Dossier d’œuvre architecture IA63002757 | Réalisé par
Fougère Félicie (Rédacteur)
Fougère Félicie

Conservatrice du patrimoine. Responsable de l'unité Ressources du Service Patrimoines et Inventaire général de la région Auvergne-Rhône-Alpes.

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  • inventaire topographique, La ceinture des boulevards de Clermont-Ferrand
Maison, dite "Villa Bergougnan", actuellement Chambre de Commerce et d'Industrie du Puy-de-Dôme
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • © Collection particulière

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Clermont-Auvergne-Métropole
  • Commune Clermont-Ferrand
  • Adresse 148 boulevard Lavoisier
  • Cadastre 2022 KN 394 Modification du plan cadastral en 2022 - ancienne référence KN363 ; 2022 KN 395
  • Dénominations
    maison
  • Genre
    de manufacturier
  • Précision dénomination
    Villa Bergougnan
  • Appellations
    Villa Bergougnan
  • Destinations
    chambre de commerce
  • Parties constituantes non étudiées
    établissement administratif

La hiérarchie des habitats et leur positionnement par rapport au boulevard

A l'origine est l'usine de fabrication de bandage caoutchoutée pour automobile implantée, à la fin du XIXe siècle, sur une très vaste parcelle circonscrite à l'est par la rue Fontgiève, au nord et à l'ouest par le boulevard Berthelot, au sud par le cours de la Tirtaine. En 1913, le directeur, Raymond Bergougnan, fait construire une villa au nord-est de l'usine, de l'autre côté du carrefour du boulevard Lavoisier et de la rue Fontgiève. L'édification, dans les années 1920, des bâtiments d'habitations pour les employés de l'usine en vis-à-vis de la villa, la place au sommet d'un triangle symbolique formé au sud-est par la ressource humaine et au sud-ouest par l'outil de production qu'est l'usine (voir la photo aérienne IVR84_20236300970NUCA sur laquelle se trouvent en bas à gauche les bâtiments de l'usine, au centre la villa patronale, et sur une ligne le long du début du boulevard Lavoisier les immeubles d'habitation des employés, voir le plan IVR84_20236301067NUDA qui montre en vert l'implantation des immeubles des employés de l'usine Bergougnan, le bâtiment indiqué comme "chambre de commerce et d'industrie" correspond à la "villa Bergougnan"). Au n° 129 et 131 boulevard Lavoisier, l'immeuble à logement des ingénieurs (un même bâtiment pourvu d’entrées indépendantes) s’implante au plus loin de l’usine (1922). Elévation principale sur le boulevard Lavoisier de l'immeuble à logement des ingénieurs BergougnanElévation principale sur le boulevard Lavoisier de l'immeuble à logement des ingénieurs Bergougnan Puis, au n°135, un immeuble partitionné en huit appartements de quatre pièces est implanté en 1925. Enfin, aux n°137 et 139, un immeuble de 12 appartements de trois pièces et un second immeuble, similaire à celui de 1925, sont bâtis en 1926. Elévation principale sur le boulevard Lavoisier de l'immeuble des employés BergougnanElévation principale sur le boulevard Lavoisier de l'immeuble des employés Bergougnan Elévation principale sur le boulevard Lavoisier de l'immeuble des employés BergougnanElévation principale sur le boulevard Lavoisier de l'immeuble des employés Bergougnan La progression d’édification se fait donc du plus loin au plus proche de l’usine. On peut noter que les deux immeubles aux appartements de quatre pièces encadrent le bâtiment le plus modeste. Ces édifices illustrent une hiérarchie de l’utilisation des formes courantes de l’architecture de cette époque appliquée à une distinction de classe sociale, voire à une hiérarchie au sein de l’entreprise. Cette hiérarchie, perceptible sur les plans par le degré de confort des aménagements intérieurs, se répercute sur le volume des bâtiments (retour des corps de bâtiments en pignon pour les ingénieurs, lucarnes pignon pour les employés) ainsi que sur l’animation des façades, tout en restant dans le cadre d’une architecture courante, aux matériaux et aux formes communs : alternance d’enduit et de briques pour les encadrements des baies ou encore les cordons en brique limitant les niveaux. Détail architectural concourant à ce phénomène, le conduit de cheminée en volume sur la façade des ingénieurs s’aplatit en placage jouant du blanc des enduits et du rouge des briques sur les immeubles d'employés pour disparaitre totalement sur l’immeuble le plus fruste. On assite de même à une simplification des décors de façade : les ingénieurs disposent de cordons de briques alternant talon et placage ainsi que d’inclusions de carreaux de faïence bleue en losange, les employés se contentent de cordons en brique limitant les niveaux, enfin l’immeuble vraisemblablement destiné à des familles d'ouvriers ne dispose que d’un seul cordon au dernier niveau. L'appartenance à une même entité industrielle est en revanche marquée par un retrait d'alignement régulier, régularité d’implantation soulignée par la scansion des ouvertures de portes cochères à piliers en brique et pierre de Volvic menant aux passages interstitiels entre les bâtiments et portes piétonnes au droit des portes d’entrée.Elévations principales des n°135 et 137 boulevard LavoisierElévations principales des n°135 et 137 boulevard Lavoisier Elévation principale des n°129 et 131 boulevard LavoisierElévation principale des n°129 et 131 boulevard LavoisierCette scansion n'est interrompue que par la maison du n°133, bâtiment dont la construction remonte à 1908, édifié à l'alignement de l'ancien chemin vicinal n°55 qui marquait là un infléchissement nord-est perceptible dans l'implantation de la maison, en retrait irrégulier (son rez-de-chaussée abritait un café jusque dans les années 2000).

