Photographe. Participe ponctuellement à l'illustration de dossiers d'inventaire.
- inventaire topographique, La ceinture des boulevards de Clermont-Ferrand
- Fonds privés
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Clermont-Auvergne-Métropole
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Commune
Clermont-Ferrand
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Adresse
148 boulevard Lavoisier
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Cadastre
2022
KN
394
Modification du plan cadastral en 2022 - ancienne référence KN363 ;
2022
KN
395
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Dénominationsmaison
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Genrede manufacturier
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Précision dénominationVilla Bergougnan
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AppellationsVilla Bergougnan
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Destinationschambre de commerce
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Parties constituantes non étudiéesétablissement administratif
La hiérarchie des habitats et leur positionnement par rapport au boulevard
A l'origine est l'usine de fabrication de bandage caoutchoutée pour automobile implantée, à la fin du XIXe siècle, sur une très vaste parcelle circonscrite à l'est par la rue Fontgiève, au nord et à l'ouest par le boulevard Berthelot, au sud par le cours de la Tirtaine. En 1913, le directeur, Raymond Bergougnan, fait construire une villa au nord-est de l'usine, de l'autre côté du carrefour du boulevard Lavoisier et de la rue Fontgiève. L'édification, dans les années 1920, des bâtiments d'habitations pour les employés de l'usine en vis-à-vis de la villa, la place au sommet d'un triangle symbolique formé au sud-est par la ressource humaine et au sud-ouest par l'outil de production qu'est l'usine (voir la photo aérienne IVR84_20236300970NUCA sur laquelle se trouvent en bas à gauche les bâtiments de l'usine, au centre la villa patronale, et sur une ligne le long du début du boulevard Lavoisier les immeubles d'habitation des employés, voir le plan IVR84_20236301067NUDA qui montre en vert l'implantation des immeubles des employés de l'usine Bergougnan, le bâtiment indiqué comme "chambre de commerce et d'industrie" correspond à la "villa Bergougnan"). Au n° 129 et 131 boulevard Lavoisier, l'immeuble à logement des ingénieurs (un même bâtiment pourvu d’entrées indépendantes) s’implante au plus loin de l’usine (1922). Elévation principale sur le boulevard Lavoisier de l'immeuble à logement des ingénieurs Bergougnan Puis, au n°135, un immeuble partitionné en huit appartements de quatre pièces est implanté en 1925. Enfin, aux n°137 et 139, un immeuble de 12 appartements de trois pièces et un second immeuble, similaire à celui de 1925, sont bâtis en 1926.
Elévation principale sur le boulevard Lavoisier de l'immeuble des employés Bergougnan
Elévation principale sur le boulevard Lavoisier de l'immeuble des employés Bergougnan La progression d’édification se fait donc du plus loin au plus proche de l’usine. On peut noter que les deux immeubles aux appartements de quatre pièces encadrent le bâtiment le plus modeste. Ces édifices illustrent une hiérarchie de l’utilisation des formes courantes de l’architecture de cette époque appliquée à une distinction de classe sociale, voire à une hiérarchie au sein de l’entreprise. Cette hiérarchie, perceptible sur les plans par le degré de confort des aménagements intérieurs, se répercute sur le volume des bâtiments (retour des corps de bâtiments en pignon pour les ingénieurs, lucarnes pignon pour les employés) ainsi que sur l’animation des façades, tout en restant dans le cadre d’une architecture courante, aux matériaux et aux formes communs : alternance d’enduit et de briques pour les encadrements des baies ou encore les cordons en brique limitant les niveaux. Détail architectural concourant à ce phénomène, le conduit de cheminée en volume sur la façade des ingénieurs s’aplatit en placage jouant du blanc des enduits et du rouge des briques sur les immeubles d'employés pour disparaitre totalement sur l’immeuble le plus fruste. On assite de même à une simplification des décors de façade : les ingénieurs disposent de cordons de briques alternant talon et placage ainsi que d’inclusions de carreaux de faïence bleue en losange, les employés se contentent de cordons en brique limitant les niveaux, enfin l’immeuble vraisemblablement destiné à des familles d'ouvriers ne dispose que d’un seul cordon au dernier niveau. L'appartenance à une même entité industrielle est en revanche marquée par un retrait d'alignement régulier, régularité d’implantation soulignée par la scansion des ouvertures de portes cochères à piliers en brique et pierre de Volvic menant aux passages interstitiels entre les bâtiments et portes piétonnes au droit des portes d’entrée.
