I. HISTORIQUE
En 1821, le maire de la Guillotière, Henri Vitton, envisage la création d'un hospice destiné aux vieillards des deux sexes ; il y associe le curé de la paroisse Neyrat (DRIVON. Les hospices de Lyon. ...Hospice de vieillards de la Guillotière, p. 24).
L'ordonnance royale du 13 octobre 1824 autorise le bureau de bienfaisance de la Guillotière à acquérir les locaux nécessaires (A. HCL Lyon. 1L 1). Le 30 novembre, le bureau de la fabrique et le bureau de bienfaisance achètent à Michel et Charles Creuzet, père et fils, les bâtiments qui dépendaient autrefois du couvent de Picpus, pour la somme de 63 000 F. (Ibid. 2N 1 ; annexe 1). Le bureau de la fabrique reçoit les corps de bâtiments situés à l'est et au sud de la cour du presbytère pour agrandir celui-ci ; le bureau de bienfaisance acquiert pour l'hospice les bâtiments situés au sud, autour de la grande cour dite alors Place à Creuzet.
Des travaux d'aménagement sont entrepris en 1826 et 1827, sous la direction des architectes Crozet et Antoine-Marie Chenavard (AC Lyon. 744 WP 078 ; annexe 2) :
- Pose d'un portail en pierre de taille sur la "petite rue" : il est peu probable que cette expression désigne l'actuelle rue Claude-Boyer, ancienne et principale route de Vienne qui devait être close par un mur le long de la Place à Creuzet entre les bâtiments existants, mur que Michel Creuzet s'était engagé à construire dans l'acte de vente ; il s'agit plutôt d'un portail construit sur la nouvelle rue Saint-Louis (actuelle rue de la Madeleine) ouverte vers 1810, peut-être l'actuel portail à fronton et montant à bossages. La taille du portail est réalisée par Goy et Cie, marchands de pierre à la Guillotière.
- Réfection de l'ensemble des fenêtres par le menuisier Carnet, sous la conduite de l'architecte Crozet.
- Le corps de bâtiment sur la route de Vienne qui ne comprenait qu'un rez-de-chaussée sur cave, est affecté aux Soeurs de Saint-Charles et surélevé d'un étage ; la toiture est refaite (toit à longs pans à croupe) ; ces travaux sont exécutés par le charpentier Ferrand sous la conduite d'A.-M. Chenavard.
- La pharmacie est aménagée dans l'aile occidentale en février 1827 : un décor de gypserie et de bois sculpté est réalisé par le sculpteur Nicolas Pinet, sur des dessins de A.-M. Chenavard (annexe).
Ces travaux permettent à l'hospice de recevoir ses premiers pensionnaires : 4 vieillards sont admis le 21 août 1827 (A. HCL. 1L 1) ; ils sont sept en 1829.
Le bureau de bienfaisance conserve l'administration de l'hospice jusqu'à l'ordonnance royale du 23 juin 1830 qui le reconnaît établissement public et l'autorise, à la demande de la municipalité à prendre le nom d'Hospice d'Angoulême, du nom du dernier dauphin de France, fils de Charles X (Ibid.). L'abdication de ce dernier le 9 août entraîna de fait l'abandon de ce nom qu'on ne voit plus jamais utilisé. Le 1er mai 1831, le préfet nomme une commission d'administration de cinq membres qui édicte le règlement de l'hospice ; pour y être admis, les vieillards doivent être âgés de 70 ans au moins, justifier de 15 ans de résidence dans la commune, être pauvres et incapables de travailler (DRIVON).