Le déplacement de l'entrée (CCI)

L'effacement du rôle structurant de la villa "Bergougnan" est perceptible par le déplacement de l'entrée qui s'opère dans les années 1980 alors que l'usine a cédé la place aux tours de la résidence Galaxie (dans les années 1970): l'entrée sur le boulevard, face au carrefour autour duquel se répartissait habitat des employés et usine, se déporte dans la rue de Nohanent (voir plan IVR84_20236300965NUCA sur lequel la partie grisée matérialise le nouveau hall d'entrée implanté rue de Nohanent, en perpendiculaire du boulevard Lavoisier). La volonté de reconquérir le front de boulevard ne s'opère qu'une vingtaine d'années plus tard, en 2001, par la création d'un hall d'accueil et d'une salle d'assemblée en hémicycle reprenant le principe d'un habillage en brique. Pourtant, cette réorientation renoue avec le passé tout en l'effaçant un peu plus: la construction de ces bâtiments se fait par démolition d'un des éléments marquant la vie industrielle du secteur, l'ancien société d'approvisionnement (Socap), implantée latéralement au boulevard. La société coopérative des établissements Bergougnan, vu du boulevard Lavoisier (détruit)La société coopérative des établissements Bergougnan, vu du boulevard Lavoisier (détruit) magasin coopérative de l'entreprise Bergougnan, boulevard Lavoisier (détruit)magasin coopérative de l'entreprise Bergougnan, boulevard Lavoisier (détruit)Cet effacement se poursuit de nos jours par la disparition imminente de l'ancien bâtiment du Pôle emploi fidèle dans son gabarit au bâtiment de stockage qu'il remplaçait. Voir dossier n°IA63002762

L'emprise de la parcelle actuelle couvre la parcelle 429, section Q, du cadastre de 1831. La Société générale des Etablissements Bergougnan l'avait acquise en 1907 afin d'y édifier une cité-jardin pour loger les ouvriers de son usine sise à l'ouest du carrefour Fontgiève. L'acte administratif de cession de propriété pour l'ouverture du boulevard Lavoisier, qui rogne la partie sud de la parcelle, est établi en décembre 1913. Il est finalement décidé, en lieu et place du projet de cité-jardin, d'édifier la demeure du directeur de l'usine. La demande d'alignement pour le projet de construction de la demeure est déposée par le propriétaire, M. Bergougnan "agissant en qualité d'administrateur directeur des Etablissements Bergougnan", en novembre 1913. Il reçoit l'autorisation en janvier 1914.

