Dossier d’œuvre architecture IA42003023 | Réalisé par
Guibaud Caroline
Guibaud Caroline

Chercheur au service de l'Inventaire Rhône-Alpes puis Auvergne-Rhône-Alpes (1999- )

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  • inventaire topographique
Demeure, dite château des Peynots
Œuvre repérée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Montbrison
  • Commune Saint-Paul-d'Uzore
  • Lieu-dit les Peynots
  • Cadastre 1809 B 55  ; 1986 B3 352 à 354
  • Dénominations
    demeure
  • Appellations
    château
  • Parties constituantes non étudiées
    chapelle, allée, portail

Le château des Peynots a sans doute été édifié au milieu du 18e siècle, pour la famille Thoynet de Bigny ; selon Louis Bernard (AD Loire), Pierre Thoynet de Bigny, secrétaire de la Ville de Montbrison, aurait acheté la terre des Peynots au marquis de Luzy-Pélissac, seigneur de Chalain, et son fils Etienne y aurait fait construire le château (selon Salomon, le domaine aurait été apporté à Etienne Thoynet par son mariage en 1727 avec Marie-Christine Terray, soeur de l'abbé Terray, né dans la Loire à Boën, contrôleur général des finances de Louis XV de 1771 à 1774). En 1805, le domaine est acquis par Jacques Jean Marie de la Plagne, demeurant à Montbrison (par échange avec Marcellin Rullière, propriétaire à Saint-Didier-en-Velay, qui avait acheté les Peynots aux Thoynet quelques mois plus tôt). Il comprend alors une "maison de maître ou château des Peynots" et trois domaines attenants, les domaine du château, des Bornes et des Ronzières, ainsi que les étangs Bayard et Perrin (Gerest). La matrice cadastrale de 1812 indique que dès cette date, la ferme de Vizelles a rejoint le domaine. En 1900, au décès de Théobald Roux de la Plagne, ses propriétés représentent 475 ha dans la commune de Saint-Paul-d'Uzore : le château et son parc, six domaines et une dizaines d'étangs couvrant 120 ha (sa succession est estimée à plus d'un million de francs or ; Gerest). Une partie des biens immobiliers est partagée entre ses quatre enfants, une partie reste indivise (surtout les étangs). Le registre des augmentations cadastrales (AC) mentionne une mutation de propriété en 1903 : le domaine des Peynots est décrit comme "château, maison au jardinier et fermier, maison du fermier, écurie et remise, chapelle, maison bibliothèque (s'agit-il de l'édicule qui fait pendant à la chapelle au sud ?)", et les fermes de Vizelles, les Ronzières et Grange Neuve lui sont jointes. Dès la génération suivante, le domaine dans son extension de la fin du 19e siècle est réuni par un seul héritier, et s'est conservé jusqu'au 21e siècle. Le château a sans doute été très remanié par la famille Roux de la Plagne, peut-être en 1861, date d'une phase de démolition et construction sur la parcelle B 55 indiquée par le registre des augmentations cadastrales. Les modifications, en plus du traitement des abords (allées plantées, communs, jardin) ont sans doute porté sur des agrandissements (pavillons latéraux ; le plan-masse en 1809 montre un édifice de plan rectangulaire avec une petite extension au sud), la réfection des ouvertures et des toitures, la mise en place d'un décor en ciment moulé. Le pavillon de la chapelle, avec ses ouvertures en arc segmentaire, son enduit d'imitation et son toit en tuile creuse, témoigne de l'allure du château avant transformation.

  • Période(s)
    • Principale : 18e siècle
    • Principale : 3e quart 19e siècle
  • Dates
    • 1861, daté par source

Le château est une bâtisse de plan massé, entre cour et jardin. Une allée de marronniers conduit vers la cour d'honneur bordée de communs (étudiés), fermée par un muret surmonté d'une grille avec un portail à piliers en pierre de section carrée, surmontés de tailloirs moulurés et de boules sur des socles à profil en doucine ; grille et vantaux sont en fer forgé (voir précision sur le décor). Le corps central du château est à double épaisseur, avec deux étages ; le vestibule axial dessert l'escalier, situé dans l'angle sud-ouest. Les façades sur cour et jardin sont asymétriques : il y a une fenêtre par travée côté cour (avec un oculus ovale par niveau sur les travées latérales), mais deux fenêtres sur les travées latérales côté jardin. Les pavillons latéraux, en légère saillie côté cour et retrait côté jardin, ont deux étages et un étage de comble dans le toit brisé. Chaque niveau est percé de deux fenêtres (ou deux lucarnes dans le comble). Le bâtiment est en moellon de granite et en pisé (?) enduit. Les travées et les angles sont marqués par des chaînes en bossage. Une corniche moulurée court sur tout l'édifice. La travée centrale est mise en valeur par un fronton triangulaire, et par le décor de la porte d'entrée : fronton (triangulaire côté cour, cintré côté jardin) sur consoles et pilastres en bossage. Ces décors sont en ciment moulé. Les toits sont à longs pans et croupe, en tuile plate mécanique, sur le corps principal, et en pavillon brisé, en tuile écaille, sur les pavillons latéraux (avec des épis de faîtage en zinc). La chapelle occupe un édicule implanté au nord du château, de plan rectangulaire, en rez-de-chaussée. Un édicule similaire est édifié au sud. Ils sont en pisé enduit (enduit d'imitation : chaînes d'angle en bossage, en relief), avec des encadrements en granite (porte) et en brique (fenêtres). Les toits sont en pavillon, en tuile creuse. Le parc (emprise : 1809 B 57 ; 1986 B3 189, 190, 194, 195, 261 a) est situé dans la plaine du Forez et ne présente donc aucun relief. Il s'agit d'un parc à l'anglaise, avec des allées irrégulières. Il est planté d'arbres d´essences variées. Il est bordé de prairies. Monogramme sur le portail en fer forgé : A D L (?).