L'hospice (salle de délibération, pharmacie et vraisemblablement dortoir des vieillards) occupe une partie de l'étage du corps de bâtiment occidental, les soeurs de Saint-Charles une partie du bâtiment oriental ; le reste des bâtiments est loué à des particuliers qui fournissent ainsi une grande partie des revenus de l'hospice (annexe ). Le corps de bâtiment construit à l'est de la cour du presbytère est également loué aux services municipaux. Cependant l'administration de l'hospice cherche à agrandir ses locaux afin de pouvoir accueillir de nouveaux pensionnaires. En 1836, ils sont 13 (A. HCL Lyon. 1N 4). A partir de 1836, la mairie s'installant dans ses nouveaux locaux de la place des Repentirs laisse la jouissance de l'aile nord-est à l'hospice. En 1839 les pensionnaires sont au nombre de 40 (AC Lyon. 744 WP 078) ; compte tenu de la forte augmentation dans les dix ans qui suivent, on peut supposer qu'il n'y a plus de locataires à cette date, d'autant que l'hospice accueille également les enfants trouvés de la commune : en 1848, l'hospice héberge 72 vieillards et 72 enfants trouvés, auxquels il faut ajouter le personnel (annexe).
Prosper Baume, futur chirurgien major de l'Antiquaille, fut d'abord chargé des soins jusqu'en 1837. La direction de l'hospice fut ensuite assurée par Étienne Martin dit le jeune, ancien chirurgien de la Charité, puis par Joseph Gensoul, ex-chirurgien de l'Hôtel-Dieu (BOUCHET, p. 195).
En 1861, la commission administrative décide la construction d'une chapelle, les offices se faisant jusqu'alors dans une pièce de 69 m² au 1er étage, trop petite pour accueillir la population de l'hospice estimée à 100 personnes. L'édifice est réalisé selon les plans et devis d'Antonin Louvier, par l'entrepreneur Antoine Dumont (coût des travaux 10 923 F 50 ; honoraires de l'architecte 553 F. 48). Les travaux de maçonnerie sont achevés en novembre. Le 15 janvier 1862, l'administration demande des modifications concernant les finitions : remplacer le carrelage en "carreaux de pays" par un carrelage en ciment comprimé de couleur ; mettre des vitraux de couleur aux fenêtres. A. Louvier établit un nouveau devis (511 F. 75 pour le carrelage, 528 F. pour les vitraux) (AD Rhône. 1XP 324).
Le décret du 24 mars 1852 rattache la commune de la Guillotière à celle de Lyon ; cependant la commission continue de gérer l'hospice jusqu'en 1869. L'arrêté préfectoral du 8 juin 1869 décide du rattachement de l'hospice des vieillards aux Hospices civils de Lyon, à compter du 1er juillet 1869 (AC Lyon. 0923 WP 353). Le service des enfants trouvés est probablement réuni à celui de l'Hôpital de la Charité.
A partir de 1873, l'administration des hospices envisage d'agrandir l'édifice en construisant un corps de bâtiment au sud.
L'hospice possédait au sud un terrain de 309 m² qui était affermé à des buvettes. Cette ferme est arrêtée et les buvettes détruites. Un mur de clôture en mâchefer est élevé sur l'alignement donné la Ville, qui ramène le terrain à 262 m² 50 ; les fondations de ce mur sont prévues pour supporter un bâtiment de 3 étages (AD Rhône. 1XP 324. Délibérations du conseil d'administration du 9 juillet 1873).
Le devis pour la réalisation de ce bâtiment est dressé le 15 novembre 1878 par l'architecte des Hospices civils Claude-Emile Perret de La Menue : il prévoit la démolition complète du corps de bâtiment sud et sa reconstruction en moellons avec chaîne d'angle et encadrement en pierre de taille (pierre de la Grive) ; les caves sont voûtées en pisé de mâchefer ; l'escalier est en pierre de Villebois. Le devis comporte également l'installation d'une chaudière pour chauffer tout l'hospice. L'ensemble des travaux se monte à 91 000 F. (A. Hospices civils. Lyon. Non cotés).
Le bâtiment est réalisé en 1882 ; les travaux sont adjugés en mai à Rochon (maçonnerie), Gancel (charpente), Givais (serrurerie), Bruneau (menuiserie), Veuve Calmel et fils (plâtrerie, peinture, vitrerie), Landier (ferblanterie, plancher) (Ibid. 1XP 122).
En 1883, l'administration envisage de construire un bâtiment sur la rue de l'Hospice (rue Claude-Boyer actuelle) pour installer une écurie, une remise, l'ouvroir des vieillards valides, et des urinoirs et cabinets d'aisance. Elle juge indispensable la création d'une salle de bains de 3 ou 4 baignoires avec installation d'une chaudière (Ibid.).