En 1955, Valentin Vigneron dépose, pour le compte du président de la chambre de commerce, une autorisation de réaménagement des espaces intérieurs afin de les convertir en bureaux. C'est lors de cette opération qu'est édifiée la colonnade d'entrée et que sont installées les sculptures allégoriques de Jean Mosnier représentant l'Auvergne et la Limagne. Cette modification d'affectation n'entame pas l'intégrité du bâtiment et respecte les intérieurs (l'avis du Service d'Incendie décrit l'escalier en bois, considère qu'il aurait fallu lui adjoindre un second escalier tout en reconnaissant que la terrasse du premier étage peut servir de lieu de refuge; cheminées, parquets, vitraux, moulures, placards du couloir à l'étage sont laissés en place). L'adaptation au changement d'affectation s'opère par l'adjonction de bâtiments, opération que permet l'ampleur de la parcelle. Ainsi, en 1958, Valentin Vigneron s'associe à Antoine Espinasse pour la construction d'une salle de congrès implantée derrière la villa, le long de la rue de Nohanent. Cette salle sera transformée en bureaux au début des années 1980, ce qui entraîne la création d'un nouveau hall d'entrée implanté à l'angle nord-ouest de la villa et entraine la destruction d'une partie de la colonnade de Vigneron.

A partir de 1998, les projets d'adjonctions de bâtiments se reportent sur le flanc est de la villa par l'implantation d'un nouveau hall d'accueil relié à une salle d'assemblée en hémicycle. Le permis modificatif de 2001 retire le projet de destruction de la colonnade de Valentin Vigneron, en revanche les pavillons de la SOCAP (société d'approvisionnement) sont alors démolis.

En 2022, le terrain situé au nord de la villa est vendu pour édifier une résidence. La partie sud de la parcelle KN 363 sur laquelle se trouve la villa est alors rebaptisée KN 394 (remaniement foncier). Ce projet, établit le long de la rue de Nohanent, n'impacte ni la villa ni le bâtiment arrière (salle des congrès puis bureaux). Cependant, le déménagement de la CCI prévu à la fin de l'année 2023 et la vente des bâtiments, dont la villa, peuvent entraîner des modifications du site (remaniement potentielle des intérieurs).

  • Période(s)
    • Principale : 1er quart 20e siècle , daté par source
    • Secondaire : 2e moitié 20e siècle , daté par source
  • Dates
    • 1914, daté par source
    • 1955, daté par source
    • 1958, daté par source
    • 1981, daté par source
    • 2001, daté par source
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Vigneron Valentin
      Vigneron Valentin

      Architecte, né le 17 février 1908, mort le 04 novembre 1973. Adresses: 22 bis place de Jaude dans les années 1930 ; 3 rue Colbert dans les années 1940 et 1950. Les plans sont formellement dessinés selon la même disposition: filets d'encadrement comprenant l'identité du propriétaire et la localisation en marge supérieure et identification de l'architecte, lieu et date en marge inférieure.