Elévations principales des n°135 et 137 boulevard Lavoisier
Elévation principale des n°129 et 131 boulevard LavoisierCette scansion n'est interrompue que par la maison du n°133, bâtiment dont la construction remonte à 1908, édifié à l'alignement de l'ancien chemin vicinal n°55 qui marquait là un infléchissement nord-est perceptible dans l'implantation de la maison, en retrait irrégulier (son rez-de-chaussée abritait un café jusque dans les années 2000).
Le déplacement de l'entrée (CCI)
L'effacement du rôle structurant de la villa "Bergougnan" est perceptible par le déplacement de l'entrée qui s'opère dans les années 1980 alors que l'usine a cédé la place aux tours de la résidence Galaxie (dans les années 1970): l'entrée sur le boulevard, face au carrefour autour duquel se répartissait habitat des employés et usine, se déporte dans la rue de Nohanent (voir plan IVR84_20236300965NUCA sur lequel la partie grisée matérialise le nouveau hall d'entrée implanté rue de Nohanent, en perpendiculaire du boulevard Lavoisier). La volonté de reconquérir le front de boulevard ne s'opère qu'une vingtaine d'années plus tard, en 2001, par la création d'un hall d'accueil et d'une salle d'assemblée en hémicycle reprenant le principe d'un habillage en brique. Pourtant, cette réorientation renoue avec le passé tout en l'effaçant un peu plus: la construction de ces bâtiments se fait par démolition d'un des éléments marquant la vie industrielle du secteur, l'une des habitations et les anciens magasin d'approvisionnement Bergougnan, implantés latéralement au boulevard. Habitation implantée au bout des magasins de la coopérative de l'entreprise Bergougnan, boulevard Lavoisier (détruit)
magasin coopérative de l'entreprise Bergougnan, boulevard Lavoisier (détruit)Cet effacement se poursuit de nos jours par la disparition imminente de l'ancien bâtiment du Pôle emploi fidèle dans son gabarit au bâtiment de stockage qu'il remplaçait. Voir dossier n°IA63002762
L'emprise de la parcelle actuelle couvre la parcelle 429, section Q, du cadastre de 1831. La Société générale des Etablissements Bergougnan l'avait acquise en 1907 afin d'y édifier une cité-jardin pour loger les ouvriers de son usine sise à l'ouest du carrefour Fontgiève. L'acte administratif de cession de propriété pour l'ouverture du boulevard Lavoisier, qui rogne la partie sud de la parcelle, est établi en décembre 1913. Il est finalement décidé, en lieu et place du projet de cité-jardin, d'édifier la demeure du directeur de l'usine. La demande d'alignement pour le projet de construction de la demeure est déposée par le propriétaire, M. Bergougnan "agissant en qualité d'administrateur directeur des Etablissements Bergougnan", en novembre 1913. Il reçoit l'autorisation en janvier 1914.
En 1955, Valentin Vigneron dépose, pour le compte du président de la chambre de commerce, une autorisation de réaménagement des espaces intérieurs afin de les convertir en bureaux. C'est lors de cette opération qu'est édifiée la colonnade d'entrée et que sont installées les sculptures allégoriques de Jean Mosnier représentant l'Auvergne et la Limagne. Cette modification d'affectation n'entame pas l'intégrité du bâtiment et respecte les intérieurs (l'avis du Service d'Incendie décrit l'escalier en bois, considère qu'il aurait fallu lui adjoindre un second escalier tout en reconnaissant que la terrasse du premier étage peut servir de lieu de refuge; cheminées, parquets, vitraux, moulures, placards du couloir à l'étage sont laissés en place). L'adaptation au changement d'affectation s'opère par l'adjonction de bâtiments, opération que permet l'ampleur de la parcelle. Ainsi, en 1958, Valentin Vigneron s'associe à Antoine Espinasse pour la construction d'une salle de congrès implantée derrière la villa, le long de la rue de Nohanent. Cette salle sera transformée en bureaux au début des années 1980, ce qui entraîne la création d'un nouveau hall d'entrée implanté à l'angle nord-ouest de la villa et entraine la destruction d'une partie de la colonnade de Vigneron.