Après la séparation de l'église et de l'Etat, les bâtiments appartenant à la fabrique (côté est et sud de la cour) avaient été affectés aux Hospices qui devaient en conserver l'affectation cultuelle ; le 9 novembre 1915, les Hospices civils de Lyon, l'archevêque et le curé de la paroisse Saint-Louis passent un accord : les hospices civils reprennent l'usage du corps de bâtiment sud et abandonnent à la cure le corps de bâtiment est ainsi que la jouissance exclusive de la cour nord (AC Lyon. 0923 WP 353).
Le 26 octobre 1921, les HCL décident le transfert des 373 vieillards de l'hospice de la Guillotière à l'hospice Alix ; ils envisagent d'y installer le service des enfants assistés qui se trouvait dans l'hôpital de la Charité nouvellement désaffecté. Un projet d'aménagement des locaux est dressé par l'architecte des hospices, mais le préfet en refuse l'exécution comme trop onéreux (A. Hospices civils. Lyon. Non cotés).
Les HCL vendent les locaux à la Ville qui souhaite y installer une caserne de sapeurs-pompiers, dite caserne de la Madeleine (délibération du conseil municipal du 25 juillet 1922). Un schéma d'aménagement est dressé en accord avec le commandant Pégout. Des travaux importants sont réalisés en 1923 - 1924, sous la direction de l'architecte Charles Meysson (AC Lyon. 0470 WP 026 ; 1273 WP 070 ; annexe) : les ouvertures sont modifiées, certaines portes sont transformées en fenêtres et vice-versa ; plusieurs ouvertures sont percées aussi bien sur rue que sur cour, en particulier les 5 portails rue de la Madeleine. Le sol du bâtiment occidental est ramené à celui de la rue, et pour se faire, les voûtes des caves de la partie sud sont détruites. Tous les revêtements intérieurs sont détruits : lambris de menuiserie, murets de maçonnerie, dallage de pierre. Des appartements plus ou moins grands sont aménagés dans tous les bâtiments, le projet en prévoit même dans l'étage de comble du bâtiment sud. Une cour pavée et couverte est construite entre les garages et la chapelle qui est transformée en gymnase. Un jeu de boules est installé entre celle-ci et le bâtiment sud-est ; le jardin subsiste au nord.
Un chauffage central à vapeur est installé en 1923 par les Ets Delogé ; les 3 chaudières sont placées dans la cave haute du corps de bâtiment sud-est. En 1925, les Établissements G. Pontille dressent un devis pour un monte-charge destiné à alimenter la chaudière en scories et mâchefer (annexe).
Par arrêté du 24 novembre 1930, le maire de Lyon donne le nom de Rochat à la caserne de la Madeleine, en souvenir du capitaine de pompier Michel Rochat, décédé lors de la catastrophe de la rue Tramassac (13 novembre 1930). Le 27 décembre 1930, le commandant Pégout demande à l'architecte de la ville de faire porter sur la façade l'inscription SAPEURS POMPIERS - CASERNE ROCHAT.
En 1936, le sol de la chaufferie est surélevé pour pallier aux inconvénients des inondations trop fréquentes (AC Lyon. 0962 WP 015). En 1950, le chauffage est remplacé par un chauffage central à eau chaude en circulation accélérée, installé par l'entreprise Cailhoux et Dupuis (AC Lyon. 0425 WP 06 ; annexe).
En 1952 et 1953, les verrières du hall et de la cour intérieure sont refaites.
Un transformateur est construit au sud-ouest du bâtiment en 1954.
Les toitures de tuiles creuses sont entièrement révisées en 1956.
En 1957, les accès pour les véhicules sont refaits ; les deux portails pliants sont remplacés par des portes basculantes fournies par les Établissements C. Coche, 19 rue Saint-Lazare, Lyon ; la cloison vitré du hall donnant dans la cour est remplacée par une porte basculante et un plan incliné est aménagé entre le hall et la cour ; le portail rue Claude-Boyer est élargi. En 1960, les 3 autres portails de la rue de la Madeleine sont remplacés par des portails basculants (AC Lyon. 1273 WP 070).