      En décembre 1933, Valentin Vigneron livre les plans non signés de la maison que l'ingénieur Chabran fait construire au n°38 du boulevard Cote-Blatin (la mention, M. Vigneron, 22 bis place de Jaude, se trouve sur la lettre de demande de construction). Les plans s'avèrent plus frustes que la maison elle-même, déjà très caractéristique des réalisations de cet architecte. Les plans de la maison du n°40 boulevard Cote-Blatin datent de juin 1933 et ne sont pas signés. Aucune signature n'est reportée dans le dossier de permis de construire. Le style est moins ouvertement moderne que le n°38 bis (décor du tympan et touche classique du bossage de la porte d'entrée). Cependant, on note une communauté d'esprit dans la distribution intérieure du n°38 bis daté de 1935 et dûment signé par Valentin Vigneron. Enfin, le projet d'agrandissement arrière du n°40, au milieu des années 1950, est élaboré par Valentin Vigneron (son adresse est alors au n°3 rue Colbert à Clermont-Ferrand). Si l'on admet que le n°40 est de la main de Vigneron, comme l'atteste par ailleurs la publication d'Agnès Pranal et Christophe Laurent (Valentin Vigneron, architecte clermontois du XXe siècle, Itinéraire du Patrimoine), on peut avancer que son style mue au cours de l'année 1933 pour adopter la pate qui sera la sienne dans la seconde moitié des années 1930. L'immeuble du n°29 boulevard Cote-Blatin, dont le projet date de 1937, en est un exemple éclatant, ce qui n'empêche l'adoption d'une écriture plus classique, en 1936, pour l'immeuble du n°22 boulevard Jean-Jaurès. Mitoyen du n°29 boulevard Cote-Blatin, le n°31 poursuit l'illustration de l'évolution du style de Valentin Vigneron (en association avec Jean Bosser) au milieu des années 1950 (façade à plan vertical marqué par le quadrillage de l'ossature des planchers et murs de refend en béton). Ce secteur est compris dans le lotissement "Rouganne" dont le périmètre s'étend jusqu'à la voie ferrée. Dans la rue Philippe-Glangeaud qui dessert ce lotissement, Valentin Vigneron signe trois immeubles et une maison. Les immeubles des n°36 et 18, édifiés en 1941, sans mitoyen, en rupture de style et d'échelle avec les maisons voisines, sont d'une écriture très épurée, voire simple, ne sacrifiant au décor que par la présence d'un fronton cintré à base interrompue en courronement d'une travée. Une dizaine d'année plus tard (premis de construire en 1952), Valentin Vigneron édifie sur la parcelle mitoyenne au n°16, un immeuble représentatif de son inspiration au marquage des lignes géométriques, niveaux limités et liaison des travées formant un quadrillage de façade (n°16, rue Philippe-Glangeaud). Toujours sur le boulevard Cote-Blatin les immeubles jumeaux des n° 56 et 58, édifié pour le compte de l'office HLM du Puy-de-Dôme (permis de construire en 1953) offre une sobre écriture horizontale structurée par la limitation des niveaux. Seule concession à l'esthétique: les sculptures en ronde-bosse de Raymond Coulon couronnant les porches d'entrée.

      En 1955, lors du réaménagement de la villa Bergougnan (148 boulevard Lavoisier) pour la transformer en immeuble de bureaux de la chambre du commerce, Valentin Vigneron respecte l'intégrité du bâtiment et conserve les éléments intérieurs (décors, placards de l'étage, cheminées). Il ajoute une colonnade extérieure délimitant la cour et le jardin latéral. En 1958, il s'associe à Antoine Espinasse pour construire une salle de congrès dans l'enceinte de la Chambre de commerce sise au 148 boulevard Lavoisier. Ce bâtiment est situé derrière l'ancienne villa Bergougnan, le long de la rue de Nohanent. En 1968, il dessine les plans de l'immeuble d'angle du 15-15 bis avenue d'Italie.

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      architecte attribution par source
    • Auteur :
      Mosnier Jean
      Mosnier Jean

      Dans le cadre de l'étude sur la ceinture des Boulevards de Clermont-Ferrand, les œuvres recensées et/ou étudiées de Jean Mosnier sont :

      - L'Auvergne et la Limagne, sculptures ronde-bosse en pierre de Lavoux, 1958, Jardin de la Chambre de Commerce et d'Industrie du Puy-de-Dôme, aujourd'hui manquantes.

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      sculpteur attribution par source
    • Auteur :
      Tachon E.
      Tachon E.