  • Murs
    • granite
    • pisé
    • enduit
    • enduit d'imitation
    • moellon
  • Toits
    tuile creuse, tuile en écaille, tuile plate mécanique
  • Plans
    plan rectangulaire régulier
  • Étages
    2 étages carrés, étage de comble
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • toit en pavillon
    • toit brisé en pavillon
    • croupe
  • Escaliers
    • escalier intérieur : escalier tournant à retours sans jour en maçonnerie
  • Techniques
    • sculpture
    • ferronnerie
    • maçonnerie
  • Représentations
    • armoiries
    • guirlande
  • Précision représentations

    Décor sculpté : écusson armorié rapporté dans le fronton côté cour : armoiries des Roux de la Plagne, supports : deux lions, couronne de vicomte (?). Décor en maçonnerie : chaînages en bossage, corniche moulurée ; guirlande végétale nouée d'un ruban sur les oculi de la façade côté cour ; encadrements des portes : fronton bordé de denticules, consoles cannelées à gouttes, pointes de diamant. Décor peint sur la maçonnerie : faux chaînages d'angle en bossage sur les édicules latéraux. Décor de ferronnerie : grille de la cour à barreaux droits terminés en pointe de lance, vantaux du portail à composition tripartite (partie basse à frise de rectanges en fers de section carrée, partie médiane étroite à motif de grecque et cercles, partie supérieure à frise de lancettes brisées), linteau à frise de faisceaux et de fers de lance, avec un monogramme dans un cercle.

  • Statut de la propriété
    propriété privée

PART : communs (écurie ; logement ; remise ; cellier ; vivier) ; ferme (étable à vaches ; porcherie ; grange ; hangar agricole) ; parc PARN : chapelle ; allée ; portail Jardin repéré dans le domaine MH : fiche IA42000849.

Documents d'archives

  • AD Loire. Série 1111 VT : 236, Saint-Paul-d'Uzore. Dossier de recensement du château des Peynots, établi par Louis Bernard.

  • AC Saint-Paul-d'Uzore. Etat de sections des propriétés non bâties et bâties. Signé du 15 juillet 1829.

  • AC Saint-Paul-d'Uzore. Matrice cadastrale des propriétés bâties et non bâties. Augmentations et diminutions. 1829-1914.

Bibliographie

  • GEREST, Henri. Ainsi coule le sang de la terre... Les hommes et la terre en Forez - XVIIIe-XXe siècles. Saint-Etienne : Université de Saint-Etienne, 2005

    p. 180-182, 203
  • SALOMON, Emile. Les châteaux historiques : manoirs, maisons fortes, gentilhommières, anciens fiefs du Forez et des enclaves du Lyonnais, du Beaujolais et du Macônnais qui ont formé le département de la Loire ; ill. par le Vicomte Gaston de Jourda de Vaux et Henry Gonnard. Réimpression de l'édition de Hennebont de 1916, 1922, 1926. Marseille : Laffitte, 1979. 3 Vol. (446-464-361 p.) : ill.; 30 cm

    T. I, p. 263, 264

Documents figurés

  • LES PEYGNOTS, par Montbrison (Loire) E. REYNAUD ÉDITEUR CHAMBERY / E. Reynaud (éditeur). 1 impr. photoméc. (carte postale) : N&B. 1ère moitié 20e siècle. Coll. Part. L. Tissier.

  • [au verso] CHÂTEAU des PEYNOTS SAINT-PAUL-D'UZORE (Loire) / 1 impr. photoméc. (carte postale) : N&B. 1ère moitié 20e siècle. Coll. Part. L. Tissier.

Date(s) d'enquête : 2007; Date(s) de rédaction : 2012
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Conseil général de la Loire
Guibaud Caroline
Guibaud Caroline

Chercheur au service de l'Inventaire Rhône-Alpes puis Auvergne-Rhône-Alpes (1999- )

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