A partir de 1998, les projets d'adjonctions de bâtiments se reportent sur le flanc est de la villa par l'implantation d'un nouveau hall d'accueil relié à une salle d'assemblée en hémicycle. Le permis modificatif de 2001 retire le projet de destruction de la colonnade de Valentin Vigneron, en revanche les pavillons de la SOCAP (société d'approvisionnement) sont alors démolis.
En 2022, le terrain situé au nord de la villa est vendu pour édifier une résidence. La partie sud de la parcelle KN 363 sur laquelle se trouve la villa est alors rebaptisée KN 394 (remaniement foncier). Ce projet, établit le long de la rue de Nohanent, n'impacte ni la villa ni le bâtiment arrière (salle des congrès puis bureaux). Cependant, le déménagement de la CCI prévu à la fin de l'année 2023 et la vente des bâtiments, dont la villa, peuvent entraîner des modifications du site (remaniement potentielle des intérieurs).
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Période(s)
- Principale : 1er quart 20e siècle , daté par source
- Secondaire : 2e moitié 20e siècle , daté par source
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Dates
- 1914, daté par source
- 1955, daté par source
- 1958, daté par source
- 1981, daté par source
- 2001, daté par source
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Auteur(s)
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Auteur :
Vigneron Valentinarchitecte attribution par sourceVigneron Valentin
Architecte, né le 17 février 1908, mort le 04 novembre 1973. Adresses: 22 bis place de Jaude dans les années 1930 ; 3 rue Colbert dans les années 1940 et 1950. Dans les années 1930 et 40, les plans sont formellement dessinés selon la même disposition : filets d'encadrement comprenant l'identité du propriétaire et la localisation en marge supérieure et identification de l'architecte, lieu et date en marge inférieure.
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Auteur :
Mosnier Jeansculpteur attribution par sourceMosnier Jean
Dans le cadre de l'étude sur la ceinture des Boulevards de Clermont-Ferrand, les œuvres recensées et/ou étudiées de Jean Mosnier sont :
- L'Auvergne et la Limagne, sculptures ronde-bosse en pierre de Lavoux, 1958, Jardin de la Chambre de Commerce et d'Industrie du Puy-de-Dôme, aujourd'hui manquantes.
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Auteur :
Tachon E.service d'architecture de l'entreprise attribution par sourceTachon E.
Le 17 novembre 1913, E. Tachon dépose une demande de permis de construire au n°148 du boulevard Lavoisier, pour le compte de M. Bergougnan, agissant en qualité d'administrateur directeur des établissements Bergougnan. Les plans, non signés, émanent sans doute des services de l'entreprise.
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Auteur :
Espinasse Antoinearchitecte attribution par sourceEspinasse Antoine
Architecte clermontois DPLG, Antoine Espinasse est à l'hôtel-Dieu de Clermont-Ferrand le coauteur de l'extension de la maternité (1955-1959), avec Paul Lanquette. Il est également l'architecte du bâtiment des laboratoires (1978-1981) adossé contre la façade nord du pavillon des maladies sociales, ainsi que du centre d'hépato-gastro-entérologie (1981-1983) qui réunit les laboratoires et le Refuge. Au début des années 1960, il est domicilié au 11 bis rue Montlosier.
En 1953, on lui doit la maison faisant l'angle des rues Philippe-Glangeaud et Montgolfier (surélevée depuis). En 1957, il s'associe avec P. Jallat pour la construction de l'immeuble du 29 avenue d'Italie. En 1958, il s'associe à Valentin Vigneron pour construire une salle de congrès dans l'enceinte de la Chambre de commerce sise au 148 boulevard Lavoisier. Ce bâtiment est situé derrière l'ancienne villa Bergougnan reconvertit en bureaux pour la Chambre de commerce en 1965. Au début des années 1960, il produit les plans de l'immeuble situé à l'angle des rues Raynaud, de la Rotonde et du boulevard Cote-Blatin. L'adaptation à la forme de la parcelle se fait par insertion de l'entrée dans la pointe que forme l'élévation sud du bâtiment (sur la rue Raynaud), créant une découpe en étrave renforcée par les balcons triangulaires et l'effet de travée biaise des ouvertures. En 1980, il s'associe à Marcel Massucio pour la constuction de la résidence du n°7 boulevard Jean-Jaurès caractérisée par un pan d'élévation aveugle au béton crépi à l'accent brutaliste.