En 1968, un petit jardin est aménagé devant la façade, place Saint-Louis (AC Lyon. 1590 WP 073).
Un projet de restructuration des bâtiments est à l'étude en 2004 : nécessité d'adapter les circulations du rez-de-chaussée au trafic des véhicules de secours ; meilleure gestion des étages qui possèdent actuellement un trop grand nombre de dortoirs.
II. DESCRIPTION
La caserne Rochat comprend plusieurs corps de bâtiment disposés autour d'une cour centrale ouverte sur la rue Claude-Boyer (fig. 1-4) ; un petit jardin longe le corps de bâtiment sud séparé de la place Saint-Louis par un mur surmonté d'une grille et percé d'un portail (fig. 13). Un transformateur occupe l'angle sud-est de ce jardin. La chapelle, construite dans la partie sud de la cour, est reliée au bâtiment sur la rue de la Madeleine par une verrière (fig. 29, 31). La partie nord de la cour est aménagée en terrain de sport, avec jeu de boules construit dans la partie est (fig. 19).
Le bâtiment principal (1 étage carré, 1 étage en surcroît) ouvre sur la rue de la Madeleine par une façade en deux parties (fig. 9) : la partie nord, percée d'une porte bâtarde à encadrement en pierre de taille à bossages et fronton triangulaire (fig. 11), conserve des ouvertures en plein cintre au rez-de-chaussée et à l'étage ; sur la droite, un portail a été muré et remplacé par trois fenêtres en plein cintre jumelées ; l'étage en surcroît est éclairé par des œils de bœuf. La partie sud, à part la porte piétonne en plein cintre, a toutes ses ouvertures remaniées, en particulier les cinq portails des garages des véhicules de sécurité. Toutes les ouvertures sur cour ont été remaniées, à l'exception des œils de bœuf de la partie nord. Le bâtiment est couvert d'une toiture à longs pans en tuiles plates mécaniques.
Le rez-de-chaussée est également divisé en deux parties : au sud les garages, au nord les locaux communautaires de la caserne (mess, bibliothèque, locaux syndicaux...).
Les garages se poursuivent à l'est par une grande verrière construite sur charpente métallique entre le bâtiment sur rue et la chapelle (fig. 30, 31). La porte piétonne entre les deux garages ouvre sur un escalier moderne, tournant à retours avec jour, également accessible depuis la cour, conduisant aux dortoirs de l'étage.
La porte bâtarde de la partie nord ouvre sur un vestibule traversant. Les étages sont desservis par deux montées d'escaliers tournant à retours avec jour accessibles depuis la cour, la montée la plus au nord ne desservant que le 1er étage.
Le 1er étage est découpé en chambres, desservies par un couloir central.
Le 2e étage de la partie sud est également découpé en chambres. Au nord de l´escalier central, se trouve un ancien dortoir. Au delà on accède à l´étage de comble, sous charpente, carrelé en carreaux de terre cuite, avec une petite pièce entresolée accessible uniquement par le comble (fig. 32, 33).
Le corps de bâtiment sud (2 étages carrés, comble à surcroît) a sa façade principale, au sud, ouvrant sur un petit jardin (fig. 13). Ses élévations sont à travées (fig. 10). Il est couvert d´un toit à croupe en tuile plate mécanique, avec comble brisé en ardoise (fig. 5). La façade principale présente un petit avant-corps, avec revêtement en bossages au rez-de-chaussée, percé du portail central (fig. 14), ouvrant sur un vestibule. Ce bâtiment est également accessible par deux portes en plein cintre percées dans la façade postérieure (fig. 30). L´escalier suspendu se développe à l´arrière du bâtiment (fig. 20-22) ; des paliers allongés distribuent les appartements en façade. Le comble à surcroît (fig. 23-25) conserve dans deux pièces situées à l´est du bâtiment 2 citernes boulonnées, vestiges de l´ancien chauffage central à circulation d´eau (fig. 26-28).
Le corps de bâtiment occidental (2 étages carrés, toit à longs pans) est desservi par un escalier tournant à retours sans jour ; le rez-de-chaussée est occupé par des pièces communautaires (cuisine, réfectoire, salle de repos) ; les étages, éclairés au nord et au sud, sont découpés en chambres.