      Le 17 novembre 1913, E. Tachon dépose une demande de permis de construire au n°148 du boulevard Lavoisier, pour le compte de M. Bergougnan, agissant en qualité d'administrateur directeur des établissements Bergougnan. Les plans, non signés, émanent sans doute des services de l'entreprise.

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      service d'architecture de l'entreprise attribution par source
    • Auteur :
      Espinasse Antoine
      Espinasse Antoine

      Architecte clermontois DPLG, Antoine Espinasse est à l'hôtel-Dieu de Clermont-Ferrand le coauteur de l'extension de la maternité (1955-1959), avec Paul Lanquette. Il est également l'architecte du bâtiment des laboratoires (1978-1981) adossé contre la façade nord du pavillon des maladies sociales, ainsi que du centre d'hépato-gastro-entérologie (1981-1983) qui réunit les laboratoires et le Refuge. Au début des années 1960, il est domicilié au 11 bis rue Montlosier.

      En 1953, on lui doit la maison faisant l'angle des rues Philippe-Glangeaud et Montgolfier (surélevée depuis). En 1957, il s'associe avec P. Jallat pour la construction de l'immeuble du 29 avenue d'Italie. En 1958, il s'associe à Valentin Vigneron pour construire une salle de congrès dans l'enceinte de la Chambre de commerce sise au 148 boulevard Lavoisier. Ce bâtiment est situé derrière l'ancienne villa Bergougnan reconvertit en bureaux pour la Chambre de commerce en 1965. Au début des années 1960, il produit les plans de l'immeuble situé à l'angle des rues Raynaud, de la Rotonde et du boulevard Cote-Blatin. L'adaptation à la forme de la parcelle se fait par insertion de l'entrée dans la pointe que forme l'élévation sud du bâtiment (sur la rue Raynaud), créant une découpe en étrave renforcée par les balcons triangulaires et l'effet de travée biaise des ouvertures. En 1980, il s'associe à Marcel Massucio pour la constuction de la résidence du n°7 boulevard Jean-Jaurès caractérisée par un pan d'élévation aveugle au béton crépi à l'accent brutaliste.

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    • Auteur :
      Douat Jean-Louis
      Douat Jean-Louis

      Architecte DPLG, domicilié soit à Clermont-Ferrand (26 rue de La Tour-d'Auvergne), soit à Chamalières (6 avenue Pasteur), associé à Georges Noël (père), architecte en chef des bâtiments civils et palais nationaux (domicilié à Paris), pour la construction du lycée Lafayette de Brioude ("collèges de garçons et de jeunes filles", désignation d'origine, avant nationalisation à compter du 15 septembre 1965). Voir plans des AC de Brioude datés de 1962 et plan du 3 mai 1963 (AD 43, 511 W 90). En 1965 il construit les deux gymnases et l'installation sportive du lycée La Fayette de Brioude et, d'après son CV conservé au Centre des archives d'architecture contemporaine (133 ifa 85/3)en 1971, il réalise un COSEC (complexe sportif évolutif couvert) pour le lycée Jeanne-d'Arc de Clermont-Ferrand.

      Il est DPLG en 1957, inscrit à l'Ordre des architectes régional au n°212 ; il aurait été architecte de la ville de Brioude. Ainsi, en 1966, il est désigné, en même temps qu'un certain J. Fourgeaud, pour reconstruire l'hôtel de ville de Brioude qui a brûlé en 1965 (RDCM). Avec le même Fourgeaud ils auraient été lauréats du concours pour l'hôtel de ville de Royat en 1966. Il s'associe avec Jean Fougeraud en 1967 (cabinet au 6 avenue Pasteur à Chamalière). Ensemble, ils remanient la salle des congrès (V. Vigneron et A. Espinasse architectes) de la Chambre de commerce, rue de Nohanent et boulevard Lavoisier à Clermont-Ferrand, pour la transformer en espace de bureaux (première tranche 1978, deuxième tranche 1981). Cet aménagement est suivi, en 1982, par l'adjonction d'un hall d'entrée ayant pour effet de raccourcir la colonnade édifiée par Valentin Vigneron dans les années 1950. Avant cela, il serait l'auteur en association avec un certain Bosser, de l'église Sainte-Thérèse de Clermont-Ferrand (1958).