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Auteur :
Douat Jean-Louisarchitecte attribution par sourceDouat Jean-Louis
Architecte DPLG, domicilié soit à Clermont-Ferrand (26 rue de La Tour-d'Auvergne), soit à Chamalières (6 avenue Pasteur), associé à Georges Noël (père), architecte en chef des bâtiments civils et palais nationaux (domicilié à Paris), pour la construction du lycée Lafayette de Brioude ("collèges de garçons et de jeunes filles", désignation d'origine, avant nationalisation à compter du 15 septembre 1965). Voir plans des AC de Brioude datés de 1962 et plan du 3 mai 1963 (AD 43, 511 W 90). En 1965 il construit les deux gymnases et l'installation sportive du lycée La Fayette de Brioude et, d'après son CV conservé au Centre des archives d'architecture contemporaine (133 ifa 85/3)en 1971, il réalise un COSEC (complexe sportif évolutif couvert) pour le lycée Jeanne-d'Arc de Clermont-Ferrand.
Il est DPLG en 1957, inscrit à l'Ordre des architectes régional au n°212. En 1960, il édifie la maison au 1 rue Jean-Maupoint (angle du boulevard Aristide-Briand). En 1964, il édifie un immeuble sans grande originalité au n°50 bd Jean-Jaurès. Il aurait été architecte de la ville de Brioude. Ainsi, en 1966, il est désigné, en même temps qu'un certain J. Fourgeaud, pour reconstruire l'hôtel de ville de Brioude qui a brûlé en 1965 (RDCM). Avec le même Fourgeaud ils auraient été lauréats du concours pour l'hôtel de ville de Royat en 1966. Il s'associe avec Jean Fougeraud en 1967 (cabinet au 6 avenue Pasteur à Chamalière). Ensemble, ils remanient la salle des congrès (V. Vigneron et A. Espinasse architectes) de la Chambre de commerce, rue de Nohanent et boulevard Lavoisier à Clermont-Ferrand, pour la transformer en espace de bureaux (première tranche 1978, deuxième tranche 1981). Cet aménagement est suivi, en 1982, par l'adjonction d'un hall d'entrée ayant pour effet de raccourcir la colonnade édifiée par Valentin Vigneron dans les années 1950. Avant cela, il serait l'auteur en association avec un certain Bosser, de l'église Sainte-Thérèse de Clermont-Ferrand (1958). Autre réalisation: le n°30 boulevard Jean-Jaurès à Clermont.
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Auteur :
Fourgeau Jeanarchitecte attribution par sourceFourgeau Jean
Jean Fourgeaud, né à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) le 23 décembre 1933, élève de l'École régionale d'architecture de Clermont-Ferrand, admis en 2è classe le 25 novembre 1954 ; architecte DPLG en 1960, inscrit à l'Ordre des architectes régional au n°242. (Archives nationales de France, AJ/52/1426, dossier d’élève; Cité de l'architecture et du patrimoine, fonds dossiers d'œuvres de la direction de l'Architecture et de l'Urbanisme (DAU), 133 ifa, DAU-0-DOUJE
En 1966, il est désigné, avec Jean-Louis Douat, pour reconstruire l'hôtel de ville de Brioude qui a brûlé en 1965 (RDCM). Avec le même Fourgeaud ils auraient été lauréats du concours pour l'hôtel de ville de Royat en 1966. Il s'associe avec Jean Fougeraud en 1967 (cabinet au 6 avenue Pasteur à Chamalière). Ensemble, ils remanient la salle des congrès (V. Vigneron et A. Espinasse architectes) de la Chambre de commerce, rue de Nohanent et boulevard Lavoisier à Clermont-Ferrand, pour la transformer en espace de bureaux (première tranche 1978, deuxième tranche 1981). Cet aménagement est suivi, en 1982, par l'adjonction d'un hall d'entrée ayant pour effet de raccourcir la colonnade édifiée par Valentin Vigneron dans les années 1950.
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Auteur :
Soulas Sylviearchitecte attribution par sourceSoulas Sylvie
Architecte DPLG, cabinet installé au 4 rue des Poilus, 63122 Ceyrat. Auteur en 2001, en collaboration avec Geneviève Jourde, de l'extension de l'hôtel consulaire (CCI), 148 boulevard Lavoisier (nouveau hall d'accueil et salle d'assemblée en hémicycle).