Le côté oriental de la cour est occupé par deux bâtiments.
Au nord, un bâtiment d´un étage couvert d´un toit à croupe (fig. 3), desservi par un escalier tournant à retours avec jour construit à l´extrémité nord, est divisé en chambres.
Au sud, un bâtiment plus élevé (cave haute, rez-de-chaussée surélevé et étage carré) est desservi par un escalier extérieur métallique, et par un escalier intérieur au nord du bâtiment. Les caves hautes accueillent divers locaux : au sud une partie à plafond à solives et pilier de pierre était autrefois occupé par la menuiserie. Dans le reste du bâtiment, les caves voûtées d´arêtes abritent des locaux techniques et la chaufferie.
Au centre de la cour se trouve la chapelle (fig. 3, 15, 29), à nef unique prolongée par une abside semi circulaire.
III. CONCLUSION
La caserne Rochat conserve des éléments importants du couvent de Picpus : les corps de bâtiment nord, ouest et sud-est.
La façade occidentale conserve la trace du portail principal permettant d´accéder dans la grande cour (fig. 9), aujourd´hui muré et repercé de trois fenêtres ; le corps de passage est transformé en mess. La porte à encadrement architecturé (fig. 11) est sans doute celle qui a été construite en 1826, lors de l´ouverture de l´hospice des vieillards (travaux sous la conduite d´Antoine-Marie Chenavard). La façade sur rue a sans doute été repercée à la même période : le plan du couvent dressé vers 1785 ne présente que neuf fenêtres pour la partie allant de l´actuel presbytère à l´extrémité sud du bâtiment : les fenêtres en plein cintre de la partie nord ont peut-être complété des fenêtres semblables existantes (l´état des travaux ne mentionne que la pose de menuiserie) ; les baies rectangulaires de la partie sud correspondraient à des aménagements ultérieurs, lors des travaux de l´hospice de la fin du XIXe siècle. Lors de l´installation de la caserne des pompiers en 1923-24, un certain nombre de baies sont modifiées ou percées, comme les cinq portails sud (travaux dirigés par Charles Meysson).
La distribution de ce bâtiment correspond encore à celle du couvent, l´accès se faisant principalement par la cour intérieure (montées d´escaliers nord et centre) ; l´escalier nord du bâtiment est refait.
Le corps de bâtiment nord pour son gros œuvre appartient également du couvent. C´est en 1915 que ce bâtiment a été séparé du presbytère, les communications entre les parties occupées par le presbytère, ou la cour de ce dernier, sont alors murées. L´hospice conservait cependant un droit de jour sur la cour nord, droit transmis à la caserne de pompiers.
Le corps de bâtiment sud-est est aussi un témoin du couvent. C´est là que les moines avaient leur cave pour laquelle ils obtenaient en 1614 l´autorisation de pratiquer un passage voûté sous la route pour se rendre dans leur clos situé à l´est (à peu près à la hauteur de la rue Clair-Tisseur). Au rez-de-chaussée surélevé (partie nord), ils avaient cédé une pièce pour l´église paroissiale. Le bâtiment est surélevé d'un étage en 1826.
Deux bâtiments correspondent aux travaux de l´hospice.
La chapelle, construite en 1861 sur les plans d´Antonin Louvier, est convertie en salle de sports en 1923.
Le corps de bâtiment sud est édifié en 1882, selon des plans et devis de l´architecte Claude-Emile Perret de La Menue, dressés en 1878.
Les aménagements intérieurs sont complètement transformés en 1923. Cependant, les appartements prévus dans l'étage de comble du bâtiment sud n'ont jamais été réalisés. Les œils de bœuf qui l'éclairaient ont été supprimés lors de la dernière réfection de la toiture.
Né à Montbrison, études à l'Ecole des Mines de Saint-Etienne puis Ecole des beaux-Arts de Paris, section architecture. Remporte le concours de 1900 pour la création des grilles du Parc de la Tête d'Or à Lyon, à la suite duquel il est nommé architecte de la ville de Lyon.