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    • Auteur :
      Fourgeau Jean
      Fourgeau Jean

      Jean Fourgeaud, né à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) le 23 décembre 1933, élève de l'École régionale d'architecture de Clermont-Ferrand, admis en 2è classe le 25 novembre 1954 ; architecte DPLG en 1960, inscrit à l'Ordre des architectes régional au n°242. (Archives nationales de France, AJ/52/1426, dossier d’élève; Cité de l'architecture et du patrimoine, fonds dossiers d'œuvres de la direction de l'Architecture et de l'Urbanisme (DAU), 133 ifa, DAU-0-DOUJE

      En 1966, il est désigné, avec Jean-Louis Douat, pour reconstruire l'hôtel de ville de Brioude qui a brûlé en 1965 (RDCM). Avec le même Fourgeaud ils auraient été lauréats du concours pour l'hôtel de ville de Royat en 1966. Il s'associe avec Jean Fougeraud en 1967 (cabinet au 6 avenue Pasteur à Chamalière). Ensemble, ils remanient la salle des congrès (V. Vigneron et A. Espinasse architectes) de la Chambre de commerce, rue de Nohanent et boulevard Lavoisier à Clermont-Ferrand, pour la transformer en espace de bureaux (première tranche 1978, deuxième tranche 1981). Cet aménagement est suivi, en 1982, par l'adjonction d'un hall d'entrée ayant pour effet de raccourcir la colonnade édifiée par Valentin Vigneron dans les années 1950.

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    • Auteur :
      Soulas Sylvie
      Soulas Sylvie

      Architecte DPLG, cabinet installé au 4 rue des Poilus, 63122 Ceyrat. Auteur en 2001, en collaboration avec Geneviève Jourde, de l'extension de l'hôtel consulaire (CCI), 148 boulevard Lavoisier (nouveau hall d'accueil et salle d'assemblée en hémicycle).

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    • Auteur :
      Jourde Geneviève
      Jourde Geneviève

      Architecte DPLG, cabinet installé au 4 rue des Poilus, 63122 Ceyrat. Auteur en 2001, en collaboration avec Sylvie Soulas, de l'extension de l'hôtel consulaire (CCI), 148 boulevard Lavoisier (nouveau hall d'accueil et salle d'assemblée en hémicycle).

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L'angle de la parcelle KN 394, au débouché de la rue de Nohanent, est traité en un pan coupé rendu imperceptible par l'angle droit que forme la colonnade entourant le terrain. L'extrémité orientale de cette colonnade correspond au léger changement d'orientation permettant au front de parcelle de rattraper l'axe d'alignement du boulevard.

L'immeuble, édifié en retrait parallèle au boulevard, possède un jardin latéral et une cour en front séparés du boulevard par une colonnade aux ouvertures traitées en péristyle (édifiée par Valentin Vigneron dans la seconde moitié des années 1950). Ce procédé de délimitation donne de la profondeur au retrait et influe sur le caractère imposant de l'élévation principale. La colonnade se prolongeait à l'origine le long de la rue de Nohanent jusqu'à la salle de congrès, édifiée par Valentin Vigneron et Antoine Espinasse, formant à l'entrée de celle-ci une galerie rectangulaire. Elle permettait de relier la villa à cette dépendance traité architecturalement dans un esprit de patrimoine industriel en accord avec les bâtiments de l'entreprise Bergougnan (entrepôts de stockage, enfilade des pavillons de la Socap - société d'approvisionnement). Le déroulé de la colonnade sur la rue de Nohanent est brutalement interrompu au début des années 1980 par l'adjonction d'un hall d'entrée flanquant l'angle nord-ouest de la villa qui entraîne également la disparition de la statue de J. Mosnier représentant la Limagne (l'Auvergne allongée sur un socle flanquant l'emmarchement de l'entrée a disparu dans le courant de l'année 2023). Sur la rive du boulevard Lavoisier, l'adjonction d'un édifice d'accueil du public et d'une salle d'assemblée en hémicycle précédés d'un parking crée un espace séparatif d'autant plus manifeste qu'il est limité par l'élévation aveugle du bâtiment de la station service voisine. Ceci constitue une rupture du front du boulevard plaçant l'édifice en contexte de bâti de rive discontinu.