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Auteur :
Jourde Genevièvearchitecte attribution par sourceJourde Geneviève
Architecte DPLG, cabinet installé au 4 rue des Poilus, 63122 Ceyrat. Auteur en 2001, en collaboration avec Sylvie Soulas, de l'extension de l'hôtel consulaire (CCI), 148 boulevard Lavoisier (nouveau hall d'accueil et salle d'assemblée en hémicycle).
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Auteur :
L'angle de la parcelle KN 394, au débouché de la rue de Nohanent, est traité en un pan coupé rendu imperceptible par l'angle droit que forme la colonnade entourant le terrain. L'extrémité orientale de cette colonnade correspond au léger changement d'orientation permettant au front de parcelle de rattraper l'axe d'alignement du boulevard.
L'immeuble, édifié en retrait parallèle au boulevard, possède un jardin latéral et une cour en front séparés du boulevard par une colonnade aux ouvertures traitées en péristyle (édifiée par Valentin Vigneron dans la seconde moitié des années 1950). Ce procédé de délimitation donne de la profondeur au retrait et influe sur le caractère imposant de l'élévation principale. La colonnade se prolongeait à l'origine le long de la rue de Nohanent jusqu'à la salle de congrès, édifiée par Valentin Vigneron et Antoine Espinasse, formant à l'entrée de celle-ci une galerie rectangulaire. Elle permettait de relier la villa à cette dépendance traité architecturalement dans un esprit de patrimoine industriel en accord avec les bâtiments de l'entreprise Bergougnan (entrepôts de stockage, enfilade des pavillons de la Socap - société d'approvisionnement). Le déroulé de la colonnade sur la rue de Nohanent est brutalement interrompu au début des années 1980 par l'adjonction d'un hall d'entrée flanquant l'angle nord-ouest de la villa qui entraîne également la disparition de la statue de J. Mosnier représentant la Limagne (l'Auvergne allongée sur un socle flanquant l'emmarchement de l'entrée a disparu dans le courant de l'année 2023). Sur la rive du boulevard Lavoisier, l'adjonction d'un édifice d'accueil du public et d'une salle d'assemblée en hémicycle précédés d'un parking crée un espace séparatif d'autant plus manifeste qu'il est limité par l'élévation aveugle du bâtiment de la station service voisine. Ceci constitue une rupture du front du boulevard plaçant l'édifice en contexte de bâti de rive discontinu.
L'élévation principale orientée vers le boulevard joue sur le volume que lui confère une tourelle hors-œuvre au toit en pavillon. Cette saillie se retrouve sur l'élévation orientale en demi hors-œuvre à pans coupés couronné d'une terrasse. L'encadrement des baies liant les niveaux, les entablements limitant les niveaux, les pilastres corniers et l'entablement de l'avant-toit encadrant l'élévation, habillés d'un enduit blanc contrastent avec le rouge du parement en brique. Les angles droits de ces éléments de liaison et de limitation sont adoucis par l'arc des encadrements de baies, le toit brisé percé de lucarnes ainsi que l'arrondi des colonnes de délimitation de la cour. L'emploi de la pierre de Volvic se limite au soubassement (maçonnerie fourrée à moellons à têtes dressées).
L'entrée, précédée d'un emmarchement, est orientée vers le boulevard. Le corps de bâtiment est double avec couloir. Au rez-de-chaussée, les deux pièces de gauche semblent être dévolues à l'activité industrielle du propriétaire (un grand bureau et une salle de billard) tandis que les pièces de droite ont un caractère plus familial ou mondain (salon et salle à manger). Les étages sont réservés aux pièces d'habitation (chambres, cabinet de toilette) et aux domestiques (combles aménagés). La présence d'une salle de bain et de cabinets d'aisance sont encore à l'époque un signe de distinction. La grande chambre disposant d'une terrasse ainsi que le salon prolongé par le premier niveau de la terrasse traité en bow-window donnent sur le boulevard, les pièces de service sont situées à l'arrière.
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Murs
- brique brique avec pierre en remplissage
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Toitsardoise
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Plansplan régulier en L
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Étages1 étage carré, comble à surcroît
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Couvrements
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Élévations extérieuresélévation à travées
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Couvertures
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Escaliers
- escalier demi-hors-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour suspendu
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État de conservationmenacé
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Techniques
- vitrail
- menuiserie
- sculpture
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Représentations
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Précision représentations
Deux sculptures allégoriques en ronde-bosse en pierre de Lavoux de Jean Mosnier, représentant l'Auvergne et la Limagne, étaient placées dans le jardin. Elles sont aujourd'hui manquantes.
