtiments religieux, an XIV-1918

    AD Isère : 2 0 545/9
  • AC Vienne : BB 126. Registre des délibérations du conseil de ville, 1650-1655

    AC Vienne : BB 126
    fol. 16 v°
  • AC Vienne : GG 55. Compte rendu par les R.P. Jésuites à la Chambre des comptes du Dauphiné des deniers provenus du tiers de l'octroi de deux sols par charge des marchandises passant à Vienne en l'année 1708, 1708

    AC Vienne : GG 55
  • AC Vienne : 4 M 1-2-3-2. Ecole pratique de commerce et d'industrie. - Travaux, 1901-1934

    AC Vienne : 4 M 1-2-3-2
  • Médiathèque de Vienne : M 16. Liber instrumentorum collegii Viennensis Societatis Jesu, 1605-1682

    N° 141 du Catalogue général des manuscrits des bibliothèques publiques de France, 1893, vol. 21

    Médiathèque de Vienne (Isère) : M 16
    fol. 221-223

Bibliographie

  • CHARVET, Léon. Etienne Martellange, 1569-1641. Lyon : Glairon-Mondet, 1874. 236 p., ill., 28 cm.

    p. 53 et svtes
  • CHORIER, Nicolas. Les recherches du sieur Chorier sur les antiquitez de la ville de Vienne. Lyon : C. Baudrand éd., 1658 (5 vol.) ; rééd. Lyon : Millon jeune éd., 1828

    t. V, p. 454-455
  • DELATTRE, Pierre. Les établissements des Jésuites en France depuis quatre siècles ; répertoire topo-bibliographique publié à l’occasion du 4e centenaire de la compagnie de Jésus, 1540-1940. Enghien : Institut supérieur de théologie, 1949

    vol. 5, col. 152
  • FAURE, Claude. Recherches sur l'histoire du collège de Vienne en Dauphiné. Paris : éd. A.Picard, 1933

    Ecole normale supérieure de Lyon : 148 464
    p. 121-122
  • MOISY, Pierre. Les églises de l'ancienne assistance de France. Rome : 1958

    p. 106
  • SAUNIER Bruno. Guy François peintre caravagesque du Puy-en-Velay. Paris : éd. Arthena, 2018

    p. 179
  • SÉNARD-KIERNAN, Adriana. Étienne Martellange (1569-1641) : un architecte visiteur de la Compagnie de Jésus à travers la France au temps de Henri IV et de Louis XIII. Thèse de doctorat de l'Université de Toulouse, Université Toulouse-II-Jean-Jaurès, 2015 (5 vol.)

    vol. 1, p. 235-236, 239
  • VALLERY-RADOT, Jean : Recueil de plans d'édifices de la Compagnie de Jésus conservé à la Bibliothèque nationale de Paris. Paris : 1960.

    BnF, Est.
    T. VIII, n° 695, 696, 697, 699

Documents figurés

  • [Collège de Vienne : élévations extérieure et intérieure] / Martellange Etienne (architecte), juillet 1606. 1 dess. : plume, encre brune, lavis gris, aquarelle, papier ; 58,5 x 44,3 cm (Médiathèque de Vienne (Isère), M 211/1)

    Signé en bas à gauche : Estienne Martellange architecte ; contresigné par le père Coyssard, recteur du collège

    Médiathèque de Vienne (Isère) : M 211/1
  • Plan de l'église du collège de Vienne fait l'an 1606 en juillet / Martellange Etienne (architecte), juillet 1606. 1 dess. : plume, encre brune et lavis d'encre ; 44,4 x 59 cm. Ech. en toises (Vienne, Médiathèque, M 211/2)

    Signé en bas à gauche : Estienne Martellange, architecte ; contresigné par le père Coyssard, recteur du collège

    Médiathèque de Vienne (Isère) : Ms 211/2
  • [Collège de Vienne, France : projet, non approuvé, pour l'église - plan du rez-de-chaussée] / [Étienne Martellange], 1623. 1 dess. : plume, encre brune et lavis d'encre ; 19 x 26,5 cm]. (B.n.F., Est., FOL-HD-4 (8)). In Vallery-Radot, 1960, n° 695

    BnF, Est. : FOL-HD-4 (8)
  • [Collège de Vienne, France : projet pour l'église - coupe longitudinale de l'église. Élévation du côté des chapelles latérales] / [Étienne Martellange], 1623. 1 dess. : plume, encre brune et aquarelle ; 18,5 x 26 cm. (B.n.F., Est., FOL-HD-4 (8)). In Vallery-Radot, 1960, t. VIII, n° 697

    BnF, Est. : FOL-HD-4 (8)
  • [Collège de Vienne, France : projet pour l'église - Élévation et coupe transversale] / [Étienne Martellange], 1623.1 dess. : plume, encre brune et aquarelle ; 18,5 x 26 cm. (B.n.F., Est., FOL-HD-4 (8)). In Vallery-Radot, 1960, n° 696

    BnF, Est. : FOL-HD-4 (8)
  • Plan de l'Eglise du College de Vienne / [Moreau Edmond] (architecte), ca 1623. 1 dess. : plume, encre brune, sanguine et aquarelle ; 19 x 27,5 cm. (B.n.F., Est., FOL-HD-4 (8)). Vallery-Radot n° 698

    BnF, Est. : FOL-HD-4 (8)
  • Templum Collegii Viennensis. - Desseing de l'Eglise du Collège de Vienne / [Moreau Edmond] (architecte), ca 1623. 1 dess. : plume, encre brune, sanguine et aquarelle ; 28,5 x 20 cm. (B.n.F., Est., FOL-HD-4 (8)). Vallery-Radot, 1960, n° 700

    BnF, Est. : B.n.F., Est., FOL-HD-4 (8)
  • [Collège de Vienne, France : projet non daté et non exécuté pour l'église - coupe longitudinale] / Moreau Edmond (architecte). 1 dess. : plume, encre brune, sanguine et aquarelle ; 19,5 x 22,5 cm. (B.n.F., Est., FOL-HD-4 (8)). In Vallery-Radot, 1960, t. VIII, n° 699

    Annoté en haut à l'encre : " Desseing du père Moureau "

    BnF, Est. : FOL-HD-4 (8)
  • [Eglise du collège : plan, coupe longitudinale, élévation] / Rozier Mathieu (architecte), 22 janvier 1708. 1 plan, 2 dess. : encre, lavis gris, papier. (AC Vienne, GG 55)

    Ces dessins font partie d'un recueil broché intitulé Compte rendu par les R.P. Jésuites à la Chambre des comptes du Dauphiné des deniers provenus du tiers de l'octroi de deux sols par charge des marchandises passant à Vienne en l'année 1708

    AC Vienne : AC Vienne, GG 55
Date(s) d'enquête : 2021; Date(s) de rédaction : 2021
© Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
Guégan Catherine
Guégan Catherine

Chercheuse au service de l'Inventaire général du patrimoine culturel (2006-...)

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