L'élévation principale orientée vers le boulevard joue sur le volume que lui confère une tourelle hors-œuvre au toit en pavillon. Cette saillie se retrouve sur l'élévation orientale en demi hors-œuvre à pans coupés couronné d'une terrasse. L'encadrement des baies liant les niveaux, les entablements limitant les niveaux, les pilastres corniers et l'entablement de l'avant-toit encadrant l'élévation, habillés d'un enduit blanc contrastent avec le rouge du parement en brique. Les angles droits de ces éléments de liaison et de limitation sont adoucis par l'arc des encadrements de baies, le toit brisé percé de lucarnes ainsi que l'arrondi des colonnes de délimitation de la cour. L'emploi de la pierre de Volvic se limite au soubassement (maçonnerie fourrée à moellons à têtes dressées).

L'entrée, précédée d'un emmarchement, est orientée vers le boulevard. Le corps de bâtiment est double avec couloir. Au rez-de-chaussée, les deux pièces de gauche semblent être dévolues à l'activité industrielle du propriétaire (un grand bureau et une salle de billard) tandis que les pièces de droite ont un caractère plus familial ou mondain (salon et salle à manger). Les étages sont réservés aux pièces d'habitation (chambres, cabinet de toilette) et aux domestiques (combles aménagés). La présence d'une salle de bain et de cabinets d'aisance sont encore à l'époque un signe de distinction. La grande chambre disposant d'une terrasse ainsi que le salon prolongé par le premier niveau de la terrasse traité en bow-window donnent sur le boulevard, les pièces de service sont situées à l'arrière.

  • Murs
    • brique brique avec pierre en remplissage
  • Toits
    ardoise
  • Plans
    plan régulier en L
  • Étages
    1 étage carré, comble à surcroît
  • Couvrements
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
  • Escaliers
    • escalier demi-hors-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour suspendu
  • Typologies
    discontinuité ; Composition indépendante ; Animation de l'élévation par jeu de volume ; Animation de l'élévation par matériau ; Elévation à avant-corps ; Traitement des angles: jeu d'association ; Baies ornées ; Effet de quadrillage ; Encadrement de façade ; Distribution intérieure double avec couloir ; Rez-de-chaussée à baies
  • État de conservation
    menacé
  • Techniques
    • vitrail
    • menuiserie
    • sculpture
  • Représentations
  • Précision représentations

    Deux sculptures allégoriques en ronde-bosse en pierre de Lavoux de Jean Mosnier, représentant l'Auvergne et la Limagne, étaient placées dans le jardin. Elles sont aujourd'hui manquantes.

  • Mesures

Documents d'archives

  • AC Clermont-Ferrand, série O216, n° II-13A, Habitations à Bon Marché Michelin-Bergougnan, dossier n°138, cité-jardin Bergougnan, 1907-1914

    AC Clermont-Ferrand : O216 II-13A
  • AC Clermont-Ferrand, série O216, n° 881-13A, demande d'alignement maison 133 boulevard Lavoisier, 1908

    AC Clermont-Ferrand : O216 881-13A
  • AC Clermont-Ferrand, série 1 O 141, n°1 110, Acquisitions Actes administratifs, 1913

    AC Clermont-Ferrand : 1 O 141
  • AC Clermont-Ferrand, série O216, n° 701-14A, demande d'alignement maison 148 boulevard Lavoisier, 1913