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Mesures
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Statut de la propriétépropriété d'un établissement public de l'Etat
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Intérêt de l'œuvreà signaler
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Documents d'archives
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AC Clermont-Ferrand. Série O216 : II-13A, dossier n°138. Habitations à Bon Marché Michelin-Bergougnan, cité-jardin Bergougnan. 1907-1914
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AC Clermont-Ferrand. Série O216 : 881-13A. [Demande d'alignement maison 133 boulevard Lavoisier]. 1908.
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AC Clermont-Ferrand. Série O : 1 O 141 1 110. Acquisitions Actes administratifs, 1913. Acquisition de terrain à la Société Générale des établissements Bergougnan pour l'établissement du boulevard de Ronde projeté entre la Croix du Pavage et le carrefour des Jacobins. 28 janvier 1913.
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AC Clermont-Ferrand. Série O216 : 701 14A. [Demande d'alignement maison 148 boulevard Lavoisier]. 1913
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AC Clermont-Ferrand. Série O216 : 960 15A. [Demande d'alignement maison 129 et 131 boulevard Lavoisier]. 1922
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AC Clermont-Ferrand. Série O216 : 465 17A. [Demande d'alignement immeuble 135 boulevard Lavoisier]. 1925
-
AC Clermont-Ferrand. Série O216 : 2976 17A. [Demande d'alignement immeuble 139 boulevard Lavoisier]. 1926
-
AC Clermont-Ferrand. Série O216 : 1844 17A. [Demande d'alignement immeuble 137 boulevard Lavoisier]. 1926
-
AC Clermont-Ferrand. PC 2069. [Demande de permis de modifier l'aménagement d'un immeuble, 148 Bd Lavoisier]. 1955.
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AC Clermont-Ferrand. PC 5017. [Demande de permis de construire un hangar métallique, 140 Bd Lavoisier]. 1961.
Documents figurés
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[Planche reproduisant les statues allégoriques de l'Auvergne et de la Limagne] / Jean Mosnier, dossier d'artiste, sculpteur. S.D. CDP Clermont-Ferrand, 63.520.
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[Plan annexé à la demande de permis de construire, salle des congrès, 148 Bd Lavoisier] / Valentin Vigneron, Antoine Espinasse. 1958. AC Clermont-Ferrand, PC 3474.
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[Carrefour Boulevard Lavoisier et rue Fontgiève] / [extrait d'une vue aérienne] IGN, mission n° 5690, réf. C2531-0211_1964_CDP4038_5690. 1 : 8642. 05 juillet 1964. Photogr. pos.
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[Plan annexé à la demande de transformation de la salle des congrès en bureaux, 148 Bd Lavoisier] / Jean-Louis Douat, Jean Fourgeau. 1978 [première tranche]. Dess. Extr. de [liasse d'archives] AC Clermont-Ferrand, PC 11600.
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[Plan annexé à la demande de transformation de la salle des congrès en bureaux, 148 Bd Lavoisier] / Jean-Louis Douat, Jean Fourgeau. 1981 [deuxième tranche]. Extr. de [liasse d'archives] AC Clermont-Ferrand, PC 13110.
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[Plan annexé à la demande transformation de la salle des congrès en bureaux, 148 Bd Lavoisier]. Jean-Louis Douat, Jean Fourgeau. 1982 [troisième tranche]. Extr. de [liasse d'archives] AC Clermont-Ferrand, PC 13376.
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[Photo d'état des lieux, demande de construction boutique station service Elf, 140 Bd Lavoisier] / Donic Gordana. 1992. Extr. de [liasse d'archives] AC Clermont-Ferrand, PC 063113 92 Y 0056.
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[Photo d'état des lieux, demande de construction antenne ASSEDIC, 132 Bd Lavoisier] / Eugène Chiofolo. 1996. Extr. de [liasse d'archives] AC Clermont-Ferrand, PC 063113 96 Y 0401.
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[Extension de l'hôtel consulaire, ajout d'un nouveau hall d'accueil et d'une salle d'assemblée en hémicycle, 148 Bd Lavoisier] / Sylvie Soulas, Geneviève Jourde. 2001. Extr. de [liasse d'archives] AC Clermont-Ferrand, PC 63113 98 Y0004.
Conservatrice du patrimoine. Responsable de l'unité Ressources du Service Patrimoines et Inventaire général de la région Auvergne-Rhône-Alpes.
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