    AC Clermont-Ferrand : O216 701-14A
  • AC Clermont-Ferrand, série O216, n° 960 -15A, demande d'alignement maison 129 et 131 boulevard Lavoisier, 1922

    AC Clermont-Ferrand : O216 960 -15A
  • AC Clermont-Ferrand, série O216, n° 465 -17A, demande d'alignement immeuble 135 boulevard Lavoisier, 1925

    AC Clermont-Ferrand : O216 465 -17A
  • AC Clermont-Ferrand, série O216, n° 2976 -17A, demande d'alignement immeuble 139 boulevard Lavoisier, 1926

    AC Clermont-Ferrand : O216 465 -17A
  • AC Clermont-Ferrand, série O216, n° 1844 -17A, demande d'alignement immeuble 137 boulevard Lavoisier, 1926

    AC Clermont-Ferrand : O216 1844 -17A
  • AC Clermont-Ferrand, PC 2069, permis de modifier l'aménagement d'un immeuble, 148 Bd Lavoisier, 1955

    AC Clermont-Ferrand : PC 2069
  • AC Clermont-Ferrand, PC 5017, Construction d'un hangar métallique, 140 Bd Lavoisier, 1961

    AC Clermont-Ferrand : PC 5017

Documents figurés

  • Dossier d'artiste, Jean Mosnier, sculpteur, CDP Clermont-Ferrand, planche reproduisant les statues allégoriques de l'Auvergne et de la Limagne, 63.520, s.d.

    CDP Clermont-Ferrand : 63.520
  • AC Clermont-Ferrand, PC 3474, plan annexé à la demande de permis de construire, salle des congrès, 148 Bd Lavoisier, 1958

    AC Clermont-Ferrand : PC 3474
  • carrefour Boulevard Lavoisier et rue Fontgiève, extrait d'une vue aérienne IGN, photographie noir et blanc, échelle 1/8642, mission n° 5690, réf. C2531-0211_1964_CDP4038_5690 du 05/07/1964

    IGN : C2531-0211_1964_CDP4038_5690
  • AC Clermont-Ferrand, PC 11600, plan annexé à la demande de transformation de la salle des congrès en bureaux, 148 Bd Lavoisier, 1978 (première tranche)

    AC Clermont-Ferrand : PC 11600
  • AC Clermont-Ferrand, PC 13110, plan annexé à la demande de transformation de la salle des congrès en bureaux, 148 Bd Lavoisier, 1981 (deuxième tranche)

    AC Clermont-Ferrand : PC 13110
  • AC Clermont-Ferrand, PC 13376, plan annexé à la demande transformation de la salle des congrès en bureaux, 148 Bd Lavoisier, 1982 (troisième tranche)

    AC Clermont-Ferrand : PC 13376
  • AC Clermont-Ferrand, PC 063113 92 Y 0056,photo d'état des lieux, demande de construction boutique station service Elf, 140 Bd Lavoisier, 1992

    AC Clermont-Ferrand : PC 063113 92 Y 0056
  • AC Clermont-Ferrand, PC 063113 96 Y 0401, photo d'état des lieux, demande de construction antenne ASSEDIC, 132 Bd Lavoisier, 1996

    AC Clermont-Ferrand : PC 063113 96 Y 0401
  • AC Clermont-Ferrand, PC 63113 98 Y0004, extension de l'hôtel consulaire, 148 Bd Lavoisier, 2001 (ajout d'un nouveau hall d'accueil et d'une salle d'assemblée en hémicycle)

    AC Clermont-Ferrand : PC 63113 98 Y0004
Date(s) d'enquête : 2023; Date(s) de rédaction : 2023
© Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
Fougère Félicie
Fougère Félicie

Conservatrice du patrimoine. Responsable de l'unité Ressources du Service Patrimoines et Inventaire général de la région Auvergne-Rhône-Alpes.

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